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 L'histoire (version corrigée)

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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 15:48

Almendra

Je pris la bourse, je n’étais pas idiote, je connaissais l’utilité d’avoir de l’argent et sa valeur.
Pour ce qui était du sang du pirate, je n’avais pas vraiment soif à proprement parler mais je savais qu’avec seulement le sang des chevaux dans l’estomac, j’aurais de nouveau soif le lendemain. Tandis que le sang humain me permettait de tenir 3jours environs.
Je m’agenouillais donc au dessus du cadavre, et pris soin d’aspirer au niveau des plaies pour ne pas faire de marque suspecte. Une 20aine de gorgées me suffirent.

Je fus étonné de voir un faucon se poser sur Kean. Il était magnifique, d’un blanc pur avec le bec et les yeux dorés. Il piailla comme s’il parlait à Kean puis il s’envola.

Je rejoignis Kean. Tout à coup, un détail me revint en mémoire :

- Maître Kean, n’y avait t’il pas un collègue à vous, Pierre je crois qui devais nous rejoindre pour dîner ?

- Si, mais un imprévu important a du le retenir.

Pendant que nous cheminions dans les rues, je me demandais de plus en plus ce que je faisais avec pareil individu. Il était capable de tuer de sang froid, c'était une brute incapable de tendresse et ne sachant pas respecter les femmes.
Au bout de quelques minutes nous arrivâmes dans des rues commerçantes un peu louche où on y vendait des choses suspectes

Karasu :

Ils avaient avancés toute la nuit, silencieusement. Celle-ci n’était pas tout à fait terminée. A travers le feuillage d’automne, dans les lueurs rougeâtres du ciel on devinait l’arrivée du soleil, sans encore le voir. Karasu était resté attentif dans les ténèbres. Mais avec lumière naissante, il commençait à somnoler, bercé par les foulées régulières d’Hastil. Yukina était calme et dormait profondément. Il la regardait et l’enviait. C’est alors qu’une idée lui traversa l’esprit. Il laissa tomber les rênes de son cheval et dégaina sa dague. Puis d’un geste sec, coupa une des mèches bleutées et ondulées de l’elfe et siffla. Wisen descendit et vint se poser sur son avant bras. Il sortit alors avec son autre main le ruban, bleu de Prusse que lui avait donné Astharof. Il enroula la mèche avec et l’attacha soigneusement à l’une des serre du rapace, tout en lui chuchotant quelques mots. L’oiseau de proie, s’envola rapidement et disparu sous la frondaison.
Son ami comprendrait le message, il en était convaincu. Fier de lui, il reporta son attention sur ce qui l’entourait. Rhyn, intriguée par le sifflement, s’était légèrement retournée mais ne fit aucune remarque. Ils continuèrent à cheminer…
De pâles rayons transperçaient le feuillage d’or et d’ambre. Les tous premiers de la journée, qui réchaufferaient le sol humide et froid d’un automne déjà bien entamé. Subitement, Yévil s’arrêta et huma l’air. Il se mit à grogner et s’agita frénétiquement. Ses yeux rouges et brillants fixaient un arbre. Un chêne cerné par d’épais buissons de houx. Quelque chose bougea dans l’un des bosquets. Le loup aboya et se rapprocha. A un mètre environ, il s’aplatit et s’apprêta à bondir. Le buisson bruissa de nouveau. Soudain il s’embrasa et un oiseau d’une grande envergure surgit en hurlant. Le loup bondit en arrière. L’oiseau se fondit sur lui. Il était enflammé mais semblait ne ressentir aucune douleur. Yévil était hypnotisé. Il ne bougeait pas. Soudain un objet trancha l’air, frôlant le loup. L’oiseau piailla affolé et remonta rapidement. Il alla se cacher dans les feuillus. Le silence retomba.
Le kunaï était planté dans le tronc de l’arbre. Les flammes disparurent, révélant une plume aux couleurs flamboyantes. Du jaune d’or au rouge sang en passant par un orange vif. La plume était longue et effilée, magnifique. Karasu s’en rapprocha, retira son arme de l’écorce et laissa tombée la plume. Il regarda Rhyn.
« - Un phénix… »
Sa compagne acquiesça. Elle regarda de nouveau au dessus d’eux mais l’oiseau avait disparu…

Pierre souffla un peu. Il venait de l’échapper belle. Le loup avait sentit son odeur. Il n’avait pas pensé à l’orientation du vent. Il pensait que cette cachette serait parfaite pour étudier les mercenaires mais il s’était trompé. La diversion d’Hélios lui avait permis de s’éloigner à temps. Il voulait, avant de passer à l’action, étudier ses ennemis. La princesse était apparemment bien protégée. L’homme semblait rapide et bien armé. La jeune femme quand à elle était plus mystérieuse. Elle ne possédait pas d’armes mais il valait mieux sans méfier. Toutefois il avait remarqué son bandage à la main et au dos… Peut être que cela jouerait en sa faveur. Il échafauda un plan pour sauver Yukina. Seul, il n’avait aucune chance face à eux deux mais s'ils étaient séparés, cela changerait peut être la donne. Il devait le tenter. Coûte que coûte…

Karasu et Rhyn s’étaient remis en route. Mieux valait ne pas traîner. Le comportement du phénix était très curieux… Surgir de nul et attaquer sans aucune raison… Cela n’était pas propre à l’espèce.
L’assassin était repassé devant. Yévil marchait à ses côtés. Rhyn était juste derrière. Ils avaient forcés l’allure. La guérisseuse serrait les dents mais ne se plaignait pas. Son mauvais pressentiment persistait. Karasu en avait un lui aussi. Il était nerveux et bien qu’il tentait de le dissimuler, ne pouvait relâcher sa prise sur la garde de sa dague. Le Corbeau avait volontairement dévié leur route, ils marchaient à présent en direction du sud-est. Il voulait éviter la citadelle des empoisonneurs. [Son mensonge serait réduit à néant.]

La forêt devint plus claire. Les arbres étaient plus épars. Mais les arbustes et les broussailles proliféraient. El Diablo les avait rattrapés. Il les suivait, marchant dans leurs sillons, le plus discrètement possible. Le loup ne sentait pas son odeur. Il avait fait cette fois plus attention. Hélios volait juste au dessus de lui et restait à sa hauteur. Le bois était moins dense. C’est là qu’il comptait passer à l’action. Il fit un geste à son phénix. Celui-ci s’éleva plus haut, jusque sous la voûte des arbres et le devança. Arrivés à la hauteur des deux mercenaires, il plongea… Sa taille tripla et il s’embrasa. Karasu le vit juste à temps. Hastil fit un saut en avant afin de l’éviter. L’assassin dégaina l’un de ses katanas. La lame siffla mais ne tranchait que l’air. L’oiseau était agile et savait se mettre hors de sa portée. Chose curieuse, il revenait toujours auprès de lui, comme pour l’affronter. Ses ailes battirent puissamment, projetant des flammes effroyables qui enveloppèrent l’assassin. Rhyn regardait la scène impuissante. Le Corbeau se couvrit le visage tant la chaleur était forte. Il protégea également l’elfe avec son manteau. Il ne distinguait plus rien. Le rideau de feu l’encerclait. L’épaisse fumée âcre qui s’en dégageait, lui brûlait la gorge et lui piquait les yeux. Il ne voyait plus le phénix. Hastil était effrayé. Il piétinait rageusement sur place. L’assassin tenait fermement les rênes, empêchant le cheval de faire quelque chose d’insensé. Les secondes s’écoulèrent mais chacune d’elle lui parurent une éternité. Le tourbillon incandescent se dissipa peu à peu. Hastil se calma. Son cavalier reprit ses esprits. Karasu chercha le phénix du regard. Il l'aperçut à quelques mètres de là. Il coupa les liens qui retenaient l’elfe attaché à sa selle. Puis la déposa à bout de bras contre un arbre.
« - Restes près d’elle. Je m’occupe de ce phénix. »

Rhyn n’eut même pas le temps de lui répondre. Karasu partit au galop, précédé de Yévil, en suivant l'oiseau qui piaillait à en vriller les tympans. L’assassin était furieux et ne désirait qu’une seule chose : embroché le cœur de ce volatile. Il fallait en finir avec cet oiseau de malheur. Loin de se douter qu’il s’agissait seulement d’une diversion pour le séparer de sa compagne. Ils disparurent, dans les bois…

Rhyn se retrouva seule. C’est alors qu’un étrange personnage, à la peau noire et aux yeux étincelant apparut subitement devant elle. Il tenait dans sa main gauche un poignard. Son regard passa de la guérisseuse à Yukina. Il l’observa un moment puis reporta son attention sur la jeune femme. Ses plans avaient fonctionnés à merveille et même dépassés ses espérances : les deux individus étaient séparés et en plus l’homme avait laissé la princesse avec cette femme qui semblait assez gravement blessée…
« - Donnez-moi l’elfe et je ne vous ferais absolument rien. » Son ton était ferme et catégorique.


Kean Shaolan Khudan.


Kean Shaolan et Almendra déambulèrent dans les rues de Mwolen. Ils parvinrent dans des ruelles commerçantes près du port. Les ruelles étaient tortueuses. Il y avait une multitude de commerces plus ou moins légales, plusieurs vendant le même produit mais la qualité différait grandement de l’une à l’autre. Dans ce type d’endroit il fallait se montrer très prudent lors de ces achats. Les arnaques étaient très répandues. Malgré tout Kean savait que c’était le bon endroit pour marchander afin d’avoir le meilleur prix. Depuis quelques mois les prix avaient flambés avec l’arrivée d’Astharof au pouvoir. Le prix des céréales et de la viande avaient quadruplés. De ce fait une multitude de marchandises passait en contre bande. Kean ne connaissait que trop bien ce système. Il y avait recours depuis des années. Kean savait ce qu’il voulait donc il se dirigeait droit vers une échoppe. Le demi-elfe épiait le moindre mouvement suspect. Il savait que la fréquentation de ces endroits pareils pouvait s’avérer dangereuse. Voleurs, pirates, mercenaires, assassins et individus de tout genre venaient s’approvisionner dans le marché noir. Il ouvrit la porte puis laissa passer Almendra pour s’engager derrière elle afin de vérifier leurs arrières. Kean se replace devant la femme tout en avançant dans la boutique.
L’échoppe en question était sombre, seules quelques chandelles éclairaient la pièce, ainsi qu’un grand feu dans l’âtre. Un mélange d’odeurs âpres rendait l’atmosphère lourde limite irrespirable. Il y avait une multitude de boite sur le sol. Sur les étagères, se trouvait des bocaux remplis de choses assez douteuses… des créatures baignaient dans le formol comme des reptiles, des rongeurs. Parfois il y avait que des bouts de créatures… sur les étagères en haut on pouvait même apercevoir des têtes de différentes races : homme, nain, elfe, troll… Elles trônaient comme des trophées faisant parti d’une sinistre collection.
Kean ne faisait pas attention à la « décoration » du lieu. Il alla droit vers le vendeur. Les deux hommes se saluèrent. Ils s’étaient déjà croisés à plusieurs reprises. Kean connaissait cet homme et la valeur de sa marchandise. Comparé à certains, ce marchand avait un honneur et respecter des principes de bases, malgré ces gouts un peu sordides.

Le vendeur souriait à Kean avant d’entreprendre sa tirade.
« - Le chasseur ici, bien du temps à passer depuis ta dernière visite, c’est alors qu’il vit Almendra, Oh mais quelle jolie compagnie. C’est donc pour ça que tu es venu ?
- Non, elle n’est pas à vendre. Kean avait très bien compris la question du marchand, ce dernier espérait acheter Almendra pour la revendre comme esclave par la suite. Voyant le visage incompréhensible de l’homme, Kean rajouta alors « Parce qu’elle est à moi. » le ton était ferme et sans appel. Kean savait que cela n’allait surement pas plaire à la fille mais c’était le meilleur moyen pour qu’on la laisse tranquille. Après cette légère précision, Kean donna sa liste de course au vendeur :
« De la viande séchée, de l’orge, de l’avoine, de l’onguent et des fioles d’alcool fort.» Le négociant s’agitait derrière son comptoir et sa boutique pour déposer les articles sur le comptoir où Kean les examinait. Il ne voulait pas prendre de risque. Puisque un grain ou de la viande gâtée pourrait les rendre malades. Il regarda rapidement le reste de la boutique puis aperçut une tenue noire. Il la désigna d’un signe de tête. Le marchand emballa tout les achats séparément et de manière hermétique. Kean négocia et obtient un bon prix. L’affaire conclue, le demi-elfe prit ses achats et entraina Almendra dehors. A l’air libre, ils purent respirer à pleins poumons les effluves maritimes.

Le silence était de mise entre les deux individus. Kean portait les achats aisément et avançait d’un pas rapide. Il ne voulait pas s’attarder plus que nécessaire. L’absence de Pierre à l’auberge l’inquiétait ainsi que de savoir que la Dame n’était plus en sécurité chez les nains.
Ils prirent un autre chemin pour retourner à l’auberge afin de ne pas retomber sur le corps de l’homme ainsi que sur les charognards qui doivent être en train de s’en repaitre.
Une fois à l’auberge, Kean réveilla le lad et lui donna une pièce d’or. Mais il alla lui-même sceller Monoka. Du même coup, il rangeait les vivres. Cependant, sans un mot, Kean Shaolan tendit un paquet à Almendra.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 15:50

Almendra

Telle ne fut pas ma surprise quand Kean me tendis le paquet où j’avais vu le marchant y mettre une tenue noire. Je ne savais pas comment interpréter son geste. Peut être qu’il m’appréciait à sa façon tout compte fait. Je bredouillais :

-Merci Maître Kean.

Je défis l’emballage et regarda de plus près la tenue : c’était un long manteau avec une capuche.
Je le mis immédiatement et vis qu’il m’allait comme un gant, il me protégeait du vent et la capuche me permettra de cacher mes yeux lorsque j’aurais soif. Je compris mieux le geste de Kean, il voulait que je passe plus discrètement.
Je remontais à cheval, Kean derrière moi. Puis nous nous dirigeâmes vers la sortie de la ville.
La nuit était bien avancée, il était presque le matin.
Arrivés à la porte de la ville deux gardes nous arrêtèrent.

-Que faites vous debout si tôt le matin alors qu’il fait encore nuit? Et où comptez vous allez ?

Kean répondis calmement en imitant la tristesse.

-Ma compagne est souffrante (il me désigna, ce qui n’était pas difficile à faire croire tellement j’étais pâle). Aucun docteur de cette ville n’arrive à la soigner, je m’en vais donc en trouver un à la capitale qui puisse la guérir. C’est pourquoi nous partons si tôt, nous voulons être rapidement à Wälkinzt le plus rapidement possible.

Aux mots de Kean, je fis semblant d’être plus abattue que jamais.
Les gardes se regardèrent entre eux. Un des leurs, nous demanda avec perfidie, 10 pièces de bronze pour passer. Ce que Kean fit sans broncher mais qui je l’imaginais lui faisait détester le garde qui voulait profiter de nous.
Une fois hors de la ville, nous partîmes au petit galop jusqu’à la lisière de la forêt. Le soleil commença à se lever, traçant une ligne rouge à l’horizon.
En y arrivant, je vis Canis arriver à toute allure vers nous. Je me dégageais aussitôt de Kean et sautais à terre. Je courus de même à la rencontre du loup. Celui-ci arrivé à mon niveau me sauta dessus puis me lécha le visage. De mon coté je le serrais fortement dans me bras en enfouissant mon visage contre sa fourrure. Un raclement de gorge mit fin à nos retrouvailles.
Kean nous attendait d’un air impatient le faucon blanc l’avais rejoint et était posé sur la selle de Monoka. Dans un soupir, je le rejoignis et lui demanda si je pouvais le suivre en volant (j’avais une envie de voler !) Kean réfléchit quelques instants puis me l’accorda mais à condition que je vole sous le couvert des arbres.
Au bout de quelques minutes je demandais :

-Maître Kean, quand est ce qu’on s’arrête pour dormir, cela fait depuis hier midi que nous sommes éveillés.
-Lorsque j’aurais trouvé l'endroit adéquat me répondit-il sèchement.

Nous cheminâmes ainsi encore une heure et demie, le jour était à présent levé. Puis nous arrivâmes à une clairière un peu surélevée.
Kean jugea bon de s’arrêter, il descendit de Monoka puis la dessella, Puis il s’installa au niveau d’une butte.
Contrairement aux autres fois, je n’éprouvai pas l’envie de me tenir à l’écart, je m’installais donc juste à coté de Kean. Je me roulais en boule, loup à mes cotés puis épuisée m’endormis aussitôt en espérant cette fois ci pouvoir dormir tout mon soul.


Rhyn


La nuit avait été éprouvante, Rhyn était au bord de l’épuisement ses blessures lui faisaient mal. Cependant l’apparition du Phénix lui redonna de l’énergie et l’a rendit encore plus alerte. L’allure forcée maltraitait encore plus ses plaies. Comme d’habitude elle ne se plaignait pas. La nervosité de Karasu était palpable. Rhyn l’a partagé aussi. La présence du phénix l’intriguait.
Le harcèlement du phénix étonna encore plus Rhyn. En effet l’empoisonneuse trouvait ce comportement trop anormal. On dirait qu’il cherchait à énerver exprès Karasu. Alors qu’elle s’apprêtait à dire à son partenaire, qu’elle craignait un piège. Ce dernier avait déjà déposé la princesse et était parti. Il exultait de rage. Rhyn soupira... Rhyn le trouvait très énervant quand il ne canalisait pas ses émotions… Elle lui aurait bien crié dessus mais c’était bien inutile. Une douleur lancinante la calma de suite. L’effet de l’onguent s’était estompé. Pour apaiser ses douleurs et parce qu’elle se retrouvait seule, elle prit une feuille de carryme et la mâcha lentement. Malgré le gout âpre Rhyn la douleur disparaissait. Alors qu’elle se sentait ragaillardie elle vit apparaître un homme devant elle. Karasu était parti depuis à peine quelques minutes. Elle avait raison c’était un piège.

Rhyn prit une profonde inspiration et descendit de cheval. Bucéphale s’écarta par lui-même. Rhyn se retrouvait entre un homme noir à motif tribal et la princesse. C’était la première fois qu’elle le voyait elle en était certaine. Un visage comme ça ne s’oublie pas. Elle ne douta pas du motif de sa présence ici, elle avait remarqué les regards inquiets qu’il jetait à la princesse. Puis elle sentait très distinctement un sentiment d’inquiétude en lui. Un de ces fichus résistants… Surement pas le seul qu’ils rencontreraient. Il n’avait pas agi sur une pulsion, l’homme noir avait préparé son attaque, du moins en parti. Il avait su qu’en les divisant son pourcentage de réussite serait plus grand. Le phénix devait être son compagnon. Le plan avait très bien fonctionné. Rhyn mit très peu de temps pour analyser la situation.
Le résistant confirma ces soupçons « - Donnez-moi l’elfe et je ne vous ferais absolument rien.»
A ces mots Rhyn eut presque envie de rire, mais elle se retint et eut juste un sourire narquois.
Elle savait pertinemment que si elle laissait la princesse partir sans rien tenter, elle aurait de gros ennuis soit venant de Karasu soit d’Astharof. Puis même après il faudrait se débrouiller pour la retrouver et Rhyn en avait marre de lui courir après.
L’homme devait croire qu’avec ses blessures, Rhyn préférerait négocier au lieu de se battre. C’était très mal la connaître. Bien qu’elle fût blessée, elle était loin d’être mourante et impotente. Puis avec la feuille de carryme c’était comme si elle n’avait jamais été attaqué.

Sourire aux lèvres, Rhyn recula afin de se rapprocher de la princesse. Elle se méfiait de l’homme. Il était apparu soudainement devant elle, elle ne l’avait pas entendu marcher et même elle avait perçu ses sentiments brutalement. Du coup elle se demandait s’il n’avait pas un quelque conque pouvoir pour se déplacer. Préférant être prudente, elle se mit tout près de la princesse.
« - Croyez vous vraiment que je vais vous donner cette fille ? » Rhyn s’amusait de la situation. « Puis peut être que c’est déjà trop tard…Elle n’a pas vraiment l’air enthousiaste par votre « visite » ». En effet la princesse était profondément endormie, grâce aux herbes elle était dans les vapes. Ne réagissant point aux actuels évènements.

L’horreur s’insinua dans l’esprit du résistant. « Qu’es ce que vous lui avait fait ? Elle respire faiblement. »
« Juste ce qu’elle méritait » répondit Rhyn d’un ton espiègle.
L’homme fit de grands pas vers l’empoisonneuse afin de délivrer la princesse. Dans le même temps, Rhyn prit la princesse par le col, afin de la placer devant elle tel un rempart. Sa main droite prit une serpe dans son sac médecine à ses cotés. Puis elle plaça la serpe tout près du cou de la princesse.
« - Un pas de plus et je lui tranche la gorge. » Pour appuyer ses dires, Rhyn perça la peau tendre de Yukina avec la pointe de sa serpe. Un fil de sang s’écoula rapidement…
El Diabolo s’arrêta net. L’empoisonneuse sentit qu’il était horrifié par la vue du sang de sa princesse. El Diablo recula, il ne voulait pas être la cause de la mort de Yukina. Il prit conscience que s’il voulait la princesse, il devrait tuer cette femme.

Rhyn n’écarta pas de suite la serpe de Yukina. Avec sa main gauche elle sortit discrètement de son sac un poignard dont la lame était recouverte de poison. Cachant le poignard, elle déroula Fitz de son cou pour l’enrouler dans celui de la princesse. C’était en quelque sort son assurance vie. Si elle devait mourir, elle ne serait pas la seule… Plutôt tuer la princesse que de la laisser en vie et libre. Fitz était ravi, il sifflotait de contentement. El Diablo se crispait de plus en plus. Rhyn se dégagea promptement de la princesse, laisser choir cette dernière contre l’arbre. Mettant sa serpe en avant, elle se replaça entre sa prisonnière et le résistant.

La tension était à son comble. Seul quelques mètres séparés, les adversaires… Troublé par cette tension, Bucéphale se cabra et rua. El Diablo surpris tourna alors la tête vers l’équidé. Rhyn en profita pour fondre sur l’homme poignard en avant. Ce dernier voyant Rhyn s’écarta, mais pas assez vite. Le poignard le toucha en plein dans l’abdomen. Rhyn enfonça l’arme tout en la levant, afin de faire un maximum de dégâts. Le sang gicla de la blessure, la main de Rhyn était maculée de sang. El Diablo tenait à son tour de toucher Rhyn mais cette dernière parait son poignard grâce à sa serpe qu’elle avait gardé en main. L’homme recula, ses jambes chancelaient, une douleur immense se lisait dans ses yeux jaunes. Le sang s’écoulait de sa plaie d’une vingtaine de centimètre environ. La lame de Rhyn trop courte n’a pu le transpercer de part en part. El Diablo se tenait l’abdomen tentant de stopper l’hémorragie.

Alors que Rhyn s’approcha pour lui donner un second coup…Pouf le résistant disparu d’un seul coup, comme par enchantement. Rhyn surprise écarquilla les yeux. Elle se retrouvait soudain seule mais loi d’être rassurée. En alerte elle regarda tout autour d’elle, pour voir une quelque conque trace de l’homme. Mais rien… Par sécurité, Rhyn alla vivement se mettre près de la princesse, serpe et poignard à la main.

La forêt était silencieuse. Rhyn tentait de comprendre… l’homme devait avoir le pouvoir de se déplacer librement dans l’espace… Ce type de pouvoir était rare mais elle en avait vaguement entendu parler, ça devait être la téléportation… Mais tout n’était qu’hypothèse, Rhyn analyserait cette situation plus tard. De toute façon avec sa blessure, le résistant ne reviendrait pas aussitôt de surcroit avec la présence du poison…
Pour l’instant, elle ne quittait pas la princesse, ne s’éloignant d’elle à plus d’un mètre. Le saignement au cou de Yukina c’était rapidement arrêté. Rhyn siffla doucement Bucéphale pour qu’il la rejoigne. Le cheval était bien perturbé par la disparition soudaine de l’homme. Rhyn le calma rapidement par des caresses et des paroles douces. Alors l’équidé se mit à brouter ce qu’il pouvait trouver.

Rhyn s’accroupit à coté de la princesse. Ses armes à la main, elle attendait que Karasu daigne revenir en espérant qu’il est tué ce fichu volatile enfumée. Rhyn était attentive au moindre bruit. La douleur et la fatigue étaient loin pour le moment.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 15:53

Kean :

A la sortie de la ville, Kean aurait bien aimé trancher la tête des gardes, mais il ne pouvait se permettre d’attirer l’attention. Ainsi il donna les pièces. Il fut ravi de retrouver son faucon, ce dernier avait l’air un peu reposé. Almendra était aussi ravie de retrouver son loup. Comme ça tout le monde était content. Alors que le jour était levé, Kean trouva un endroit assez sur pour qu’ils se reposent. Almendra le lui avait demandé. Kean aussi était fatigué mais il aurait pu continuer encore… Mais ne voulant pas épuisé ses forces, il concéda à se reposer lui aussi.
Allongé contre la butte, Almendra à ses cotés, avant de s’endormir il demanda à Wisen et Monoka de veiller sur eux. Kean sombra alors dans un sommeil sans rêve mais réparateur…

Amalberga :

Amalberga venait de se réveiller la nuit était passée en grande partie. Zéphyr quant à lui dormait toujours. Lentement Amalberga se leva et ouvrit ses sens pour surveiller les alentours. Rien d’anormal, la plupart des animaux se tenait à distance du fait de la présence du dragon.
Amalberga s’insinua doucement dans l’esprit afin de le réveiller. Au départ, Zéphyr voulait continuer à dormir mais Ama arriva facilement à le convaincre de se lever par le fait qu’il allait voler à nouveau. De ce fait le dragon sorti de sa torpeur nocturne, il se secoua les ailes, prêt au départ. Il laissa monter l’elfe et prit son envol. Amalberga lui demanda de trouver le fleuve Nerisma. Le fleuve était large et son débit assez fort. Il reliait la coté de Sengoran au lac de Skri. Cependant la navigation était rare à cause de la puissance du courant. Zéphyr survola le fleuve à la recherche d’une berge assez grande mais pas trop dégagé. Au bout d’une heure, Zéphyr trouva un endroit pour se poser. Délicatement Zéphyr mit pied à terre.

La dame sauta sur le sol et se dirigea vers le fleuve. Elle s’accroupit au bord et plongea les mains dedans. L’eau était fraiche et limpide, elle en porta une gorgée à ces lèvres. Mais elle n’était pas là pour se désaltérer. Amalberga faisait courir ses mains sur l’eau. L’eau était son élément c’est donc avec facilité qu’elle arriva à utiliser sa magie. Amalberga promenait son esprit sur le courant de fleuve. Son corps physique se trouvait bien sur la berge en compagnie du dragon alors que son esprit naviguait sur le fleuve. Par ce biais, elle pouvait observer tout les accotés du fleuve. Elle vit des créatures s’abreuvait d’eau fraiche. Ainsi que des femmes décharnées puisaient l’eau pour la journée à venir. Cette vision l’attrista au plus profond d’elle-même. Jamais le peuple n’avait été aussi affamé depuis l’arrivé du tyran Astharof.

Amalberga vit aussi un groupe de soldats tentant de traverser le fleuve par un gué. Elle tenta d’en savoir plus et remarqua des hommes prisonniers, de pauvres villageois qui ne pouvaient surement pas payer les impôts. Sachant qu’ils allaient surement finir esclaves, Amalberga ne pouvait rester sans rien faire. Exécutant de simple geste sous l’eau, Amalberga déclencha de violentes vagues. Les gardes furent surpris par la violence de l’eau. Ils tentèrent de retourner sur la terre ferme, mais ce fut trop tard. Les vagues les balayèrent comme de vulgaires miettes. Les prisonniers d’abord surpris, enlevèrent leurs chaines et partirent en courant.

La Dame était satisfaite. Son « survol » psychique du fleuve lui permit d’avoir un point de vue d’ensemble de la situation de la région. Elle réintégra son corps avec facilité. Elle s’assit près du bord. Le dragon quant à lui, alla dans le fleuve. Il s’amusa dans l’eau. Tentant de s’immerger totalement mais il était bien trop grand pour cela. Sortant de l’eau il s’ébroua tel un chien pour enlever les goutes de ses ailes.
Zéphyr était prêt pour le départ. Amalberga remonta sur son dos.
Mentalement elle lui dit : « Allons retrouver Kean… »
Zéphyr prit de l’élan et déploya ses ailes. Amalberga lui demanda de voler juste au dessus des arbres afin de scruter la forêt. Mais pour se protéger, elle déclencha un nuage de brume…

Au bout d’un moment, la Dame par ses yeux perçants trouva la trace de Kean. Elle le vit dans une clairière. Du fait qu’il n’était pas seul, elle fit atterrir Zéphyr plus loin. Ama demanda au dragon de la laisser y aller seul. Il eut du mal à comprendre, mais la Dame voulait juste le protéger. Elle réussit à le convaincre en lui proposant d’aller chasser en contrepartie.

Ama marcha rapidement en direction de Kean, toute en légèreté pour ne pas faire du bruit inutilement.

Enfin la Dame arriva à une certaine distance de Kean. Elle observa les dormeurs. Wisen la repéra et alla à sa rencontre. Elle lui donna des caresses tout en lui demandant dans le plus grand silence d’aller réveiller son maitre.

n]]Kean :[/b]

Le faucon blanc vola prêt de Kean et il se posa près de son visage. Des plumes chatouillèrent le visage du chasseur. Ce dernier se réveilla et s’assit brutalement. Son esprit embrumé par le sommeil, il tenta de comprendre le manège de Fye. Il observa le ciel voilé par un nuage de brume. Puis il finit par regarder en direction de la Dame. De ce fait il se leva en prenant soin de ne point réveiller Almendra. Il fit signe au loup de ne point bouger. Sans faire un bruit il alla près d’Amalberga. Il la salua d’un profond hochement de tête. Puis Amalberga le serra contre elle. Ils restèrent de longues minutes cote à cote sans parler.
Ils se mirent sur un tronc d’arbre déraciné. De là où ils étaient, ils gardaient un œil sur Almendra.

En un murmure à peine audible, ils échangèrent des banalités. Puis Kean lui fit un rapport de ses faits et gestes depuis son départ des montagnes. Tel un capitaine face à son général. Amalberga écouta attentivement, puis à son tour elle lui narra ce qu’elle savait. Intentionnellement elle ne disait rien sur Zéphyr. Kean, quant à lui, avait rapidement évoqué sa rencontre avec Almendra, sans rentrer dans les détails.

La femme commençait à s’agiter attirant leurs attentions. Cependant ils restèrent sur le tronc d’arbre un moment. Puis ils avancèrent silencieusement vers le campement. Amalberga prit Fye dans sur son épaule et caressa Monoka. Kean s’enfonça dans la forêt laissant momentanément Almendra seule avec la Dame.


Almendra

J’eus un sommeil agité. Je fis des rêves confus : je me voyais survoler des paysages puis entrer dans un château pour parler à un souverain. Ensuite changement de décors, je me vis dans la forêt et que je vidais Kean de tout son sang. Le pirate de la ville précédente était devant moi et criait vampire ! J’eu un rire diabolique et le tua en lui arrachant le cœur. Ce cœur je l’offrais à mon maître, le vampire qui m’avait crée. J’étais devenu un vrai vampire machiavélique.
Je me réveillais en sursaut. Ce rêve était bizarre et effrayant et je gardais l’intuition que mon géniteur était ici en Sengoran. Je pris soudainement conscience d’une présence derrière moi. Je regardais le loup et vis qu’il était toujours allongé à mes cotés mais ses sens étaient en alerte et il regardait fixement derrière moi. Je tendis l’oreille mais n’entendais rien. Je pris donc une grande inspiration et me retournais en me positionnant en position accroupie.

Je vis à coté de Monoka, une elfe, une vraie à la peau sombre et à la longue chevelure noire.
J’étais fasciné devant elle, c’était la première fois que je voyais un elfe de près, qu’est ce qu’elle était belle. Je ne la craignais pas, je pensais naïvement qu’une femme était incapable de méchanceté physique. De plus toutes les légendes que j’avais entendues sur les elfes montraient des êtres fins guerriers mais bons.
Je jetais un coup d’œil autour de moi, je ne voyais pas Kean.
Je me levais, m’approchais de l’elfe qui me souriait. Elle parla la première :

- Bonjour, je m’appelle Amalberga.

- Je suis Almendra répondis je.

Canis s’étais levé mais restait au même endroit, observant attentivement la scène. Je repris innocemment.

- Un homme était présent avec moi. Il est le propriétaire du cheval que vous caressez. Par contre je tiens à vous prévenir, il est grognon et assez brutal. Donc ne vous étonnez pas s’il vous agresse en vous voyant…. J’espère me tromper. Rajoutais-je en rougissant.

J’espérais de tout mon cœur que le chasseur ne lui manque pas de respect, c’était un elfe tout de même.
Je me demandais par la même occasion où est ce qu’il était parti, pourquoi m’avoir laissé seule.


Amalberga


Amalberga observa attentivement la jeune demoiselle se réveillait. Le loup l’observait aussi, d’un œil inquiet. Mais la dame ne bougeait pas. Puis la demi-vampire se leva et s’approcha d’elle. Alors elle la salua naturellement et souriante.

C’est alors que la fameuse Almendra dit « - Un homme était présent avec moi. Il est le propriétaire du cheval que vous caressez. Par contre je tiens à vous prévenir, il est grognon et assez brutal. Donc ne vous étonnez pas s’il vous agresse en vous voyant…. J’espère me tromper. »

A ces mots, la Dame éclata de rire. D’ailleurs Fye fut surpris et s’envola. C’était une bonne description de son ami. Kean pouvait se montrer tellement bougon et grognon. En ce qui concerne la brutalité c’était souvent la première apparence qu’il donnait. Reprenant son souffle, Amalberga vit le regard étonné d’Almendra.

« Ne t’inquiètes pas pour moi, Belle Almendra. Je connais bien ton maitre. C’est vrai qu’il peut être parfois brutal et souvent grognon mais il n’est pas toujours comme ça. » Ama souriait encore plus. Mais elle reprit son sérieux et regarda droit dans les yeux la femme « Crois tu vraiment que Kean t’aurais laissé seule dans cette forêt pleine de dangers ? Et ce avec une parfaite inconnue ? En plus étant donné qu’il a accepté de devenir ton maitre, malgré ta particularité, ne devrait tu pas avoir un tant soit peu de respect pour lui ? »

Par ces paroles, la Dame montrait qu’elle savait tout de la demoiselle, alors qu’elle n’avait rien dévoilé sur elle. Elle continuait à caresser le cheval, tout en transmettant un message de paix au loup.

Almendra

Aux mots de l’elfe, je baissais la tête confuse. Ainsi donc elle connaissait Kean et avait l’air d’avoir une bonne opinion de lui. Ce qui me troublait d’avantage est qu’elle avait l’air de me connaître. Est-ce que pendant que je dormais Kean et elle eurent le temps de discuter

- Je suis désolée si je vous ai fait penser que je ne le respectais pas. C’est que… (Je cherchais mes mots)… je n’arrive pas du tout à le cerner, sa personnalité me laisse perplexe et il m’a plusieurs fois menacé de me tuer.
Pour ce qui est de me laisser seule, j’ai vécu 6 mois seule parcourant les forêts avant de rencontrer Kean. S’il y a un danger, j’ai les moyens de m’échapper. (Je pensais à mes ailes, je ne savais pas ce qu’elle savait de moi précisément). Et puis j’ai maintenant le loup qui m’aide à repérer les ennemies.

L’elfe restait silencieuse et j’avais besoin de parler.

- Je remercie Kean de m’avoir proposé de m’apprendre à me défendre, j’ai même une sorte d’affection pour lui. Mais malgré ce que vous dites, ce n’est pas réciproque, j’ai l’impression qu’il ne m’aime pas et je souffre de ne pas me sentir aimé et apprécié.

J’ajoutais en murmurant : J’aimerai bien revenir à ma vie d’avant, chez moi avec ma famille, mes amies, des personnes qui m’aiment…
Mon regard se brouilla. J’inspirais et me retenais de ne pas pleurer face à ses souvenirs de bonheur qui m’était douloureux. Je m’efforçais aussitôt de passer à autre chose.
Je me demandais où est ce que Kean était allé. Peut être l’elfe savait quelque chose. Je la questionnais :

-Savez vous où est Kean ?
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 15:57

Karasu :


Une trentaine de minutes venaient de s’écouler. Rhyn entendit enfin le bruit lointain d’un hennissement. Elle se leva et scruta les bois. Yévil apparut puis Karasu. Celui-ci était toujours en colère. La guérisseuse le pressentit et ne lui posa aucune question. Il était évident que le phénix lui avait échappé et rien ne l’avait calmé. Au contraire…
Il mit pied à terre sans la regarder, sans lui parler. Il prit son outre et but quelques gorgées.

L’assassin se retourna et dédaigna finalement regarder l’elfe. Il fronça les sourcils. Puis il regarda Rhyn. Il aperçu un reste de sang sur sa main. Il s’emporta.
« - Que s’est-il passé ici ? Pourquoi a t-elle une marque dans le coup ? Si tu lui as fais quoi que ce soit, je… »

Rhyn explosa à son tour et le coupa net :
« -Tu ne vas pas bien ! Pendant que tu étais parti. Un homme est apparu. Il voulait TA princesse ! » Lui répondit-elle en colère.
« - MA princesse ! Si cela ne tenait qu’à moi, je l’aurais tué depuis bien longtemps déjà ! Je ne serais même pas avec toi ici, dans ce bois si misérable et si froid ! » S’époumona t-il.

Karasu n’aimait pas son ton. Il n’aimait surtout pas la façon dont elle lui parlait. Il se rapprocha d’elle. Méprisant et menaçant, son regard n’aspirait rien de bon. Rhyn ne recula pas, elle resta ferme et soutint son regard. Il n’était plus qu’à quelque centimètre d’elle. Il la dépassait d’une demi-tête. Elle sentit son souffle léger, régulier, effleurer son visage à chacune de ses expirations, comme une douce caresse. Elle plongea son regard dans le sien. Il était furieux. Ses yeux sombres brillaient de noirceur. Ses traits étaient durs et emprunts de colère. L’assassin porta discrètement sa main à son poignard. Alors qu’il empoignait la garde, il arrêta soudainement son geste. Il sentit la pointe d’une dague sur sa gorge. Tous deux se regardaient dans les yeux, sans un mot, sans un geste, comme figés dans le temps. La guérisseuse était impassible. Karasu ne craignait pas sa lame. Il ne craignait même pas la mort et semblait parfois la désirer. Mais Rhyn ne l'enfonçait pas. En tout cas pas assez pour percer sa chair. C’était juste une mise en garde, vive et piquante. Il lisait dans ses prunelles qu’elle ne cèderait pas et ne se laisserait pas faire. Karasu se radoucit. L’assassin desserra alors sa prise sur son poignard et ferma les yeux. Il se détourna tranquillement.

Il semblait ne plus se soucier de d'elle… Il se dirigea vers l’elfe sous l’œil attentif et encore sévère de la jeune femme. Il la regarda un moment et la prit dans ses bras sans ménagements. Puis la hissa de nouveau sur Hastil et lui attacha ses poignets à sa selle.
« - Que s’est-il passé ensuite ? » Lui demanda t-il cette fois doucement.

Rhyn soupira mais concéda à lui répondre. Elle rengaina ses armes mais gardait ses mains posées sur leur garde.
« - J’ais fait pression sur lui en me servant d’elle. Puis je l’ai blessé avec mon poignard mais il a réussi à s’enfuir. Il a disparu. Je crois qu’il peut se téléporter. » Lui raconta t-elle sans vraiment rentrer dans les détails. Le Corbeau ne lui répondit pas. Il était devenu silencieux.
« - Le phénix était un piège, je voulais te prévenir mais tu étais déjà parti… »
Sans se retourner et après avoir rajuster ses affaires. Karasu remonta en selle. Puis sans la regarder l’attendit. Rhyn en fit de même et ils se remirent en route. Il évitait son regard. Il se calmait ainsi peu à peu. L’ambiance était devenue glaciale et tendue. Pourtant ce n’était que l’automne…

Pierre:

Assez redoutable Kimi m’avait prévenu quel idiot j’ai fait ….. El Diablo perdit connaissance de ce fait sa téléportation fut interrompue et il se retrouva presque sous les sabots d’une licorne. Un peu plus et il aurait eu le crâne broyer sous le poids de l’animal majestueux. Hélios affolé par une sensation de grand danger encourut par son maître, pris une taille tellement petite qu’elle était invisible à l’œil nu (technique que lui avait apprit Pierre en entraînement) ce qui lui permit d’échapper à l’assassin comme prévu dans le plan. Et il suivit le fil de la téléportation de son maître (aussi une technique de Pierre pour qu’il puisse toujours se retrouver, seul Hélios pouvait voir ce fil spécialement mis en place pour lui)

Amalberga

Amalberga écoutait attentivement la jeune fille se justifier. Elle s’écarta alors du cheval.

- Il est vrai que Kean a une personnalité assez complexe, surtout quand on le connaît depuis peu. Néanmoins s’il a menacé à ta vie c’est juste à cause de ta nature profonde et du fait que tu ne l’a maitrise pas. Kean a déjà eu l’occasion de constater les dégâts d’un vampire sur un village d’innocents. Tout comme moi d’ailleurs… Et s’il peut empêcher qu’un autre monstre suceur de sang tue des innocents, il le fera pour le bien du plus grand nombre. N’est ce pas une décision honorable ? En ce qui concerne les sentiments de Kean à ton égard, je ne peux répondre à sa place… Mais je peux te dire qu’en général, il ne reste pas longtemps près des gens qu’il déteste…

Amalberga prit la gourde sur la scelle de Kean et but une gorgée d’eau.

- La fuite n’est pas toujours une solution. Il faut savoir faire face à ses ennemis. C’est le seul moyen d’évoluer. Affronter ces peurs les plus profondes est aussi important…

Elle reboucha la gourde et la remit là où elle l’avait prise.

- Kean est allé faire un tour dans la forêt... Surement pour trouver de la viande fraiche. D’ailleurs il sera bientôt de retour avec le déjeuner…


Kean

Kean avait volontairement laissé la dame avec Almendra ensemble, afin de regarder la réaction de son apprentie. D’ailleurs il avait entendu la description peu flatteuse qu’elle avait faite sur lui… Mais cela le laissa froid pour le moment. Ce n’était pas ce qu’il le préoccupait. Il était parti chassé, afin de se retrouver seul un moment mais aussi de pouvoir voir le dragon. Il avait envie de savoir à quoi il ressemblait quasiment adulte, alors qu’il l’avait vu œuf.

Pour lui faciliter la tâche, Amalberga avait diminué la nappe brumeuse au dessus de la forêt mais en restant vigilante au moindre bruit des alentours.
Kean s’était donc éloigné du camp. Il avançait dans la forêt à la recherche de gibier. Car s’il trouvait un gros gibier il verrait le dragon. Au bout d’un moment il suivit la piste d’une horde de cerf. Près de la rivière les cerfs majestueux s’abreuvaient. Il s’immobilisa afin d’observer les lieux et de repérer sa future proie. C’est alors qu’il leva les yeux au ciel et vit une ombre lointaine se rapprocher. Par l’envergure il sut que c’était le dragon. En effet zéphyr avait repère la meute des cerfs et il se rapprochait lentement d’eux en planant. Grace à l’air, les animaux ne l’avait pas senti. C’est ainsi qu’il put fondre vers le chef de la meute afin de l’attraper entre ses crocs. Kean qui avait suivi l’attaque, profitait de l’affolement du troupeau pour se jeter une machette dans le cou d’un cerf de grande envergure.

Zéphyr assista à la scène sans sourciller et sans lâcher sa proie. Kean acheva le cerf et salua le dragon. Même si il ne pouvait communiquer par la pensée. Ils se reconnaissaient sans problème. Zéphyr avait la confirmation en directe de l’identité de Kean. Le chasseur quant à lui savait qu’un dragon bleu était extrement rare.
Les deux males étaient ravis de leur chasse.

Zéphyr arriva à faire comprendre à Kean de monter sur son dos. Le demi-elfe rapprocha le cerf mort et monta prestement avec néanmoins un soupçon d’anxiété. Il n’avait jamais quitté la terre ferme pour les airs. Le dragon prit son envol avec un cerf entre ces griffes et un autre dans sa gueule. Il avait pris toutes les précautions pour ne pas dérouter le chasseur.
Ce dernier ressentit une force adrénaline. C’est la première fois qu’il voyait Sengoran à cette altitude.
Rapidement le duo survolait la clairière où se trouvaient les deux femmes.


Rhyn :

Rhyn ne put rester muette aux critiques ouvertes de Karasu à propos de la minuscule blessure de Yukina. Il l’avait énervé, lui et son caractère… Il avait bien essayé de l’intimider mais Rhyn ne se laissa pas faire et lui montra… Karasu n’eut surement pas peur mais recula et retrouva enfin son sang froid. L’humeur de Rhyn n’avait pas changé, toujours froide et impassible. Mais au fond d’elle-même elle était énervée contre lui. Elle lui raconta rapidement les faits. Puis se mit en scelle et reprit la route.
L’atmosphère était lourde non plutôt nordique, on se croirait sur la Terre des Glaces. Ils avançaient cote à cote mais pourtant ils fessaient comme s’ils étaient seuls…

Rhyn ne ressentait plus de douleur pour l’instant, la feuille de carryme continuait son effet. Mais elle savait pertinemment que ça n’allait pas durer. Elle ne s’en inquiéta pas, lorsque ça arrivera elle prendrait d’autres produits antidouleurs. Par contre elle pensa à la princesse. Son sommeil provoqué allait cesser… Toujours sur le cheval, Rhyn prit une outre et mit de la poudre d’herbes dedans. Une fois l’outre refermée, elle la secoua afin de bien mélanger. Puis Rhyn attendit que la poudre se dilue.

La petite troupe avançait entre les arbres. Rhyn repensa au phénix en se demandant ce qui avait pu se passer… elle ouvrit l’outre et sentit l’odeur des herbes. Alors elle la tendit à Karasu.

- Tiens c’est pour ta protégée… Au fait, il est où le phénix ?

Rhyn savait pertinemment que cela allait énerver Karasu mais c’était plus fort qu’elle… au contraire elle s’en amusait…

Almendra :

Je me retiens tant bien que mal de ne pas couper l’elfe à l’évocation de « monstre suceur de sang ». Cela ne me concernait pas, je ne me voyais pas tuer des innocents de sang froid. Mais je reconnais que tout compte fait, si Kean avait connu des vrais vampires, c’était légitime qu’il se méfie de moi et ait peur que je devienne une assoiffée de sang incontrôlable.
Pour ce qui est d’affronter mes peurs, c’était une autre histoire. Je me sentais encore vulnérable face au danger et tout comme le lapin ou la biche, mon meilleur moyen de défense était la fuite.
L’évocation, de Kean parti chasser me fit plaisir, j’espérais fortement qu’il ramène quelque chose. De la viande fraîche miam. En attendant, je commençais à fureter aux alentours avec loup et sous la surveillance de la Dame. Au bout d’un quart d’heure je poussais un cri de victoire, j’avais trouvé des belles myrtilles noires. Je ramassais toutes celle qui étaient mures : une dizaine environs. J’allais aussitôt en offrir la moitié à Amalberga. Puis je mangeais les miennes avec gourmandise, elles étaient bien sucrées comme je les aime.
A peine avions nous finis nos friandises, qu’un bruissement de feuille nous fîmes lever la tête.
Une sorte de croisement avec un ours et un gorille en sorti en poussant une sorte de rugissement (ndl : un wendigoo.), le regard affamé, la bave dégoulinant de ses babines et le poil hirsute.
Canis hérissa ses poils et montra les crocs prêt à attaquer tandis que la dame se mis dans une position étrange. (Je ne vis pas la silhouette d’un dragon se rapprocher à toute vitesse)
Pour ma part, je sus sans savoir pourquoi ce que je devais faire : je plantai mon regard dans le sien puis pris ma voix hypnotisant.

- Nous ne sommes pas appétissantes et beaucoup plus fortes que toi, tu n’as aucune chance donc tu vas faire demi-tour. Vas-t’en ! Maintenant !

Le wendigoo cligna une fois des yeux puis se retourna est partie d’où il était venu.
J’étais fière de moi, jusque là j’avais réussi à hypnotiser tout les animaux que je croisais.
Je me demandais si ça marchais avec les humains, j’avais bien envie d’essayer à l’occasion.
J’allais demander à la dame elfe quel était cet animal quand tout à coup un grand dragon bleu atterrissait à quelques mètres de moi.
Ce que je vis me bluffa. J’étais tellement fasciné et émerveillé devant une telle bête majestueuse que je ne vis pas Kean assis dessus. Je n’avais d’yeux que pour le saurien observant chaque détail de son corps. Je restais bouche bée immobile devant lui. Je n’éprouvais aucune peur car je ne sentais aucun signe d’agressivité de sa part.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:01

Asyendil :

Horcönshiela qui trottinait lentement entre les cryolepses eu soudainement un brusque écart. L’elfe manqua de perdre l’équilibre. Il dégaina son épée en voyant l’étrange personnage noir apparaître devant lui. Silph, lui aussi surpris, sauta et se transforma. Ses poils hérissèrent. Asyendil s’écarta. Il s’attendait à ce que cet individu attaque. Mais il aperçu du sang. Une blessure. L’homme avait une main posée sur sa poitrine. Ses yeux étaient clos. Sa respiration était lente. Asyendil, après courte réflexion rengaina Tokijin et mit pied à terre. Il avait déjà vu c’est étrange personnage, noir, aux tribales. Il y a longtemps… Il en était convaincu... C’est à ce moment là qu’apparu un oiseau. Un magnifique oiseau, aussi flamboyant que la parure de la forêt. Un phénix. Il tournoyait autour de cet homme et poussait des cris perçants, désagréables. L'elfe déposa son sac à côté de l’arbre.

« Assez ! » Lui communiqua fermement Asyendil. L’oiseau se tut surpris et se posa sur une branche, gardant ses distances.
« El diablo va mourir. Je ne sais ce qui s’est passé, mais… Tout devait se dérouler comme… J’aurais du… » Le phénix était affolé, agité.
« Calmes-toi ! Il s’en sortira » Il sourit. Oui, El diablo… Ce nom lui revint en mémoire. Oui, jadis, il le croisait quelques fois, à la citadelle blanche de Ghalan. C’était l'une des personnes en laquelle son frère adoptif avait eu le plus confiance. Un conseillé, un ami, mais aussi un espion hors-pair. Il fut à la fois surpris mais aussi ravi de le revoir.
« Que s’est-il passé ? » S'enquérait-il.
« Nous voulions récupérer la princesse. »
Asyendil hocha la tête. Il comprenait mieux maintenant. Astharof ne l'avait pas corrompu. Et il semblerait qu'il soit resté fidèle à la famille De Miëlessnor. Se pouvait-il qu'il existe un groupe de résistant ? Une armée, prête à renverser le pouvoir ? Si cela avait été le cas, pourquoi Pierre était venu seul, libérer Yukina ? Cela était dangereux... C'est la tête remplie de questions qu'il se rapprocha et s’accroupit près de lui. Sa blessure était assez profonde. Son sang coagulait déjà.
« Par qui a-t-il été blessé ? »
« Par une femme » Lui communiqua l’oiseau.
« Quelles étaient ses armes ? »
« Aucune… Si une serpe il me semble, je crois. Je ne suis pas sur... Je ne sais pas »
« - Une serpe » Répéta t-il tout bas. Une serpe… Oui, cela pourrait être plausible. Lui n'avait vu aucunes armes sur elle, lorsque l'image était apparue dans la bulle d'eau. Les serpes servent à couper des plantes médicinales ou autres. Je doute qu’Astharof ait envoyé une guérisseuse en mission. Une empoisonneuse. Les deux ?

Il passa sa main sur sa blessure, l’effleurant à peine. Ferma les yeux. De douces paroles, s’élevèrent, mélodieuses, mystérieuses… Une lumière blanche, pure, éblouissante, jaillit au creux de sa paume. Elle auréola Pierre, l’irradiant de lumière, parcourant ses veines, touchant son cœur. Puis elle s’atténua peu à peu et disparu… La blessure s’était refermée. Les soins avaient éliminé les toxines.
« Il se réveillera dans quelques heures en pleine forme ! » Annonça t-il à l’intention de l’oiseau en le regardant amusé.
« Silph, guettes les environs sil te plais. Et préviens-moi si tu les vois. Les mercenaires. Ils ne sont peut être pas loin. Je vais préparer un feu de bois. L’air est frais. »
« Oui Asyendil ne t’en fais pas. » Lui répondit le démon renard de sa voix mielleuse.

Un quart d’heure plus tard environ, il revint avec du bois sec. Le foyer prit rapidement.
L’elfe avait chevauché sans relâche. Il décida de ne pas poursuivre seul. Et bien qu’il soit surpris de retrouver Pierre, de la compagnie lui ferait du bien. Il monta en haut d’un arbre. Bien que le feuillage commençait à tomber, il était encore assez charnu pour le camoufler. De là, il avait une vue partielle sur la forêt. Sur le nord. Celle-ci s’étendait, colorée, flamboyante dans son manteau d’or et d’orangé. Il apercevait au loin, la chaîne millénaire d’Okmünd. Autrefois sanctuaire des dragons, véritable géant de pierre, endormi, immortel qui veille attentivement sur le bois. Ses pics élevés étaient embrumés, masqués par un voile cotonneux. Mais Asyendil percevait de la neige. Les prémices de l’hiver… Il apercevait également le sol, entre les banches. Des tâches ensoleillées et sombres. Si les mercenaires approchaient, de là haut, il n’aurait aucun mal à les repérer, dans ce patchwork lumineux. Il mangea quelques morceaux de viandes fumées, issues de son dernier bivouac. Il se délectait de cette vue. Depuis tout ce temps qu’il parcourait les terres infinies, il en avait oublié la splendeur de son pays adoptif, la beauté de ses paysages si différents. Néanmoins il était inquiet et ne pouvait le nier. Il ressentait un grand vide en lui. La mort certaine de Ghalan et l’avenir incertain…
Pierre dormait au pied de l’arbre. Hélios était à ses côté, perché sur l’un des monticules racineux du cryolepse tortueux. La licorne se prélassait. Silph surveillait attentivement les environs. Il attendrait que son ami se réveille. Ensemble, ils pourraient libérer Yukina. Et lui pourrait en apprendre plus...


Karasu :

Les chevaux marchaient docilement. Yévil avait disparu, les devançant largement. Le silence était de mise, plus pesant, plus oppressant encore qu’il y a quelques minutes. L’assassin était devant. Rhyn le suivait. Seules deux foulées les séparaient. Aucuns d’eux ne voulait briser la glace. Karasu avait perdu ses sens et ses émotions dans le paysage qui les entourait. Il imaginait les créatures vivantes dans ce bois et énumérait celles qu’il avait déjà croisées et défiées. Avec en récompense pour le vainqueur, l’espoir de passer un jour de plus, une nuit ou même quelques heures seulement en ce monde. Autrefois ces lieux pullulaient de monstres. Aujourd'hui il y en avait moins, chassé par les hommes probablement. Il entendit Rhyn s’affairer derrière lui. Mais ne se retourna pas. Il n’avait ni envie de la regarder, ni envie de lui parler. De la honte, peut être ? Du remord de l’avoir laissé seule et d’avoir laissé fuir le phénix. Non, il n’avait jamais éprouvé cela envers quelqu’un. Il ne désirait en aucun cas rendre des comptes à une personne et surtout pas à une femme qu’il connaissait à peine. En pensant à tout cela, une vague meurtrière monta en lui. Il prit sur lui-même pour la répudier et calmer ses pensées.

Une voix féminine rompit soudainement le silence. C’était elle, c’était sa voix. Il ne la regarda pas. Mais tendit le bras. Il prit l’outre et la sentit. L’odeur des herbes lui montait déjà à la tête.
« - Quel est donc ce breuvage ? Et ce n'est pas ma protégée ! » S’exclama t-il cyniquement, tout en ignorant profondément sa question.
« - Pourquoi devrais-je te répondre ? » Lui répondit-elle aussitôt. Catégorique.
« - Pourquoi devrais-je te faire confiance ? Après tout tu n’as plus besoin de moi. Il te suffirait de reprendre Yukina et de ramener Hastil ainsi que mes armes. Tu pourrais toujours ensuite prétexter à Astharof que je suis mort par ce résistant ou par un monstre. Je suis sur que tu t’en sortirais très bien à ce petit jeu. »
En disant cela, il avait légèrement tourné la tête pour guetter la réaction de Rhyn. Mais comme il s’y attendait, elle resta impassible. Peut être une étrange lueur apparut dans ses yeux. Mais peut être rêvait t-il. En tout cas il attendait fermement sa réponse concernant le breuvage. Mais même si elle lui répondait, rien ne pourrait certifier qu’il s’agisse de la vérité. Toutefois, il avait appris durant son existence à desseller le mensonge. Peut être le verrait-il sur Rhyn…
« - Tu n’as absolument pas besoin que je te réponde, tu connais déjà la réponse à propos du phénix. Alors répond à la mienne ! »
Son timbre de voix était redevenu menaçant, exigeant. Il n’avait absolument pas envie d’engager une nouvelle conversation avec elle et encore moins au sujet de l’attaque du résistant. Elle devait l’avoir deviné vu l’altercation qu’ils avaient eue juste avant. Alors pourquoi insistait-elle ? Etais-ce un affront, pour l’enfoncer encore plus dans cet échec, face à un simple volatile ? Lui, le Corbeau. Lui, qui apportait la mort et la douleur. Remettait-elle en cause ses capacités et sa renommée de meurtrier qu’il s’était forgé depuis plus d’un millénaire ?

Elle semblait se jouer de lui. Eprouver un certain plaisir à le tourmenter de cette sorte. Il n’appréciait pas du tout. Mais chez certaine personne, cela cache la peur. Son expérience, le lui avait appris. Rhyn, malgré ses airs d’indifférence profonde avait-elle peur de lui ? Quelque en soit la raison, il ne laisserait en aucun cas passer ces paroles qu’il prenait comme un affront, à son orgueil et à son amour propre. Comme un test de ses capacités. Et cette fois il n’y aurait pas de sommation.
En un instant il stoppa Hastil, passe l’outre dans son autre main. Dégaina l’un de ses sabres et plaqua la lame sur la gorge de la guérisseuse. Celle-ci s’arrêta net et le regarda droit dans les yeux. Ses prunelles étaient sombres, encore plus noires qu’à l’ordinaire. Il n’y avait aucun éclat, la lumière ne s’y réfléchissait pas. Et pourtant elles étincelaient de cruauté. Avides de sang, avides de peur et de souffrance. Son côté démoniaque venait enfin de se révéler, et à son paroxysme. Il était prêt à tuer, qui que se soit. Il devait tuer…
Karasu était sur de lui car cette fois, il possédait un avantage. Son arme. Son sabre, long et tranchant. Qui au contraire de son poignard, permettait de tenir à distance son adversaire. Un sourire machiavélique et sincère se dessina sur son visage. Il reprit d’un ton grave :
« - Mais je pourrais tout aussi bien te tuer. Je n’ais plus besoin de toi. En fait, vois-tu, je n’ais jamais eu besoin de toi. Et, une fois de retour, crois-moi, au château, j’informerais Astharof de ta tragique mort. Je te promets de te donner des obsèques dignes d’une EMPOISONNEUSE. » Conclu t-il en insistant sur le dernier mot.

C’était un assassin. Le goût du sang et du meurtre, s’était peu à peu, inscrit dans ses gênes, parcourant ses veines, emprisonnant son cœur. C’était comme de l’encre ineffaçable, imprimée par mégarde, sur un papier autrefois immaculé.
Yukina gémit, mais l’assassin n’y prêta absolument pas attention. Il observait Rhyn, impassible, mais prêt à lui entailler sa chaire. Il attendait simplement sa réponse. Ensuite il déciderait de son sort…


Rhyn


Rhyn sentit la lame froide du sabre sur la peau de sa gorge. Si elle avançait d’un pas, son sang coulerait avec certitude… Elle fit stopper net Bucéphale. Ce dernier avait senti la grande tension et il était nerveux. Mais elle réussit à le calmer. Elle plongea dans le regard de Karasu, elle y vit un abime de cruauté. Cela aurait pu la terrifier mais en fait cela ne l’étonnait guère. C’est le vrai visage de Karasu. Elle n’en avait jamais douté.

Rhyn réfléchissait rapidement à sa situation, elle trouvait dans une posture assez dangereuse mais après tout elle l’avait bien cherché. Alors elle prit parti de répondre à ces questions, car elle savait pertinemment que Karasu ne la lâcherait pas avant de savoir.
Sans avoir bougé, elle prit un ton ironique pour lui répondre :
« - Cher Karasu, pourquoi tant d’inquiétude… Ce breuvage est un mélange d’herbes réduites en poudre dilué dans de l’eau. Si tu y tiens je peux t’énumérer les herbes une par une… mais je doute que cela t’intéresse. Pour faire bref, ce breuvage est le même que celui que je donne depuis le début à la princesse. Grâce à ce breuvage, elle sombre dans un sommeil profond et délirant. Mais rien ne t’obliges à le lui donner. Si tu préfères entre ces jérémiades, libre à toi… »
D’une main elle caressa l’encolure de sa monture. Elle n’avait même pas cherché à sortir une arme pour se défendre alors qu’elle aurait bien pu le faire. Mais elle préfère se servir des mots.
« - Certes, tu n’es pas obligé de me faire confiance. Mais pourquoi aurais-je l’intention de te tuer ? bien sur ramener la princesse, seule à notre maitre me permettrai d’accroitre ma renommée. Mais la gloire ne m’intéresse pas. Puis je te rappelle que l’on est encore loin de la capitale et je doute que le chemin se fasse sans encombre. Les résistants retenteront leurs chances. Je connais ma force mais aussi mes faiblesses. Le combat n’est pas ma spécialité. Je ne suis qu’une pauvre humaine. La preuve, la créature qui m’a infligé ses blessures, elle montrait son poignet, c’est attaqué à moi car elle savait que j’étais la plus faible du groupe. Alors j’aurais peu de chance d’arriver à la capitale. Bien sur seule, je saurais me débrouiller mais avec ce poids mort de la princesse, ça complique la donne. Donc tu n’a rien à craindre de moi car je tiens à ramener cette garce à notre seigneur... Puis je sais très bien refréner mes pulsions meurtrières. » Rhyn s’arrêta un instant pour déglutir et reprends son souffle.

« - En effet, comme tu viens de le souligner, tu peux me tuer sans problème. Ma mort ne m’importe peu. Après tout ma propre vie ne m’appartient pas. Je n’ai aucun souvenir de mon passé. Mes premiers souvenirs sont liés à Maitre Yoda Uchiwa, qui a décidé de faire de moi sa chose, son arme par excellence. Puis je suis devenu l’instrument d’Astharof pour assoir son autorité sur certaines personnes récalcitrantes. Un jour je deviendrai une arme inutile, alors il se servira d’un autre instrument pour m’éliminer. Je ne plains pas sur mon sort, je suis juste lucide en ce qui concerne mon destin… » L’impassibilité de Rhyn s’était craquelée. Sa solitude marquait son visage ainsi que son regard qui était encore plus glacial que d’habitude. A se demander si l’empoisonneuse avait déjà ressentit une joie quelque conque … Rhyn pencha légèrement la tête sur le coté, de ce fait la lame du sabre se rapprochait dangereusement de la carotide.
« - Voila ma vie est encore dans les mains d’un autre. Tue moi si ça peut soulager ta pulsion, ta nature profonde ou juste si ça te fait plaisir. Néanmoins je tiens à préciser une chose, tu ne l’as peut être pas remarqué, mais mon fidèle Fitz était enroulé autour du cou de la princesse. D’ailleurs tu dois sentir son corps froid contre ta peau, n’est ce pas ? » Rhyn avait vu Fitz se faufilait contre le torse de Karasu sous les vêtements.
« -Si jamais mon sang coule, il t’attaquera et te mordra afin de t’administrer son poison. Poison qui, je te rappelle, est mortel même pour les êtres de ta nature et aucun antidote est connu à ce jour… Ainsi tu mourras aussi. En effet nous serons morts tout le deux juste parce que tu auras obéis à ta pulsion… Et en plus la princesse sera libre… Alors que décides-tu ? Seras tu capable de te contrôler ?»

Rhyn avait jamais parlé autant à Karasu et avec autant de sincérité.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:07

Amalberga :

La dame vit évoluer Almendra autour de la clairière. Elle l’avait l’impression de se retour face à une enfant qui découvrait le monde. Mais après tout, elle était encore bien jeune. Elle mangea avec délice les fraises des bois que la jeun fille lui apporta.
Amalberga perçut l’approche de Zéphyr. Mais aussi le bruissement de l’animal. Elle se positionna de manière à faire face à la bête, elle s’apprêtait à lui lancer un sort. Quand elle assista à l’envoutement de la créature par Almendra. De ce fait, l’animal partit sans demander son reste. La dame n’avait pas cessé d’observer une minute la demi vampire. L’observation fut interrompue par l’atterrissage de Zéphyr.

Amalberga vit la fille rester bouche bée, ce qui la fit sourire. Les dragons provoquaient souvent la fascination des gens. La dame vit aussi la tête de Kean. Il n’avait pas l’air très à l’aise sur le dragon, néanmoins il semblait avoir apprécié la balade.

La dame les complimenta sur leur chasse en voyant le cadavre des deux cerfs. Zéphyr quant à lui observait aussi Almendra. Mais sa faim prit le dessus. Il desserra ses griffes du cadavre du cerf. Puis il lâcha l’autre afin de lui arranger un membre postérieur pour mordre à pleines dents dedans. Les os craquèrent sous ses mâchoires puissantes. Il se régalait de la viande fraiche.

Kean :

Kean descendit de Zéphyr non mécontent de retrouver le plancher des vaches. De là haut il avait vu l’apparition de l’animal et sa fuite. Il n’avait pas compris la raison de la fuite.
Il s’adressa à la Dame
« Pourquoi le wendigo a-t-il fuit ? Comment avez-vous fait ? »
Ama lui répondit :
- En fait c’est ta protégée qui semble t’il la envoute et la convaincu pour qu’il s’enfuit. Jeune fille vos capacités vampiriques ne font aucun doute… et elles sont plus fortes que je le pensais. » Songeuse Ama se tut et alla caresser Zéphyr.
Interloqué Kean se tourna vers Almendra et il lui demanda : « Pourquoi ne pas avoir combattu ce wendigo et le tuer ? Cela aurait été un bon entrainement au combat… »
En attendant la réponse, il alla vers la carcasse du cerf et se mit à l’éventrer. Il donna les entrailles au loup. Puis il se mit à la découper, cette besogne lui permis de réfléchir à la nouvelle capacité de la vampire.


Almendra :

A la réflexion de Kean, je me sentais bouillir de fureur et j’explosais :

-Pourquoi se battre quand on peut l’éviter !! Je ne suis pas vous maître Kean ! J’ai accepté de devenir votre disciple pour le cas où je n’ai pas le choix et que je dois me défendre. Je suis plus quelqu’un de défensif que d’offensif ! Chacun sa tactique. Vous savez bien que ça me répugne à prendre la vie à un être vivant. Imaginez que je m’y habitue voire pire que j’y prends goût à cause de ma nature vampirique !!!

Je fumais de rage, je respirais un coup et reprenais en changeant de sujet.

-J’attendais votre retour justement pour vous signaler que j’ai sentis la présence du vampire qui a fait ce que je suis. Il est en Sengoran. Dans cette direction précisément (Almendra indique sans le savoir la direction de la capitale).

J'étais tellement énervé que j'avais envie de me jeter sur lui et le mordre, ce que j'aurais surement fait s'il n'y avait pas la dame et le dragon. J'avais tellement de rancune et de frustration accumulé depuis ces derniers moi que j'en tremblais légèrement. C’était trop demandé pour Mr Kean de m'encourager en me félicitant de tant en tant!

Kean semblait surpris par ma réaction, il me répondit:

- Je ne t'ai pas demandé de tuer tout le monde sur ton passage, bien au contraire, j'ai juste dit que tu avais manqué une occasion de peaufiner ton entrainement, alors que tu avais des personnes à coté de toi prête à t'aider"

Devant sa réaction, je me calmais légèrement.

-Je n'y ai pas pensé sur le moment...Je vais aller chercher du bois.

-Je viens avec toi. Me répondit la dame.

J'étais surprise, j'aurais préféré par ailleurs rester seule pour me calmer en ramassant du bois. La récolte se fit sans un bruit. La dame ne m'adressa pas la parole, ce que je lui en fus reconnaissante. Par contre ce qui m'agaça c'est que loup restait avec Kean car il avait à manger.
Nous revîmes vingt minutes plus tard avec assez de bois secs et la dame avait ramassé des herbes aromatiques.
Kean avait fini de découper le cerf. Nous le cuisîmes puis nous le mangeâmes toujours en silence. De toute façon, je faisais la tête et n'avait pas du tout envie d'engager la conversation.

Après le repas, Kean alla préparer son cheval, la dame le rejoignit et ils parlèrent à messe basse. En tendant l'oreille je réussis à saisir qu'ils étaient intrigués par mon géniteur et voulaient partir sur ses traces vers la capitale.

Après avoir levé le camp, nous prîmes donc la direction de la capitale.


Karasu :

L’assassin la regardait et l’écoutait attentivement. Il ne cilla absolument pas lorsqu’il sentit le corps froid et visqueux de l’écailleux se glisser rapidement sous ses vêtements. Celui s’était enroulé autour de son épaule gauche et resserrait ses anneaux. Il sentait sa petite langue fourchue frétiller frénétiquement contre son coup.
Il avait perçu la solitude voilait son visage d’habitude imperturbable. Elle aussi accordait peu d’importance à sa vie. Cela lui était complètement égal qu’il lui hôte la vie. Elle n’attendait que sa réaction. Devait-il la tuer ou non ? Il réfléchissait. Pesait le pour et le contre...
Sans le savoir, elle l’avait touché. Lui aussi, il y a longtemps, très longtemps, il avait été l’esclave d’un autre. Un instrument comme disait-elle. Se pouvait-il qu’ils se ressemblent bien plus qu’il ne le pensait ? Peut être. Mais pourquoi pensait-elle être à nouveau sous l’emprise d’un autre, sous l’emprise d’Astharof ? Il baissa les yeux et rengaina son arme. Puis se retourna et agrippa Yukina. Il lui versa la boisson sirupeuse dans sa bouche. Et la força à boire en lui pinçant le nez. Privée d’oxygène, à demi-consciente, elle ne put qu’avalée difficilement et contre sa volonté le liquide. Puis il fit de nouveau face à Rhyn en lui tendant l’outre.

Un sourire franc s’afficha sur son visage.
« - Tu crois que je ne suis pas incapable de me retenir. Que j’obéis à mes propres pulsions mais c’est faux. Je suis parfaitement capable de me contenir et de ne pas obéir à mes sentiments. Et ceci, même si tu vois ma vraie nature. » L’objecta t-il calmement. En effet ses yeux n’avaient pas changé. C’était toujours un fausse abyssale, sans fond, ou la lumière ne pénétrait jamais. Ce que Rhyn ne savait pas, c’était que lorsqu’il se trouvait sous son apparence démoniaque, ses facultés sensorielles et sa force croissaient. Mais ça personne ne le savait. Mais cela s’atténuera… Rhyn ne lui répondit rien, elle l’écoutait simplement.
« - Allons –y ! » S’exclama t-il fermement tout en talonnant Hastil. L‘étalon partit en trombe, excité en pressentant le voyage du retour. Le silence revint. Karasu sentit le serpent se desserrer de son épaule. Il s’enroula de nouveau autour de cou de l’elfe, de nouveau plongée dans un sommeil de plomb.

Le caractère impétueux de l’assassin venait encore de changer. Il s’était radoucit mais gardait toujours son aspect de démon sous ses traits humains. Toutefois la guérisseuse savait qu’il pouvait redevenir coléreux et dangereux à tout moment.
« - Si tu as l’impression d’être un objet entre les main d’Astharof, pourquoi ne t’en vas-tu pas ? Il ne t’a jamais retenu à Walkïnzt, il me semble ? Alors si tu as peur, de devenir un jour inutile, pourquoi ne prends-tu pas toi-même ton destin en main ? Quittes le château et trouves un endroit ou tu sentiras enfin à ta place. » Il pensait à lui-même en disant cela. Bien sûr il avait été autrefois l’esclave d’un autre. Mais un jour, ne pouvant le supporter plus longtemps décida de retrouver sa liberté… Et d’aventures en mésaventures se lia d’amitié avec Astharof, lui offrant ses services, peut être pour un temps seulement. Était-il en faisant cela devenu lui aussi l’instrument de quelqu’un d’autre ? Il chassa cette pensée et se retourna légèrement pour la regarder. Voyant son indécision, il reprit laconique :
« - Tu n’es pas obligé de me répondre... » Après tout ils avaient tous leur propre secret, à commencé par lui et son véritable nom... Yévil réapparut, pour voir si tous les deux le suivaient. Il trottinait aux côtés d'Hastil. Ils étaient au beau milieu de l'après-midi…

Rhyn :

Finalement la lame s’écarta du cou de Rhyn. Le duel avait pris fin. Les deux assassins étaient encore en vie. Le changement constant du caractère de Karasu était une énigme pour l’empoisonneuse surtout le fait qu’il laisse tout paraître. Alors qu’elle ne laisse rien entrevoir, plus pour se protéger que pour autre chose. Karasu donna finalement le contenu de l’outre à leur prisonnière, puis rendit le récipient à sa partenaire. Ils reprirent leur chemin comme si de rien n’était.

C’est une Rhyn songeuse qui suivait Karasu. Ses blessures recommençait à la picoter. L’effet apaisant de la feuille de carryme s’estompait lentement. Elle pensait donc aux divers produits qu’elle pouvait ingérer pour calmer la douleur et effacer la fatigue. Plongée dans ses réflexions médicinales, elle fut interrompue par les questions de Karasu.

Évidement qu’elle n’était pas obligée de lui répondre, elle n’avait aucun compte à lui rendre. Mais Rhyn préféra taire cette remarque pour ne pas envenimer à nouveau la situation. Cependant, elle décida quand même de lui répondre.
« - Ce n’est pas vraiment à Astharof à qui je fessais allusion, mais plus à maitre Yoda. Si ça ne tenait qu’à lui, il me garderait dans la Citadelle pour toujours. Bien sur j’ai déjà songé à me couper totalement de son emprise mais je n’ai rien fait. Tout simplement parce que je suis liée par un serment. Quelques mois après m’avoir recueilli, et voyant mes aptitudes dans la fabrication des remèdes, il m’a demandé si je voulais accepter d’être son élève et lui prêter serment. Cela avait l’air anodin et ainsi j’ai donné ma parole sans me douter des conséquences. En fait cela impliquait que je ne devais jamais le trahir et toujours agir pour son bien. Du coup, si je fuis son influence, il peut considérer ça comme de la trahison et envoyer tout les empoisonneurs du royaume à mes trousses. C’est un fin manipulateur, il a tout fait pour qu’une jeune apprentie perdue devient son jouet unique et personnel. Avec du recul, je sais qu’il m’a piégé. Néanmoins j’ai réussi à contrecarré un peu ses plans en offrant mes services à Astharof. Pour cela, j’ai du lui montrer mes talents sans que Maitre Uchiwa se doute de quoique ce soit… Ça n’a pas été simple et lorsque Yoda s’en ai rendu compte, il était dans une rage noire, mais c’était trop tard. Astharof me voulait à son service, ce que j’ai accepté sans la moindre hésitation. Maitre Uchiwa malgré sa rage a du accepté la situation t’en bien que mal, parce qu’Astharof est son maitre. Alors si je quitte le service d’Astharof je devrais retomber sous l’emprise totale de maitre Yoda et ce jusqu’à sa mort… Malgré son vieil âge, il a une santé solide. Donc je ne suis pas prête à quitter Astharof… surtout que ça n’a pas été simple d’acquérir son respect et sa confiance. Puis ce n’est pas rien d’être l’arme d’un puissant… » Rhyn avait dit tout ça d’un ton calme, à voix basse…

Ayant fini son laïus, Rhyn fouilla dans son sac et sorti de l’écorce de saule, qu’elle mit dans sa bouche sans eau. Le gout était pas vraiment agréable et la texture assez pâteuse. Cependant elle déglutit fessant passer le tout avec de l’eau. Puis elle sortit des morceaux de viande séchée. Elle avait faim, puis se nourrir enlèverai un peu de sa fatigue. Rhyn en tendit un morceau tout en lui demandant :

« - Tu veux de la viande ? Ah, je me demandais si toi aussi tu n’avais pas l’impression d‘être l’instrument d’Astharof ? Certes je sais que vous êtes amis, mais sans vouloir t’offenser, peut être qu’il ne serait pas lié à toi si tu n’avais par certains talents qui lui ont été très utiles à divers moments ? Bien sûr c’est juste une hypothèse…et je ne connais pas toute votre histoire, juste ce que j'ai pu observer par moi même. Je ne donne guère d'importance aux rumeurs du château. »

Rhyn mordit sa viande et commença à la mâcher. N’entendant aucune réponse… elle ajouta souriante :
« - Bien évidement tu n’es pas obligé de me répondre."

Bizarrement affrontement avec Karasu avait rendu Rhyn de bonne humeur et même d'une humeur joueuse...


La Dame :


Amalberga avait senti la colère de la fille venir. Il est vrai que Kean n’est pas du genre à complimenter facilement et elle devrait s’y faire. Quand Almendra parla de son père vampirique, les sens de la Dame se mirent en alerte. Zéphyr avait senti cette tension alors, il se releva quelque peu mais la Dame lui demanda de rester tranquille, voila pourquoi personne n’avait remarqué la tension.
Le fait que la demi-vampire puisse sentir son « père » inquiétait la dame. Dès le début, elle se doutait d’un lien mais avec les dires d’Almendra elle en avait acquis la certitude. Ce lien pouvait être dangereux car il pourrait pousser la fille à écarter son coté humain pour renforcer son coté démon. C’est pour l’observer que la Dame l’a suivit quand elle voulait ramasser du bois.
Le repas constitué de cerf était aussi propice à l’observation et à la réflexion sur les événements à venir.
La Dame avait pris sa décision sur la suite du voyage, elle en parla à Kean alors qu’il scellait Monoka. Rapidement et dans un souffle, Amalberga prodigua des conseils à son ami :
« - Ne la quittes pas des yeux. Son coté vampire peut évoluer à tout moment et ainsi elle pourrait se transformer totalement. Surveille son don d’envoutement et aussi son sommeil. Son maitre pourrait essayer la contacter. Ne lui en dit pas trop non plus, on ne sait jamais si elle sombre dans mes ténèbres."
Ama s’arrêta un instant pour voir si Kean avait compris ce dernier hocha la tête. Alors elle reprit dans un ton plus haut, audible pour Kean et aussi pour Almendra car elle savait que cette dernière cherchait à écouter.
« - Je m’interroge sur son maitre et sa venue à Sengoran. Je pense qu’il est lié à Atharof. C’est bien connu les êtres maléfiques se réunissent pour le malheur des autres. Fais attention si son géniteur se doute de sa présence, il cherchera à reprendre sa chose. Dirigez vous vers Wälkinzt. Tache de savoir où es la princesse et ce qui se passe. D’accord ?
- D’accord. Mais vous ne venez pas avec nous ?
- Non, j’ai d’autres projets. Ah et essaye d’être gentil et à l’écoute avec Almendra, elle a vécu de dures épreuves. »
Kean hocha la tête pas très convaincu. Mais il n’avait pas son mot à dire sur la décision d’Amalberga.

Ils levèrent le camp et se mit en route. Zéphyr et la dame les survolèrent un moment accompagné d’Almendra qui volait à leurs cotés. La Dame s’adressa à la demi-vampire :
« - Prends garde à toi Almendra. Tes heures sombres ne sont peut être pas finis… Suis bien les conseils Kean, je sais qu’il peut être odieux et dur parfois, mais il sait ce qu’il fait. Je lui ai demandé d’être plus gentil avec toi. Mais changer un ours en un agneau n’est pas simple. Accroche-toi à ce que tu es maintenant et oublie ta vie passée. Plus tu t’en souviendras plus tu en souffriras. Regarde vers l’avenir…et non vers le passé. »

Sur ce Amalberga la salua et fit un signe à Kean. Puis Zéphyr prit de l’altitude et battit des ailes plus vite pour prendre de la distance. En quelques secondes, le dragon et sa dame étaient bien loin du cavalier et de la demi-vampire.

Kean :

Kean écouta attentivement les conseils de la Dame, puis monta sur Monoka pour prendre la route de la capitale. Il avait permis à son apprentie de voler en compagnie d’Amalberga, voulant se montrer plus gentil. En fait, il avait fait ça parce qu’il savait que la Dame voulait lui parler seule à seule. Puis au moins comme ça il était tranquille pour réfléchir à la suite de la route de la capitale, le loup ne le perturbait pas le moins du monde. Le voyage n’était pas sans danger, plus ils avanceraient, plus la présence de gardes allaient augmenter. Kean leva la tête quand la Dame lui fit signe et s’éloigna. Il vit Almendra amorçait sa descente alors il arrêta Monoka.
A peine posé, la jeune fille lui demanda :
« - Où est elle partie ? Pourquoi ne reste t’elle pas avec nous ? »
Kean faillit lui rétorquer que la Dame n’avait aucun compte à lui rendre mais il se rappela le conseil d’Amalberga « être gentil ». Sur ce il fit un effort et lui répondit :
- La dame est partie là où Zéphyr la conduira et rien obligeait la Dame a resté avec nous.
- Ce n’est pas vraiment une réponse. »
Kean gronda, voila il était sympa avec elle et elle se montrait impertinente avec lui. Il avait envie de lui en coller une, mais se retint, il répondit d’un ton mordant.
- Seuls Zéphyr et la Dame savent où ils se dirigent. Je n’ai pas à le savoir tout comme toi. Si elle avait voulu qu’on le sache, elle nous aurait tenus informer de ces projets. Ça te va comme réponse ? »Ce n’était pas vraie une question, plutôt un moyen de lui faire comprendre qu’il n’en dirait pas plus et qu’il fallait qu’elle arrête de leur faire perdre leur temps.
« - Remettons nous en route, tu peux voler si tu veux mais sous le couvert des arbres. On risque de croiser des badauds et des soldats. »

Kean poussa Monoka au galop en slalomant entre les arbres.

Karasu :

Leur route avait reprit, monotone, triste et tendue. Rhyn finit par lui répondre, à son grand étonnement. Il pensait qu’elle serait restée muette, comme à son habitude, flegmatique. Il l’écouta sans la regarder. Il ne l’interrompit pas mais se posait quelques questions. Notamment le fait qu’elle ne tente pas d’empoisonner son maître qu’elle déteste tant. Après tout se serait aisé pour elle, c’est sa meilleure élève, d’après ce qu’il avait pu comprendre. Pourquoi ne passait-elle pas à l’acte ? Elle serait enfin libre. Ou en tout cas, ne serait plus sous son emprise et ce soi-disant serment sera brisé. Plus il y pensait, plus il se disait qu’en fait, elle pourrait tout aussi bien empoisonner Astharof ou lui-même, un de ses jours. Et bien qu’elle lui certifie que cela n’était pas dans ses intentions, il ne la croyait pas vraiment. Il ne la connaissait pas spécialement. Peut être qu’un évènement impromptu pourrait la faire changer d’avis. Il n’était pas devin, elle non plus. C’est à ce moment là qu’il se promit de surveiller ses activités. Discrètement et ceci, dés leur retour à la forteresse… Mais il ne lui fit part de sa réflexion et préféra rester silencieux, à cogiter sur ses dernières révélations. Sa colère était retombée. Il était devenu pensif et se demandait où était bien passé Yévil. Celui avait disparu, une fois de plus. Il se demandait surtout combien de lieu les séparaient encore de Walkïnzt. Tout en cheminant et en écoutant la mercenaire, il essayait de repérer un point visuel qui lui permettrait de déterminer à quel endroit de la forêt ils étaient. Mais rien n’attirait son regard noir. Les arbres se succédaient et se ressemblaient. Ils ne percevaient pas grand-chose. Les feuillus et les rares conifères obstruaient leur vue.

Il finissait de manger un morceau de viande quand Rhyn lui posa également une question. Et d’ordre personnelle, intime. Il ne releva pas sa petite pique à la fin de sa question, bien qu’il ait sentit une pointe d’amusement dans ses paroles. Devait-il lui réponde ? Il n’avait encore jamais dévoilé son passé. A personne. Si en fait, à une seule. Qu’il s’est empressé de tué juste après. Non sans une certaine satisfaction. Cependant, elle avait consentit à lui répondre. Il devait en faire de même. Il lui devait bien ça, après ses violentes réactions qui l’amusait…

Il accepta de lui répondre. Non sans une certaine réserve :
« - Astharof, ne s’est pas lié à moi. C’est moi qui me suis rallié à sa cause et ce, de manière inopinée. Il ne m’a rien demandé et me laisse une certaine liberté dans mes actions. Sans que je lui rende forcément des comptes en somme. Je lui dois beaucoup. Je lui dois… » Il hésita à poursuivre l’espace de quelques secondes.
« Je lui dois la VIE. Ma VIE. Je t’ai dis précédemment que jadis, j’étais moi aussi au service de quelqu’un. C’était un riche marchand brutal, ventripotent, tortionnaire. » Des souvenirs douloureux ressurgirent en lui. Ses longues journées ou il restait enchaîné, sans manger ou encore ses tâches si pesantes et si longues qu’il devait réaliser sans broncher. Les marques de son dos, laissé par le fouet le picotèrent.

Il reprit amèrement :
« Il faisait de moi ce qu’il voulait. J’étais son esclave, son larbin, son jouet. Il accordait plus d’importance à ses créatures exotiques dont il raffolait, qu’à moi. Ce pauvre gamin trouvé dans la rue ayant pour seule identité son prénom. Ezéchiel. Je n’avais aucun droit. Un jour, ne pouvant plus le supporter, je lui ais fait face. Je l’ais tué, ni plus, ni moins. Puis je me suis enfui. Bien qu’il ait été de nature cruelle, c’était un négociant et un marchand d’une grande importance et d’une grande renommée. Il était fort respecté dans l’archipel d’Isbieran. Je fus recherché pour meurtre. Etant beaucoup plus jeune à cette époque, quinze il me semble dans votre façon de compter les âges, je manquais cruellement d’expérience et donc fut vite arrêté. J’allais être pendu en place public, quand Astharof, âgé lui de dix-sept ans, me libéra et m’aida à m’évader. Je le suivis sans trop poser de questions. Plus tard j’appris que lui aussi était recherché. Mais pour vol simplement. Nous nous liâmes d’amitié et nous entraidâmes, fuyant la justice et la persécution... Je fis peu à peu de l’assassinat mon art et ma spécialité. Astharof, lui se perfectionna dans ses belles paroles. Il rêvait de gloire et de richesse. Moi simplement de liberté. Au fil du temps, nous ralliâmes des mercenaires, sans état d’âme et sans scrupules à notre duo. Prêt à se dévouer pour une cause qu’ils jugeraient "juteuse" pour leur profit personnel. C‘est ainsi que nous entendîmes parler de Sengoran et du terrible secret qui anime ce royaume, autrefois si paisible… » Il soupira.
« Tu connais la suite à savoir le coup d’Etat. » Il s’arrêta de nouveau, morose.
« Alors je n’ais que faire de ces rumeurs qui circulent. De ses murmures, que l’on n’ose à peine prononcer, par peur des représailles. Je n’y prête aucune attention et en aucun cas de la valeur. Je ne conçois pas mes services comme une marque de servilement. Pour ma part c'est naturel. Parce que je lui dois la vie mais aussi ma confiance et mon amitié. Et de façon réciproque. »
Il se tu et s’enferma dans un profond mutisme. Lourd de sens, rempli de haine et de tristesse à la fois.
Jamais il ne s'était autant dévoilé à quelqu'un. Et seul Astharof connaissait toute son histoire. Cependant, si Rhyn le trahissait, lui ou son ami, il n'hésiterait pas à la tuer, même sous la menace de son reptile...

Le silence retomba.
C’est alors qu’un hurlement perçant le brisa soudainement. C’était celui d’une créature blessée. Une lutte en deux animaux d’égale force.
En effet, loin des préoccupations et des questions des deux mercenaires, quelque part, un peu plus au sud, Silph, venait de hurler. Le grand loup noir était rapide et agile. Lui aussi. Mais par manque d’attention, le loup venait de planter ses crocs dans son épaule. A peine s’était-il relevé que la le combat reprenait. Mêlant grognements et couinements au sang des deux animaux. Tâchant la fourrure immaculée de l’un, imprégnant celle de l’autre…
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:13

Almendra :

Kean n’avait pas besoin de me parler commença. Je trouvais qu’il était légitime que je demande où était allée la dame et vu que Kean et elle était proche, je pensais qu’il le savait.
Lorsqu’il s’élança au galop avec Monoka, je ne suivais tant bien que mal. Mes ailes étaient puissantes, je pouvais le suivre sans problème mais slalomer entre les arbres me ralentissait énormément. J’eus soudain une idée diabolique, une sorte de défi mortel, une idée de jeu complètement inconscient. J’essayais de le chasser de ma tête mais pas moyen d'autant plus que la dame n'étais pas là pour intervenir. Bravant l’interdiction de Kean, je montais au dessus de la couverture des arbres puis je rattrapais rapidement le cheval au galop. Me plaçant au dessus de lui je piquai. Au moment où j’écartais les ailes pour les refermer sur Kean, il tourna la tête. Mais il était trop tard, mes ailes l’encerclèrent par derrière et lui bloquèrent les bras. Le choc fut brutal, lorsque mes ailes empoignèrent Kean, la vitesse de piqué était tellement forte que Monoka tomba sur le coté en hennissant de terreur. Kean et moi fîmes également plusieurs roulés boulet avant de s’immobiliser.
Je savais qu’une fois ma proie prisonnière de mes ailes, je ne risquais plus rien. J’enfonçais mes crocs dans ses épaules et aspira quelques gorgées. Kean se débattait comme un diable mais ses bras étaient solidement bloqués contre son torse. Mes ailes étaient le seul élément de mon corps qui avait la force d’un vampire.
Kean hurla contre moi

-Almendra, tu me le paieras ! Tu as intérêt à me tuer car moi je ne te raterais pas.

Le goût de son sang était exquis, un mélange de sang humain avec un quelque chose d’épicé que je ne saurais définir. Je ne lui pris que quelques gorgées, je ne voulais pas l’affaiblir ni le blesser ou même le tuer. Ce n’était qu’un défi, juste un jeu pour moi et malgré tout ces défaut j’avais de l’affection pour Kean.
Je le lâchais et m’envolais aussitôt en haut de l’arbre le plus proche.
Kean se retourna brutalement en prenant sa hache en main, il était furieux et ses yeux me jetaient des éclairs.
Pour ma part, j’avais un large sourire malicieux, prise par l’excitation d’avoir réussi mon défi de mordre Kean sans recevoir de coup. J'étais trop fière de moi. Ce me faisait oublier provisoirement le danger mortel auquel je m’étais exposé en attaquant Kean. Ceci me faisait juste l’effet d’un jeu excitant.


J’essayais de me reprendre et de parler à Kean :

-Maître Kean, je suis contente d’avoir été votre élève, mine de rien j’ai appris beaucoup à vos cotés. Vu que l’audace dont je viens de faire preuve en vous mordant risque de me coûter la vie, il préférable pour moi que nos chemins se séparent.

J’avais toujours le sourire aux lèvres, je m’envolais vers le ciel. J’étais passé au dessus des arbres et je continuai à prendre de la hauteur quand je voulu jeter un dernier œil à Kean. Je vis avec surprise qu’il était attaqué par trois brigands possédant chacun une lame fine.
N’écoutant que mon cœur. Je sortis mon poignard et piqua droit sur l’un des bandits, je ne pouvais pas laisser Kean seul face au danger. Je lui enfonçais la lame dans sa poitrine en le projetant au sol. Je criais en même temps :

-Loup attaque !

Canis attaqua l’homme au sol à la gorge pendant que moi je lui donnais un coup de poignard dans la main pour lui faire lâcher sa dague puis je m’en emparai. Je me tournais vers le deuxième homme en prenant ma voix hypnotisant.

« Lâche ton arme et va t’en »

Mais c’est comme si je n’avais rien fait le deuxième briguant se jeta sur moi, je reculais en décollant avec mes ailes. L’homme s’effondra la tête fissuré en deux par Kean arrivant par derrière. Les 3 bandits étaient maintenant morts. Les yeux de Kean étaient toujours noirs de fureur à mon encontre. J’allais reprendre de la hauteur et partir quand je vis que le loup était blessé. Avant de rendre son dernier souffle, le premier homme avait réussi à sortir un couteau et à l’enfoncer derrière l’épaule de Canis pendant que le loup l’étouffait en enserrant sa gueule autour du coup du bandit.
J’oubliais Kean sur le moment et me précipitais regarder la blessure de mon compagnon loup. Au moment où j’étais en train d’évaluer la blessure de Canis, je sentis qu’on m’attrapait par la nuque et qu’on me plaqua contre un arbre en me retournant. Je sentis aussitôt la lame de la hache contre ma gorge ainsi que les yeux de Kean qui était plongeaient dans les miens en me fusillant du regard. La peur de mourir me pris aussitôt aux tripes, je sentis comme un froid qui m’enserrer, me paralyser.
Kean siffla entre ses dents :

-Tu n’aurais pas du revenir…

La lame de sa hache s’appuya davantage contre ma gorge. Mes yeux se remplirent de larmes.

-Kean… dis-je d’une petit voix suppliante.

-Je n’aurais jamais du te laisser une chance.

Il leva sa hache. Mon ventre se serra encore plus, non je ne voulais pas mourir, j’étais terrifié. Mon cœur se mit à battre frénétiquement comme pour mieux appuyer le désir de vivre. Je suppliais :

-Pitié…je… je suis désolée.

Je vis la lame descendre vers mon cou. Je fermais les yeux et cria : Nonnn !!! D’une voix suraiguë. J’entendis le loup hurler, surement la dernière chose que j'entendrai. La lame me frôla l’oreille et s’enfonça dans le tronc. Je rouvris les yeux, Kean me fixait toujours. Il dit d’une voix menaçante :

- Vas-t’en ! Je ne veux plus te voir ! Et prie pour qu’on ne se recroise jamais.

Il retira sa hache du tronc et s’écarta pour me permettre de m’enfouir. Je restais pétrifié contre l’arbre incapable de réagir, ne réalisant toujours pas d’avoir survécu à sa colère. Je tremblai de tout mon corps.

Kean éleva la voix.

- Dépêche-toi avant que je change d’avis !!!

Je sursautais, sorti de ma léthargie puis m’envolai le plus vite possible allant tout droit et ne réfléchissant pas à la destination à prendre, je m’éloignais le plus vite possible loin de Kean laissant mon ami le loup sur place.

Drakul

La nuit était à peine tombée que le prince ouvrit les yeux. Il se détacha du plafond, épousseta son manteau noir doublé de rouge puis sorti de cette maison abandonnée.
Il s’étira, déploya ses grandes ailes noires puis s’envola.
L’air était son milieu de mouvement préféré, il aimait sentir le vent lui fouetter le visage et de voir le monde sous ses pieds avec ses habitants de la taille d’une fourmi. Seul les vampires au sang pur possédaient un deux de ses pouvoirs et parmi eux seul 1/20ème avaient la capacité de posséder des ailes.
Le prince de la nuit décida de faire le tour de ce royaume pour dénombrer ses membres vampiriques. Survolant le fleuve Yseul, le vampire aperçu tout à coup un bel elfe aux cheveux noir qui portait une sorte de lance, il semblait se diriger vers la capitale.
L’elfe en question était Robin qui revenait de sa mission avec la lance de la trahison. Il se dépêchait de la ramener à son maître. Mais tout ceci le prince Drakul ne le savait pas.
Lorsque le vampire l’aperçu, il sentis sa haine des elfes le brûler. Il les haïssait tout en adorant leur sang si fin, si délicat et parfumé. Il se jeta sur sa victime sans lui laisser de chance et le vida de son sang. Sa longue expérience lui avait appris qu’ils ne devaient pas s’amuser avec les elfes mais les tuer directement.
Ce n’est qu’en le mordant qu’il sentit l’odeur humaine mélangée à l’odeur elfe et en le goûtant qu’il comprit que c’était un hybride.
Ce n’est qu’une fois le demi- elfe exsangue qu’il entreprit de l’observer. Il vit que sa victime avait de grand yeux bleu devenu vitreux, il portait une cape elfique sensé le rendre invisible aux communs des mortels mais non aux vampires. En le fouillant, le prince découvrit le symbole d’Astharof cousu sur ses vêtements. Il en conclu donc que c’était un missionnaire du monarque de Sengoran. Le maître des vampires reconnu la lance comme étant celle de la trahison. Ainsi donc ce petit roi ambitieux voulait réveiller les dragons de Sengoran pour sa soif de puissance. A cette pensée le prince ricana. Pourquoi pas ? Ce faible humain avait soif de pouvoir mais lui Drakul non, il n’en éprouvait pas le besoin car se sentait assez puissant comme ça.
Le réveil des sept dragons allait tout de même être quelque chose, il languissait de voir le spectacle, pour une fois qu’il se passait quelque chose d’intéressant, il serait aux premières loge pour y assister.
Le prince pris la lance en main et se dirigea vers le château pour l’amener à celui qui la désirait.

Kean


Kean était furieux. La demi-vampire l’avait attaqué sans raison. Par ses ailes, elles avaient réussi à l’immobiliser et ainsi elle l’avait mordu. En voyant le sourire sur le visage de la fille, Kean était encore plus furieux. Il comprenait qu’elle avait agi non par pulsion meurtrière mais par jeu. Certes elle ne lui avait pas prit beaucoup de sang. Mais la question n’était pas là. Kean considérait cette morsure comme une trahison. Il lui avait permis d’être son élève et aussi de rentrer dans la résistance. Mais en fait elle n’en était pas digne. Almendra s’envola avant qu’il est eu le temps de l’attraper et de lui faire payer.

L’arrivée des brigands distrayait un moment Kean. Trois hommes armaient d’épée. Certes le combat aurait pu paraître inégal. Mais sa fureur était elle qu’elle équivalait deux hommes. Alors qu’il se battait, exprimant ainsi sa rage intérieure. Almendra revint et lui donna un coup de main en tuant un des hommes.

Kean ne comprenait pas ce retour mais compter bien en profiter. La blessure du loup l’aida à saisir la fille. Alors qu’il avait sa vie sous la lame de sa hache. Kean décida de la laisser s’envoler. Certains pourraient trouver cette décision curieuse mais en fait Kean avait eu pitié d’Almendra. Rares étaient ceux qui arrivaient à inspirer de la pitié chez Kean. En général, c’était des gens sans importance, ignoble sans aucun code de conduite, des gens faibles, des lâches ne méritant même pas la mort. Méritant seulement d’errer dans leur vie. Des gens qui ne méritaient pas que Kean perd son temps avec eux. La fureur de Kean contre Almendra avait été remplacée par un puissant mépris.

Kean laissa donc partir Almendra. Il ne voulait plus perdre son temps. Temps précieux qu’il avait au combien perdu à cause d’une personne qui aurait pu être utile mais qui c’est montré au combien décevante et insignifiante. Sans même regarder où allé la demi-vampire, Kean se rapprocha du loup pour regarder sa blessure. Le loup le laissa approcher. Ce dernier semblait ne pas comprendre l’abandon d’Almendra. La blessure était peu profonde la lame avait juste entaillé la chaire. Mais elle était néanmoins gênante pour le loup. Kean prit de l’onguent dans ses affaires, et après avoir eu l’accord du loup il en déposa sur la plaie. Bien qu’il ne parle pas avec les loups, Kean savait s’en faire comprendre. Même si cet animal n’était pas son compagnon à la base, il ne comptait pas l’abandonner. D’ailleurs il ne comprenait pas qu’on puisse abandonner un animal blessé. Cela faisait un point négatif de plus pour Almendra. Elle qui semblai si proche de son loup, l’avait lâchement abandonné. Kean ne cherchait pas à en savoir les raisons, tout simplement parce qu’il s’en fichait. Après avoir déposé l’onguent, il laissa le loup léché la plaie car il savait qu’avec sa langue le produit s’insinuerait plus et ainsi serait plus efficace.

Kean s’éloigna du loup, pour retourner sur les cadavres des voleurs. Il les fouilla à la recherche de quelque chose d’utile, mais trouva rien de passionnant. Puis il alla rejoindre Monoka. Cette dernière était tombée sous l’assaut de la demi-vampire, mais n’avait rien eu. Heureusement pour Almendra d’ailleurs sinon il n’aurait pas hésité une minute à lui trancher la tête. Il remit la scelle en place. Fye le faucon vint près de lui. Avant de monter sur la monture, Kean examina la morsure puis nettoya le sang et mit un peu d’onguent. Elle ne lui faisait pas mal mais c’était pour accélérer la cicatrisation.

Kean regarda le loup pour savoir ce qu’il décidait. Après tout ce loup n’était pas lié à lui, il ne pouvait en rien l’obliger à le suivre. Ainsi la décision appartenait à l’animal. Le loup s’était levé et rapproché du demi-elfe montrant qu’il était prêt pour reprendre la route. Kean ne se posa pas de question et accepta son choix. Le loup boitait un peu mais rien qui ne l’empêchait d’avancée. Tant mieux car Kean considérait qu’il avait déjà perdu assez de temps.

Le groupe reprit son avancement dans la forêt dense. Kean restait bien sur les sens en alerte. Fye virevoltait au dessus des arbres, allant d’avant en arrière, servant ainsi d’éclaireur. Le rythme était régulier mais pas soutenu afin de ne pas trop faire souffrir le canidé. La direction était restée la même, la capitale.


Rhyn :

En silence Rhyn avait écouté attentivement les confidences de son compagnon. Elle ne s’attendait pas à autant de franchise. Elle avait même cru se faire repousser avec ces questions mais bien au contraire Karasu se dévoila. Il lui indiqua tout de son ancien maitre, de sa rencontre avec Astharof et même son véritable prénom Ezéchiel. Bien que Rhyn n’ait aucun moyen de vérifier, elle ne pensait pas que son partenaire lui ait menti. Ainsi une véritable amitié relié Astharof et Karasu, Rhyn ne doutait plus. Rhyn savait que ces révélations étaient aussi accompagnées d’une clause, le secret. Si elle révélait quoique ce soit, sa vie ne serait plus. Rhyn en était parfaitement consciente. Mais ce n’était pas vraiment un problème en soit car l’empoisonneuse gardait de nombreux secrets.

Après les paroles du corbeau, Rhyn repensa à ce qu’avait fait Karasu à son maitre. Bien souvent, Rhyn avait pensé à se débarrasser de son propre maitre. Pendant un temps, Rhyn avait pensé que maitre Uchiwa pourrait lui révéler des informations sur son passé. Mais un jour, elle comprit qu’il ne savait rien de plus, malgré toutes les recherches et les moyens qu’il avait mis en œuvre. De ce fait il ne lui était plus vraiment utile. Elle avait réussi à faire sa place elle-même et avait acquis une bonne réputation. Mais tuer le grand maitre n’est pas une chose aisée. C’était un homme prudent et très méfiant. De plus, Rhyn ne voulait pas qu’on la soupçonne ouvertement. Bien sur, Rhyn n’envisageait pas d’autres armes que ses poisons. Des poisons, il y en a deux grandes catégories, ceux qui ont un effet rapide, d’autres qui ont un effet lent, très lent… le temps était l’allié de Rhyn. Elle le savait et en usait. Quelque chose était déjà en œuvre et porterait ces fruits tôt ou tard…

Les pensées de Rhyn furent interrompues par un hurlement terrible. Un animal avait du être attaqué. C’est alors que Rhyn se demanda où était le loup et si ce n’était pas son hurlement. Bien qu’elle le côtoie depuis des jours, elle ne connaissait pas son « cri ». Elle allait poser la question à l’assassin. Mais ressentit aussitôt une vague d’inquiétude venant de Karasu. Ce dernier avait lancé sa monture au galop.

Rhyn ne voulait pas rester derrière, elle talonna Bucéphale et le mit au galop aussi. L’allure était très rapide malgré les arbres. La tension était palpable. Rhyn se demandait ce qu’ils allaient trouver. Elle prépara ses serpes et son poignard. Regardant au loin, Rhyn suivait Karasu.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:16

Almendra :

Je volais un bon moment l’air hagard avant de reprendre mes esprits. Je pris seulement conscience que je sentais une brûlure au niveau du cou. Je touchais avec ma main et sentis que j’avais une coupure superficielle, la lame de la hache était tellement affûtée qu’elle m’avait entaillé quand Kean l’avais appuyé contre ma gorge. Je m’arrêtais et fit du surplace. Le loup était resté la bas, qu’allait-il lui arriver ? Je ne pouvais pas l’abandonner, il fallait que je retourne voir comment il allait. Je resterais en hauteur comme ça Kean ne pourra pas m’atteindre.
En faisant demis tour, je me mis à faire le point sur les derniers événements. J’avais essayé sans succès d’hypnotiser un humain, cela n’avait pas marché ce qui signifiait que mon pouvoir d’envoûtement ne marchait sûrement pas sur les créatures supérieures.
Jusque là que ce soit le pirate ou les bandits, les humains m’avait paru lent dans leur mouvements mais en y réfléchissant c’était peut être Kean et moi qui étions plus rapides et vifs qu’eux.
Quoi qu’il en soit je n’étais pas fait pour le corps à corps, il me faudrait une arme à longue distance comme un arc. Comme ça je pourrais tirer du ciel.

[Pendant qu’Almendra est plongée dans ses pensées et se remet de ses émotions, nous allons nous intéresser à la psychologie du loup. En effet on se demande pourquoi étant un animal sauvage, il se comporte comme un chien domestique.]

Canis lupus ou psychologie canine

Lorsqu’il rencontra la mi vampire pour la première fois, le loup fut victime de son envoûtement. Quand il retrouva ses esprits, il resta perplexe devant la créature ailée. Elle dégageait une odeur qui l’attirait et qui le mettait en confiance, il lui semblait qu’il avait devant lui la louve Alpha originelle. Il se soumit donc naturellement à elle.
De plus, il y gagnait car il était plus avantageux pour la survie d’un loup d’être en meute que d’être solitaire. Son clan précédent l’avait renié car il avait tenté de courtiser avec affront la femelle du mâle Alpha en son absence.
Sa nouvelle meute s’agrandit avec la rencontre du demi-elfe. Au début, il s’en méfiait à cause de son odeur humaine et les humains c’était bien connu étaient les ennemis des loups. Ensuite il s’y fit mais il était bien conscient des tensions entre sa femelle Alpha et le nouveau mâle. D’autant que celui-ci était un dominant dans l’âme. Mais l’odeur de la fille rendait le loup fou d’affection pour elle.
Puis le clash arriva, les deux dominants se battirent pour la suprématie. Le demi elfe prit le dessus et faillit même tuer la mi vampire ce qui arracha un hurlement de douleur au loup qui s’était attaché à la créature ailée.
Dès que la femelle Alpha partit, le charme se rompit. Tout d’un coup le loup se demanda pourquoi il s’était autant attaché à elle, pourquoi l’avait il pris pour une déesse.
Il se demanda l’instant suivant qu’est ce qu’il allait faire à présent.
Le demi-elfe le soigna et il lui parut évident qu’il lui était plus avantageux de rester avec lui, le nouveau mâle Alpha, que de retourner à la vie solitaire. Il y gagnait en sécurité et en l’assurance d’avoir un repas chaque jour.

Almendra

Je retrouvais rapidement le lieu où j’avais laissé mon loup. Mais il n’y avait plus personnes à part les 3 cadavres de bandits. J’atterris à la recherche d’indice sur l’état du loup. J’en profitais également pour boire le sang des morts. Je trouvais une empreinte de loup un peu plus loin avec une empreinte de cheval.
Canis avait donc peut être suivit Kean. Je repris mon envol et fit plusieurs arcs de cercle en hauteur en repérage mais ne les vis pas.
J’essayais de me souvenir dans quelle direction nous allions avant mon jeu stupide puis je pris cette direction en volant très haut pour pouvoir voir un plus large périmètre. Lorsque j’apercevais des « fourmis » je descendais pour pouvoir les identifier mais au début je ne vis que des cerfs et même un ours.
Je finis par enfin les repérer. Je descendis prudemment et vis que le loup boitait mais au moins sa blessure n’avait pas l’air grave et Kean ne lui avait pas fait de mal, il me semblait même qu’il l’avait soigné d’après des traces de pâtes sur son pelage.
Rassurée, je me demandais ce que j’allais faire maintenant, suivre Kean en espérant qu’il m’amène jusqu’au rebelle ou partir à la recherche de la dame.
Tout à coup je vis le loup s’arrêter et lever la tête vers moi.

Canis lupus

Le loup suivait le demis elfe difficilement, il boitait et avait mal à la patte. Une odeur vient soudainement le frapper. L’odeur de la déesse femelle Alpha. Il stoppa net et leva la tête. Elle était là, elle était revenue, il sentis de nouveau un profond amour l’envahir. C’était sa femelle et il lui devait soumission, loyauté et obéissance.

Mizuki.

Mizuki commençait à être inquiète. Diablo lui avait dit de garder le camp pendant qu’il réglait une affaire urgente. Or une rumeur commença à se répandre comme quoi la princesse avait été attrapée par les sbires d’Astaroff. Diablo ne s’était comme même pas mis en tête de délivrer seul la princesse.
Elle pris alors la décision d’avertir Kean. Elle couru à la serre et pris un aigle impérial. Elle hésita à prendre Akira son griffon mais il était trop voyant, elle préférait miser sur la discrétion.
Elle demanda à l’aigle de lui transmettre le message de revenir de toute urgence au repère.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:19

Drakul :

Six mois auparavant, le prince avait subit une terrible frustration, il avait crée pour la première fois un vampire inachevé. Cela l’avait à la fois intrigué et humilié. Abandonnant sa créature, il était reparti dans ses terres natales, puis quelques jours plus tard il entreprit une immense recherche sur ces vampires de rien du tout. Ce qu’il apprit le rassura, ces cloportes pouvaient donc finir par devenir des vrais vampires. Il se dit qu’il ferait mieux de remettre la main sur la demoiselle pour l’encourager à se laisser aller au vampirisme. Elle deviendrait une vampire noble, une de ses maîtresses. Le prince retourna donc dans l’île d’Hêkno où il l’avait trouvé. Mais 3 mois s’était passé et il n’en trouva nulle trace. Il ne voulut pas perdre son temps à la chercher dans tout le continent alors qu’elle pouvait très bien être décédée. Donc il abandonna les recherches, et il se dit que si jamais elle était en vie, il finirait bien par tomber dessus.


Il faisait route à présent en direction du château. Comme à son habitude il entra en catimini, repéra le roi et entra en se plaçant devant le lui.

-Bonjour Monseigneur.

Le monarque tressauta légèrement.

- Ne pouvez-vous pas frapper à la porte comme tout le monde !!! J’ai horreur que vous apparaissez comme ça en douce !!

Le vampire sourit en découvrant ses canines.

-Veuillez m’en excuser monseigneur. Dit-il en mentant. Je viens vous apportez quelque chose qui vous appartiens il me semble.

Il montra la lance de la trahison.

-En revanche, j’espère que vous ne teniez pas à votre valet demi-elfique, j’en ai fait mon repas.

Le prince ricana et tendis la lance au roi. Le roi s’en empara vivement. Mais dès que le monarque releva les yeux, le vampire avait disparu.
_



Astharof :

La journée avait été sans surprise. Répétitive comme bien d’autre encore à venir…
Etre seigneur d’un royaume s’est révélé finalement être un rôle lassant. Monotone et triste. Cette pensée lui occupa l’esprit toute la journée. Bien sur il rêvait de pouvoir et de gloire. De victoire et de puissance. Mais pour l’instant, n’ayant pas d’autre choix que de rester à la forteresse, (pour ne pas s’exposer à la foule et risqué d’être blessé ou tuer) sans Karasu pour assurer sa protection à l’extérieur et le conseiller, il n’avait d’autre choix que de rester cloîtrer. Les journées lui paraissaient donc bien longues.
Ce jour là, il créa une nouvelle taxe : le Gloria. Chaque habitant devrait désormais verser une somme de plus, moyennement conséquente, en honneur de leur souverain. Si cela n’était pas respecté, ils en paieront bien évidement les conséquences… La population de Sengoran mourrait déjà de faim et bientôt de froid. Astharof leur prenait leurs récoltes et leur bétail, à son profit. Sans compter les cinq précédentes taxes qu’ils devaient déjà payer (en sel, en argent ou en matériaux utiles tel que le métal/fer ou le bois). La ville tombait en ruine. La pauvreté suintait à travers chaque fissure des maisons. A travers chaque fenêtre dont certaines ne possédaient ni volets, ni carreaux. Mais surtout, la pauvreté et la tristesse émanait du regard et du cœur de chacun de ses habitants. Et aucun ne quittait la cité. Les gardes les en empêchaient. Wälkintz était devenue une prison ou la mort triait ses prisonniers…
Le roi, au regard d’ange mais au cœur insensible, savait tout cela. Mais il savait aussi qu’il était bien plus qu’haï… Il avait renversé Ghalan. Ce seigneur que tout le monde admirait et respectait. Lui avait été juste. Sengoran était un paradis prospère lumineux. Astharof, lui, était Satan et régnait sur ses Enfers....
D’ici quelques mois, il aura amassé suffisamment d’or pour enrôler tout homme capable de se battre. C’est alors qu’il mènera une bataille, une guerre sanglante, une vague meurtrière sur les deux autres royaumes frontalier au sien. Déchaînant les sept dragons, montrant sa puissance et son invincibilité…
Victoire obtenue, le trône D’Agméris reviendra à Karasu. Celui des nains, restera sous sa juridiction. Il pourra en extraire toutes les pierres précieuses et l’or que recèlent ses colosses de pierre et que les nains gardent si jalousement…
Il fit également un tour du côté des prisons. Jeta quelques prisonniers aux tigres en tortura quelqu’un et laissa croupir la plupart des autres. Les geôles du château étaient assez remplies. Il fallait donc de temps en temps, "faire le ménage". C’était l’expression préférée d’Astharof. En voyant tous ces misérables enchaînés, malades et grignotés pas les rats, il se délectait de leur souffrance et de leur peur. Leurs cris et leurs pleures sonnaient à son oreille comme une douce mélodie. Lors de cette visite, Kefner l’accompagnait toujours. Le griffon lorgnait sans cesse sur des malheureux à ronger comme de simples os. Et parfois son maître lui accordait ce petit plaisir…

Ce n’est qu’à la nuit tombée alors qu’il dinait calmement qu’un évènement inattendu vint perturber la monotonie de son quotidien.
Un serviteur entra promptement. Astharof fronça les sourcils mais attendit patiemment qu’il parle. Sa tenue était celle des fauconniers. Le jeune apprenti salua respectueusement son souverain. Il tenait un plateau d’argent sur lequel était délicatement posée une enveloppe. Il posa celui-ci doucement sur la table.
« - Mon Seigneur, ceci vient tout juste de nous parvenir. Par l’un de nos meilleurs messagers. Un épervier blanc. » Il se retira tranquillement, laissant Astharof seul, découvrir le message.
Le monarque n’avait pas bougé. A l’évocation de l’épervier, il sut immédiatement de quel oiseau il parlait. Il redoutait tout comme il avait une certaine envie de savoir ce que contenait l’enveloppe.
Etait-ce de bonnes ou de mauvaises nouvelles que lui renvoyait son ami ? Ni tenant plus il finit par décacheter le sceau royal qui représentait un « G » et un « A » entrelacés. Il fut surpris de découvrir qu’il ne s’agissait pas d’un mot mais d’une mèche de cheveux. Elle était bleue. Il y avait également un ruban. Il les prit, les toucha, les examina. Ils étaient soyeux et doux. Un sourire joyeux illumina son visage. Ils avaient réussi. Il n’en avait jamais douté. Ce dont il espérait, c’était que ses deux mercenaires seraient bientôt de retour. C’est ainsi qu’il termina son repas. Sur cette note très agréable et enchantée. Incapable de dormir après une telle nouvelle, il alla dans sa superbe salle à manger, où il se cala devant l’âtre enflammé de la cheminée. L’atmosphère chaleureuse qui s’en dégageait lui procura un bien fou.

C’est au beau milieu de la nuit, qu’un autre évènement aussi impromptu que le précédent survint. Il sursauta légèrement en entendant cette voix vil et méprisable dans son dos. Il reconnut immédiatement de qui il s’agissait. Peu de ses connaissances étaient capable de s’introduire sournoisement sans passer par la porte… sauf Karasu mais n’étant pas ici… ça ne pouvait être que le Prince des ténèbres. Il se leva et se retourna. En colère, par son intrusion et son manque de politesse, même de la part d’un Prince, il le sermonna mais à quoi bon. Drakul se jouait de lui. Il le comprit parfaitement lorsque celui-ci sourit, montrant ses canines. Il lui tendit l’arme légendaire tout en lui expliquant d’une voix mielleuse, la mésaventure du semi-elfe. Astharof empoigna d’un geste sec la Lance de la Trahison, l’arrachant presque des mains de vampire. Il l’examina. Sous la lumière du foyer, l’arme dorée étincelait. La pointe de la lance était pointue et tranchante. Cet examen n’avait pris qu’une fraction de seconde. Astharof leva les yeux et s’apprêtait fermement à corriger le Prince des vampires mais il avait disparu. Il jura et pesta. La joie procurée par le message de Karasu avait laissée place à la rancœur et à la haine. De quel droit s’attaquait-il à ses mercenaires ? Que voulait-il ? L’évincer ? Comment savait-il que c’est cette arme qu’il désirait tant ? Etait-il au courant de ses ambitions ? NON cela était impossible. Seul son ami était dans la confidence. Il ne l’aurait jamais trahit et Astharof doutait que le Prince Drakul soit au courant de son existence. Il se rassit dans le fauteuil de velours en face de la cheminée. Jouant avec la lance. Il murmura, pour lui-même :
« Je devrais le tuer, je n’ais pas le choix ! Ce charognard est un danger, une entrave à mon pouvoir. Il tue mes mercenaires. Il me le paiera. » Ces derniers mots étaient comme une malédiction… Astharof était rancunier. Il n’oublierait jamais et se vengera tôt ou tard.

Les heures passèrent, il s’apaisa peu à peu.
La nuit dernière étant une nuit blanche, il fut forcé de reconnaître que la fatigue l’avait rattrapée. Il quitta la pièce et avant de regagner ses appartements, passa par le coffre de la forteresse. Lui seul possédait l’unique clé et l’unique parole qui déverrouillaient l’immense porte incrustée de pierreries. Une fois l’incantation prononcée et la clé tournée habilement dans différents sens de la serrure, un léger cliquetis se fit entendre. Puis un engrenage s’enclencha. Le disque se mit à rouler sur lui même et disparu dans le mur. La trésorerie seigneuriale se révéla éblouissante, merveilleuse, inimaginable... La pièce était immense. Il y avait là de somptueux trésors, certains avaient appartenu à Ghalan. On trouvait là, pierres précieuses brutes et taillées, des graals magnifiquement ciselés, des couronnes incrustées de joyaux (Au passage, Astharof s’en empara d’une et la posa sur sa tête. Il s’admira dans un grand miroir et décida de la garder. Bien sur elle était à son image. Grande, d’un or pur et parsemée de rubis scintillants.) Il y avait là aussi, des coffres remplis d’or et de bijoux. On pouvait trouver le sceptre que Kimiku lui avait offert le premier jour de sa venue. C’était une véritable galerie de trésor, qui aurait comblé plus d’un pilleur. Il y avait largement de quoi faire vivre tous le royaume dans la richesse et la prospérité mais préférait garder tout pour lui. Il se dirigea d’emblée vers une petite colonne de pierre, au milieu de la pièce. Celle-ci était surélevée par une petite estrade. Un drap de satin rouge la recouvrait. Il y coucha la Lance de la Trahison dans une petite encoche prévue à cet effet. Il avait fait construire le socle en granit deux moi auparavant. Satisfait, malgré l’entrevue avec le Prince Drakul, il tourna les talons, prit soin de refermer secrètement le coffre et accéda à ses appartements privés. Il fit une rapide toilette et se coucha dans son lit de roi. La tête remplie de rêve glorieux.

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Asyendil (et Pierre) :

El Diablo était finalement revenu à lui-même. Il s’était réveillé comme sorti d’un mauvais rêve. Il fut tout d’abord surpris de voir que sa blessure avait disparu et qu’il ne ressentait aucune douleur. Il se leva et tomba né à né avec une licorne. Fasciné par ce qu’il voyait, il ne savait trop comment réagir. Mais celle-ci ne montrait aucun signe d’agressivité. (Ses créatures était extrêmement rares, beaucoup on été tuées pour leur corne. On ne sait combien d’individus, il reste encore en vie aujourd’hui.) Le feu était encore allumé. Il en déduit qu’elle n’était pas seule. Hélios descendit du cryolepses et se posa sur la racine à côté de lui. Il piailla d’excitation. Asyendil descendit à son tour. El Diablo le reconnut. Il se réjouit d’avoir trouvé un allié de plus et surtout le remercia profondément de lui avoir sauvé la vie. Toux deux s’assirent près du feu et mangèrent quelques baies sauvages. Pierre le tint informer des dernières nouvelles. Ainsi Asyendil apprit l’existence du groupe des rebelles et l’identité de ceux qui le composait. Il apprit plus ou moins bien comment se produisit le renversement de pouvoir. Mais même pour Pierre, cela restait encore flou. Yukina était prisonnière. Le démon avait tenté de la libérer mais blessé, il avait été contraint d’abandonner. Il lui décrivit du mieux qu’il put les mercenaires et tous deux discutèrent sur de possibles tactiques afin de la libérer.

Les deux compagnons furent interrompus brutalement par le cri perçant et aigu d’un animal blessé. Le Prince elfe se leva d’un bond et regarda en tout sens, cherchant désespérément le démon renard. Ne voyant pas Silph, il dégaina son épée et sauta lestement sur le dos de sa monture. Pierre déconcerté le questionna.
« C’est le cri de mon autre compagnon ! » Lui répondit-il inquiet juste avant de partir au galop dans la direction du hurlement. El Diablo le suivit de près en se téléportant. Horcönshiela galopait à vive allure, slalomant avec virtuosité entre les feuillus. La licorne ressentit l’inquiétude grandir de son cavalier et força l’allure. Les branches lui fouettaient le visage. Le temps s’écoula lentement, trop lentement à son goût mais il se rapprochait. Il percevait la lutte entre deux animaux, de nature semblable…
Il tomba brutalement sur le combat entre les deux canidés. Silph était couvert de sang et de poussière. Il se déplaçait péniblement et haletait bruyamment. Le loup noir, lui aussi était en piteux état. Aucun des deux ne semblait se résigner à se soumettre. C’était un combat à mort, ni plus ni moins…

...Le renard fit un bon. Ses griffes et ses crocs se plantèrent dans la croupe du loup, lacérant les chaires. Celui-ci grogna. Se retourna et riposta d’un coup de griffes. Silph fit un bon en arrière afin de l'éviter. Le loup se jeta sur lui. Il lui agrippa la gorge et le renversa brutalement au sol. Il le plaqua contre que la terre, l’immobilisant de tout son poids. Mettant ses dernières forces dans cette lutte acharnée. Le renard tentait de se débattre, mais il était à bout. Il étouffait sous la pression des mâchoires du loup...
Ne tenant plus de voir son compagnon se faire tuer. C’est les larmes aux yeux qu’Asyendil sauta à terre et se jeta sur le loup. La créature, ne vit pas la lame s’abattre sur lui. Elle le transperça de part en part. L’elfe sentit ses côtes se briser sous la brutalité du geste et le tranchant de l’acier. L’animal hurla à la mort et s’effondra en gémissant à côté du renard.
Le guérisseur, rengaina son arme et prit délicatement son compagnon (qui était redevenu tout petit). Il l’enveloppa dans un pan de sa longue tunique et alla le déposer un plus loin, à l’ abri, dans le creux d’une racine. El Diablo apparut alors à ses côtés. La licorne avait galopée si vite qu’il avait, l’espace de quelques secondes perdu sa trace. Il vit le renard, le loup mais ne posa aucune question. L’elfe affichait un regard sombre et dur. Asyendil s’apprêtait à soigner son compagnon, de la même manière qu’il l’avait fait quelques heures auparavant pour Pierre lorsqu’il perçu un bruit lointain. Il se releva et retourna près du canidé noir. Celui respirait difficilement. Il n’en aurait plus pour longtemps… L'elfe, ne s'en occupa pas, il cherchait quelque chose, scrutait les environs mais ne savait de quel côté regarder.
« - Asyendil ! Que se passe t-il ? Qu’est ce qu’il y a ? » Lui demanda Pierre inquiet et troublé par le comportement de son ami.
« - Des cavaliers. Les mercenaires je crois, ils approchent, mais je ne sais de quels côtés. Les feuilles mortes et les arbres étouffent le piétinement de leurs chevaux. » Murmura l’elfe sans le regarder.

Il dégaina Tokijin et remonta sur Horcönshiela. Pierre prit son poignard. Hélios se tient près à se battre lui aussi. Ils attendirent silencieusement, nerveux. Les mercenaires pouvaient surgir de n'importe où. Rien ne les dissimulait, ils étaient exposés de tous les côtés.
C'est alors qu'une ombre surgit brutalement sur leur gauche. Le cheval, surpris se cabra et hennit. L’elfe croisa le regard noir de jais du mercenaire. Celui-ci posa les yeux sur le corps implorant de son loup, qui se trainait dans un bain de sang puis sur l’arme ensanglantée de son assassin. Comprenant immédiatement, sa colère qu'il avait contenu jusque là, explosa. L’un de ses sabres vola, manquant d’embrocher le phénix, frôlant El Diablo. Asyendil para juste à temps la lame avec son épée, le katana lui entailla légèrement le bras. Il serra les dents. Le semi-démon jeta alors Yukina comme un vulgaire sac au sol. Elle ne le gênerait pas dans son combat contre cet individu qui avait blessé à mort, son loup. Et celui-ci devait le payer. Il dégaina son autre sabre et lança promptement Hastil au galop. L'étalon, excité par l’odeur du sang et du combat percuta la licorne. Pierre voulut s’interposer. Aider son ami qui se risquait un dangereux combat. Il fut stoppé net par le tranchant d’une serpe, qui lui frôla la gorge. Il recula, abasourdis. L’empoisonneuse venait d’apparaître à son tour aux côtés de Karasu. Lui barrant la route. Gardant un œil sur la princesse et sur l’autre individu. Cet elfe et sa monture, dont la corne serait très utile pour les décoctions...

Les lames s’entrechoquèrent, des étincelles apparurent Karasu se baissa, évitant le coup d'épée fatal. Il ramassa son second katana au sol et attaqua de plus bel. Le contact de l'acier, provoqua un horrible crissement métallique. Les deux équidés, quant à eux, se déplaçaient habilement, au contact de leur cavalier. Ils se mordaient et se donnaient des coups de sabot. Dans leur lutte, les deux combattants s’éloignèrent.
Rhyn se retrouva de nouveau seule face à Pierre, Le phénix était resté avec son maître. Il embrasa un buisson proche de la jeune femme. Celle-ci s’écarta et s’interposa un fois de plus entre le démon et la princesse que son serpent menaçait de mordre. Yévil gémit en entendant son maître. Mais il ne pouvait plus bougé et souffrait terriblement.
Au loin, derrière plusieurs haies de futaie, le combat entre les deux guerriers résonnait, faisant rage. Tous deux redoublait d'ardeur et de vivacité. L'un se battant animé par la vengeance. L'autre porté par l'amour qu'il avait ressenti en voyant Yukina mais aussi par la haine qu'il vouait à son bourreau. Les coups s'enchaînaient avec brutalité et rage. Ils paraient et contrattaquaient. Aucun n’arrivait à percer la défense de l’autre. Karasu débordait de colère. Il avait peur aussi, peur que son compagnon ne meurt. Il tuera son assassin…

...La lame de son sabre trancha l’air, vibra. Asyendil se pencha, l’évitant de justesse une fois de plus. L’acier entailla l’écorce d’un bouleau et y resta planté. L’assassin jura. Tenta de libérer son arme de l'écorce. Tokijin se mit à rougeoyer, il vit l'attaque de l'elfe. Le mercenaire para le coup qui devait atteindre son flanc gauche. Il recula. Les deux combattants s'immobilisèrent et reprirent leur respiration. Leurs montures aussi. Ils se firent face, s'examinèrent, s'étudièrent.
Soudain sans prévenir, sans un mot, Hastil et Horcönshiela s’élancèrent, piqué par leur cavalier. La chimère baissa sa tête. Sa corne percuta l’épaule d’Hastil qui hennit de douleur et de colère. Le cheval fut déséquilibré, trébucha et tomba, entraînant son cavalier dans sa chute. Karasu se reçut sur le coude Ses os craquèrent sous la violence du choc. Il serra les dents et grimaça en sentant la violente douleur s'étendre dans son bras. Asyendil, lui, descendit de sa monture et se rapprocha. Hastil se releva en boitant légèrement. Voyant l'elfe et son cavalier à terre, il se cabra pour protéger Karasu. La licorne se rua vers lui. Leur combat reprenait avec rage. L'assassin ne pouvait plus bouger le bras. Il aperçu rapidement dans l'agitation, l'épée elfique, rougeoyante, brûlante. Il eut juste le temps de rouler sur le côté. Tokijin se planta violemment dans la terre à quelques centimètres de son visage. De la fumée apparut à son contact. L’assassin sentit la chaleur de la lame. Il reprit son katana de son bras valide et à genoux para l'attaque. Bloquant l’épée que son adversaire abattait avec force. D’un geste sec, il repoussa l'épée. Lâcha son arme et dégaina sa dague. Le coup partit rapidement. Asyendil avait bien aperçu que cet homme était plus rapide qu'aucun autre humain. Mais même en sachant cela, il fut surpris par sa vitesse. Il ne put éviter le coup. La pointe aiguisée et argentée s’enfonça profondément dans son torse. Entre ses côtes dont certaine craquèrent sous le coup. L’elfe recula vivement, mais trop tard.
Tous deux était blessés. Le mercenaire profita de la baisse de sa garde. Il se jeta rageusement sur lui. Asyendil prit son épée à deux mains, oubliant sa blessure et sa douleur, racla le sol. Un mur de flamme s’éleva. Karasu s’écarta, gémit et lâcha sa dague, brûlé à la main.
« - Qui que tu sois, je te tuerais ! » Hurla t-il. L’elfe ne lui répondit pas. Profitant à son tour du manque d’attention. Il érigea un mur de glace entre eux. Karasu fut surpris et voulut se jeter une fois de plus sur lui. Prêt à se battre à mains nu. Tout à coup, trois autres murs apparurent, l’encerclant, se resserrant. Il se retrouva piégé dans cette prison de glace. Il donna des coups de poings contre les parois, s'écorchant la main. Mais il n'y avait rien à faire. Les murs de sa prison résistaient. Ses membres s’engourdissaient déjà, gagnés par le froid. Il regarda Asyendil. Celui-ci reprenait son souffle, dos contre arbre. Il se tenait les côtes. Son sang coulait. Il souffrait mais ne laissait rien paraître face à son ennemi. Karasu et lui n’entendaient plus rien venant du côté de Yukina et du loup.
« - Qui es tu ? Tu n'es pas capable de te battre à la loyale. Libères-moi ! » Hurla Karasu fou de rage.
« - Me battra loyalement n'était pas dans mes intentions. Je suis venu libérer la princesse. Voilà tout. » Lui répondit calmement l'elfe tout en se levant lentement. Il laissa l'assassin là où il était, n'écoutant plus ses jurons et ses menaces.
Le Prince elfe se dirigea, vacillant, près de la jeune fille. L’Empoisonneuse et Pierre n’était pas là. Sans doute un peu plus loin tout comme eux. Il entendait les piaillements d’Hélios. Il s’agenouilla près d’elle et approcha sa main de son visage. Le serpent qui était caché jusque là, se détendit d’un coup. Il planta ses crochets empoisonnés dans le cou de l’elfe. Asyendil, le prit à la tête, l’arracha et le jeta au loin. Nul doute que le poison ne soit mortel. Il défit ses liens, son bandeau sur les yeux et à la bouche. Puis passa sa main au dessus de son cœur, l’effleurant à peine. Il prononça quelques mots elfiques. La lumière blanche apparut, auréola la jeune elfe, refermant la blessure laissé par le serpent, effaçant les marques de ses liens, éliminant les toxines empoisonnées. Il se dirigea ensuite vers Silph, le prit délicatement et le soigna. Tout comme Yukina, il s'endormit paisiblement. Il hissa sa nièce sur Horcönshiela qui s'était débarrassé du cheval. Puis monta à son tour, prenant Silph dans se bras.. Jeta un dernier regard au loup, à moitié mort.
"Il ne passera pas la nuit." Pensa t-il. Il passa devant l’assassin qui ne bougeait plus et qui respirait lentement, gelé, incapable de bouger dans sa prison de glace.
Celui-ci l'interpella méprisant :
« - Tu as tué mon loup ! Je le vengerais et te tuerais. Je ne t'oublierais jamais. Sois en certain ! Quel est ton nom ? »
Asyendil s'arrêta et le ragarda droit dans les yeux.
« - Ton loup n'est pas encore mort. Mais il n'en a plus pour très longtemps aussi je te conseillerais, d'oublier ta colère à mon égard un moment et de t'en occuper dans ses derniers instants. Nous nous retrouverons cela est certain. Je crois que je te reconnais. Ghalan t'a longtemps recherché pour te tuer. Tu es celui qui a tué sa mère. » Dit-il en lui montrant Yukina. L'assassin ne répondit pas. Il afficha un large sourire cruel et malveillant.
« - C'est exacte. Et maintenant j'ai aussi tué son père. Et bientôt se sera toi ! »
Asyendil sentit la colère monter en lui en apprenant la nouvelle. Mais il ne la laissa prendre le dessus sur sa raison.
« - Le jour ou nous retrouverons Ka-ra-su, c'est moi qui te tuerais. Je vengerais la mort de mon frère ainsi que celle de son épouse. J'effacerais tes crimes. Je prendrais ton cœur qui ne mérite même pas de battre. Mon nom est Asyendil. Ne l'oublie jamais Karasu car se sera le dernier nom que tu entendras. Et n'oublie jamais mon visage, car se sera le dernier que tu verras... »
L'assassin éclata de rire et lui lança un regard démoniaque. Il relevait le défi sinistre que l'elfe venait de lui avait lancé. Asyendil, le voyant dans ce tel état, frissonna. Il avait eu le dessus mais cela de justesse. Maintenant qu’il connaissait ses pouvoirs, son ennemi fera plus attention. La prochaine fois, il se pourrait qu’il y laisse sa vie. Le démon ne l’oubliera jamais, surtout si son loup meurt… Horcönshiela disparut dans la forêt...

Quelques minutes plus tard, il envoya un message télépathique au phénix pour qu’il prévienne Pierre et que tous deux reviennent près de cryolepses de leur dernière halte.
Lui y arriva après une heure et demie plus tard. La licorne marchait lentement pour ne pas le faire souffrir. Il avait improvisé un bandage autour de son torse mais le sang continuait à couler. Il souffrait terriblement à chaque foulée de sa monture mais refusait de s'arrêter. Il fallait mettre Yukina et Siplh en sécurité. Sa blessure était profonde mais la lame n'avait touché aucun point vital. Deux de ses côtes étaient cassées et l'empêchait de respirer correctement. Arrivé prés du campement, il déposa la princesse contre l’arbre, Silph à côté d’elle et les couvrit de son manteau. Puis il ranima le feu et s’assit lui aussi contre le tronc, à bout de souffle, essayant d’oublier la douleur et nettoyant sa blessure...
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:23

Rhyn :

Quand les deux mercenaires arrivèrent sur le lieu du combat. Rhyn vit le loup étendu sur le sol. D’un simple coup d’œil elle comprit la gravité de la blessure. Elle ressentit vivement la colère de Karasu se déchainer. En toute logique Karasu se jeta sur l’elfe.

Rhyn se trouva à nouveau seul avec la princesse avec l’homme noir qui lui faisait face. Presque une situation de déjà vu, à un détail près la présence du phénix qui allait surement compliquer les choses. Se positionnant entre la princesse et le résistant, Rhyn fut obligé de s’écarter peu à peu de la princesse à cause des flammes du phénix. Cette sale bestiole était un vrai feu ambulant. Cependant Rhyn ne comptait pas en rester là. Tout en évitant les flammes, elle combattait avec Pierre. Bien que ces deux combattants ne soient pas d’excellents guerriers, ils savaient se défendre. Par ces serpes, Rhyn arrivait à contre carré les coups de l’homme. Mais ce dernier avait l’avantage d’avoir le phénix à ses cotés. De ce fait Rhyn devait lutter aussi bien contre le poignard tout en évitant de se faire cramer. Ce n’était pas aisé. Peu à peu, Rhyn se trouva loin de la princesse. Elle en prit conscience en regardant tout autour d’elle. Alors qu’elle cherchait à revenir sur ses pas, l’homme noir et son compagnon s’acharnait à l’en empêcher. Ces saletés devaient compter sur la victoire de leur ami l’elfe. Rhyn évidement espérait le contraire. Mais elle était trop occupée pour se poser trop de questions. Malgré les quelques brulures et ses anciennes blessures, Rhyn était toujours d’attaque oubliant la douleur. Elle état aussi calme que la mort. Ses yeux étaient durs et froids, si seulement elle pouvait tuer par un regard ces deux adversaires seraient déjà morts. Mais ce n’était pas le cas, ils sont bels et bien vivants pour le moment. Rhyn était immobile telle une statue, Pierre se tenait à sa gauche devant elle son poignard à la main, hélios le phénix était à sa droite un peu en arrière et en hauteur. D’un mouvement rapide, Rhyn lança une serpe derrière elle. La serpe tournoya tel un disque et la lame toucha le phénix à l’aile avant de se planter dans un arbre. Ce dernier poussa un cri perçant. En cet instant inquiet Pierre releva sa garde, Rhyn en profitant pour lancer son poignard, il se planta dans l’épaule de Pierre. Par un dernier sursaut Pierre avait réussi à empêcher que le couteau atteigne la carotide. Rhyn ragea à quelques centimètres à peine, elle aurait pu mortellement blesser le résistant. Un jet de flamme frôla son visage pour se protéger elle plaça son avant bras. La brulure se fit sentir. Alors qu’elle enlevait son bras de devant son visage. D’un coup l’homme noir et le volatile enflammé disparurent. Comme la dernière fois… Rhyn pesta « Espèce de Lâches ! Tu peux fuir autant que tu veux on se reverra ! ». Elle resta quelques minutes sans bouger à la recherche de bruits suspects mais rien… Rhyn arracha un bout du pan de sa robe. Elle humidifia le tissu puis le plaça sur son bras afin d’apaiser la brulure. Elle se soignerait plus tard. Puis elle reprit sa serpe et le poignard qu’el Diablo avait fait tomber.

Le silence de la forêt inquiéta l’empoisonneuse. Rhyn revint sur ses pas à toute vitesse. Arrivée, elle remarqua immédiatement l’absence de Karasu mais aussi le fait que la princesse s’était volatilisée. Il ne restait que ses liens et son bâillon. Elle chercha Fitz des yeux. Elle le vit contre le pied d’un arbre. Le prenant contre elle il revenait à lui, il avait été sonné. Rhyn fut soulagé. Bucéphale s’approcha doucement d’elle, lui aussi n’avait rien, il était juste inquiet. L’absence de Karasu intriguait vraiment Rhyn. Elle craignait qu’il soit mort sous les coups de l’elfe. Après tout ça expliquerait la disparition de la princesse. Mais elle refusait d’y croire… Puis la sensation de rage qu’elle ressentait lui indiquait le contraire.

Porté par les doutes, Rhyn s’agenouilla brièvement près de Yévil, ce dernier souffrait terriblement. Elle ne pouvait pas faire grand-chose pour le moment. Sa priorité était de trouver Karasu. Après elle pourrait s’occuper du loup, néanmoins elle lui donna des gouttes d’un puissant antidouleur afin d’apaiser ses souffrances. Elle déposa Fitz pas loin en lui ordonnant de veiller sur Yévil. Bucéphale restait aussi près de l’animal. C’était peu fréquent de voir un cheval veillait sur un loup, pourtant c’est ce qui se passé. Comme pour s’excuser, Rhyn murmura au loup « Je vais chercher ton ami. » Se relevant prestement, Rhyn suivit les traces de sabot et de sang. La piste des combattants était facilement identifiable. Puis la rage de Karasu rayonnait tellement, il fallait juste que Rhyn localise la source. Cela se révélait un jeu d’enfant.

Rapidement Rhyn retrouva Karasu, mais telle ne fut pas sa surprise quand elle vit le mur de glace. Il se dressait devant elle comme le rempart d’une forteresse. La transparence contrastait tellement avec la verdure des alentours. Rhyn stoppa net, redoutant des pièges autour du mur. Elle en fit le tour et ne trouva rien de suspect. Elle n’avait aucun doute sur la nature du mur. Elle vit la présence de son partenaire derrière, il n’avait pas l’air en forme.
« - Saleté de magie elfique. Karasu es tu blessé ? »
Inutile de demander si ça allait alors qu’il avait conscience que son loup se vidait de son sang. Attendant la réponse, Rhyn rassembla un tas de branches mortes. Elle trouva même des brindilles et de l’herbe sèche. S’accroupissant, elle s’affaira à allumer un feu. Avec ses pierres de feu, rapidement le tas d’herbes sèches s’enflamma, qui embrassait les brindilles puis les branches. Le feu était la seule solution qu’elle avait trouvée. Puis quoi d’autres que le feu peut faire fondre la glace. Le problème c’est que le foyer n’était pas assez important. Il fallait un brasier mais tout en prenant garde de ne pas incendier le reste de la forêt. S’affairant au feu ; Rhyn entendit Karasu lui répondre.
« - Ne t’occupes pas de moi, va sauver Yévil. » Sa voix grelottait à cause du froid.
« - Hors de question de te laisser te transformer en glaçon...
- Mais il a besoin de toi !
- Tout comme il a besoin de son ami. Le meilleur des remèdes devient souvent inefficace face à l’absence des personnes à qui l’ont tient. Et puis c’est moi la guérisseuse donc je n’ai aucuns ordres à recevoir de toi en la matière. » Le ton était ferme. Rhyn avait conscience de l’état du loup mais elle devait agir par priorité. Une fois Karasu dégageait elle pourrait se servir de son art pour tenter d’aider le loup. Mais chaque chose en son temps et le temps s’est justement ce qui leur manquait. Bien qu’elle ait réussi à allumer un feu le long de la paroi, la glace dégelait doucement, trop doucement…

Apercevant une pierre pointue, Rhyn se leva puis la ramassa. Elle la frappa contre la glace afin de fragiliser le mur. L’entreprise n’était pas évidente, la glacé était dure et ça demandait beaucoup de force. L’empoisonneuse n’en avait pas assez. Cependant elle continua en frappant toujours au même endroit.
« Tu ne m’as pas répondu ! Es tu blessé ? »
Elle continuait à frapper. Après quelques coups et avec la chaleur du feu, une fissure apparut. Enfin les efforts de Rhyn portaient ces fruits. Elle jeta la pierre au sol et pris son poignard. La lame fut insérée dans la fissure afin de l’agrandir. Rhyn continuait ses efforts attendant une quelconque réponse de Karasu, en espérant que ce dernier ne s’était pas évanoui ou endormi à cause du froid.

Karasu :

Ezéchiel avait mis de côté sa haine contre l’elfe. Celle-ci était indicible, profonde mais bien réelle. Elle était, pour le moment, voilée par une grande tristesse. Masquée par l’inquiétude et une certaine honte. En effet l’assassin était honteux d’avoir laissé son compagnon se battre seul contre cet individu qui, il en était certain avait blessé son ami par surprise. De lourds remords pesaient sur son cœur. Jusque là, tous deux avaient combattu côte à côte et par maintes fois, le loup lui avait sauvé la vie. Aujourd’hui, lui n’en avait même pas été capable. Il ressentait un grand vide... Cela devait se ressentir mais il s’en fichait pas mal. Rien n’avait plus d’importance en cet instant, à ses yeux que le sort de son loup.

Voyant qu’il ne pourrait faire changer Rhyn d’avis, il se tut et ferma les yeux. Emmitouflé dans sa longue cape, il essayait de se réchauffer tant bien que mal. Le froid était devenu supportable. Il ne ressentait plus rien. Ni douleur, ni sensations. Seulement de la peine. Il restait immobile, appuyé contre l’une des parois de glace. Il se maudissait. Oui il était blessé. Il ne pouvait plus bouger le bras droit. Il avait bien sentit l’os de son coude se brisé comme un vulgaire brin de paille. Mais cela n’avait pas d’importance. Il n’avait plus aucunes sensations de toute façon… Il lui répondit quand même. Malgré lui, devant son insistance et bien qu’il regrettait amèrement qu’elle ne s’occupe pas de Yévil. Il faut dire aussi qu’il était également peu convaincu par son explication sur la guérison.
« - J’ai le bras cassé. » Souffla t-il à demi mot. « Je ne le sens même pas. Je ne sens plus rien en fait. Du bout des doigts jusqu’à l’épaule à cause du froid. » L’assassin était peu à peu redevenu un simple humain. La force et la rage qui l’avait habité quelques instants auparavant l’avaient quitté.

Rhyn ne répondit pas. Trop occupée à briser la glace. Elle donna un énième coup de poignard dans le bloc gelé. La fissure s’était élargie mais l’épaisseur du mur résistait toujours. Soudain sans un bruit, le mur se liquéfia instantanément. Il s’évapora en une pluie fine de petits cristaux glacés. L’enchantement elfique venait de se rompre de lui-même. Ezéchiel se rattrapa de justesse contre le tronc d’un arbre. Ses membres étaient peut être engourdis mais il pouvait encore se tenir debout. Rhyn voulut l’aider mais il la repoussa. Et bien que ce geste puisse lui paraître bourru, elle ne pouvait savoir à quel point il l’en remerciait de l’avoir libéré. Il reprit son souffle et ses esprits. Puis, quelques minutes plus tard, se dirigea en vacillant mais d’un pas rapide près de Yévil. Il fut surpris de voir les compagnons de Rhyn autour de lui mais ne posa aucune question. Il se laissa tomber à ses côtés. Le loup avait les yeux clos. Sa respiration était faible, rapide et saccadée. L’assassin le caressa doucement sur la tête. Il ne réagit point. Deux petites larmes fines apparurent au coin des yeux de l’assassin. Il ne pouvait supporter de voir son ami souffrir couché sur le sol d’une terre rougeâtre, imbibée de sang. De son sang !

« - Yévil, je suis désolé » Murmura t-il. Le loup ouvrit légèrement les yeux mais resta immobile. Son maître enleva son manteau de fourrure et bien qu’il était gelé, recouvrit son compagnon avec. Puis il se leva et se tourna vers Rhyn, campée derrière lui, silencieuse. Il était pâle et ses lèvres étaient bleutées. Il se tenait le bras droit. Un énorme hématome était apparu à l'endroit de la fracture.
« - Merci Rhyn mais ne t’occupes plus de moi je te pris. Peux-tu faire quelque chose pour lui ? Je t’en conjure… » Lui dit-il simplement. Il était sincère, elle s’en aperçut. Il attendait sa réponse. Hastil parut à son tour. L’étalon boitait légèrement. Sa blessure était probablement due à sa chute. Mais cela ne semblait pas très grave. Il était encore nerveux et hargneux. Il vint près de Karasu. Son maître le calma. Il regardait Rhyn avec insistance, attendant toujours sa réponse.

Kean :


La forêt était calme pour le moment. Kean était sur ses gardes. Fye avait repéré la demi-vampire depuis un moment. Apparemment elle n’avait pas aperçu le faucon. Ce dernier se servait du feuillage des arbres pour se dissimuler, comme lors d’une partie de cache-cache. Quelques pas après, Kean entendit le loup s’arrêter. Il tourna alors la tête et vit le loup regardait en l’air. Lui ne prit même pas la peine de regarder le ciel, il savait ce qui si trouve et ça ne l’intéressait. Il eut pour seule parole

« Tiens, humant l’air, ça sent la charogne par ici… Allez Monoka ! Allons respirer un air plus frais !! »

Même si Kean se demandait pourquoi elle était revenue et pourquoi elle le suivait. Mais ces questions n’empêchaient pas Kean de continuer à avancer. Il fit peu de cas de la chose. Le loup le suivrait s’il le voulait et effectivement ce dernier avait pris sa décision. Il était resté à regarder la femme. Kean en avait conclu qu’il voulait rester avec elle. Bien tel est son choix.

Kean lança Monoka au galop. Les arbres défilaient à toutes allures. Kean aimait la sensation de vitesse. Cependant il faisait attention aux endroits où Monoka posait ces sabots afin de limiter les traces. Par son métier, Kean arpentait souvent les forêts. Il avait pour habitude de ne laisser aucunes empreintes. Kean savait quels végétaux étaient plus aptes à garder la marque des sabots. Fye virevoltait au-dessus de Kean prenant garde à ne pas être suivi. L’horizon autour d’eux était normal, rien de suspect. La monture était contente de se dégourdir les pattes. Puis Monoka appréciait de se retrouver seul avec Kean et le faucon. En général, les chevaux n’étaient pas très proches des loups. Mais certains supportaient leurs présences sans problèmes. Mais à présent le problème ne se posait plus.
L’équipée continuait sa course folle côtoyant les feuillus et les résineux.


Almendra

Lorsque Kean s’arrêta, mon ventre se noua. Mais il ne leva pas la tête il se contenta de parler et de partir au galop. Les mots qu’il prononça me firent de la peine, je compris à ce moment là, qu’il y avait pire que la haine : le dégoût.

J'atterri en face de Canis, celui-ci vint me lécher les mains en frétillant comme un chien le ferai pour dire bonjour à son maître. Je m’agenouillai et toutes les émotions que j’avais accumulées sortirent sous forme de sanglots. Je pleurai longtemps mais ces larmes me firent du bien. Canis pendant ce temps me léchait le visage.
Un bruissement de feuille fit grogner le loup, ses poils s'hérissèrent. J’arrêtais de pleurer et regardais : je vis trois loup sortir des fourrés. Leurs attitudes n’étaient pas agressives, ils avaient l’air hésitant et gênés. Un des loups, un grand mâle gris foncé probablement le dominant s’avança timidement vers nous. Canis grogna de plus belle mais je lui intimais d’arrêter. Je me levais, passait devant Canis et tendis une main vers le loup. Celui-ci la renifla puis baissa la tête. Canis s’avança à son tour, les deux mâles se toisèrent puis se reniflèrent prudemment.
Les deux autres loups s’avérèrent être des louves, elles vinrent également nous renifler.
Au milieu de cette meute de loup, je sentais un grand calme intérieur, je me sentais bien parmi eux. J’avais toujours eu le loup comme animal préféré et j’avais l’impression qu’un rêve se réalisait. J’étais tout de même étonnée pour leur comportement, c’est comme si je les attirais.
Je décidais de me remettre en route. Je pris mon envol et me dirigeais dans la direction que Kean avait pris, il me semblait que c’était le bon choix. Je volais très doucement en planant pour ne pas épuiser Canis. Sans trop que je sache pourquoi, les autres loups nous suivirent. Cela me fit plaisir, j’avais à présent une meute, ma meute. Par contre, je me fis la réflexion qu’il va falloir que je surveille les deux mâles, les deux avaient l’air d’avoir un caractère fort qui risquait de produire des conflits.

Au bout d’une heure à peine je m’arrêtais, Canis boitait de plus en plus et cela me faisait de la peine. J’atterris, puis examina sa blessure, elle s’était un peu ré-ouverte et suintait. Il me fallait trouver de l’eau pour la nettoyer et le faire boire. Je demandais aux loups de rester sur place et je repris mon vol en repérage. J’aperçus, une mince fumée un peu plus loin, je volais dans cette direction et découvrit une chaumière faites de bois et de pierre. Un enclos était à ses cotés et contenait un cheval ainsi que trois chèvres. Un abreuvoir était présent avec un système de poulie et un sceau. Ne voyant pas de présence humaine aux alentours j’atterris. Je pris le seau en bois et le rempli. Je m’apprêtais à repartir quand une voix grave retentit derrière moi.

- Puis je vous aider ? Lança-t-elle ironiquement.

Je sursautais, lâchais le seau et me retournais la main sur le manche de mon poignard.

-Il ne sera pas utile qu’on en arrive là. Dit l’homme en face de moi.

C’était un type costaux, de longs cheveux et une barbe rousse parsemé de blanc. Il devait avoir la cinquantaine. Il portait un arc et un carquois derrière son dos, une dague à sa ceinture et je devinais la présence de couteau dans sa veste rempli de poches. Il semblait revenir de la chasse car plusieurs oiseaux étaient également accrochés à sa ceinture.
L’homme repris la parole :

- Que comptes-tu faire avec ce sceau d’eau, jeune filles aux ailes de dragon, je n’aime pas trop que l’on me vole.

Il fronçait les sourcils, les mains sur les hanches.

-Je…J’en ai besoin pour soigner mon loup blessé…Vous n’avez pas peur de mon apparence ?

-Il n'y a pas grand-chose qui me fasses peur jeune fille, j’ai vu un peu de tout dans ma vie et j’ai les moyens de me défendre. Mais je vous avouerai que c’est la première fois que je vois une créature comme vous.

L’homme enchaîna :

-Vu que ce seau m’appartient et que je compte bien le garder, je vais venir avec vous soigner votre loup. J’ai quelques plantes cicatrisantes dans mes poches, je pourrais vous être utile.

Sur ces mots l’homme s’avança, pris le sceau, le remplis à nouveau et me fixa.

-Allez y je vous suis.

Je ne savais pas comment réagir face à cette situation, son comportement me laissait perplexe. Après un moment d’hésitation je répondis :

-Je vais y aller en volant.

Je décollai et me mis en route. Puis je ré-atterris près des loups.

-Un homme va venir, n’ayez pas peur.

En sentant l’homme arrivé, les trois loups valides hérissèrent leur poils et reculèrent se cacher derrière les buissons. Je posais une main sur Canis pour lui signifier que j’étais là et qu’il ne devait pas bouger.
L’homme émergea de derrière les arbres, le sceau à la main. Il posa le récipient au sol et me tendis des herbes ainsi qu’un petit bol qu’il sortit de sa poche. Il resta à distance du loup blessé.

-Il vaut mieux que vous le fassiez vous-même. Mettez un peu d’eau dans le bol avec les trois feuilles chacune d’une variété différente. Écraser le tout avec ceci (il me tendit une cuillère en bois). Ensuite appliquer le sur sa plaie. Pour finir mettez ce bandage (il me le tendit).

Je le remerciais et fis tout ce qu’il dit. Puis je rapprochais le sceau vers Canis qui bu.
L’homme sourit et parla.

- Permettez-moi de me présenter à présent, je suis Tom Roudier. Je vis seul avec mon épouse dans cette modeste maison que vous avez aperçue. Nous vivons presque exclusivement de chasse et de cueillette.

-Je m’appelle Almendra Pina, je suis à moitié vampire depuis plus de 6 mois, j’ai gardé mon âme humaine et ma gentillesse.

Tom éclata de rire.

-Je m’en étais aperçu que vous n’aviez pas l’air bien méchant. Si vous voulez, je peux vous accueillir chez moi le temps que votre loup s’en remette.

Est-ce que je pouvais lui faire confiance ? Je n’en avais aucune idée mais je le suivis lorsqu’il repartit chez lui.
Arrivé à la chaumière, il me dit.

-Je vais vous faire visiter et vous présenter à ma famille.

Canis s’allongea près de la fontaine. Tom m’emmena d’abord à l’enclos et me désigna un bel étalon alezan :

-Je te présente Flamme, mon fidèle destrier, ainsi que quelques chèvres servant pour le lait.

Nous entrâmes ensuite dans la maison. Au rez-de-chaussée la cuisine et le salon.
Dans le salon, je découvris avec stupeur un lynx allongé sur un canapé.

-Voici Era, spécialiste dans la chasse aux daims.

Puis nous montâmes au premier étage qui présentait plusieurs chambres et la salle de bain.
Dans une des chambres se trouvait une belle femme aux cheveux châtain.

- J’ai l’honneur de te présenter ma femme Elysa.

La femme me fit un signe de tête. Puis son regard se fixa sur ma robe.

-Je vais te prêter une de mes robes, pendant ce temps tu me passeras la tienne pour que je la lave. La salle de bain est aussi à ta disposition si tu le désires.

-Merci madame.

Je pris la robe qu’elle me tendait puis j’allais à la salle de bain me laver.

Une fois propre, j’enfilais la robe prêtée et tendis la mienne à la femme. Puis je rejoignis le salon où se trouvait l’homme en remettant mon manteau noir.

-Tu tombes bien. Me dit-il. J’avais à te parler. Peux-tu m’en dire plus sur toi, comment es tu arrivé ici. Et surtout, comment as-tu eu ce poignard que je connais ?

-Je suis arrivé dans ce pays en volant. J’étais il y a peu une pauvre créature égarée qui errait sans but. Sur ma route, j’ai croisé un demi-elfe qui m’a appris à m’accepter comme je suis, il est devenu mon mentor. C’est lui qui m’a donné ce poignard. Hélas, je me suis disputée avec lui cette après midi et nous sommes repartis chacun de notre coté.

-Ce demi-elfe ne s’appellerait pas Kean Shaolan Khudan par hasard ?

-Vous le connaissez ?

-Un peu. (Il haussa les épaules) Nous avons un jour combattu ensemble, c’est là que j’avais vu ce poignard particulier. Si tu es devenu son disciple c’est que je peux te faire confiance, tu es des nôtres. Excuse moi de t’avoir posé toutes ses questions mais je devais savoir car pendant que tu te changeais, un épervier est venu me transmettre une missive important (il me montra un papier qu’il avait en main) Je dois me rendre de toute urgence à la citadelle cachée. Elysa restera ici pour garder la maison. Libre à toi de faire comme tu le sens.

-Je viens avec vous.

-Il te faudra porter ton loup alors car je vais y aller au galop.

Il sortit, scella son cheval.

-Il vaut mieux que tu montes avec moi, si tu me suis en volant, nos soldats vont croire que tu me poursuis et t’abattront.

J’hochais la tête et rentrais mes ailes puis me hissa sur le cheval, je calais Canis sur mes genoux. Tom me regarda étonné.

-Je ne savais pas que tu pouvais faire disparaître tes ailes mais c’est une bonne chose.

Puis il élança l’étalon flamme au galop en direction du repère des rebelles. Le lynx nous suivîmes ainsi que plus en retrait et discrètement les trois autres loups.



Drakul :

Après son entrevu avec le monarque, le prince chercha une demeure digne de lui. Il en trouva une habitée par l’élite de l’armée du roi et les massacra tous. D’autres vampires vinrent le rejoindre.
Certains de haut rang vinrent se présenter au prince et lui proposèrent leurs services. Les vampires de base restèrent dehors tête basse et faisant profile bas, c’était des charognards qui buvaient les cadavres laisser par le prince.
Drakul demanda aux vampires de sang plus ou moins pur un compte rendu sur l’état de ce pays et sur les races qui y habite.

-La majorité de la population sont des humains, tellement maigres et maladifs qu’ils n’ont qu’un peu de sang médiocre dans les veines. Les soldats et autres personnels du roi sont plus intéressants car mieux nourris mais leur sang possède un arrière goût alcoolisé à force de boire. Il y aussi quelques demi elfe part ci part là. Sinon il y a aussi quelques créatures bizarres : un démon noir qui se téléporte, une sorte d’ange aux ailes noires et aux cheveux rouges, deux dragons ont aussi été aperçu. Celui qui fait le plus peur à la population est un mi homme mi démon assassin du roi actuel qu’on surnomme le corbeau.
Ha oui j’allais oublier, des rumeurs cours comme quoi il y aurait une jeune fille avec des ailes de vampire au sang pur.

Le prince écouta attentivement l’énumération des races présentes. Il tiqua sur la rumeur.

- Trouvez-moi la fille aux ailes de chauve-souris et ramenez la moi Vivante.

Ce pourrait’ il que ce soit l’hybride qu’il avait créé ? Il préférait en avoir le cœur net.

Le vampire qui lui fit le compte rendu s’inclina et partit.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:26

Rhyn

La persévérance avait fini par payer face au mur de glace. Rhyn en fut satisfaite. Une satisfaction de courte durée vu la situation. Son partenaire était blessé, le loup aussi et son propre corps était meurtrie. Elle fit peu de cas quand Karasu refusa son aide. Rhyn eut la bonne idée d’allumer une torche avant d’éteindre le feu qu’elle avait fabriqué contre le mur de glace. Elle le suivait jusqu’au loup. C’est alors qu’il lui demanda de s’occuper du loup avant de le soigner. Cette requête n’étonnait pas vraiment Rhyn. A vrai dire, elle s’y attendait. Réfléchissant à la question, elle avait constitué un brasier. Le cheval Hastil revient parmi eux, au moins il n’était pas gravement blessé.

En fait, Rhyn n’eut pas à réfléchir longtemps sa décision était prise. Elle allait accepter la requête d’Ezéchiel. De toute façon, elle doutait que l’assassin lui laisse le choix. Puis de manière purement médicale, l’état du loup était le plus grave.
« - Bien, avant de te soigner, je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour soigner le loup. Son état est trop grave pour attendre plus longtemps. » Rhyn prit des affaires sur sa scelle. Elle posa une couverture à coté du loup ainsi que des linges blancs. Un foulard vient se nouer autour de sa tête pour ramasser ses cheveux afin d’éviter qu’ils la gênent. Elle mit de l’eau à chauffer dans un broc avec diverses herbes à l’intérieur. Sur un morceau de tissu blanc, elle vida une sacoche qu’elle avait prise dans son sac médecine. Des instruments chirurgicaux en argent vinrent se déposer sur le tissu pour le moment immaculé.

Enlevant son manteau pour être plus à l’aise, Rhyn s’agenouilla près du loup. La terre était humide à cause du sang. La robe de Rhyn s’imprégnait du sang mais elle n’y fit pas attention. La guérisseuse avait approché la bassine d’eau chaude. En en remettant un autre sur le feu, heureusement qu’il y ait une source pas loin. Rhyn enleva le manteau en plume de l’assassin et le déposa à coté. Elle prit un linge est l’imbiba d’éther. Ce produit était un puissant somnifère. Avant de l’appliquer sur le museau du loup, elle leva la tête vers le regard inquiet de Karasu.
« - Je vais l’endormir afin qu’il ne ressent plus la douleur. Il a déjà trop souffert. Je dois te prévenir que je ne suis pas experte en médecine animal, je connais mieux le corps des humanoïdes. Puis j’aurais aimé l’opérer dans mon atelier ou au moins autre part… » Rhyn préférait être franche. Face à cette révélation, Karasu acquiesça de toute façon il n’avait pas d’autres choix ; si il voulait tenter de sauver son loup.

Appliquant le linge sur la truffe du canidé, Rhyn permit à Yévil de partir dans le doux univers du sommeil sans douleur. Le pouls du loup se calma un peu dès qu’il s’endormit. Rhyn prit un tissu blanc, le plongea dans l’eau chaude puis nettoya les plaies du loup. Le sang imprégna bien vite le linge. Sans le sang, la guérisseuse put mieux observer les blessures. L’épée avait bien percé le thorax de part en part, mais au moins les contours étaient francs. La chair et la peau n’étaient pas déchiquetées. Par contre les poumons du loup ont été touchés aussi et cela n’engageait rien de bon. Après avoir tout nettoyé, elle prit ses instruments et farfouilla dans les plaies. Coupant, réparant, recousant, Rhyn s’affairait pencher sur le loup. Au bout d’un moment, elle demanda à Karasu de lui apporter une torche. Ce dernier s’exécuta. La luminosité avait faibli. La guérisseuse avait besoin de lumière pour exceller dans son art. Après plus d’une heure, Rhyn avait fini de s’occuper du thorax du loup. Elle finit par recoudre son patient. Pour cela, elle avait du raser les poils qui entouraient la blessure. Une fois le tout recousu, elle appliqua un onguent pour accélérer la cicatrisation puis le banda. Le bandage faisait le tour du thorax du canidé. Pendant qu’elle y était Rhyn nettoya les diverses morsures qu’Yévil avait reçu. Une fois le tout effectué, la guérisseuse se redressa. Karasu n’avait pas quitté une seule fois le loup des yeux. Elle croisa son regard.
« J’ai réussi à stopper l’hémorragie et à ligaturer ses dégâts internes. Pour l’instant son état est stable. Mais il a perdu beaucoup de sang et ses poumons ont été touchés. Je ne suis pas en mesure de te dire s’il va s’en sortir. C’est trop tôt… Il faut attendre qu’il se réveille et voir comment son état évolue. Je vais le mettre au sec. Il ne doit pas rester sur ce sol humide et prendre froid. » Accompagnant ses mots de gestes, Rhyn se leva pour déplier une couverture où le sol était sec et près du feu. Avec l’aide de Karasu, ils mirent le loup la couverture. Rhyn le couvrit avec.

Voila l’état de loup n’était plus entre les mains de Rhyn mais plutôt entre les mains du destin. Rhyn nettoya ses outils en les passants rapidement dans le feu. La chaleur est un très bon désinfectant. Elle se lava les mains dans la bassine. L’eau rougit par le sang. Les linges furent aussi passé à l’eau et laver. Puis étendu près du feu pour qu’ils se sèchent. Heureusement la guérisseuse en avait d’autre en stock.

Une fois les mains propres et sèches, Rhyn alla chercher de l’eau et du bois pour alimenter le feu. Une fois ces taches accomplies, Rhyn se positionna près d’Ezéchiel. Ce dernier était resté près du loup afin de surveiller sa respiration.
« - Maintenant à ton tour de te recevoir des soins. » Le ton n’était pas catégorique mais Karasu se laissa faire. Rhyn le déshabilla de manière à ce que son bras soit entièrement nu et dégagé. Délicatement, Rhyn palpa le bras dans son ensemble de l’épaule au poignet. Arrivée au coude, Rhyn sentit que les os étaient fracturés, à l’endroit même de l’hématome. Pendant l’examen, l’assassin se tendit et grimaça, mais il ne dit rien. Malgré les attentions de Rhyn la douleur était présente. La présence et l’importance de l’hématome embêtait la guérisseuse. Elle craignait qu’un vaisseau ait été coupé lors du choc. Elle prit le pouls de son patient au poignet. Rien d’anormal. C’était un bon point. Elle put poser son diagnostic :
« - Ton coude est cassé. Mais tu as cependant de la chance. Les fractures semblent nettes. Les os se reconstruiront d’autant plus vite. Il n’est pas nécessaire que je t’opère. Tu as besoin d’un plâtre. Une simple attelle ne suffirait pas à cause de l’endroit de la fracture. » Karasu ne dit rien et acquiesça.

Dans les sacoches de sa selle, Rhyn prit un sac de poudre blanche : le plâtre un mélange de pierre d’albâtre et d’amidon. Dans un broc elle mélangea la poudre avec l’eau, afin d’obtenir une pâte homogène. Rhyn avait l’impression de préparer un gruau. Mais il valait mieux de pas l’engloutir. Le mélange prenait du temps. Une fois l’opération effectuait. Elle apporta la préparation près de son patient avec des bandes.
« - Avant de t’enduire de plâtre je dois replacer les os. Sous le choc ils ont un peu dévié de leur position initiale. Ça risque de faire mal. » Karasu approuva mais ne demanda aucun remèdes contre la douleur. Rhyn replaça les os d’un geste brusque mais efficace. Pas besoin de renouveler l’opération.

Rhyn commença alors à poser le plâtre. Cela demandait du temps et de l’application. Les bandes imbibées de la pâte se posèrent une à une sur l’articulation de l’assassin. Toujours dans le même sens et en prenant garde de ne pas faire bouger le coude. Rhyn fit descendre le plâtre jusqu’au poignet et il montait à la moitié du biceps.
« - Voila, puisque c’est une articulation j’ai du faire un plâtre important. Comme ça ; l’articulation ne bouge pas. Dans les premiers temps essaye de tenir ton bras près du corps pour limiter les mouvements. Un humain normal doit garder le plâtre pendant au moins cinq semaines. Mais pour toi, je pense que deux ou trois semaines suffiront, enfin ce n’est qu’une estimation. Attendant quelques instants avant de toucher le plâtre, le temps qu’il se solidifie complètement. »

Pendant les soins, le temps avait continué sa marche. La guérisseuse ne s’en était pas rendu compte. Mais la nuit les entourait de son doux manteau sombre. Les mains pleines de plâtres, elle dut se les relaver, mais la pâte avait durci et partait difficilement. Mais agenouillé près de la source, Rhyn eut raison du plâtre. Elle profita de l’eau pour enlever le linge qu’elle avait mis sur la brulure de son poignet. L’eau apaisait la brulure. D’énormes cloques rouges étaient apparues sur sa peau blanche. Ce n’était pas beau à voir. Elle remplit un récipient d’eau et retourna vers le feu. Elle mit de l’eau à chauffer pour une tisane. Rhyn alla inspecter l’état du loup. Il était toujours endormi.

Enfin, Rhyn s’assit et s’adossa contre un arbre. Son dos avait souffert du fait d’avoir été longtemps penché pour pratiquer les soins. Cependant elle ne se plaignait pas. Elle prit la bassine d’eau fraiche, mit des herbes et plongea son avant bras dedans. Seule l’eau arrivait à calmer la douleur. De son autre main de libre, elle fouilla dans ses herbes pour les faire infuser. Rhyn se sentait vider. L’effet des drogues qu’elle avait prises contre la douleur s’était estompée. Ainsi elle fut envahie par une vague de douleur et de fatigue.

L’estomac de la guérisseuse commençait aussi à manifester son mécontentement. Mais elle se donna quelques minutes avant de se relever pour aller chercher les vivres. Elle regarda Karasu :
« - Tu peux bouger maintenant, rien qu’à sa couleur je pense que le plâtré est sec. Je vais te préparer une mixture qui sert à solidifier les os, cela accélérera le processus. »

Encore un remède a préparé, quoi de plus normal pour la guérisseuse. Elle ne se plaignait pas mais commençait à s’inquiéter sur ses réserves. Bien que son sac de médecine contienne de nombreux trésors, il n’avait pas la capacité de renouveler les herbes et autres remèdes. D’une seule main, elle commença la fabrication en silence. Son autre main était toujours plongée dans l’eau froide afin de bien irrigué la peau. Ce n’était pas très pratique mais Rhyn s’en sortait. C’était juste plus long.

Attendant que la tisane et que la décoction chauffe, Rhyn jeta un coup d’œil sur sa tenue. Elle était couverte de sang séché, de plâtre lui aussi sec et par endroit il y avait des traces de brulures… Cela avait un certain charme. En plus, elle se rappela qu'elle avait toujours le foulard sur ses cheveux. Rhyn nota dans un coin de sa tête qu’elle devrait se changer bientôt. Mais là tout de suite, elle ne préférait ne pas bouger. Elle avait trouvé une position agréable qui lui calait le dos, tout en lui permettant de s'affairer.

Amalberga :

Quittant Kean et son apprenti, la dame avait pris la décision d’aller survoler la capitale et ses alentours afin d’en savoir plus. Pour prendre des bonnes décisions pour la résistance, il lui fallait plus d’informations mieux connaître les forces ennemies et évaluer les forces alliés. Et les informations de Kean étaient limitées. Zéphyr était ravi de voler à nouveau. La chasse l’avait diverti et le repas l’avait ragaillardi. Puis il avait eu une bonne impression de ce Kean. Par contre de la fille, il ne savait pas trop quoi penser. D’ailleurs il sentait aussi que la dame s’interrogeait aussi à propos d’elle. Mais le dragon laissa vite ces considérations de coté, pour profiter du vol.

Les cieux étaient calmes et déserts. Ama tendait tout ces sens pour parer au moindre danger. Mais rien ne se passer… Voyant la silhouette de la capitale se dessinait au loin, la dame fit ralentir Zéphyr. Elle voulait réduire au minimum le nombre de personnes qui verrait le dragon. Ce que la dame aperçue lui fit mal. Plus elle approchait du cœur du royaume, plus l’empreinte du mal commençait à marquer le relief. Un voile noir s’était étendu sur ce royaume autrefois si lumineux et paisible. Bien sur ce voile n’existait pas réellement mais c’est comme cela que la dame percevait Sengoran dorénavant. Et elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour redonner son aspect d’antan à ce domaine qu’elle appréciait tant.

La dame allait demander au dragon de se poser, le temps qu’elle descende et qu’elle continue à pieds. Mais elle fut interrompue par l’arrivée d’une colombe baguée d’un message. L’oiseau se posa sur l’avant bras de la dame, la colombe état nullement effrayé par la dame ou le dragon. Dès le premier regard, la Dame sut que de la magie entourée l’oiseau. En effet dès qu’elle se saisissait du message. Pouf la colombe disparue dans un nuage de plume. C’était juste une illusion. Amalberga reconnu le savoir faire du mage d’Ismyël. Son ancien mentor aujourd’hui maitre du royaume d’Isbieran. Bien que la colombe fût factice le message lui était bel et bien réel.
« Amalberga,
Un terrible évènement vient de se produire à Agméris.
L’avenir de ce monde s’assombrit d’heure en heure.
Ismyël. »



A la lecture du message, Amalberga s’inquiéta. Elle s’interrogeait sur ce qui avait pu se passer à Isberian et ce qui avait poussé le mentor à lui demander de venir. Même si ce n’était pas clairement écrit. Elle ré-enroula le message qui se transforma aussitôt en poussière. Ismyël était prudent, mais en cette période troublée rien de plus normal.

Avec ce message, les plans d’Amalberga étaient chamboulés. Elle demanda au dragon de se diriger à l’est vers le royaume d’Isberian. Imaginant le pire, elle préférait ne pas perdre le temps. Zéphyr reprit de l’altitude afin de profiter des courants ascendants, augmentant ainsi sa vitesse. La Dame fit passer Zéphyr au dessus de l’océan. Un léger détour qui leur évita de franchir la frontière gardée entre Sengoran et Isberian et ainsi une perte de temps. De plus le dragon s’exposait moins.

Le voyage dura quelques heures, malgré les ailes puissantes du dragon et le vent favorable. Amalberga utilisait sa magie pour faciliter le voyage et augmenter l’aérodynamisme du dragon. Mais elle modérait ces efforts pour éviter de s’épuiser. La distance était là et rien ne pouvait la réduire même la magie la plus puissante au monde.

A la tombée de la nuit, le dragon et l’elfe arrivèrent aux portes d’Agméris. Vu du ciel la cité brillait de mille feux grâce aux lanternes et aux bougies qui éclairaient les rues et les habitations. Un horizon bien différent de celui de Wälkinzt... La différence était simple à comprendre. Le mal n’avait pas atteint cette cité. Il fallait que ça continue pour le bien de tous et de ce monde.

Zéphyr se posa dans une clairière isolée aux abords de la ville, à la demande de la Dame. A Agméris, les dragons étaient peu courants. Ils étaient le symbole du royaume de Sengoran mais pas celui du royaume d’Isberian. Amalberga avait décidé de ne pas exposer le dragon. Puis cette clairière était parfaite pour qu’il se repose. Isolée et enclavée c’était une cachette naturelle. Zéphyr ne voulait pas s’éloigner d’Amalberga mais il finit par accepter et se fiat confiance à son jugement. La dame changea de vêtement et fit un brin de toilette rapide. Ainsi elle enleva la poussière du voyage, même dans les airs il y avait de la poussière.

C’est vêtue d’une longue robe bleu nuit protégée par un manteau à capuche noir que la Dame entra dans la cité d’Agmeris. Sa capuche recouvert son visage, ainsi elle passait inaperçu parmi la population. Agméris est une cité portuaire. Les raids des pirates ont longtemps été un fléau pour la cité. Les elfes noirs sont de redoutables pirates. Par conséquent le peuple de cette cité se méfie des elfes noirs. Même si certains de cette race ont réussi à s’installer et à être accepté. Mais ils restent des exceptions. La dame ne voulait pas s’attirer d’ennui même si personnellement elle n’avait rien à craindre. La plupart des elfes de cette ville la connaissait. Pour les humains, seuls les anciens se souvenaient d’elle. Amalberga voulait juste être discrète.

Agméris était une cité prospère, profitant des richesses de la mer et commerçant avec le royaume des nains. Avant Astharof, le commerce s’effectuait aussi avec Sengoran. L’arrêt des rapports commerciaux ne pénalisaient pas trop Agméris. Le peuple n’avait pas vraiment à se plaindre de leur seigneur. Ismyël était un bon gouvernant, il faisait tout pour être le plus juste possible. De plus ces immenses talents magiques, lui conféraient une aura incroyable. Par des sorts et des formules, il réussit à protéger Agméris des raids des pirates. La population lui en était reconnaissante. Cela se voyait sur les visages que la Dame croissait alors qu’elle avançait d’un pas rapide. Le peuple était serein dans l’ensemble. Cette vision rassura quelque peu l’elfe. Cependant elle se demandait alors pourquoi son mentor l’avait appelé.

Une grande citadelle blanche concentrait le pouvoir de la cité. De plus une école de magie y était attenante. Malgré ces fonctions prenantes, Ismyël aimait prendre quelques heures pour enseigner son art au meilleur de ses élèves. La citadelle avait des allures de forteresses. Des gardes surveillaient les entrées. Alors qu’elle gravissait un escalier Amalberga remarqua qu’ils étaient plus nombreux qu’à l’accoutumé. Cependant la dame passa le premier niveau sans problème. Ce dernier était ouvert à tous. Sans arrêter sur les détails architecturaux, qu’elles avaient eu maintes occasions de contempler, Amalberga continuait son ascension. Elle choisit de passer par une des portes annexes non pas l’entrée principales.

Au deuxième niveau de la citadelle, les gardes contrôlaient automatiquement les gens. La dame n’y coupa pas. Un garde en faction l’interrogea :
« - Madame, qui êtes vous et pour quelles raisons voulaient pénétrer dans ces lieux ? »
Amalberga enleva sa capuche et regarda le garde. L’homme eut un mouvement de recul quand il sut qu’un elfe noir se dressait devant lui. Elle ne s’en offusqua pas. C’était un jeune elfe et il n’avait jamais vu la dame. Avant qu’elle ait eu le temps de répondre. Le général de la section de l’armée chargée de la sécurité d’Agméris qui passait pour faire sa tournée d’inspection, reconnu Amalberga. C’est alors lui qui prit la parole.
« - Dame Amalberga c’est un plaisir de vous revoir ici. Le mage ne vous attendait pas aussi tôt ! » En attendant ces paroles, le jeune elfe se pencha avec respect devant la Dame. Cette dernière sourit aux deux soldats.
« - Eloïn, je suis aussi ravie de te revoir. D’après ce que je vois tu es passé général. » Tout en parlant, la Dame passa la porte et continuait à avancer, Eloïn à ses cotés.
« - En effet, je suis devenu un des généraux d’Isberian. Depuis peu, nous avons renforcé les tours de gardes et les contrôles de jour comme de nuit. Les temps sont de moins en moins sur. » La dame acquiesça.

Le général l’accompagna jusqu’aux appartements privés d’Ismyël. Le chemin se fit en silence. Les quelques personnes qu’ils croissaient dans les couloirs, saluèrent la Dame et elle en fit de même. Tout avait l’air d’aller bien en apparence, Amalberga avait hâte de savoir ce qui se tramait ici. Ils arrivèrent devant la porte.
« - A bientôt Dame Amalberga et si vous avez besoin de mon aide, ce serait avec plaisir que je vous l’offrirai.
- Justement, je me demandais où je pourrais me procurer un arc de bonne qualité avec des flèches légères mais aux pointes redoutables.
- Le grand maitre archer de notre armée, Adonis, est un spécialiste dans la confection d’arcs.
- Parfait. Adonis était mon professeur de tir. J’irais le voir dès que je sortirai d’ici.
- Inutile, je vais le prévenir de votre requête, ainsi il vous apportera l’arc qui selon lui vous ira à merveille.
- Merci Eloïn, ta grandeur et ta gentillesse n’ont pas changé. »

Sur ces mots, Eloïn s’éloigna et la porte s’ouvrit. Ismyël en personne accueillit Amalberga par une accolade amicale. Le mage et l’elfe était ravie de se revoir. Pendant un moment, ils se jaugèrent mutuellement. Puis le mage fit entrer son ancienne élève. La pièce était vaste mais simple. Pas d’objets clinquants et inutiles, le faste n’intéressait guère le seigneur Ismyël. Pour le mage la plus grande richesse c’est le savoir. D’ailleurs le bureau était recouvert de vieux parchemins et d’anciens ouvrages. Sur une table, des vivres étaient disposés à l’intention de la Dame. Elle le remarqua par le fait qu’il y avait la plupart de ces mets préférés. Amalberga en profita pour se sustenter picorant ça et là. La discussion était légère. Le mentor et l’élève parlèrent de tout et de rien, pendant un petit moment. Ama évoqua Zéphyr.

Par les grandes fenêtres de la pièce, la cité d’Agméris s’étalait. Les rues commençaient à être de plus en plus calmes. La nuit avait prit ses droits pour quelques heures. Pendant que la Dame grignotait, elle avait perçu la tension émanent du vieux mage.
Rompant le silence qui s’était installé, la Dame prit la parole.
« Alors qu’elle est ce terrible évènement ? Je m’attendais au pire, mais la cité n’est pas à sac et tout semble aller… »
Ismyël soupira. Il redoutait cette question. Mais avant de répondre, il murmura une formule afin de créer une bulle de silence. Ainsi leur conversation serait protégée de toutes oreilles indiscrètes. Amalberga sentit la sphère et elle s’en étonna.
« - Une sphère de silence ?!
- Cette protection peut te paraître étrange et inutile puisque l’ennemi n’est pas dans la forteresse. Mais je sais à quel point les rumeurs circulent vite. Et je ne veux pas que cette conversation s’ébruite. Alors je prends toutes les précautions nécessaires… »
Amalberga acquiesça et attendait la suite en silence. Elle en profita pour s’asseoir dans un fauteuil.

Ismyël faisait les cents pas devant la Dame réfléchissant aux mots à dire.
« - La Lance a disparu… »
Ces quelques mots firent écarquillés les yeux d’Amalberga.
"- La lance de la Trahison a disparu ?!
- Pour être plus exact, elle a été volée il y a deux nuits. »

Cette nouvelle rendit l’elfe muet momentanément. Maintenant elle comprenait la gravité de la situation. Elle connaissait l’existence de La Lance de la trahison. Pendant ces études, elle était tombée par hasard sur un vieux morceau de parchemin racorni. Amalberga avait réussi à lire quelques mots : Lance de la Trahison, nains, argent et dragons. Mais ces quelques mots suffirent à la rendre curieuse. Elle se mit donc à chercher et à questionner le mage.

Avec persévérance, Ama réussit à avoir des réponses. Le mage Ismyël, connaissant la puissance et la nature profonde de l’elfe, avait décidé de la mettre dans la confidence. Ama s’en rappelle très bien. Comme si c‘était hier, elle revoyait son mentor lui expliquait :

« La Lance de la trahison est une arme puissante et redoutable. Elle a été forgée par les nains avec de l’argent extrêmement pur, le plus pur qui soit. Ce qui la rend incassable et quasiment inusable. De plus cela lui confère un pouvoir, la Lance ne craint pas la magie et elle arrive à briser les sorts les plus puissants. Depuis sa fabrication, il y a de cela quelques décennies, la convoitise de l’arme est telle qu’elle entraina les pires trahisons d’où son nom… Les forces obscures eurent la Lance pendant de longues années. Les mages ont réussi à la leur reprendre après une âpre bataille sanglante mais secrète. Depuis, les mages la protègent par leur magie. D’ailleurs, elle se trouve ici même à Agmeris. Mais promets-moi de ne jamais chercher à savoir exactement où elle se trouve et comment elle est protégée. » Ama avait fait et tenu sa promesse car elle avait compris le danger d’une telle arme.

La Dame secoua la tête pour revenir au temps présent. Pensif, Ismyël s’était figé. Ama rompit à nouveau le silence :
« - Mais comment le vol a-t-il été commis et par qui ? N’était elle pas gardée par des mages ?
- En effet, elle était protégée par des mages. Mais l’un d’eux a failli.
- Un mage vous a trahi ? Mais pourquoi a-t-il volé la Lance ? Dans quel but ?
- C’est plus complexe que cela. En fait le mage non plutôt la magicienne qui a failli n’a pas volé la Lance. Cette dernière a été séduite par un demi-elfe se prénommant Robin. En à peine quelques jours, il a réussi à la mettre en confiance. La magicienne finit par en tombée amoureuse alors que ce dernier la manipulait. Ne se doutant de rien, sans méfiance, la magicienne lui dévoila tout sur la Lance, y compris le système de sécurité. Avec de telles informations, le dénommé Robin profita de la nuit pour dérober la Lance. La magicienne finit par lever les yeux sur la duperie dont elle avait été victime. Elle donna aussitôt l’alerte. Mais il était trop tard la Lance avait disparu avec ce Robin. Rongée par le remord et la culpabilité, la magicienne se donna la mort. Ce Robin a profité de la détresse affective de la magicienne. Des hommes ont été à la poursuite du voleur mais ils ont perdu sa trace à la frontière avec Sengoran… » Le mage se tut laissant la Dame assimilée les informations.
D’un ton grave, Ama constata à voix haute :
« - Alors ce Robin serait un voleur à la solde d’Astharof. Ce dernier convoitait la Lance. D’un coté cela explique pourquoi il n’a pas tué la princesse alors qu’elle était à sa merci. D’un autre ça ne présage rien de bons pour nous. Au moins dorénavant on connaît les plans de notre ennemi. Il a l’intention de réveiller les gardiens du royaume de Sengoran… Il faut tout faire pour éviter qu’il soit en possession de la Lance et de la princesse. Prions pour que ce ne soit pas déjà le cas. » Ama soupira face à ce constat.
Ismyël était d’accord avec l’elfe :
« - Oui il faut agir vite mais en toute discrétion. Je ne peux pas envoyer des hommes directement à Sengoran. Sinon notre ennemi saura qu’on connaît ses plans et activera toutes ses forces à sa disposition. Des mages et des soldats ont été dissimilé dans le royaume non loin des frontières afin de les surveiller.
- Bien, les nains aussi se préparent au pire. Le seigneur Gamelin a augmenté son armée et des armes sont forgées. A Sengoran une résistance est aussi en action.
- Espérons qu’il ne soit pas trop tard et que ce Robin ne soit pas encore arrivé à destination.
- Oui, gardons l’espoir. Je vais suivre sa piste au delà de la frontière pour en savoir plus.
- D’accord, prends soin de toi et de ton dragon. J’aurais aimé te voir dans de meilleures circonstances et plus longuement.
- Oui moi aussi, mais les événements actuels ne le permettent pas. Prenez soin de vous Maitre Ismyël.» La sphère de silence se dissipa et ils quittèrent la salle.

Sortant de la pièce avec Ismyël, Amalberga trouva Eloïn et Adonis qui l’attendaient. Adonis salua la dame et lui tendit un majestueux arc blanc avec un carquois rempli de flèches. Le maitre archer lui expliqua que l’arc était fabriqué dans une seule et unique pièce de bois blanche. La corde quant à elle était du crin de Licorne. Les flèches étaient composées de pointes forgées en argent. L’arme était magnifique, les lignes épurées et le bois sculpté. De plus il était très léger. Ama était ravie. Elle remercia Adonis pour son fabuleux travail c’était un véritable chef d’œuvre.

Le cœur serré, Amalberga se sépara de ses amis chers. Eloïn, Adonis et Ismyël étaient des personnes qu’elle appréciait. Ils lui avaient leurs arts respectifs le maniement de l’épée, de l’arc et la magie. Elle aurait tellement aimé resté pour partager à nouveau des instants avec eux mais le devoir passe avant tout. Les au revoir furent brefs. Au porte de la citadelle, Amalberga se retourna une dernière fois vers ses amis qui l’avaient accompagné jusque là. Puis elle mit sa capuche et resserra son manteau. Ses pas prirent la direction de la clairière. Son allure était rapide, comme si ses pas touchaient à peine le sol. Furtive elle sortit rapidement de la cité.

Le chemin vers la clairière fut rapidement effectué. Zéphyr qui se reposait jusque là, se leva pour accueillir l’elfe. Ama vit le reste d’une carcasse. Le dragon avait chassé pour se nourrir et il avait même mis de la viande de coté pour elle. Douce attention, l’elfe le remercia mentalement. Mais elle n’avait pas faim. Cependant, elle emballa la viande pour l’amener pour le voyage. Zéphyr sentait la gravité de la situation. Il était prêt lui aussi à tout faire pour ce monde. Amalberga se plaça sur le dragon. Ce dernier déploya ses ailes puis prenant appui sur ses pattes, il décolla. Faisant le grand tour d’Agméris, la cité au milles feux, Ama sentit qu’un voile de protection venait de s’étendre sur la cité endormie.

La nuit était déjà bien avancée. Le dragon et l’elfe volaient en direction de Sengoran.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:29

Asyendil :

Yukina s’éveilla. Elle ouvrit doucement les yeux, s’étira. Étrangement elle se sentait éperdument bien. Elle n’avait plus mal : plus de courbatures, ses poignets et ses chevilles ne la faisaient plus souffrir. Elle n’avait plus le goût âpre et amer de cette mixture que les mercenaires lui forçaient à boire. Elle ne se sentait ni nauséeuse, ni fiévreuse. Non, elle n’avait plus rien de tout ça. Elle sortait simplement d’un cauchemar, d’une illusion horrible, qui, elle l’avait crue était vraie. Et c’était bien là, la chose la plus étrange qui lui était arrivée. Cela avait été bien trop réel pour n’être qu’un rêve… Elle s’assit et se frotta les yeux. Elle regarda autour d’elle. Son regard s’arrêta immédiatement sur… sur… Non elle n’en croyait pas ses yeux… Ce ne pouvait être vrai. L’animal était d’une beauté incroyable. Sa robe était d’une blancheur immaculée et son regard était si perçant. Elle était fascinée et terrifiée à la fois. Personne ne voyait ce genre de créature. Elle avait toutes disparues. Se pouvait-il que certaine soit encore en vie… Elle remarqua les affaires posées à côtés d’elle et le manteau qui la couvrait. Elle se leva et s’approcha de la licorne, peu rassurée. Doucement, craignant que celle-ci ne se montre agressive. Elle s’arrêta net surprise par l’intrusion mentale.

"- Tu es réveillée. Cela fait plaisir à voir. Tu dois avoir faim. Il y a des baies sauvages si tu veux."
La jeune elfe regarda la licorne, surprise.
"- Je… je m’appelle Yukina et…"
"- Oui, je connais ton nom. Ne t’en fais, je ne suis pas là pour te faire du mal mais te protéger. Mon est Horcönshiela." Lui répondit calmement la licorne qui avait sentit la nervosité de la jeune fille. C’est alors qu’une petite créature au pelage blanc au aux oreilles noires se faufila furtivement entre les pattes de la chimère. Yukina sursauta en voyant le renard.
"- Ah ! Je te présente Silph. Un véritable et incorrigible farceur." Poursuivit la chimère en le poussant de sa corne. Le renard vint se poster devant l’elfe et fit une petite courbette.
"- Mon intention n’était pas de vous faire peur jeune damoiselle Veuillez m’en excusez." S’exclama sa petite voix mielleuse. Yukina resta sur ses gardes mais elle ne put retenir un sourire malgré elle. Ces deux créatures l’intimidaient mais l’amusaient également.

Soudain les deux animaux tournèrent la tête. Quelqu’un approchait. Yukina perçut le bruissement des feuilles et le craquement des branches sous les pas réguliers de deux individus. Le renard et la licorne se regardèrent. Nul doute qu’ils ne parlaient qu'entre eux. La jeune elfe allait leur demander des explications quand les deux individus apparurent. Elle écarquilla les yeux. Le premier était un homme étrange. Un démon dont la peau aussi noire que de l’encre était couverte de tribales. Un phénix magnifique volait à ses côtés. Ses yeux étaient vifs et dorés. Son regard était bienveillant malgré son aspect physique peu engageant. Il soutenait un elfe. Son visage s’illumina, elle se précipita vers lui. Ils l’aidèrent s’asseoir, dos contre l’arbre. Il était essoufflé et fatigué.
« - Asyendil ! Je suis si heureuse de te revoir ! » Lui murmura t-elle.
« - Moi aussi Yukina. Tu n’as rien ? » Lui répondit-il dans un souffle.
« - Non mais toi tu es blessé ! » S’enquit-elle inquiète.
« - Non ce n’est rien. Et il n’y a rien à faire. Ce n’est pas grave. J’ai juste besoin de me reposer quelques instants. »
« - Que c’est-il passé ? »

La jeune elfe se retourna et fixa El Diablo comme pour chercher un appui.
« - Asyendil a été blessé en combattant le mercenaire qui vous retenait captive. Moi aussi. Il est parti à ma recherche dans les bois. Il m’a soigné et ce malgré mes protestations, sa blessure et le peu de force qu’il lui reste. »
« - Asyendil, laisses moi regarder ! »
« - Je t’ai dit que ce n’était rien. J’ai nettoyé ma blessure et cautérisé la plaie pour éviter l’infection. Puis gelé cette partie. Le froid apaise la douleur. Enfin j’ai bandé ma blessure. Il n’y avait rien à faire sinon attendre que le temps passe. J’ai besoin de repos. J’ai utilisé beaucoup d’énergie pour soigner El Diablo et Hélios. »
« - Oui c’est exacte. Alors maintenant restes tranquille. Je vais ramasser du bois pour le feu. »
Asyendil acquiesça.
"- Et je vais chasser !" S’exclama Silph.
"- Alors sois prudent pour une fois !"

Pendant leur absence, Yukina raconta les derniers événements. Sa captivité. Du moins les brides dont elle se souvenait. L’elfe la réconforta. Il décida de lui changer les idées et lui énuméra les différents endroits où il avait voyagé. La jeune elfe était fascinée par ses récits, ses paysages fabuleux, et ses créatures merveilleuses qu’elle n’avait vu que dans les grimoires de la bibliothèque. C’est au cours de l’une de ses excursions que Siplh et Horcönshiela se joignirent à lui. Pierre revint chargé de deux gros fagots de bois qu’il déposa près du feu. Il se présenta à la princesse. Silph revint aussi, quelques minutes plus tard avec un lapin et une caille dans sa gueule. Il les déposa sur une pierre juste à côté du feu. Yukina fut surprise de le voir sous sa véritable apparence mais n’en fit part à personne. Elle attrapa les fruits que lui indiqua Asyendil. Pierre s’assit près du feu en face des deux elfes. Ils mangèrent tous les trois dans la bonne humeur.

La nuit les enveloppait doucement et silencieusement. Le halo des flammes projetait les ombres grandissantes des feuillus et conifères qui les entouraient. Et ainsi, sans même qu’il s’en rende compte, la nuit tomba. Une nuit sans lune, où le ciel drapé de nuage gris n’allait pas tarder à humidifier la terre des mortels.

Des sujets plus graves vinrent au cours de leur discussion. Yukina appris l’existence du groupe de rebelle. Elle fit part de l’entrevue un jour, avec un faucon envoyé par son maître Kean. A ce nom Pierre sourit. Kean était un rebelle qui tout comme eux cherchaient à renverser le pouvoir et à la sauver.
C’est là que Yukina posa une question, lourde de sens…
« - Pour me sauver, oui et je vous en remercie. Mais je ne comprends pas pourquoi Astharof m’en veut. Pourquoi me traque t-il au lieu de me tuer ? Qu’attend t-il de moi ? Pour qu’elle raison ma vie est-elle si précieuse à ses yeux ? »
« - Vous ne le savez pas ? » Demanda Pierre, surpris par cette question.
« - Non, je ne sais absolument rien et je pensais que vous auriez pu me le dire. »
« - J’en suis navré chère princesse, mais je ne le sais pas non plus. Astharof garde secret ses actions et même si l’un des rebelles est à son service pour l’espionner, nous n’en savon pas plus sur ses intentions. » Lui répondit El Diablo, décontenancé.

Asyendil était resté muet. Il gardait les yeux baissé. Il se sentait honteux et stupide. Elle ne savait toujours pas. Devait-il tout dévoilé ou nier… Il ne savait comment trop réagir.
Le silence était revenu sans qu’il ne s’en rende compte. Chacun réfléchissait, élaborait sa thèse.
Yukina remarqua son absence.
« - Asyendil, ça ne va pas ? » L’elfe ne la regarda pas. Il fuit son regard.
« - Yukina, je sais pourquoi Astharof te garde en vie. Je… » Il ne put continuer. Parler ou nier ? Il fallait choisir. Parler. Ghalan avait nié, et cela avait conduit le royaume à sa perte. Il ne devait pas refaire les mêmes erreurs. Il soupira et leva les yeux affrontant leur regard interrogateurs et inquiets à la fois.
« Yukina, jadis lorsque je t’enseignais quelques rudiments de magie, je t’ai parlé des dragons un jour. Tu t’en souviens ? »
« - Vaguement. Pourquoi ? »
« - Les dragons sont les animaux protecteurs de Sengoran. Autrefois ils vivaient dans la montagne. Mais le temps et la noirceur des hommes les ont disséminé un par un. Le royaume n’ayant plus de gardien était en péril. En proie au banditisme, à la piraterie et autre… Ton père qui était alors le jeune seigneur de ce royaume te fit cadeau d’un don. Tu as le pouvoir de réveiller ces créatures, de les commander. Il s’agit là d’une lourde responsabilité et peut être bien, à mes yeux en tout cas d’un cadeau empoisonné. C’est pour ta sécurité que nous n’avons rien dévoilé, à qui que se soit. Je suis désolé Yukina. Mais c’est cette raison qui pousse Astharof à te garder en vie. Je… » Il s’arrêta, la voyant au bord des larmes.
« - Je ne peux y croire » Murmura t-elle d’une voix tremblotante. « C’est impossible mais comment Astharof est-il au courant de se secret si personne ne l'a dévoilé ? »
« - Tu ne le devines dont pas ? C’est ta mère, qui pour te protéger à parler, avant de se faire assassiné par l’un de ses sbires. Elle… » Il ne poursuivit. Yukina se jeta contre lui, rageusement, les larmes aux yeux. Asyendil lui prit les poignets et l’immobilisa. Elle s’effondra en pleurant.
« Je suis sincèrement désolé, Ni ton père, ni moi ne pensions à cette époque que cela prendrait une telle tournure. Mais comprends-le. Il ne pouvait donner ce pouvoir à n’importe qui. Il te faisait confiance et t’aimait plus que tout. Tu as le cœur pur Yukina. Jamais tu ne feras de mal. Il n’y avait que toi pour porter ce tel fardeau. Et crois moi je le regrette amèrement. » Poursuivit-il en l’enserrant tendrement. Elle se laissa faire et se calma peu à peu. De longues minutes s’écoulèrent.

Elle finit par poser la question qui l’obsédait :
« - Si Astharof me retrouve, qu’adviendra t-il de moi ? »
« - Il te tuera et récupéra ton pouvoir par le biais de sortilège et de magie noire. Il deviendra alors invincible et rien ne pourra étendre sa domination et sa quête de pouvoir. Les autres royaumes et tous les peuples de cette terre seraient menacés. Ce monde tomberait dans le chaos le plus total.
Mais cela n’arrivera jamais. Je t’en fais la promesse. Astharof ne te retrouvera pas. » Il la serra plus fort encore. Elle renifla et sécha ses larmes.
« Tu devrais te reposer maintenant, nous aurons une longue route à faire, avant d’être en sécurité. Allonge toi et fermes les yeux. Ni penses plus. » Lui murmura t-il tendrement. Elle obéit sans poser plus de questions. Asyendil usa un peu de son don pour l’apaiser. La princesse s’endormit rapidement. L’elfe reporta son intention sur El Diablo. Le démon s’était tu, il était sidéré par toutes ses révélations.

Tous deux continuèrent leur conversation, autour du chaleureux halo de lumière flamboyante.


Karasu :

L’assassin avait repris son manteau et s’était emmitouflé avec. Rhyn lui tendit la décoction. Il la remercia, pour tout ce qu’elle fit sur le camp et but la mixture sans broncher malgré l’odeur et le goût étrange qui s’en dégageait. Il ne préférait pas savoir quels en était les ingrédients.
Ezéchiel s’était radoucit avec la guérisseuse. Les tensions qu’ils avaient eues dans la journée s’étaient envolées mais cela ne cachait que plus encore sa colère… Puis ils mangèrent en silence. Il ne leur restait plus beaucoup de vivre. Juste de quoi tenir encore un jour ou deux.
Tous les deux assis autour du feu, semblaient perdus dans leur pensée. L’assassin se réchauffait doucement. Le silence n’était cette fois pas pesant. Mais agréable. Cependant Leur mission était un échec et cela, tous deux en avaient parfaitement conscience. L’assassin finit par briser le silence et évoqua le sujet.
« - Je suis désolé. Yukina nous a échappé. Je n’ai pas réussi à retenir l’elfe. » Murmura Karasu en regardant Yévil. Rhyn ne répondit pas. Nul doute qu’elle réfléchissait mais restait flegmatique comme à son habitude. Chose qui énervait Karasu mais il se contint.
« - Je ne sais comment Astharof réagira face à cet échec mais je suis prêt à en prendre l’entière responsabilité. » Poursuivit-il sans ciller.
« - Nous verrons bien. » Dit-elle simplement, toujours impassible. « Pour l’instant nous avons besoin de repos. Profitons de cette nuit pour dormir un peu et oublier cela. »
« - Oui. Tu as raison. » La conversation venait de s’arrêter aussi brusquement qu’elle avait commencé.

Ezéchiel s’allongea sur le dos et fixa le ciel au dessus de lui. Entre les branches, il tenta de chercher l’éclat de la lune sous le voile nuageux. Mais il ne le trouva pas. Une nuit sans lune. Sombre et chargée d’humidité. Sans doute allait-il pleuvoir demain. Un léger souffle d’air faisait bruisser le feuillage d’automne. On aurait pu croire aux murmures de fantômes qui hantent la forêt. De nombreuses légendes s’entrecroisent et se contredisent au sujet de ce lieu centenaire. Certaines sont horribles, d’autres sont magnifiques. Mais il était impossible de discerner le vrai du faux tant elles ont été déformées et racontées. Le reste du bois était silencieux, paisible. Karasu ferma les yeux et se laissa aller, bercé le vent et par ces contes d’enfants qu’il avait entendu ici et là. Le loup dormait à ses côtés. Il était calme et sa respiration était régulière. Les chevaux non loin de là, se détendaient eux aussi. Tous l’avaient bien mérité.

Les heures s’écoulèrent lentement. Ce n’est qu’en plein milieu de la nuit qu’Ezéchiel se réveilla. En réalité, il ne dormait pas vraiment. Il somnolait plutôt. Le combat contre cet elfe au passé si proche de celui de Ghalan l’avait rempli d’amertume et de haine. Il ne pouvait oublier ces sentiments si vifs et si piquants. Il n’arrivait pas à trouver le véritable sommeil. Il s’assit en tailleurs. Son bras le lançait péniblement mais il ne se plaignait pas et outrepassa la douleur. Il remit du bois mort dans le feu. Attisant les braises. La nuit était froide. Rhyn dormait. Elle aussi était blessée. Il l’enviait quelque peu. Elle avait trouvé le sommeil. Lui, bien qu’étant à demi démon, avait aussi besoin de se reposer. Moins que pour les hommes, certes mais il en avait besoin. Et cela faisait déjà deux jours qu’il n’avait pas dormi profondément.

Mais incapable de se détendre il se leva et marcha un peu. Il revint sur le lieu de son combat. Ses armes étaient toujours là. Il extirpa son katana de l’écorce du bouleau et récupéra le second et sa dague restés au sol. Il les nettoya et revint au camp. Il s’agenouilla doucement près de Yévil et caressa le loup. Celui émit un faible jappement et ouvrit à peine les yeux. Il respirait à présent avec difficulté. Il était très faible. Trop faible. Il avait perdu beaucoup de sang. Karasu l’examina plus attentivement. Il posa sa main sur sa tête. Son corps entier était parcouru de petits soubresauts. Il tremblait. Un filet de sang coulait de sa gueule et de son museau. Le loup n’en avait plus pour très longtemps et ce malgré les soins apportés par Rhyn. Yévil ne tiendrait pas jusqu’à l’aube. Et c’était inutile de réveiller la guérisseuse. Elle ne pourrait rien y faire. Des larmes apparurent au coin des yeux de l'assassin. Ses pupilles étaient devenues si sombres. Ses larmes coulèrent secrètement sur ses joues et tombèrent sur les poils drus du loup qui gémit à leur contact. Son maître le rassura. Il sentit sa langue râpeuse contre sa main. Yévil ouvrit les yeux et regarda son maître intensément et tristement. Il ressentait sa douleur et sa tristesse. Tous deux se comprenaient mutuellement. Le loup tenta de bouger mais il gémit. Son maître le plaqua contre le sol. Ezéchiel prit alors une décision. Il attrapa l’un de ses katana. Il le leva au dessus du loup et l’abattit rapidement. Le sabre se planta profondément dans la terre brune à quelques centimètres de Yevil. La garde dorée reflétait la lumière du feu en tous sens. Étincelante, elle projetait des éclats lumineux au sol tout autour d’eux, les auréolant d’or et de lumière.

L’assassin retomba près de son compagnon. Le regard du loup le suppliait de mettre fin à ses souffrances. Il ne pouvait s’y résigner. Non il ne pouvait être l’assassin de son ami. Il se pencha au dessus de lui et prit sa tête entre ses mains. Son front effleura les poils du loup.
« - Ne crains rien Yévil, nous nous retrouverons je te le promets. » Lui souffla t-il à son oreille. « Restes tranquille et attends moi je t’en pris. Tu dois être fort une fois de plus. Attends moi, attends moi, je vais revenir… » Il se leva, prit le reste de corde qu'il avait dans ses affaires et un morceau de bois qu'il alluma. Puis il jeta un regard circulaire. Il n’y avait rien d’inquiétant. Rhyn n’avait pas bougé et ne l’avait pas entendu. Elle dormait paisiblement. Il se dirigea furtivement vers la scène de son combat et étudia les traces. Le sol était humide en cette saison et en particulier dans les sous-bois. Les feuilles étaient craquelées. Certaines branches étaient cassés et à par endroit il y avait des traces de sang. La piste s’enfonçait profondément dans la forêt. Il regarda une dernière fois le camp, croisa le regard implorant de son loup mais détourna aussitôt le regard. Sa décision était prise. Il avait une idée. Et bien qu’elle lui paraisse insensée, il se sentait obligé de la tenter. C’était sa dernière chance de sauver son compagnon. Il s’engagea sur les traces d’Asyendil, allant une fois de plus au devant du danger. Ezéchiel espérait être de retour avant le levé du jour mais il ne pouvait savoir ce qui arriverait…

Il marchait d’un pas rapide. Ne pouvant contenir ses larmes et sa tristesse qu’il ne répudia pas. Non pas cette fois. Cette faiblesse. Sa faiblesse. Humaine qu’il partageait quotidiennement et que les hommes appellent "Amitié". Non. Cette fois, il se laissa envahir par la douleur et la tristesse de perdre un être cher. La forêt était calme, lui débordait d’émotion. Quelques rongeurs fuyaient à son approche. Un hibou s’envola. L’assassin ne s’arrêtait que de temps en temps pour voir s’il était toujours sur les traces. Le temps, devenu si précieux s’écoulait implacablement. Il courait parfois même. Répudiant la douleur qui parcourait son bras et ses poumons en feux. Oubliant la fatigue et même le pourquoi qu’il l’avait poussé à cette traque macabre. Il avait perdu la notion du temps.

Les ténèbres l’entouraient et il crut qu’il n’en sortirait jamais mais brusquement, une lueur tremblotante, vacillante percuta le coin de sa pupille alors qu’il s’était arrêté à bout de souffle. Une très faible lumière attira ses yeux devenus plus sombres que la nuit. Il éteignit sa torche et se rapprocha furtivement. Évitant les branches qui craquent, les buissons. Il usa de ses sens. Ses capacités développées, Il pouvait se dissimiler aisément dans l’obscurité. Il devenait invisible aux yeux du monde. Il n’était plus qu’une ombre parmi les ombres. Il se cacha derrière le tronc du cryolepse et porta sa main à son sabre mais se retint subitement. Là, à quelques mètres à peine de lui se trouvait Asyendil. En face de lui se trouvait ce démon à la peau noire. Et à leur côté, la jeune elfe qui dormait paisiblement, sous la chaleur des flammes. La licorne était là, plus loin, légèrement dissimulée dans l’ombre. Le halo du feu ne l’atteignait pas. Le renard était là et le phénix était perché. Ils n’avaient pas senti sa présence. Le vent était dans le bon sens. Mais l’assassin ne pouvait surgir comme ça. Bien sur cela créerait un effet de surprise mais le bras dans le plâtre, il ne pourrait pas se défendre longtemps. Surtout que tous semblaient en parfaite santé même l’elfe. Il tenait son épée contre sa poitrine. Karasu préféra attendre et écouter. Le démon et l’elfe était en pleine conversation.
« - Pierre. Je pense qu’il serait sage de partir demain. Nous devrions rentrer au plus vite au Repère des Rebelles. Yukina y sera en sécurité. »
Le démon acquiesça.
« - Oui. Si tu te sens mieux. Mais nous devrons faire attention de ne pas passer à proximité de Walkïntz. Cela pourrait devenir dangereux si quelqu’un la voyait. »
« - Oui tu as raison. Nous devrons rester sous le couvert des arbres. A quelle distance se trouve le Repère de la Capital ? »
« - A deux, trois heures environ de marche. Ce n’est pas loin. Mais il est possible qu’Astharof ait fait renforcer les patrouilles autour de la citadelle. »
« - Ne pouvons-nous pas prévenir les autres de notre venue…. »

Karasu était captivé par leurs paroles. Il les buvait, assoiffé et en voulait toujours plus. Mais il commit une grave erreur. Il oublia ce qu’il l’entourait en ne se focalisant que sur eux deux. Il le comprit immédiatement lorsqu’il sentit quelque chose le piquer dans son dos. Il se retourna aussitôt. Il vit immédiatement la corne fendre l’air pour s’abattre avec violence dans le tronc du cryolepse, manquant de peu de l’embrocher. Il recula et se retrouva en vu des deux rebelles. Tous deux se levèrent et prirent leur arme. Karasu évita la ruade de la licorne et sans réfléchir se précipita sur la princesse. Il la prit à la gorge et en une fraction de seconde la plaqua contre l’arbre. Il dégaina son katana et lui appuya sur la carotide. Yukina n'avait pas eu le temps de réagir, elle était encore sous l'emprise du sommeil et ne réalisait pas encore ce qui lui arrivait. Toutefois elle dégluti lorsqu’elle reconnut le mercenaire et qu'elle sentit la lame sur sa peau. Karasu était peut être blessé mais n’avait point perdu de sa vivacité et de sa force. Au contraire, l’état de son ami l’avait rendu plus fort, car il se battait pour une chose. Et cette chose l’animait et le remplissait de force et de détermination. Toujours cette faiblesse, cette faute qu’il avait commise il y a longtemps. Découvrir l’amitié. Ses capacités décuplées et notamment sa rapidité, un seul bras lui suffisait. Asyendil et le diable dont il connaissait enfin le nom s’arrêtèrent net devant le danger qu’il représentait. Les animaux se figèrent également.
« - Poses ton arme Karasu. Tu n’as nul part où aller. Je suppose que tu en as assez entendu. Tu es fini. » Argua le guérisseur, d’un ton plein de mépris en se rapprochant de l’assassin délibérément.
« - N’avances pas ou je la tues » Lui répliqua fermement l’assassin en appuyant sa lame sur la carotide de l’elfe effrayée.
Un léger sourire apparut sur le visage de son adversaire.
« - Tu ne lui feras pas et tu sais pourquoi ? Évidemment que tu le sais. Vous avez besoin de Yukina pour acquérir la puissance que vous convoitez tant ! »
Un sourire machiavélique, lui, apparut sur le visage d’Ezéchiel.
« - Tu viens de commettre là une grave erreur Asyendil. » Pour appuyer ses dires, il fit glisser sa lame argentée le long de son cou et d'un geste sec, lui trancha la chaire. Le sang gicla. La princesse hurla de douleur. L'entaille était profonde et sanguinolente. Puis il la laissa tomber, replaçant la lame sur sa gorge et en exerçant une légère pression. L’elfe recula bouillant de rage et de stupeur. Yukina était défigurée. Sa blessure partait de son oreille droite, descendait le long de sa joue et de son menton. Le long de son cou et se terminait dans le creux de son épaule gauche. Non Karasu ne faisait pas dans la dentelle...
« - Cela ne me fait ni chaud, ni froid si elle se vide de son sang et qu’elle meure ! » Ironisa Karasu
« - Alors laisses là ! » S’écria Asyendil, qui avait perdu de sa contenance Tu es venu pour moi. Je sens ta colère et c’est ce qui ta trahit.
Prends-moi à sa place si tu le désires. Tu moi si cela peut assouvir ta
peine et ta douleur. Qui je suppose sont en rapport avec ton loup. Peut
être est t-il mort. Ou alors c’est qu’il se trouve actuellement dans
ses dernières heures. Emmènes moi. Je peux le sauver. J’en ais le
pouvoir. Tu l’as sans doute remarqué lorsque je t’ai battu plutôt dans
la journée. Yukina n’avait plus aucunes marques. Prends-moi ou tus-moi
mais laisses là en vie. ». «
« - Quelque perspicacité ! » Lui répondit aussitôt Karasu. Il le jaugea longuement, puis il regarda la jeune elfe. Il ne l'avait pas entaillé assez profondément pour qu’elle meure. Aucune artère, ni aucun vaisseaux important n'étaient touchés. Il avait retenu son coup et il en était mieux ainsi. Elle perdra beaucoup de sang peut être... De plus elle en gardera la cicatrice. Sa signature en quelque sorte. Cette pensée le ravie. Puis il reporta son intention sur Asyendil. Celui-ci avait raison. Il avait remarqué que les traces laissées par les liens sur la chaire de la princesse avaient bel et bien disparu. Après plusieurs minutes de silence, Il accepta la proposition. Il enleva la corde qu’il avait prit et la lança en direction de Pierre.
« - Bien ! Attache-le fermement ! » Ordonna t-il.
« - Fais ce qu’il dit Pierre je t’en pris. » Le démon à la peau noire ramassa la corde et s’avança près d’Asyendil.
« - C’est de la folie, de la pure folie. Ils te tueront. » Lui murmura El Diablo. Si bas que seul l’elfe pouvait entendre.
« - Peut être mais je préfère prendre ce risque, plutôt que de voir Yukina entre leur main. Fais-le ! » Pierre s’exécuta. Il lui lia les mains dans le dos et serra fortement les liens.
« Ne t’en fais donc pas pour moi. J’arriverais à m’enfuir. Je peux utiliser ma magie n’importe quand et je connais la citadelle de Walkïntz mieux que quiconque s’ils m’y emmènent. Des passages secrets et mystérieux qui j’en suis sur n’ont pas été découverts. Ais confiance en moi. Dès demain, repars en direction du Repère et préviens les autres que notre couverture est en péril. Ne t’arrêtes pas et fais très attention. Je reviendrais. »
El diablo acquiesça peu convaincu mais forcé.
« - Asyendil… » Murmura Yukina.
« - Ne t’en fais pas. On se retrouvera. » Sur ces mots, le guérisseur s’avança en direction de Karasu qui lui plaqua son arme sous la gorge. Yukina se dégagea aussitôt et recula effrayée.
« - Si l’un de vous nous suit ou tente quoique se soit, je le tus ! » Menaça fermement l’assassin. « Un rebelle de moins ne peut pas faire de mal… »
« - Ils ne tenteront rien. Je vais sauver ton loup, car je le reconnais maintenant, ce n’était pas loyal. Après libre à toi de décider de mon sort. » Karasu le poussa en avant, le pressant de la pointe de son katana dans son dos.
« - Non ! » Cria Yukina en se précipitant vers lui. Pierre la retint et tous deux les regardèrent disparaître dans l’obscurité la plus totale de la forêt.

L’assassin et son nouveau prisonnier s’étaient tus. Il l’obligeait à forcer l’allure. Ne sachant même pas s’il était déjà trop tard ou non. Asyendil avait en réalité une idée. Il allait soigner le loup, si celui-ci était toujours en vie. Il était pratiquement convaincu que Karasu ne le tuerait point. Non il l’emmènera devant son roi pour être torturé et découvrir l’identité des rebelles ou toutes autres informations. C’était là son but. Voir Astharof. Il savait qu’il ne pourrait rien tenté par magie avec le chant de protection qui cernait la forteresse mais en se constituant prisonnier, il pourrait l’approcher et s’il joue bien le jeu et s’il abat ses armes au bon moment pourrait même mettre fin à son règne… Oui c’était là son véritable but. Le tuer et ainsi étouffer le mal dans son écrin. Karasu était bien loin de se douter d’une telle manigance… Ils marchèrent silencieusement. Le premier le cœur léger même en sachant ce qu’il l’attendrait. Le second, le cœur rempli de tristesse et d’inquiétudes. Les premières lueurs de l’aube finirent par percées le feuillage sec et appauvris des arbres.
"C’est trop tard." Pensa Karasu. "J’arrive trop tard." Il ne cessait de se répéter cette phrase et pourtant une lueur d’espoir persistait à briller dans son cœur. Une flamme, frêle et tremblotante, qui au moindre souffle pouvait s’éteindre. Mais vigoureuse, elle résistait.

Le rebelle et le mercenaire débouchèrent finalement sur le camp. Rhyn était debout et fur surprise de voir Karasu réapparaître si brutalement avec un prisonnier. L’assassin rengaina son arme et s’approcha de Yévil, le regard chargé d’émotion. Rhyn qui était juste à côté posa une main sur son épaule. Il la regarda interrogateur.
« - Yévil va bien. Il est très faible mais je lui ais donné quelque chose pour qu’il respire mieux et le calmer. »
« - Merci Rhyn » Lui souffla t-il. Puis il se retourna vers l’elfe.
« - Soignes-le maintenant. »
« - Pour cela j’ai besoin de mes mains. » Ezéchiel le détacha, avec une certaine méfiance. Sentiment partagé avec Rhyn, qui avait posé sa main sur son poignard.
Asyendil s’agenouilla, il posa sa main sur le loup qui nerveux essaya de le mordre. Il évita ses crocs. Murmura quelques paroles. Une lumière blanche, vive jaillit, auréola le loup. Les traces de morsures sur sa peau s’effacèrent peu à peu sous les yeux soucieux et impressionné des deux sbires d’Astharof. Le peu d’énergie qu’Asyendil avait recouvré cette nuit là, venait de se dissiper. La blessure était profonde. Elle nécessita plus de soins qu’habituellement. La lumière s’atténua peu à peu et disparu. L’elfe se retourna alors vers l’assassin et déclara que les chairs, les organes et les os étaient reconstitués. Dans quelques heures, le loup s’éveillera en pleine forme. Puis il du s’asseoir non loin de là. Il n’avait pratiquement plus d’énergie et la douleur de sa blessure était revenue, vive. Voyant son état, Karasu ne le rattacha pas. Il ne pourrait pas fuir de toute façon. Il s’assit aux côtés de Yévil et caressa le loup. Il sentait le regard de Rhyn sur sa nuque.
« - Si Yévil se réveille dans quelques heures, nous reprendrons la route en direction de Walkïntz. Cela te convient-il ? »
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:31

Kean :

A travers la forêt de l’Oublié, le demi-elfe continuait sa route à vive allure. Au bout d’un long moment, il fit ralentir Monoka afin qu’elle puisse reprendre son souffle. Inutile de l’épuiser, la route était encore longue et nul ne pouvait prévoir ce qu’il allait se passer. Marchant au pas, la jument sentit l’odeur de l’eau fraiche. Elle se dirigea vers le petit ru qui circulait entre les racines. Fye le faucon volait toujours au dessus des arbres sans les perdre de vue.

Alors que Kean réfléchissait à la route à suivre il entendit des bruits sourds mais réguliers. Bam… Bam… Bam… Le bruit sourd d’une arme qui cognait contre un arbre. Kean n’eut pas de mal à le reconnaître, il arpentait depuis assez longtemps les forêts pour reconnaître clairement le bruit d’une hache s’abattant sur un arbre. Il restait immobile un moment afin de découvrir la provenance du vacarme. Se fiant à son ouïe fine, il dirigea le cheval droit sur le bruit prenant garde à ne pas faire lui-même du bruit.

En approchant une multitude de « bam » se faisaient entendre. En toute discrétion, Kean était arrivé aux abords du chantier des bucherons. Il observait les lieux et les hommes. Plusieurs bucherons étaient à l’œuvre, s’affairant à faire tomber des arbres immenses. Plusieurs tonalités se mélangeaient en une mélodie brute. Chaque hache donnait un ton différent. Des arbres étaient déjà à terre, des hommes s’affairaient à couper les branches, afin d’avoir seulement le tronc. Les branches étaient aussi récupérées. Le manège des hommes était rythmé comme un ballet. Chacun avait sa place et accomplissait sa tache sans rechigner. De vrais petits soldats… Kean cherchait le chef. Il lui semblait avoir reconnu les plus anciens bucherons. De ce fait, il ne serait pas étonné de connaître le supérieur de ces hommes.


Le vent venait de tourner, apportant l’odeur du demi-elfe et du cheval sur le camp. Un chien humant l’odeur se leva, regarda dans la direction de Kean puis partir à l’opposé pour prévenir son maître. Kean attendit calment la suite des évènements. Quelques instants plus tard, un homme traversa le chantier pour se positionner devant Kean. Les deux hommes se toisèrent du regard. La tension était grande. L’affrontement aurait pu avoir lieu, mais finalement ils se sourirent. Ils s’étaient reconnus. Le chef des bucherons était un homme d’assez grande carrure. Ses bras étaient musclés à force de donner des coups de hache. L’ancienneté et la fatigue se lisait sur son visage. Shaolan descendit de son cheval pour se mettre à la hauteur de l’homme. Enfin à sa hauteur, il le dépassait d’au moins une tête voire plus… Ils se serraient chaleureusement la main.
« Shao content de te voir. Tu sais que tu m’as fiché une sacrée trouille, j’ai cru que c’était encore un des ces chiens galeux de bandits.
- Hé non, Igor ce n’est que moi. Alors vielle branche comment vas-tu ?
- Ma foi, on fait aller. Mais allons nous mettre dans un coin plus chaleureux pour converser. »

Shao acquiesça. Prenant Monoka par la bride, il suivit Igor le bucheron. Igor était un ami de Kean. Comment ils s’étaient connus ? Eh bien dans une taverne en discutant de leurs haches respectives et en buvant l’eau de vie locale. Shaolan en avait passé des soirées avec pour seul compagnie Igor et des bouteilles. Mais Igor n’était pas seulement un compagnon de beuverie, c’était un très bon combattant. Kean avait eu l’occasion de se battre à ses cotés. De plus Igor avait aussi les qualités d’un bon meneur d’homme. Il choisissait très bien ses bucherons, tel un général avant son armée. Et pour tout cela, Kean le respectait.

Traversant le chantier, les hommes étonnés regardèrent passer le demi-elfe mais ils reprirent vite leur travail. Proche du chantier, se trouvait le camp des bucherons. Le camp regroupait les tentes et les vivres des hommes. Il était surveillé par des hommes armés. Les troncs d’arbres débitaient se trouver aussi à l’intérieur du camp. Un bucheron veille toujours sur sa marchandise. Les deux hommes entrèrent dans la tente d’un milieu, la plus grande mais pas la plus luxueuse. C’était la plus grande car Igor était le chef et il avait besoin de place pour entreposer des cartes et des armes. Mais Igor n’abusait pas de son autorité. Il fit signe à Kean de s’asseoir sur un banc près du feu. Igor mit de l’eau à chauffer avec des herbes, ce qui étonna particulièrement Shaolan :
« Eh ben Igor qui boit de la tisane, les temps changent vraiment…
- Eh chasseur à la noix, on t’a jamais dit que c’était mal de se moquer d’un ancien !! L’alcool est de plus en plus cher et je ne veux pas que tu vides mes réserves.
- Bien vu, mais ne crains rien, il est encore trop tôt pour boire... C’est pour qui tout ce bois ?
- C’est pas faux. Ah j’ai reçu une commande d’un architecte pour je ne sais quel bâtiment. Tant qu’il paye, je m’en fiche.
- Tu sais que ça peut être pour le pseudo « roi ».
- Ouep mais il faut vivre et pouvoir payer toutes les taxes. Même si je ne l’apprécie pas non plus. Et toi pour qui tu travailles maintenant que Ghalan est mort, tu as toujours ta charge de chasseur ?
- Ahem. Disons que je travaille pour le bien de tous. Je suis toujours chasseur mais mes proies ont changé… Je combats toujours les bandits et les ombres, ça n’a pas changé.
- A haha un chasseur sans chien mais un foutu bon chasseur. Tu m’étonneras toujours p’tit. Je suppose que tu n’es pas étranger à la résistance ?
- En effet, je cherche aussi d’éventuels rebelles. Mais ce n’est pas simple. On doit agir dans la discrétion la plus totale. Puis il faut trouver des hommes qui n’ont pas peur de s’engager contre quelqu’un de puissant capable de toutes les bassesses possibles. » Kean se tut même si il détestait au plus haut point Astharof il avait la lucidité de reconnaître sa puissance. Igor se tut aussi, versant la tisane dans deux tasses. Il réfléchissait aux paroles du chasseur.

Sirotant la boisson, Kean observait son ami. Ce dernier était pensif, puis il vida d’un trait sa tasse sous le regard étonné du demi-elfe.
« Tu sais gamin, je ne serais pas contre de tout faire pour botter l’cul à ce foutu arriviste. Mais je refuse de me terrer dans un trou à attendre le bon moment pour agir. Rassure toi je ne compte pas non plus agir tête baissé. Mais sache Shaolan que moi et mes hommes seront là quand il le faudra. Voila ce que le vieil Igor avait à dire !
- Eh bien la tisane te fait de l’effet ! Je ne te demandais rien, mais j’apprécie ton offre. Cela serait idiot et stupide de ma part de la refuser. Des bucherons ne pourraient qu’être utile pour nous tous. Ne change pas d’habitude pour autant. Cela serait suspect si on apprenait qu’Igor le bucheron a arrêté son activité. Inutile d’orienter les soupçons vers toi. En allant remettre ces troncs tu pourras fureter en ville pour acquérir des informations. Mais es tu sur que tes hommes sont d’accord pour te suivre ?
- Tout à fait sur. Ils maudissent tous le roi actuel et regrettent Ghalan. Ils seraient ravis de se débarrasser des soldats aussi.
- Parfait. Je te tiendrais au courant si il y a des batailles à préparer ou autre. » Kean but le reste de sa tisane. Igor se leva et se dirigea vers un des ces coffres. Il en sortit une bouteille, d’eau de vie bien sur. « Allez un p’tit verre pour signer notre pacte ! » Alors qu’Igor ouvrit la bouteille, un cri d’oiseau se fit entendre. Kean reconnut l’appel de Fye. Inquiet, il se leva et sortit de la tente. Igor posa la bouteille et le suivit.

Fye survolait le camp et vint se poser sur l’épaule de Shaolan. Le demi-elfe fut rassuré, Fye n’avait rien. Il voulait simplement prévenir Kean, qu’un aigle le cherchait. L’aigle surgit de la forêt et se posa sur le bras qu’avait tendu Kean. C’était un animal de grande envergure. Il était ravi d’avoir trouvé le destinataire de son message.
« Mizuki me charge de vous demander de revenir au repère au plus vite ! » Pour seule réponse, Shao hocha la tête, caressa l’aigle et lui donna l’autorisation de partir. Son visage s’était fermé. Son regard avait durci. Il se tourna vers Igor.
« - Je dois partir. Nous nous reverrons bientôt je pense.
- Bien. Je comprends. A bientôt mon ami. Prends soin de toi. » Igor avait compris que l’aigle étaient un messager, même si il n’avait vu aucun message. Voyant le changement d’humeur de Shaolan, il se doutait de l’urgence. Igor accompagnât Kean jusqu’à la sortie du camp. Le demi-elfe retrouva une monture fraiche et rassasier. Monaka avait eu de l’avoine et des soins. Monté sur Monoka, Kean salua Igor et ses hommes puis partit au galop encore une fois. Parcourant la forêt à bride abattue, Kean se demandait pourquoi Mizuki l’avait appelé ? El Diablo avait il disparu ? Il évita de se poser trop de question, se concentrant sur le long qu’il devait parcourir avant de retrouver le repère.

Quelques lieux et quelques heures plus tard, Kean arriva aux abords du repère. Avant d’entrer dans le repère il écouta les alentours à le recherche du moindre bruit suspect.


Drakul

Le prince avait maintenant sa demeure mais n’aimait pas rester sans rien faire. Il décida donc de voler dans les environs jusqu’à la fin de la nuit.
En survolant la forêt un groupe l’intrigua. Il sentit d’abord une forte odeur d’elfe, mais fort heureusement l’elfe avait l’air très faible et peut être le prisonnier de deux individus : Un homme qui présentait une aura démoniaque et une femme humaine. Il prit la forme d’un chauve souris et virevolta près d’eux pour bien les observer. La femme lui disait vaguement quelque chose, ses cheveux rougeâtres et ses yeux aux reflets vert foncés, il était sur de la avoir déjà vu. Il fouilla dans sa mémoire puis trouva enfin. Il alla se percher en haut d’un arbre, repris forme vampirique et s’adressa à la fille :

-Bonsoir demoiselle, nous nous sommes déjà vu quelques parts il me semble, sauf que vous étiez plus petite, cela remonte à une dizaine d’années. Je pensais que vous ne seriez plus de ce monde vu dans l’état où je vous avez laissé.

Le prince ricana et satisfait disparu avant que les individus réagissent.


Almendra

Nous chevauchâmes plusieurs heures, ce qui fit que nous arrivâmes aux abords de la citadelle au beau milieu de la nuit. Tom s’arrêta brutalement. Il fit faire un demi-tour sur place à Flamme et brandit son arc. Era le lynx grogna en direction des arbres. Trois paires d’yeux nous guettaient, je compris instantanément de quoi il s’agissait.

-Ne tirez pas Tom, ce sont sûrement les autres loups !

-Quels autres loups ? demanda le chasseur perplexe.

-A part Canis, il y a aussi trois autres loups qui me suivent et sont amicaux. Ils ont juste très peur des humains, c’est pourquoi ils restent en retrait.

-Pourquoi ne pas me l’avoir pas dit plutôt ! Gronda l’archer.

- Excusez-moi, j’ai oublié. Répondis-je en rougissant gênée.

Tom redirigea Flamme et à peine quelques mètres plus loin, nous traversâmes plusieurs ponts en bois au dessus de profonds ravins. Tom me parla :

-Il y a plusieurs entrées secrètes pour accéder au repère. Pour les personnes à pieds, il y a une trappe quelques part mais je ne te dirais pas où. Nous, nous allons accéder à l’entrée pour cavalier.

Nous avançâmes jusqu’à une cascade. Puis à mon grand étonnement, nous traversâmes la barrière d’eau pour aboutir à une vaste caverne.
Je descendis de cheval en prenant soin de déposer Canis avec douceur. Les autres loups préférèrent rester à l’extérieur. Je me tournais vers Tom.

-Vous pourriez m’apprendre à tirer à l’arc ?

Tom sourit

-Pourquoi pas, oui à l’occasion. Peux-tu t’occuper de flamme, je dois me rendre au plus vite auprès des personnes qui m’ont contacté.

Je le vis se diriger vers un escalier en pierre en colimaçon et monter.
Un garde rebelle m’indiqua où se trouvaient les écuries.
Je pris donc Flamme par la bride et cherchait un emplacement libre. Mon ventre se noua quand je reconnu Monoka mais heureusement nulle trace de son maître.
Trouvant un box libre, je fis entrer Flamme et m’empressais de le desseller et de lui retirer la bride. Ensuite j’allais chercher un sceau d’eau et du foin pour l’étalon. Je lui fis quelques caresses puis je le laissais tranquille.
En repartant, je décidais d’aller voir Monoka, je culpabilisais de l’avoir renversé.
Hélas en m’approchant la jument s’agita paniquée. J’essayais de la rassurer mais je n’y arrivais pas. J’utilisais donc l’hypnose.

« Doucement ma belle, n’ai pas peur…Je suis tellement désolez de t’avoir bousculé la dernière fois, je te promets que je ne recommencerai plus ».

La jument se calma, je rentrais dans le box et la caressais. Je cru bien faire ensuite en levant l’hypnose mais la jument sursauta et se cabra en hennissant. Je sortis donc précipitamment du box et m’éloignais le plus vite possible des écuries. J’avais peur d’attirer l’attention surtout celle de son redoutable maître.
Je vis que Canis et Era s’était chacun de leur coté trouvé un coin où s’installer. De mon coté, je décidais d’essayer de retrouver Tom, vu que je n’avais pas reçu de consignes particulières où et quand le retrouver.
Je pris donc l’escalier en colimaçon. J’arrivais dans un lieu difficile à décrire. J’étais comme à l’intérieur d’un arbre géant. Un petit escalier en bois fin montait le long. Je grimpais jusqu’en haut. Au sommet, je compris que c’était bien un arbre géant. Des plates formes avaient été installées faisant offices de plancher. Les branches étaient des passerelles qui menaient à d’autres plates formes. Je me sentais complètement perdu, je ne savais pas où aller. J’étais contente d’être sous forme humaine, car les quelques personnes que je croisais n’avaient pas l’air de se soucier de moi, je sentis même une sorte d’agitation. Je regardais par curiosité au bord de la plates forme à quelle hauteur j’étais : 10 mètres au moins. Je me retournais et m’apprêtais à prendre une passerelle pour continuer à chercher Tom quand une voix menaçante à coté de moi retentis.

- Que fais-tu là !?

Je sursautais en reconnaissant Kean. Il s’avança vers moi, alors prise de panique je reculais brutalement, ce qui me fit basculer et tomber en arrière dans le vide.
Je sortis précipitamment mes ailes et commençais à me retourner, hélas je n’en n’eus pas le temps. Les os de mon aile droite se brisèrent en percutant violemment le sol. Ensuite mes cotes du coté droit se fêlèrent en touchant le sol puis ma tête cogna et je perdis connaissance.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:34

Kimiku :

La jeune femme avait été toute la journée en proie aux remords. El Diablo était parti tôt la veille. Elle n'avait toujours pas eu de nouvelles. Il lui avait pourtant certifié que cela irait vite. Pourtant elle était certaine que les choses ne s'étaient passées comme il l'avait prévu. Elle l'avait ressentit toute la journée. Quelque chose n'allait pas. Et cela lui pesait grandement. Elle n'avait pas réussie à trouvé le sommeil, la nuit dernière. Et l'appétit lui manquait grandement. Elle était sur les nerfs et ne voulait voir personne.
De plus Ouriou qui avait survolé une grande partie de la forêt, toute la matinée, ne les avait pas retrouvés. Ni la princesse, ni ses deux poursuivants. Une légère odeur de sang planait dans l'air, aux ras de la canopée et cela ne signifiait rien de bon. Épuisé par ses efforts en vains, Kimiku lui avait finalement demandé de revenir. Le dragon ne pouvait couvrir tous les hectares de la forêt. Le dragon avait obtempéré. Il avait trouvé une petite clairière non loin de là ou il y était un peu à l'étroit mais c'était mieux que rien. Kimiku l'avait rejoint et avait passée l'après-midi à ses côtés. Cherchant désespérément une solution, une excuse aussi. Car oui elle apprit que Kimiku avait envoyé un message à Kean. Et elle se doutait bien que celui-ci ne tarderait pas à revenir... elle était rentrée un peu avant la nuit.

Elle était assise devant le foyer de la pièce principale. Le feu l'attirait et la réchauffait. Les yeux mi-clos, elle était plongée dans ses pensées. Bien loin de se douter que le semi-elfe venait tout juste de rentrer au repère. Elle ne faisait pas attention à ce qui l'entourait. Elle devrait bientôt retourner voir Astharof et ne savait vraiment pas ce qu'elle lui annoncerait. Le sort de la princesse et du démon l'inquiétait plus que tout. Comment cachera t’elle son trouble devant le souverain ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Elle avait donc peur et encore cette nuit là, était incapable de trouver le sommeil. Elle restait figée, loin de l'ambiance agitée de Repère dont elle ne savait même pas la cause.


Yivila

Aeilin allait beaucoup mieux depuis l’arrivée dans le repère, elle se remettait de sa maladie petit et à petit.
Je languissais de rentrer chez nous avec mon père et ma sœur mais dans ses temps sombres, il était plus prudent de rester caché parmi les rebelles.
Il y avait d’autres réfugiés avec nous mais je m’ennuyais, je voulais être une guerrière et me battre avec les rebelles. J’avais 16ans et c’est l’âge pour les garçons d’apprendre l’art de la guerre. Hélas j’étais une fille, et une fille avait besoin de se battre pour s’imposer et se faire respecter. A la place, on m’apprenait à faire des bandages pour les blesses et quelques noms de plates médicinale.
Dans la citadelle, je ne tardais pas à rencontrer Mizuki, elle avait le même âge que moi, du moins son équivalent (250ans elfe =15ans humain). Devant mon désir de me battre et ma fougue, elle me montra ses armes : des shurikens, un long sabre et trois poignards.
Je fus très impressionnée par les shurikens, elle me montra comment m’en servir.
Notre passe temps favoris devient donc de s’entraîner à lancer des shurikens et des couteaux sur une cible. A force d’entraînement je finis par me révéler plutôt doué. Mizuki en parla à l’armurier du repère et celui-ci m’offrit une série de 6 petits couteaux très fins.
Mon père s’était mis à l’épée et apprenait aussi à se battre.


Kean :

Rentré au repère, Kean avait mis Monoka dans les écuries et Fye à la fauconnerie. En traînant dans les couloirs, à la recherche de Mizuki, il espérait avoir plus d’informations. Mais rien, les rebelles savaient tenir leur langue et c’était une bonne chose. Déambulant vers le cœur du repère, il sentit une odeur particulière qu’il connaissait et qui n’avait rien à faire ici. Il vit Almendra alors qu’il s’approchait d’elle, d’un ton menaçant mais sans crier :

« -Que fais tu là !? »

Kean assista à la chute d’Almendra d’un regard consterné. Mais il ne fit rien pour la retenir. Un homme, qui avait assisté à la scène, regardait Kean, cherchant une explication. Le demi-elfe lui dit simplement : « - Ah elles sont toutes folles de moi, elles tombent à mes pieds. C’est ça d’avoir la classe ! » Une touche d’humour, oui malgré sa colère, Kean faisait de l’humour. Plus sérieusement il demanda à l’homme d’aller chercher Mizuki. L’homme partit sans attendre.
Kean descendit dans le trou. Une femme arriva inquiète près de la demi vampire, mais elle n’osait s’approcher à cause des ailes.
« - Respire-t-elle encore ?
- Ouais, malheureusement. » Il n’avait que chuchoter ses mots, il acquiesça pour rassurer la femme. Kean avait jugé rapidement de l’état de la chose… Rien de mortel.

Mizuki arriva rapidement avec Tom. Kean reconnu l’elfe et Tom. Tom inquiet se précipita vers Almendra. Il regarda Kean et demanda :
- Qu’est ce qui s’est passé ? Où plutôt qu’est ce que tu lui as fait ?
- Elle s’est vautrée toute seule. Mais qu’est ce qu’elle fout là ? Ne me dis pas Tom que c’est toi qu’il l’a fait venir ici ? » Kean avait deviné à la réaction de Tom, qu’il connaissait Almendra. C’était d’ailleurs le seul à part Kean à la connaître. Donc le seul à lui avoir montré le chemin jusqu’ici ! Tom et Kean se connaissaient depuis quelques années. Ils avaient combattu ensemble. Ils s’entendaient bien en général, mais ils leur arrivaient d’avoir des différents plus ou moins importants. Pour Kean, Tom accordait trop facilement sa confiance, ce qui dans le passé avaient failli leur couter la vie. Pour Tom, Kean était trop impulsif. Les deux rebelles se regardaient, se jaugeant. Mizuki regarda médusée l’échange. La tension était palpable. Pour la faire redescendre, Mizuki déclara :
« - Ramassez là, on va l’amener à l’infirmerie…
- Non, Kean coupa Mizu, une simple cellule lui conviendra. Autant éviter de l’amener au cœur du réseau.
- Mais c’est injuste elle a le droit à des soins, Tom était énervé.
- Je n’ai jamais dit qu’elle ne doit pas être soignée ! Juste qu’elle doit éviter d’en savoir trop sur cet endroit !
- Pourquoi pas la mettre dans les cachots t’en que t’y es ?
- Oui tu as raison c’est une bien meilleur idée ! Je ne croyais pas que tu allais être d’accord !
- Je refuse, elle ne mérite pas ce traitement ! Elle..
- Tu ne sais pas quel danger elle peut représenter !, Kean contenait sa colère, pour le moment, son ton était menaçant et froid. Je t’expliquerais une fois qu’on se sera occupé d’elle !
- Tu as intérêt d’avoir de bonnes raisons !
- Stop !, Mizuki intervient et ordonna, qu’on l’amène dans une chambre près des écuries. Puisqu’elle a déjà vu cette partie. Et après j’écouterai tes raisons Kean. »
Les deux hommes acquiescèrent. Tom se baissa pour ramasser Almendra. Il le fit tout en douceur. Kean n’avait même pas esquissé un geste pour l’aider.

Dans une cellule, aussi appelée chambre, Almendra fut déposé sur un lit. La chambre était très spartiate. Kean n’y entra même pas. Il attendait Tom et Mizu au seuil de la porte. Des mages virent pour soigner la femme. A l’écart de la chambre dans une pièce contigüe, Mizu, Tom et Kean s’isolèrent.
Ce fut Tom qui brisa le silence :
« - Pourquoi tu te méfies d’elle ? Elle m’a dit qu’elle était ton apprentie ! Mais que vous étiez fâchés !
- Certes elle a été mon apprenti. Mais ne t’a-t-elle pas donné la raison de notre désaccord ?
- Non et je ne lui ai pas demandé car je me suis dit que ton sale caractère devait en être la cause !
- Tu sais ce qu’il te dit mon caractère ?...Bref, voila pourquoi je ne veux plus d’elle comme apprentie ! » Kean déshabilla une partie de son épaule afin de montrer la morsure. Tom et Mizuki firent un pas en avant afin de mieux analyser la blessure. Ils avaient tout deux reconnus la marque des vampires. Mais Tom se devait de poser la question :
« - Elle t’a mordue ? Mais pourquoi ?
- Je l’ignore mais je sais une chose. Elle a trahi le peu de confiance que j’avais en elle.
- Elle a peut être agi pour s’amuser, elle est très jeune.
- La jeunesse n’explique pas tout. Qu’on soit jeune ou pas on évite d’attaquer les gens pour s’amuser…
- C’est vrai. Mais elle ne peut pas avoir une deuxième chance.
- Imagine qu’un chien d’attaque ou un loup ou même mieux ta femelle lynx Era lorsqu’elle était jeune te mordre sans raison, non qu’elle te pince en jouant comme beaucoup de chiots, mais qu’elle te morde jusqu’au sang avec un amusement évident… On sait tout les deux que les animaux qui agissent comme ça, seront violents et ne donneront rien de bons, quelque soit le mal qu’on se donne.
- En effet, j’en ai eu l’expérience par le passé.
- Tu comprends donc mon attitude ?
- Oui, c’est compréhensible. Mais pourquoi tu ne veux pas la voir ici ?
- Simplement à cause de sa particularité. C’est une demi-vampire. Sa mutation en vampire n’est donc pas complète. Peut être qu’elle ne deviendra jamais un vampire accompli, mais on ne peut le savoir à l’avance. Le danger est bien trop présent à l’extérieur pour l’introduire ici. Si elle découvre tous les secrets de ce lieu et qu’elle finit sa mutation. Tout le monde ici sera en danger. Personnellement, je ne veux pas courir ce risque et prendre cette responsabilité. Alors que pensez-vous de mes raisons ?
- Ma foi je dois bien avouer que je n’avais pas pensé à ça, en l’amenant ici. Mais tu n’as pas trop. J’aurais du être plus vigilant.
- On en peut revenir en arrière. Mizuki qu’est ce que tu en penses ?
- Eh bien tu as raison, il faut être prudent. Elle sera consignée à cette partie du repère jusqu’à nouvel ordre. Nous réfléchirons à une autre solution plus tard. » Mizuki quitta la pièce afin d’aller donner des ordres. Tom et Kean sortirent aussi de la pièce. Les mages étaient encore en train de soigne la demi-vampire.

Mizuki revint.
« - Il faut que je te parle, Kean. C’est urgent ! Tom tu sais ce que tu as à faire. »
Sur ces mots l’elfe tourna les talons et marchait le long d’un couloir. Kean fit un signe de tête à Tom puis suivit la jeune elfe.
Kean effaça rapidement l’avance que Mizuki avait prise. Porté à sa hauteur, il attendait qu’elle parle. Après quelques instants ici il avait compris que c’était elle qui gérait le tout, malgré son jeune âge. Ils marchèrent un moment en silence. Mizuki fit entrer Kean dans une pièce non loin de la grande salle principale. Alors que l’elfe fermait la porte. Kean s’assit sur un coin d’une table, croisant les bras il attendait que Mizuki se décide à parler. Il faisait preuve de patience, chose rare mais qui lui arrivait. Mizuki s’appuya le dos contre la porte et prit la parole :
« - Kean je t’ai demandé de revenir d’urgence car je suis inquiète pour El diablo et la Princesse. Je n’ai pas de nouvelles de Pierre et une rumeur cours sur la princesse. On dit qu’elle a été capturée par les émissaires d’Astharof. Je pense que Pierre est parti à son secours. J’ai peur qu’il ait trouvé la mort et aussi que la princesse soit perdue à jamais. »
A ces mots, le visage de Kean se ferma. Ses bras se décroisaient alors que ses poings se serraient. Lentement il se redressait.
« Tu es sure ?
- Ce ne sont que des rumeurs, aucunes certitudes.
- Je connais une personne qui peut nous renseigner et elle a intérêt de savoir. Où es Kimiku ?
- La dernière fois que je l’ai vu, elle était dans la grande salle.
- Parfait, allons la voir. » Mizuki ouvrit la porte, Kean la suivait. Il était furieux et inquiet un mélange assez détonant. Kean aperçut en premier Kimiku devant le foyer de la pièce. D’un pas décidé, il se dirigea vers elle, Mizuki derrière lui. Détachant la hache de son dos, il la prit à pleine main, près à frapper. Se postant entre Kimiku et le feu :
« - Qu’es ce qui se passe avec la princesse et El diablo ? Je te conseille d’être franche ! On t’écoute ! »
Mizuki était aux cotés de Kean fessant face à Kimiku attendant les explications. Bien sur il aurait préféré lui tranché la tête mais il savait que ça ne mènerait à rien.


Rhyn :


Finalement Rhyn avait fini par s’endormir une fois avoir bandé ses blessures. Lorsqu’elle se réveilla, Karasu avait disparu. Elle surveilla l’état de Yévil. L’assassin réapparu avec son curieux prisonnier. Ce dernier pratiqua sa magie sur le loup. Méfiante, Rhyn regardait la scène. Elle sentait qu’Yévil ne souffrait plus. Puis elle répondit à la question de Karasu.
« - D’accord dès qu’Yévil se réveillera on pourra partir. » Elle le laissa seul près du loup, mais ne s’éloigna pas trop surveillant du coin de l’œil l’elfe. Elle s’assit au pied d’un arbre à égal distance entre les deux hommes. Puis elle sombra dans un sommeil léger, somnolant. La forêt était calme. Un pressentiment réveilla l’empoisonneuse.

Rhyn les sens en alerte ouvrit les yeux et regarda les alentours. Mais aux premiers abords, elle ne vit rien de suspect. Les deux hommes semblaient n’avoir rien senti de particulier. Fitz son serpent était logé autour de son cou et dormait profondément. Alors qu’elle ne détectait rien elle ne pouvait se sentir tranquille. Elle avait l’impression d’être observé mais elle ne voyait rien. Perplexe, elle regardait la nuit avec méfiance, sa main sur son poignard.
Bien vite, elle sut en entendant cette voix :

-Bonsoir demoiselle, nous nous sommes déjà vu quelques parts il me semble, sauf que vous étiez plus petite, cela remonte à une dizaine d’années. Je pensais que vous ne seriez plus de ce monde vu dans l’état où je vous avez laissé.

Rapidement, Rhyn leva la tête en direction de la voix. Elle vit le Prince de sang et entendit son rire puis pouf le visiteur disparu sous ses yeux. Karasu entendit aussi la voix et le rire, il se leva mais c’était trop tard le prince avait bel et bien disparu. Rhyn avait espéré que ce qu’elle avait vu et entendu, n’était en fait qu’un cauchemar mais le fait de voir Karasu debout, confirma ses craintes. Tout n’était que réalité.

Alors Rhyn, fixant la cime de l’arbre, plongea dans une sorte de transe. Des souvenirs remontaient à la surface. L’esprit de Rhyn fut en quelques sortes débloquées par l’apparition de Drakul. Elle devait faire face aux bribes de mémoire.

Souvenirs...
{Une jolie petite fille rieuse, aimante et ouverte s’amusant avec un chiot. Elle ne se rappelait pas le nom de l’animal mais elle le voyait très bien, un bâtard noir. Tout les deux s’amusaient dans de la paille. Ils furent interrompus par une femme sans visage. Surement la mère de Rhyn, la femme prit l’enfant entre ses bras et la corrigea durement lui reprochant d’être trop sale. La femme prit un bâton et frappa aussi le chiot.

Sur la place d’un village, la fillette se retrouve sur une estrade. Tous les villageois l’entourent et la regardent avec pitié. La fillette trop petite pour comprendre se demande ce qui se passe. Elle cherche des yeux ses parents. Ils apparaissent flouter. Ils ne font rien pour rassurer leur unique enfant, bien au contraire ils se détournent et partent. La fillette fond en larmes. Un géant la prend dans ses bras, non pour la consoler mais pour l’amener loin du village. Durant le chemin l’enfant s’endort. La fillette se réveille seule en plein milieu de la forêt, la nuit l’entoure. Affolé, la fillette appelle ses parents mais aucune réponse. Les larmes jaillissent à nouveau en un torrent sur ces joues. Quelqu’un apparaît devant elle. Une présence rassurante non pas vraiment c’était Drakul. Apeurée la fillette tente de se cacher. Elle a conscience du danger que représente cette chose mais elle ne peut y échapper. Le Prince des ténèbres l’emmène.

Dans une demeure sombre, une fillette assît dans un coin, près du trône, assiste à la torture d’un homme. Le sang l’éclabousse. Elle aimerait fermer les yeux mais ne le fait pas car on le lui interdit. Depuis son arrivée dans se sombre endroit, elle est entourée de sang et de flamme, servant à la fois d’esclave et de jouet. Ses larmes n’ont trop souvent coulés que son âme s’est asséchée. La fillette rieuse a disparu dans la cruauté de l’endroit laissant la place à une enfant terrorisée en permanence.

Au fond d’une grotte, la jeune fille est mordue par le prince de sang puis laissé pour morte. Un serpent tigre l’a mord à son tour. Le venin du serpent arrive à stopper l’évolution du venin du vampire. Chose rare, le venin du serpent tigre a pour la première fois sauvé une vie. Mais cette vie méritait elle vraiment d’être sauvée…}

Lentement, Rhyn sortit de son passé. Des larmes lui brouillèrent la vue. Essuyant ses yeux d’un geste de la main, Rhyn vit le visage inquiet de Karasu en face d’elle. Il ne savait rien de ce qui se passer, mais voir l’empoisonneuse, d’habitude si impassible, en larme doit fortement intriguer. Rhyn murmura autant pour elle que pour Karasu :
« - Ce vampire a fait parti de mon passé. J’ai été son esclave de biens longues années… »
Ne s’expliquant pas plus, Rhyn resserra son manteau sur elle. Ses membres tremblaient, les terreurs de son enfance remontaient. Elle se sentait démuni face aux vagues de souvenirs. Sa mémoire lui étaient revenue que partiellement. Mais Rhyn savait que sa mémoire finirait par se reconstituer entièrement lui rappelant les sévices subits. Tant d’années, elle avait espère retrouver son passé. Mais en cet instant, elle aurait tout donné pour oublier à nouveau. Les yeux dans le vague, Rhyn s’efforçait de faire face et de ne penser rien. Complètement imperméable à ce qui l’entourait…

Rhyn sentant un rayon de soleil sur son visage, sortit de son inertie. L’aube naissait. Le jour était à présent son allié. Elle jeta un coup d’œil au camp. Karasu était affairé. Le loup était levé. Rhyn se leva à son tour. Elle rassembla ses affaires et s’en un mot prépara Bucéphale. Les larmes avaient disparu, son regard était vide. Rhyn avait retrouvé son calme.
Caressant son cheval, Rhyn était prête pour le départ.

Amalberga:

Après avoir volé tout le reste de la nuit, le jour naissant, la Dame et Zéphyr arrivèrent à la frontière de Sengoran. Évidement elle était gardée au sol mais aussi dans les airs. Pour passer outre et ne pas perdre de temps, le dragon fit un détour et passa au dessus de l’océan. Puis une fois la frontière passait, il survola à nouveau la terre ferme à la recherche du voleur. Zéphyr volait à basse altitude pour permettre à Amalberga de mieux repérait les traces. Survolant les alentours du fleuve Yseul, l’elfe repéra un corps. Se mettant debout sur le dragon, elle lui demande de survoler le lieu. Se jetant dans les airs, Amalberga créa un tourbillon autour d’elle afin de ralentir sa chute. Délicatement elle posa les pieds au sol près du corps.

Au premier coup d’œil, Amalberga reconnu Robin le voleur. S’approchant avec précaution, elle examina le corps. C’est alors qu’elle repéra les morsures de vampire. Le pauvre Robin avait été vidé de son sang. Elle le fouilla et trouva le symbole d’Astharof. Ainsi elle eut la confirmation que Robin avait été envoyé par l’usurpateur. Cependant il n’y avait aucunes traces de la Lance. La Dame se releva et prit la cape elfique, après tout cela pourrait être utile.

Même si l’elfe avait retrouvé le voleur, la Lance était toujours introuvable. Ama se demandait si le vampire avait pris la Lance pour lui ou s’il l’avait porté à Astharof. Dans tout les cas ce n’était pas rassurant. Puis la proximité de la capitale faisait pencher les probabilités vers Astharof. Puis avec le jour qui se levait la trace du vampire allait disparaître jusqu’à la nuit. Zéphyr se posa au coté de la Dame. Cette dernière réfléchissait à la direction à prendre par la suite…
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:35

Kimiku :

La jeune femme avait entendu les pas rapides d’un homme dans le couloir. C’est ce qu’il la tira de ses pensées. Car elle les avait reconnus. C’était Kean. Il était rentré et elle devait craindre le pire en entendant sa précipitation. Elle se leva et porta la main à son katana au moment même ou la porte s’ouvrit avec fracas. Elle ne s’était pas trompée. Kean était furieux et là il ne pouvait pas la cacher. Ce qu’elle ne prédit pas et là elle le regretta amèrement, c’est qu’il la menace avec sa hache. Elle ne pouvait lui échapper. Il la fixait avec colère. Mais elle savait qu’il avait peur aussi. C’était compréhensif. Elle ne pouvait pas non plus lui mentir. Apparemment, Mizuki, l’en avait informé. Elle ne lui en voulait pas.

Elle soupira et se laissa retomber dans le fauteuil. Ramenant ses jambes contre sa poitrine, mais gardant une main sur deux de ses shurikens. Elle plongea son regard dans celui de Kean.

- Tu sais, Yukina est en sécurité. Du moins elle l’était jusque là… Je… Ouriou l’avait emmené dans une grotte, loin de Walkïntz, près des marais. Et…

Que lui dire de plus. Mizuki lui avait probablement tout exposé. Elle se sentait fatiguée et aussi de la culpabilité. Elle le dissimulait et faisait face à Kean. Les souvenirs resurgissaient un à un dans son esprit. Le jour ou elle apprit que le dragon noir avait perdu les traces de la personnes qui avait le plus d’importance dans le contexte politique actuel

Avant-hier, je lui ais demandé d’aller chercher le Princesse pour… pour qu’il la ramène ici… Il… il est arrivé trop tard… Elle n’était plus…là

Elle se tut. Il n'y avait rien d'autre à ajouter. L'expression glaciale et cruelle de Kean n'avait pas changé.

- Que s’est-il passé ensuite ! Demanda t-il froidement.

Elle lui renvoya son regard et répondit sur un ton acerbe.

- Je parlais avec Astharof, quand Ouriou ma dit que Yukina n’était plus dans la grotte. Les mercenaires sont apparus juste derrière lui. Il… Je… n’avais pas pensé qu’ils iraient aussi vite… Il a tenté de la chercher mais elle a du s’enfuir dans la forêt. Il ne peut l’apercevoir sous les frondaisons. La forêt est trop épaisse. Je ne sais pas si les sbires d’Astharof l’ont rattrapé ou non. Tout porte à croire que oui, ils étaient juste derrière elle. Ouriou la manqué de quelques secondes seulement !
J’ai… Je me suis aussitôt précipité au repère et j’en ai parlé à El Diablo. Il venait juste de te rendre visite. Il… il est partit aussitôt à sa cherche et tuer les mercenaires. Il… Il m’avait dit qu’il n’en n’aurait que pour quelques heures. Mais… Mais…

Elle s'arrêta de nouveau et reprit en haussant le ton :

Mais je n’ai eu aucunes nouvelles depuis, et il n’est pas réapparu… Je n’ais aucunes informations. Je ne sais pas ce qu’il lui est arrivé, ni à Yukina. Je ne sais pas où ils se trouvent. Quelques parts dans les bois. Ouriou les a cherché longtemps mais rien. La forêt est trop vaste… J’ai un mauvais pressentiment. Je… Je ne sais pas… Mais je suis sur qu’il s’est passé des choses graves et… et nous ne pouvons rien faire ici… Nous manquons d’informations et… et se serait peine perdue de les chercher. Ce… C’est entièrement de ma faute… Je m’en veux terriblement. Je…

Le silence revint. Kimiku était en colère. Elle détestait Kean et n'appéciait pas sa façon de la juger. Elle avait tout dit, et tout était vrai. Elle attendait la réponse du semi-elfe. Elle resserra sa prise sur ses armes, prête à riposter si celui-ci laissait déchaîner sa colère.

Yukina (et Pierre) :

Yukina sanglota le reste de la nuit. La blessure faite par l’assassin finit par s’arrêter de saigner. Se n’était pas profond mais c’était douloureux. Cependant ce n'est pas ce qui l'affectait le plus. Non, se dernières paroles avaient été cruelles envers Asyendil. Elle n'avait même pas pensé avec ce qu'elle avait dit. Elle était persuadée que jamais elle ne le reverrait. Et cela était difficile à supporter. Elle avait dit qu'elle le détestait pour ce qu'il avait fait par le passé. Mais elle regrettait amèrement et désirait simplement le revoir sain et sauf. Elle n'avait donc pu trouver le sommeil. Le jour n’était pas encore levé lorsque Pierre rassembla les affaires et éteignit le feu. Le démon était tendu et inquiet. Il essayait de le dissimuler mais se n’était pas la peine. La jeune fille le ressentait également. Elle proposa à El Diablo de se téléporter au repère des rebelles pour prévenir les autres mais il refusa. Il l'informa que malgré les soins apporté pas Asyendil, il n'avait pu recouvré toute son énergie et donc ne pouvait pas se téléporter.

- Yukina, nous devons partir. Il faut arriver au Repère avant que les mercenaires n’arrivent à Walkïntz. L’assassin a probablement du entendre où se trouve le repère et il faut prévenir les autres. J’ai peur que l’on tombe sur des patrouilles armées en approchant de la citadelle. Il nous faudra redoubler de vigilance.

- Oui. Vous avez raison.

L’elfe monta sur le dos de la licorne. Elle prit l’épée d’Asyendil et la garda contre elle. Son arme la rassurait et elle en prendrait soin, jusqu’à son retour. Ses animaux étaient aux aguets. Le petit groupe se mit en route. Pierre était devant, il marchait vite. Parfois il se téléportait cinquante mètres plus loin puis revenait près de la princesse. Il gardait toujours un œil sur elle. Horcönshiela trottinait. Yukina était une bonne cavalière et gardait bien son équilibre, même à crue. Le démon renard fermait la marche. Hélios volait au dessus d’eux.
Les premières lueurs de l’aube apparurent éclairant la forêt centenaire. Parsemant le sol de tâches grisâtres. Le ciel était voilé, menaçant. Elle ne sut qu’elle distance ils avaient parcouru jusqu’ici mais (et c'était sur) ils avaient avancé rapidement, sans aucuns arrêts. Et aucun ne faiblissait. Tous étaient silencieux. Personne ne communiquait à l’exception du renard. En effet celui-ci était en pleine conversation avec son maître. Et cela s’en que personne ne s’en rende compte…
Yukina était bercée par le rythme régulier des foulées de la monture. Elle somnola une grande partie de la matinée. Une bruine s'abattit. La frondaison des arbres les protégeait encore assez bien. Mais le fond de l'air devint plus froid. C'était un mélangé de pluie et de neige. Les prémices de l'hiver. Elle grelottait même sous le manteau duveteux d'Asyendil. Elle ne se plaignit pas.
Ce n’est qu’aux alentours de midi, qu’elle perçut un nouveau son.

- Nous approchons de l’Yseul. Nous ferons une pause à ce moment là. Mais pas longtemps. Nous avons avancés vite jusque là et je ne voudrais pas perdre le rythme. Si tout va bien, il se pourrait que nous atteignions le Repère des Rebelles demain matin. Mais nous devrons voyager tout l’après-midi et cette nuit également. Je ne veux pas vous presser princesse mais vous serez en sécurité là-bas. Et je ne serais pas détendu avant.

Annonça El Diablo en se téléportant à sa hauteur. Son ton était grave et son air inquiet. Horcönshiela s’arrêta.

- Ne vous inquiétez point Pierre. Je suivrais et je tiendrais bon. Je suis d’accord pour ne pas nous arrêter pendant les prochaines heures. Je veux moi aussi rentrer au Repère et prévenir les autres. Mais je veux avant tout sauver Asyendil. J’ai peur pour lui. J’ai peur qu’ils ne lui fassent… du mal.

- Oui, je sais. Moi aussi, je crains le pire pour lui. Mais je lui fais aussi confiance. Je fais confiance à ce qu’il m’a dit. Je suis sur qu’il s’en sortira. Yukina, croyez en lui. Il reviendra. Mais je vous promets d’en aviser les membres à son sujet.

La jeune elfe acquiesça. Elle devait se montrer forte et courageuse comme son père et Asyendil l’aurait voulu. Le démon à la peau noir avait raison. Le petit groupe déboucha sur la rivière. L’eau était tumultueuse et son lit était assez large. Elle mit pied à terre et s’aspergea de l’eau froide et revigorante. Sa blessure la brûla mais elle serra les dents. Ils s'installèrent sur la berge. Le rebelle sortit quelques mets de leurs affaires. Il lui tendit de la viande préalablement fumée par Asyendil et des fruits de saison. Elle mangea d’une traite. El Diablo lui parla des rebelles. Il évoqua Kean, un semi-elfe avec une hache, dévoué à sa famille et qui porte une haine farouche à Astharof. Mizuki quand à elle, avait le même âge qu'elle. C’était une jeune elfe digne de confiance et assidue. Il semblerait qu’il y ait également une semi-vampire. Mais là Pierre ne sut véritablement la décrire. Il la connaissait à peine. Yukina l’écouta attentivement. Elle avait hâte de les rencontrer, et en même temps, appréhendait le moment. Pierre regarda sa blessure mais elle cicatrisait bien. Les derniers évènements l’avait fait murir. Elle se sentait prête à assumer ses responsabilité et assumait son passé. Toutefois elle avait perdue l’innocence de la jeunesse dans ses yeux. L’éclat de ses pupilles avait ternit et rien n’y personne ne pouvait y remédier.
Leur pause ne fut que de courte durée. Chose que Yukina approuva. Elle remonta à crue. Ils marchèrent un moment en aval de la rivière et finirent par tomber sur ce qu’ils cherchaient : un gué. La chimère passa sans encombre ce qui ne fut pas le cas du renard. Silph sauta sur les rochers. Mais à un mètre du bord glissa et tomba dans l’eau. Il remonta sur la berge complètement trempé. Yukina s’en amusa. Lui trouva cela beaucoup moins drôle. Tous se remirent en route au même rythme que dans la matinée. Le temps s'écoula lentement. La pluie avait cessé mais le ciel n'était pas bleu pour autant.
Ils ne s’arrêtèrent de nouveau qu’au crépuscule. Il n’était pas loin de Walkïntz. La jeune elfe distinguait les hautes tours de la forteresse à travers les branches des arbres. Elle se sentit nostalgique en apercevant ce lieu. Le lieu de son enfance. Son château. Celui de sa famille. Elle revoyait sa chambre. Son père assis dans son bureau. Sa mère dans les jardins ou encore Asyendil dans la bibliothèque. Elle ne put contenir de petites larmes. La licorne, qui avait sentit sa peine, la réconforta. La voix de Silph s'insinua dans son esprit. Et ses paroles la comblèrent de joie. Elle retrouva le sourire un peu d'espoir. Leur conversation secrète fut de courte durée. Juste assez pour raviver son cœur et son esprit. C'était Asyendil qui par le biais du renard venait de lui transmettre un message...
Elle reporta son attention sur la citadelle. Le mal émanait de ces lieux. Il en avait pris possession. Le plus étrange était le silence absolu de la forêt. Trop silencieuse à son goût et cela n'était point normal. Elle avait toujours entendu le hululement de rapace nocturne ou le hurlement d’une meute de loup. Mais se soir là, le silence était total. Pierre était tendu. Des gardes patrouillaient. C’était dangereux de se promener aux abords de la capitale. Le démon et les animaux étaient attentifs aux moindres bruits suspects. Horcönshiela n’hésitera pas à partir au galop si le danger survenait. Yukina qui était devenue fébrile, par le message télépathique resserra ses jambes contre les flancs de l’animal et assura sa prise dans sa crinière soyeuse. La tension était palpable. Ils sursautèrent en entendant l’aboiement d’un chien et pressèrent le pas.
Soudain une voix menaçante rompit le silence :

- Hey ! Vous là-bas ! Halte ! Au nom du roi, arrêtez-vous !

- Yukina sauves-toi !

Cria Pierre en dégainant son poignard. La jeune elfe, n'eut même pas besoin de talonner la licorne. Celle-ci partit de suite, en trombe. Elle se retourna et vit El Diablo se battre contre un homme armé. Sur son armure, elle distingua un "A" et un "G" entrelacé. Nul doute qu'il s'agissait des armoiries d'Astharof. Puis elle distingua d'autres pas, d'autres hommes en cotte de maille approchaient attirés par le bruit du combat. Horcönshiela s'enfonça rapidement dans la forêt. Le bruit de la lutte disparu peu à peu. Ce n'est qu'au petit matin que Pierre apparut subitement devant elle. Elle faillit hurler de peur tellement qu’elle ne s'y était pas attendue. Il n'avait rien. Hélios non plus. Elle en fut soulagée et se détendit. Ils s’étaient suffisamment éloignés de Walkïntz. Pierre reconnut les lieux.

- Venez, suivez moi maintenant. Nous sommes très proches du Repère mais dans la précipitation, vous avez un peu dévié du trajet.

La jeune fille le suivit, un sourire au lèvre. Elle n'allait pas tarder à rencontrer les alliés...


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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:37

Mizuki

Misuki était en train de dormir quand un rebelle la réveilla au milieu de la nuit.

-Une femme est tombée du haut de l’arbre Kean m’a demandé de vous appeler de toute urgence.

Mizuki, fronça les sourcils, sauta de son lit et s’habilla à toute vitesse. Ainsi Kean était arrivé, mais il y a avait eu un accident en pleine nuit. Elle arriva sur les lieux du drame en même temps que Tom et découvrit pour la première fois la mi vampire. C’était elle qui était tombé mais à priori elle s’en sortirait. Elle avait entendu parler de son existence. Elle assista médusée à l’interaction entre Tom et Kean à propos de la mi-vampire, mais ce n’étais ni le lieu ni le moment, la jeune femme souffrait peut être d’une hémorragie interne, elle du donc intervenir :

-Stop !qu’on l’amène dans une chambre près des écuries. Puisqu’elle a déjà vu cette partie. Et après j’écouterai tes raisons Kean.

Les deux hommes cessèrent puis Tom la pris délicatement pour la dépose plus loin dans le lit d’une chambre qui faisait aussi office de cellule.
Mizuki fut étonné quand elle vit la morsure sur l’épaule de Kean. Ainsi donc, on ne pouvait pas faire confiance à cette Almendra. Pourtant vu comme ça sur le lit, elle avait l’air tellement innocente. Elle se demanda pourquoi Kean ne l’avait pas tué mais n’eut pas l’occasion de lui poser la question qu’il lui demanda son avis sur sa réaction, elle lui répondit :

- Eh bien tu as raison, il faut être prudent. Elle sera consignée à cette partie du repère jusqu’à nouvel ordre. Nous réfléchirons à une autre solution plus tard.

En effet, pour l’instant elle avait d’autres choses plus urgentes à faire. Elle sortie de la pièce pour donner des ordres puis revint rapidement vers Kean :

- Il faut que je te parle, Kean. C’est urgent ! Tom tu sais ce que tu as à faire.

Elle avait donné comme mission à Tom d’aller à la recherche de Yukina et Diablo car c’était le meilleur pisteur qu’elle avait sous la main. Son lynx était aussi son plus grand atout.
Elle partie à toute vitesse dans le couloir en direction de la grande salle et entra dans une plus petite à coté. Une fois à l’intérieur elle lui expliqua toute ses inquiétudes pour l’elfe et el Diablo.
Comme elle s’y attendait, Kean se crispa. Puis lui demanda à aller voir Kimiku... Elle le lui indiqua en l’accompagnant dans la grande salle.
A peine entré, elle vit Kean qui avait aperçu l’ange noir le premier se diriger vers elle hache à la main.
Mizu vit aussi que Kimiku mis saisi de sa main la poignet de son Katana pendant un bref instant avant de se recroqueviller dans son fauteuil.
La demi-elfe alla se placer derrière la demi-démone. Elle regretta de ne pas avoir pris son sabre ; avec ses poignards et ses shurikens, elle ne pouvait pas bloquer l’attaque de Kean au cas où les choses tourneraient mal. La froideur de Kean l’inquiétait également au plus haut point.

-Kean s’il te plaît, contrôle toi, si nous nous entretuons entre rebelles, il n’y aura plus assez de monde pour se battre contre Astharoff. Concentrons-nous à présent sur la manière de retrouver el Diablo et la princesse. J’ai envoyé déjà Tom sur leur traces à cheval, des relais faucons ont été organisé pour nous régulièrement sur les avancés de Tom. Kean ton faucon, pourrait également aider Tom en repérage en hauteur ? Sinon pour le reste, je sais que je peux te faire confiance pour trouver la manière d’aider à la recherche. Kimi, nous avons besoin que ton dragon revienne à la base, ses allers retours risquent de trop attirer l’attention. Il faut aussi que tu te ressaisisses pour pouvoir continuer et finir tes missions d’agent double chez l’ennemi.

Mizuki avait dit les choses de manière autoritaire, mais vu la tournure des événements elle était bien obliger de recadrer le tout pour éviter les débordements.

Almendra :

[Note de l’auteur :
-Tom après les révélations de Kean, décide de partir directement à sa mission sans retourner voir
Almendra, il a l’impression d’avoir commis une faute. Sa mission est de partir à la recherche de diablo et la princesse grâce à son talent de pisteur et son lynx. Il a donc pris son cheval et est parti, peut être rencontrera t’il diablo et la princesse sur le chemin.
-Le loup Canis ayant un mauvais pressentiment, cherche à rejoindre sa maîtresse mais il rencontre Tom qui l’amène à l’extérieur avec des bouts de viande. Une fois dehors, Canis rejoints les autres loups et ils décident de tourner en ronds autour du repère vu qu’ils ont peur des humains.
- Les mages ont bandé Almendra (son aile et son torse)]


J’étais dans la forêt. Tout à coup, je me sentis poursuivis, je courais, le ciel devenait de plus en plus sombre, les arbres touffus furent remplacés par des arbres mort. Je m’arrêtais regardais autour de moi. Quelqu’un me saisi pas derrière et me chuchota à l’oreille « tu m’appartiens, viens à moi et je ferai de toi la princesse des ténèbres » L’individu me lécha le cou puis planta ses crocs dans ma gorge. Ensuite il partie d’un grand éclat de rire diabolique et disparu. A ce moment là tout deviens rouge, j’avais une envie de sang et de meurtre, je me transformais en vampire et j’égorgeais, étripais les humains qui se trouvais sur mon passage avec un rire démoniaque. Je vis un semi elfe aux yeux bleu mort par terre avec une lance et plus loin une femme avec une capuche et des cheveux sombre m’observait. Une hache apparu dans mon champs de vision, sa lame brilla puis elle s’abattis sur moi, j ’hurlais avant d’être décapité.

Je me réveillais en sursaut le corps parcouru de tremblement. Dès que je repris conscience je sentis une douleur fulgurante sur mon flan droit. A chaque respiration j’avais les cotes qui me faisaient horriblement mal. Je sentais aussi mon cœur battre dans ma tête comme si je recevais un coup de point à chaque pulsation.
Je voyais flou devant moi, je distinguais 2personnes mais je refermais les yeux, je n’étais plus que douleur. Moi qui avais peur de la mort, je l’envisageais à ce moment là comme une délivrance.
J’avais si mal, il fallait que ça cesse, c’était insupportable. Je sentis qu’on me mettait un récipient dans la bouche, je refusais d’avaler. J’entendais :

-Buvez, ça vous permettra de guérir plus vite. Nous avons remis les os de votre aile droite en place par la magie, il faut maintenant que vos os se ressoudent. Vous vous sentirez mieux ensuite, il y a aussi un anti douleur ajouté à l’intérieur.

Je bu la mixture, elle était super amère. Je demandais (voix d’outre tombe vu son état)

- Où est Kean ? et Tom ?

Un des hommes me répondit :

-Kean est en entretien et je doute qu’il veuille te voir. Tom est partit en mission.

Je fermais les yeux, puis les réouvris. Déjà ma vision s’améliorait et j’avais l’impression d’avoir un peu moins mal si je restais immobile.

Je repris :

- J’aimerai parler à Kean, je regrette ce que j’ai fait, j’aimerai lui présentais mes excuses

Je savais que ça ne changerait rien mais au moins je libérerai ma conscience. Les mages se regardèrent puis haussèrent les épaules.

-Nous transmettrons le message, mais il n’est pas du tout certain qu’il fera le déplacement.

Ensuite ils sortirent de l’endroit où j’étais, une petite chambre, il me semble.


Dernière édition par Admin le Jeu 14 Jan - 19:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:39

Karasu :

L’elfe était resté assis contre l’arbre, les yeux clos. Karasu avait gardé un œil sur lui, le reste de la nuit. Lui, était resté près du feu, attendant patiemment que Yévil se réveille, laissant l’empoisonneuse se reposer encore un peu. Le loup s’était éveillé doucement une heure avant l’aube. Il vint mordiller la main de son maître, heureux de le retrouver. Plus tard, un étrange individu apparu. Il ne resta que quelques secondes seulement. L’assassin n’eut même le temps de s’avancer vers lui pour avoir des explications. Il disparut comme il était venu. Un vampire ? Depuis quand avait-il des vampires à Sengoran ? Astharof était-il au courant ? Il s’interrogeait grandement. Et il sut que cela touchait Rhyn de près lorsqu’il vit ses larmes sur son visage, habituellement impassible. Mais il ne l’assaillit pas de questions et n’attendit pas d’autres explications.
Lorsque la lumière grise du jour naissant parut, traversant le feuillage léger, il rassembla les affaires. Rhyn se leva à son tour et se prépara à partir. Elle se mit en selle. L’assassin lui, prit la corde, et s’approcha de l’elfe. Celui-ci ouvrit les yeux et sans un mot, comprenant parfaitement ce qu’on attendait de lui, se leva et se retourna. Karasu attacha ses poignets dans son dos et serra fortement la corde. Asyendil serra les dents mais ne fit aucunes remarques. L’assassin prit ensuite un morceau de tissu et lui banda les yeux. Un sourire fugace apparu sur les lèvres du guérisseur. Ni Rhyn, ni Ezéchiel ne l’aperçut… Ses liens étaient dérisoires, il pouvait très bien se détacher et s’enfuir, là, tout de suite. Il suffisait de brûler la corde qui le retenait. Non, il désirait plus que tout voir Astharof et le tuer. Mieux valait jouer le jeu et faire semblant d’être inoffensif... Karasu fit ensuite un nœud coulant avec le reste de corde et passa la boucle autour du cou du prisonnier. Il attacha l’extrémité de la corde au pommeau de sa selle et mit pied à l’étrier. Hastil s’ébroua. Il le talonna, l’étalon se mit au pas…


Le nœud coulant se resserra. Asyendil se tendit en sentant le râpement contre sa peau. Il n’eu pas d’autre choix que se mettre en route à son tour. Karasu avait l’intention de passer par les plaines. C’est pour cela qu’il se dirigeait vers l’est et non plus au sud-ouest. Il en fit part à Rhyn. Elle approuva. Les plaines étaient dégagées. Le danger d’être prit dans une embuscade sera moindre. La monotonie de leur voyage reprit. Le loup trottinait quelques mètres devant mais il ne s’éloignait pas. Pas cette fois. Une bruine s’abattit un peu avant qu’ils n’atteignent l’orée du bois. Karasu s’emmitoufla dans son manteau, protégeant son bras plâtré de l’eau. L’elfe trébucha plusieurs fois. Aveugle, il ne pouvait éviter les racines des arbres, les pierres et les branches cassées. Etre ainsi malmené, raviva la douleur de ses côtes et exigeait de lui une intention constante. Mais peu à peu, le sol changea. Il devint plus égal et il sentit l’herbe rase des grandes plaines. Il sentit l’odeur de la terre humide. Les deux émissaires avaient aussi forcé l’allure, l’obligeant presque à courir pour ne pas tomber et être traîné. Par moment il percevait les grognements du loup, juste derrière ses talons. Il percevait le claquement de ses mâchoires et se demandait bien pourquoi il ne l’avait pas achevé, lorsqu’il en avait l’occasion. Mais non, se n’était pas son genre, il n’était pas l’assassin qui tuait de sang froid ses victimes. Il n’aimait pas tuer un animal ou un être humain à moins que sa vie ou celle des autres ne soit menacée… Il décida de ne plus y penser et se remémora la conversation qu’il avait eu juste avant d’être attaché. Le renard l’avait informé, que Yukina et Pierre s’était remis en route. Apparemment, ils avançaient vite. Il était soulagé. Ils n’étaient plus très loin de Walkïntz et il savait où se trouvait le Repère. C’est Ghalan, qui devant la montée de criminalité dans le royaume avait fait construire ce poste de garde, secret, caché au milieu de la forêt. Construit à l’intérieur même d’un arbre et descendant profondément sous terre. Il pouvait tout aussi bien servir de camp pour les réfugiés que de base défensive en cas d’attaque. Il espérait simplement qu’Astharof n’était pas au courant. Pas pour le moment en tout cas. Mais il savait pertinemment que Karasu avait entendu une partie de leur plan la veille. Les rebelles étaient donc en danger. Il se concentra et perçut les sentiments du renard.

« Silph, préviens Yukina. Rappelles lui : elle doit prévenir les rebelles quand elle arrivera au Repère. Ils doivent quitter les lieux. »

« Asyendil, ne t’en fais pas. Elle ne l’oubli pas. D’ailleurs elle ne pense qu’à toi. Elle est triste et s’en veut pour son comportement de la veille… »

« Je ne lui en veut pas. Pourras-tu lui dire plus tard. Ce soir ou quand elle se sentira seule et triste. Ou êtes-vous en ce moment ? »

« Nous sommes arrêtés, près de l’Yseul, juste pour manger. Ensuite nous repartirons et demain, nous l’espérons en tout cas, nous arriverons au Repère. »

« Bien, sois prudent et veilles sur elle avec Horcönshiela. Je dois te prévenir, je ne pourrais plus vous parler une fois dans la citadelle. Le champ de protection m’en empêchera et réciproquement. Je vais revenir bientôt…»

La communication cessa brutalement. Asyendil venait de trébucher. Hastil s’arrêta. Il se releva et entendit l’assassin jurer. Puis il sentit de nouveau la corde se resserrer de plus en plus, l’empêchant de respirer. Il se remit en route, contraint d’avancer. Le reste du voyage, ne fut que brouillard. Aussi épais et lourd que le temps. Il était trempé. La pluie et la neige combinée s’insinuait partout. Elle traversait ses vêtements. Il commençait à avoir froid. Le flot tumultueux de la rivière parvint enfin à ses oreilles. Il avait perdu la notion du temps mais reconnu le chant de l’Yseul. La rivière descendait directement des montagnes. Elle était une source fertile pour le royaume. En cette saison, il n’y avait plus beaucoup d’eau en raison de l’été, mais les récentes averses remédiaient petit à petit… Les chevaux s’arrêtèrent pour s’abreuver et les mercenaires mirent pied à terre. L’assassin le bouscula. Il reconnaissait son odeur. Une odeur de sang et de mort. Une odeur de cadavre qui le suivait partout. L’empoisonneuse, elle sentait les herbes médicinales. Il avait pu l’étudier discrètement le matin même… Karasu, donc, le plaqua contre le tronc d’un arbre. Le choc fut brutal pour sa blessure. Il gémit et se laissa glisser le long du tronc. Il essaya de se débattre mais les liens le retenait prisonnier à l’arbre. Il les entendit manger et parler de Walkïntz, d’Astharof, mais il ne fit pas attention à leur conversation. Il ne saisit que de simples brides de mot. Il n’avait pas le cœur à ça.
La pluie cessa enfin. On vint lui donner à boire. Cela lui fit du bien mais ils reprirent aussitôt la route… Le reste de la journée se déroula de la même manière que la matinée. Ils le malmenèrent comme un animal, comme un prisonnier en fin de compte. Finalement il n’avait pas assez de force pour tenter quoi que se soit. Cette marche forcée le vidait de son énergie. Et il avait hâte que le cortège s’arrête. Au loin, il perçut le croassement de corbeaux. C’était un signe funeste. Un présage de mauvais augure. Comme la plupart des elfes, il savait interpréter les signes que la nature envoyait car comme la plupart des elfes, il communiait avec celle-ci. Les arbres, les cours d’eau, les animaux avaient un langage secret. Et si l’on tendait l’oreille, l’on pouvait entendre leurs murmures. La nuit était enfin tombée. Il le sut grâce au chant mystérieux et rassurant d’une chouette effraie.
Les mercenaires décidèrent de s’arrêter. On l’attacha comme précédemment contre un arbre. Il était fatigué d’avoir marché et couru toute la journée. Les sbires d’Astharof, ne l’avait ménagé. Et surtout l’assassin. Il profita de ce moment de répit et de la quiétude de la nuit pour parler un peu avec Silph. Il transmit quelques mots à Yukina. Cela lui fit plaisir apparemment. Puis il s’endormit attendant l’aube avec anxiété. Il avait des forces à récupérer et des projets à préparer…


Karasu se leva au petit matin. Rhyn était elle aussi debout. Ils se préparèrent tous deux à partir. Ils n’étaient plus qu’à quelques heures de la capitale. Mais ils avaient dus s’arrêter pour leurs chevaux et en partie aussi pour l’elfe, qui n’aurait pas tenu le coup s’ils avaient chevauché toute la nuit. Il défit le bandeau de l’elfe avec une certaine malice, cruelle dans les yeux.

- Lèves-toi ! Il nous reste encore du chemin !

Asyendil fut tout d’abord ébloui par la vive lumière. Le ciel gris de la veille avait laissé place au bleu azur. Il aperçut la lisière de la forêt. En fait il comprit que jusque là, ils n’avaient pas cessé de la longer.



Alors qu’il marchait, l’échine courbée, en tentant de respirer plus ou moins bien. Les chevaux s’arrêtèrent. Il redressa la tête étonné. Et c’est alors qu’il remarqua la forteresse au loin. Elle se dressait, figée par le temps. Immense, surplombant la vallée. Veillant sur la ville. Gardienne de la forêt. Les plaines s’étalaient à perte de vue d’un côté. Il y avait là quelques champs cultivés, en friche à cette saison. De l’autre, s’étendait la forêt, magnifique par ses couleurs. Et si l’on se retournait, on pouvait apercevoir la chaîne de montagne, déjà enneigée, par ce temps si radieux. La vue était splendide. Rien n’avait changé. Il était difficile à croire que le mal avait envahit ce lieu si enchanteur. Les remparts cernaient et protégeait la ville comme autrefois. Les pierres de granit brillaient au soleil à cause des paillettes de quartz. Les hautes tours et les tourelles se dressaient majestueuses. Le château avait été construit sur un petit piton rocheux. Et la ville s’étendait à ses pieds, silencieuse, en pente douce jusque dans les plaines.

- Nous y voilà enfin.

Murmura Karasu pour lui-même. L’elfe, l’entendit quand même…

- Allons-y.

S’exclama l’empoisonneuse. Asyendil perçut une pointe de joie dans leur voix. Finalement, et cela le fit sourire, ils étaient tous les trois ravis de rentrer enfin ! Pas pour les même raisons cependant. La mission était terminée pour certain. Pour un autre, elle ne faisait que commencer. Les chevaux repartirent en trottinant. Le loup lui courut jusqu’à l’entrée de la citadelle. Les mercenaires ralentirent l’allure en passant les portes de la ville. C’est alors qu’Asyendil sentit la magie... C’était sans doute la barrière de protection, invisible aux yeux. Le bonheur qu’il avait ressentit auparavant en admirant le paysage, s’envola subitement. Il découvrit la misère que les remparts cachaient. L’entrée n’était gardée que par deux gardes qui les saluèrent enfin les mercenaires surtout. Les portes sculptées de l’accès étaient en ruine. Les ruelles étaient sales. Les maisons pauvres, délabrées, fissurée de partout. Les sabots des chevaux martelaient les pavés de granit comme le glas d’une oraison funèbre. Les villageois présent, les regardait passé, courbés, prostré. Il craignait Karasu surtout. Le loup grognait menaçant. Certains osaient lever un peu les yeux et dévisageaient le prisonnier. Asyendil était écœuré par ce qu’il voyait. Les habitants, des elfes pour la plupart, étaient en guenilles. Ils n’avaient que la peau sur les os. Leurs pieds, nus et leurs mains étaient écorchés. Beaucoup toussaient en particulier les enfants qui fouillaient dans les poubelles, quelques os à ronger, comme des chiens. Il reconnu un des visages et détourna le regard meurtri lui aussi, d’une certaine manière pas la souffrance qu’il voyait. Il reporta son attention sur Karasu, juste devant. L lui jeta un regard noir. L’assassin lui rendit un sourire. Il l’avait étudié pendant qu’ils traversaient la ville. Il avait bien remarqué que la vue misérable des habitants le touchait de près…
Ils passèrent une seconde porte, ou là encore les gardes reculèrent pou les laisser passer. Quelques minutes plus tard, ils franchirent enfin le pont levis. Asyendil reconnut le clapotis singulier des douves qui le cernait. Le petit groupe déboucha sur la cour principale. Le guérisseur reconnut l’immense escalier permettant d’accéder au château. Deux palefreniers vinrent à leur rencontre et prirent la bride de leur monture. Des gardes vinrent et agrippèrent fermement le prisonnier. Asyendil essaya de se débattre lorsqu’il vit un homme descendre de l’escalier. Sa tunique était somptueuse : Une chemise et un pantalon blanc, au liserais d’or. Les pans de sa grande cape de soie rouge se mouvaient avec élégance par le léger souffle de vent. Leurs regards se croisèrent. Asyendil ne pouvait en croire ses yeux. Astharof descendait. Il ne pouvait en aucun cas se tromper sur la personne. La couronne d’or et de rubis posée délicatement sur sa tête ne laissait aucun doute. Il connaissait enfin son visage… Sa surprise était palpable car l’un des gardes lui donna un coup sur la nuque. Il tomba à genoux mais redressa la tête pour regarder le roi avec mépris.
L’usurpateur se présenta à ses mercenaires.

- Madame, je suis ravi de vous revoir.

S’exclama t-il en se courbant légèrement devant Rhyn.

Vous avez surement beaucoup de chose à me raconter tout les deux. Poursuivit-il en dédaignant enfin regarder l’elfe.

- Vous devez, tout deux être fatigué par le voyage. Le reste de la journée vous est acquis. Madame je vous convie ce soir au dîner. Nous aurons là tous le loisir de discuter. Vos appartements sont à votre disposition.

- Je vous remercie Seigneur.

Lui répondit-elle aimablement. Elle les quitta, poliment regagnant ses appartements.
Astharof se rapprocha d’Asyendil.

- Lèves-toi ! Qui es-tu ?

Lui demanda t-il fermement. L’elfe se releva sous la poigne des deux brutes qui le tenait. Il ne put contenir un sourire narquois.

- Et bien mon seigneur, je suis celui qui vous tuera…

Il reçut aussitôt un coup de poing d’Astharof au visage qui lui fit perdre l’équilibre.

- Réponds-moi !

Asyendil toussa et le regarda de nouveau dans les yeux avec mépris. Du sang coulait de sa lèvre inférieure.

- Son nom est Asyendil. C’est un rebelle et devines quoi mon ami, il est guérisseur. C’est aussi un élémentariste du feu et de l’eau.

Intervint Karasu qui s’était rapproché. L’elfe fut surpris du ton que l’assassin avait employé envers son roi. Avait-il quelques chose de plus entre les deux hommes qu’un simple assouvissement de l’un ? Quelque chose lui échappait…Ils étaient tous deux tellement différent : Karasu n’était habillé que de noir. Même ses yeux étaient sombre et son regard si froid et cruel, tout comme son cœur. Astharof, lui, avait les cheveux aussi blonds que les blés. Ses yeux étaient d’un bleu des plus purs. Ses traits étaient fins et angéliques. Il était difficile à croire qu’il soit cruel et sanguinaire. Au contraire de Karasu, il rayonnait de lumière. Le jour et la nuit, le soleil et la lune. Voilà ce qui les caractérisait tous deux…

- Tiens dont, notre rebelle est donc un mage…

- Oui, et si je te l’ais amené, c’est qu’il pourrait t’en apprendre bien d’avantage sur les résistants…

- J’en suis enchanté. Gardes emmenez-le et enchaînez-le dans une cellule vide.

- Oui mon seigneur !

Asyendil perdu de vue ses ennemis, ne sachant pas vraiment ce qu’il l’attendait derrière ses mûrs…

- Bon Karasu, je ne te poserais pas de question maintenant même au sujet du prisonnier. Tu es blessé ?

- Non se n’est rien Astharof. Rhyn est une excellente guérisseuse. J’ai juste le bras cassé mais cela ne sera bientôt plus qu’un souvenir.

Astharof hocha de la tête. Il posa une main sur son épaule et l’entraîna avec lui. Arrivé en haut de marches, ils s’arrêtèrent.

- Bon tu ferais mieux d’aller te reposer. Tu as mauvaise mine.

- Hum. J’aimerais bien voir ta tête après plusieurs jours de voyage harassant !

- Evidemment ! Le dîner est à vingt heures ce soir. Je t’y attends aussi. Ne me fais pas faux-bonds.

- Non je viendrais. Comme tu dois t’en douter, nous avons beaucoup de chose à nous dire. Et au fait pendant que j’y pense : Déploies plus d’homme dans les alentours de la ville. Le Repère des Rebelle est tout près je le sais. Asyendil te le confirmera probablement quand tu l’auras interrogé mais fais-le. Yukina est avec eux…

Astharof fut surpris quelques instants mais se ressaisit assez rapidement.

- Bien, je vais le faire. Je te remercie.

Ils se donnèrent une accolade et Karasu regagna ses appartements privés. Yévil le suivit silencieusement. Les quelques personnes qu’il croisa dans les couloirs, le saluèrent par respect ou par crainte.


Il rentra dans sa chambre. Le lit était fait, la pièce avait été aérée et la cheminée allumée pour la réchauffer. Un bain avait été préparé dans l’une des alcôves du salon. L’eau était chaude. C’est ce dont il avait le plus besoin. Yévil se coucha près de la porte fatigué lui aussi. L’assassin enleva ses armes et ses vêtements. Il entra dans le bain en faisant très attention de ne pas mouiller le plâtre. L’eau chaude et les vapeurs parfumées qui s’en dégageaient le détendirent. Il s’y prélassa de longues minutes, oubliant la mission et les rebelles, profitant simplement de l’instant présent.
Il se sécha rapidement devant la cheminée et ordonna à Yévil d’y aller à son tour. Le loup obtempéra en grognant. Ezéchiel enfila ensuite une chemise blanche en coton et un pantalon noir. Il serra à sa tunique par une écharpe noire à sa taille. Puis il sécha le loup, pour qu’il n’attrape froid. Il remarqua une cicatrice, à l’endroit même de son ancienne blessure. Ses poils étaient gris, et non pas noirs. Il en gardera éternellement la trace. Il mangea quelques fruits disposé dans un panier à son intention et s’allongea sur le lit. Yévil fit de même sur le sofa. L’assassin ne sut décrire le bien être qu’il ressentit en sentant le matelas et non plus le sol dur. En sentant l’odeur des draps propres et un oreiller. Et sans même sans rendre compte, il sombra dans un profond sommeil…
Il se réveilla en fin d’après midi. Le soleil se couchait à l’horizon. Les étoiles apparaissaient une à une, scintillantes…
Il se leva et s’étira. Il caressa le loup. Celui-ci avait envie de sortir mais Karasu refusa. Le danger était trop présent, si les rebelles traînaient dans le coin. Il prit sa dague et une simple cape qu’il attacha avec une petite chaine argentée. Puis passa son bras plâtré en écharpe dans un voile de lin qu’il noua derrière sa nuque. C’était moins fatiguant ainsi de supporter le plâtre. Il ouvrit la porte et s’engagea dans le couloir, le loup sur ses traces. Il se dirigea vers les catacombes. Il voulait avant le dîner qui n’était que dans quelques heures voir ses hommes. Il y avait là, dans les souterrains, une pièce secrète, un lieu unique. C’était le quartier de la garde personnelle du roi. Le quartier de ses hommes. Ils n’étaient que six. Sept en comptant lui. C’était les meilleurs mercenaires d’Astharof, les plus dangereux aussi. Ils étaient présents en permanence aux côté du roi se relayant. Mais leur discrétion était des plus efficaces. Le roi lui-même, ne les apercevaient que rarement. C’est tout juste s’il les croisait dans les couloirs de temps à autre. Et chacun avait leurs spécialités… Ezéchiel descendit le long escalier en colimaçon qui descendait au repère. La décoration de ce lieu était sommaire, voir même inexistante. Une table était disposée au centre, Des sofas étaient disposés un peu plus loin. Il y avait aussi une petite armurerie et un laboratoire…
En débouchant dans la salle, la première personne qu’il croisa fut Agnar. Le guerrier était un colosse de deux mètre qui les dépassait tous d’au moins une tête. Astharof compris. Malgré son physique impressionnant. Il était d’une dextérité inouïe. Le chirurgien, s’était son surnom car il avait l’art et la manière de découper les chaires, ciseler les membres, recoudre les plaies (mais c’était plutôt rare ça…)… etc.
Ses armes étaient des shurikens. Cinq au totale, d’une vingtaine de centimètre et dont les lames étaient rétractiles. Il les portait sur son dos un fourreau spécial. Il avait également deux poignards pour les combats rapprochés. Ils se saluèrent mutuellement respectueux. Plus loin Karasu aperçut Saeros et Ulryk en pleine partie de lancer de couteaux. Les individus s’arrêtèrent en apercevant le loup qui était venu à leur hauteur. Ils se rapprochèrent…

- Karasu ! Cela faisait longtemps que l’on ne t’avait pas revu. Ta mission s’est-elle bien passée ?

- Assez bien Ulryk. Ou sont les autres ? » Questionna t-il en dévisageant son interlocuteur.

Ulryk était un jeune homme jovial, qui la plupart du temps ne pensait qu’à s’amuser. Mais dans les combats, il se révèle être un redoutable combattant, d’une souplesse de félin…
Saeros, lui, était le plus jeune de tous. Son art était aussi le plus sournois de tous… Il fabriquait toute sorte d’objet. Celui qu’il réussit le mieux était assez petit, d’une forme sphérique auquel était reliée une ficelle tressée. La taille de celle-ci pouvait varier selon l’utilisation que l’on n’en faisait. Le plus impressionnant était lorsque l’on allumait cette ficelle et qu’elle se consumait jusqu’au bout. Une détonation se produisait et l’objet explosait. Saeros donnait un nom à chacune de ses créations. Il avait confectionné beaucoup de ses petites sphères. Des coffres en était remplis et avant que Karasu ne parte en mission, il était sur un autre projet, une sorte de catapulte qui pourrait les envoyer à des kilomètres…

- Hum, et bien Jarrod s’est absenté lui aussi, Tinguel assure la protection du roi en ce moment et Shalimar et bien euh… Tu sais où elle est toi Saeros ?

Le jeune garçon hocha non de la tête. Agnar éclata de rire.*

- Je suis juste derrière toi Ulrik. Murmura une voix féminine à son oreille.

- Ah tu sais bien que je n’aime pas quand tu fais ça ! Répliqua t-il.

- Allons ne t’énerves pas, je ne peux m’en empêcher… Karasu, mon cher Karasu, je suis heureuse de te revoir… Dit-elle en s’avançant vers lui.

Shalimar était la seule femme de la troupe d’élite. L’elfe noire avait su s’imposer face aux hommes. Elle était respectée et redoutée. Elle était aussi très belle et savait jouer de ses charmes et de ses atouts dans toutes les circonstances… Aucun homme ne pouvait résister à ses charmes. D’ailleurs elle en usait maint fois. Même Ezéchiel avait succombé… Le souvenir des nuits torrides passé en sa compagnie remonta à son esprit. Il lui sourit.

- Mais c’est réciproque très chère Shalimar…

- Quelles sont les nouvelles depuis mon absence ? Demanda t-il en s’installant autour de la table.

- Au pas grand-chose. Astharof ne risque rien ici.

- Ulryk, tu oublis cet étrange individu… » Intervint Saeros.

- Oh c’est vrai ! Karasu certaines nuits un homme, bizarre je dois dire, un vampire vient voir Astharof. Il ne semble pas menaçant alors nous n’intervenons pas, mais c’est étrange quand même.

- Un vampire dis-tu… Je vois à peu près de qui tu parles…

- A bon ?

- Oui c’est une longue histoire…

- Alors racontes-là…

Karasu hésita un moment mais devant l’attente de ses compagnons commença son récit… Le reste de la soirée se poursuivit ainsi en compagnie des seules personnes pour qui il avait du respect…
Un peu avant vingt heures, il les quitta pour rejoindre Astharof au dîner. Yévil le suivait. Le souverain était assis à la grande table. Il la présidait. Karasu s’assit à sa gauche. Rhyn, qui devait être à sa droite n’était pas encore apparue. Une conversation peu sérieuse s’engagea entre les deux amis. Au bout d’un moment, un page vint les salua et annonça la venue de l’empoisonneuse. Les portes s’ouvrirent et Rhyn, apparue…magnifique…
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeJeu 14 Jan - 15:09

Kean :

Le demi elfe écouta la furie exposée les faits. Les larmes de Kimiku ne déclenchèrent aucune réaction de sa part au contraire cela l’énerva encore plus. Avoir de la compassion pour elle ? Pourquoi faire à cause d’elle deux personnes importantes, pour lui, sont en danger de mort… Une rage le tenaillait, il avait bien envie d’abattre sa hache sur elle, mais il se retenait, prenant sur lui. La demande de Mizuki ne changea pas grand-chose.

-Kean s’il te plaît, contrôle toi, si nous nous entretuons entre rebelles, il n’y aura plus assez de monde pour se battre contre Astharoff. Concentrons-nous à présent sur la manière de retrouver el diablo et la princesse. J’ai envoyé déjà Tom sur leur traces à cheval, des relais faucons ont été organisé pour nous régulièrement sur les avancés de Tom. Kean ton faucon, pourrait également aider Tom en repérage en hauteur ? Sinon pour le reste, je sais que je peux te faire confiance pour trouver la manière d’aider à la recherche. Kimi, nous avons besoin que ton dragon revienne à la base, ses allers retours risquent de trop attirer l’attention. Il faut aussi que tu te ressaisisses pour pouvoir continuer et finir tes missions d’agent double chez l’ennemi.

D’abord, pour lui, Kimiku n’était pas une rebelle juste une pièce rapportée, une personne en qui il n’avait aucune confiance et qui cachait beaucoup trop de choses à son gout. Mais Kean préférait garder ses remarques pour lui, parce qu’il ne voulait pas rentrer dans un débat sur Kimi avec Mizu. Cependant il répondit mais sans regarder l’elfe, pointant son regard froid et dur sur Kimiku

- L’heure du sang n’a pas encore sonné... Mais si j’apprends que la princesse ou que Pierre sont morts ou retombées entre les mains de l’ennemi. Tu peux être certaine de me retrouver sur ta route…

Un simple avertissement, pas vraiment nécessaire vu la situation, mais pour une fois Kean parlait avant de frapper.

- Fye est déjà en mission…

Dès qu’il avait sut pour Yukina et Pierre et avant d’entendre les explications de Kimiku, Kean avait transmis à Fye la mission de prévenir la Dame au plus vite. Les évènements étaient trop graves pour ne pas la tenir au courant. Kean porta son attention sur Mizuki.

- Pour les recherches, même si elle semble incapable la furie à raison sur un point, elles ne sont pas évidents à mener. Car même si il faut les retrouver au plus vite, il faut aussi faire attention. Si on déploie trop de monde du même endroit cela intriguerait les gardes et hommes d’Astharof. Et ils chercheraient le point de départ de tout ce monde pour arriver ici… Maudite forêt ! Attendons déjà de voir les rapports de Tom est après on pourra aviser. Merci de me prévenir si il y a quoique ce soit !

Sur ce Kean tourna les talons et laissa les deux femmes. Mais avant de partir, il lança un dernier regard foudroyant à Kimiku. Sa rage était toujours là, il avait préféré partir avant que sa fureur se déclenche. Le semi elfe avait besoin de se défouler, de taper, de frapper, en tout cas de s’occuper. Cependant il ne voulait pas quitter le Repère. Kean se dirigea donc vers les salles d’armes. C’était une partie du Repère où se trouver les salles de maniement des armes. On pouvait s’y entrainer et apprendre à combattre. D’un œil expert, Kean regarda l’arsenal. Tous types d’armes s’y trouvaient mais ils y avaient quand même une prépondérance pour les lames et les arcs. Mais Kean ne voulait pas des armes, il avait déjà ce qu’il fallait. Ce qu’il cherchait c’était une salle d’entrainement. Il y en avait plusieurs, une pour le maniement des épées et des lames en tout genre, une autre pour le lancer de couteaux, une autre pour les archers et la dernière était pour le combat rapproché à main nue.
Kean choisit la dernière. Avec sa hache, il était conscient qu’il pourrait tuer son adversaire. Préférant éviter de faire couler le sang d’un rebelle, il entra dans la salle de combat. La salle était quasiment vide, au beau milieu de la nuit c’était logique. Puis il valait mieux. La salle disposait d’une sorte d’arène pour les combats mais il y avait aussi des appareils comme des sacs de sable ou de grains. Les sacs servaient à apprendre à utiliser ses poings et réguler son souffle. C’était des techniques simples mais essentielles à tous soldats.
Déposant ses armes, son harnois et sa chemise sur un banc, torse nu, Kean prit soin de bander ses poings surtout au niveau des articulations de ses mains. Puis allant face à un gros sac de sable, il se mit à cogner de plus en plus fort. Sa rage sortait enfin. Le demi-elfe ne pensait à rien juste à frapper, comportement très primaire mais au combien salutaire. Il prenait garde à taper en se plaçant bien pour ne pas se faire mal aux poings. Le sac se balançait au rythme des poings. Se défoulant ainsi pendant de longues heures, le torse était complètement trempé par la sueur. Il s’arrêta enfin se sentant mieux, mais pas pour autant apaiser. Arrêtant le balancement du sac, il prit ses affaires et quitta la salle.
En passant devant la salle des lames, il vit des hommes s’entrainer. Il entra et observa l’échange. C’était un maitre qui enseignait à l’élève avec des bâtons. Au moins les bâtons ça ne coupaient pas. L’apprenti finit par partir surement pour aller se reposer. Sans un mot le maitre d’armes proposa à Kean un combat. Les deux hommes se connaissaient de vue mais sans plus. Kean savait ce qu’il valait mais avait oublié son nom. Il accepta l’invitation. Posant ses affaires, il prit le bâton que lui tendait l’homme et se mit en garde.
Les bâtons s’entrechoquaient. Il n’y avait aucun doute possible sur le niveau des hommes. Les guerriers aguerris se déplaçaient tel des danseurs esquivant les coups pour mieux en donner. Cet échange permit à Kean de revoir sa technique de combat à l’épée. Ce n’était pas vraiment la même que celle pour le maniement des haches ou massues surtout en matière d’appui et de portée de l’arme. Au début il se prit quelques coups de bâtons, mais bien vite il se dérouilla et donna lui aussi des coups. Bien sur les coups n’étaient pas puissants. Le but n’était pas de faire mal, juste de s’amuser.
A un moment donné, Kean réussit même à prendre le dessus face au maitre. Sa jeunesse et sa fougue jouaient en sa faveur. Le semi-elfe accula l’homme et le fit trébucher, puis plaça le bâton sur le thorax de son adversaire. Si cela avait été une épée il aurait pu lui transpercer le cœur. Mais au lieu de cela, il aida le rebelle à se relever. Les adversaires se firent une accolade et rirent de bon cœur.
Un mage les interrompit :

- La certaine Almendra a demandé à vous voir.

Ayant diffusé son message, le mage repartit. Les hommes repartirent chacun de leur coté. Kean se sentait encore mieux, mais il avait toujours au fond de lui un reste d’humeur malsaine. Dans les dernières heures, il avait oublié la demi-vampire. Heureusement pour elle, sinon il aurait pu se défouler sur elle… Mais pauvre d’elle, Almendra s’était rappelée à lui…
Kean décida donc d’aller la voir mais avant il fallait qu’il enlève toute la sueur. Il se dirigea vers les dortoirs puis vers les bains, pièces spéciales pour les ablutions. Il se plongea dans un bain chaud. Ressortant après quelques minutes, Kean se sécha et s’habilla, profitant au passage pour changer de tenue. Un pantalon marron et chemise blanche, Kean remit son harnois dessus et ses armes.
Puis ses pas le menèrent devant la chambre d’Almendra, pièce qu’il avait plutôt dans la soirée. Kean avait retrouvé son calme apparent mais au plus profond de lui, ce n’était pas le cas. Une fureur le tenaillait toujours. Kean entra dans la pièce.


Almendra & Kean :

A/ Je restais, debout, l’esprit ailleurs plusieurs minutes voire des heures, je n’en savais rien, j’essayais de ne penser à rien pour essayer sans succès d’oublier la douleur lancinante dans les cotes. Du coté de l’aile je ne sentais rien, comme si je ne possédais qu’une aile gauche. J’entendis la porte s’ouvrir, puis une voix que je connaissais trop bien.

- Qu’est ce que tu me veux ? Le ton tranchant et glacial de Kean avait résonné dans la pièce.

Sa voix glaciale me fit grincer les dents. J’ouvris les yeux, tentais de le regarder, pris une inspiration (douloureuse) puis répondit :

-Je regrette de mettre comporté de manière aussi infantile avec toi, je n’aurais jamais du te mordre. J’ai joué à un jeu idiot. J’ai compris la leçon, je ne le ferais plus et à personne.

-Ce n’est pas vraiment un jeu, c’est une trahison, tu m’as attaqué sans raison. Je me fous de tes excuses mais je serais content que tu ne recommences plus, ce ne serait pas bon que je regrette de ne pas t’avoir tué.

J’avais envie de lui répliquer qu’à l’heure où j’en étais, cela m’était égal mais je m’abstiens, c’était jouer un jeu trop dangereux.

- Ce que j’ai fait je le regrette mais je ne suis pas d’accord avec toi, c’était seulement un jeu, une sorte de défi, un peu exagéré certes mais cela ne mérite pas la mort. Je ne t’ai pas affaiblis juste prise quelques gouttes de sang.

Les yeux de Kean se mirent à briller et ses points se serrèrent, puis un sourire qui n’avait rien de bienveillant apparu sur son visage.

-Tu veux jouer ? Ok on va jouer, je vais aussi me lancer une sorte de défi.

A ses mots, je mis l’aile qui me restait devant moi en maigre bouclier. J’entendis Kean faire le tour de la salle puis se poster derrière moi. Le demi-elfe me plaqua contre le mur, mettant sa main gauche sur ma bouche et bloquant mon coté gauche de son poids. La domination était totale. La main de Kean me pinçait aussi le nez. Je fus donc soudainement privée d’oxygène. J’attendis une vingtaine secondes immobiles, puis manquant d’oxygène je commençais à me débattre, j’essayais sans succès de mordre la main alors je crachais dedans espérant que l’agresseur dégoûté lâche prise mais rien n’y fait.
Plus je me débattais, plus mes cotes me faisaient souffrir et plus mes poumons s’enflammaient. J’essayais de crier mais ne réussit qu’à faire un son étouffé. Je n’aurais jamais imaginé que c’était horrible de manquer d’air, à quel point s’était douloureux. Je suffoquais, respirer, voici la seule pensée que j’avais en tête, un petit brin d’air.

K/ Kean regardait Almendra se débattre un instant puis il desserra quelque peu l’étreinte de sa main, laissant l’air revenir à la femme.

A/ J’entendais comment venant d’ailleurs :
- Alors, il est marrant mon jeu ? Attends je vais le rendre encore plus drôle. Puisque que tu m’as « juste pris quelques gouttes de sang », si je décidais de prendre juste un peu du plaisir juste pour m’amuser.

K/ Accompagnant les gestes à la parole, Kean passa rapidement sa main droit sur les tailles et les formes de la demi-vampire. Les yeux d’Almendra s’écarquillèrent de panique.

A/
Je commençais à sentir mes membres s’engourdir et ma vision s’éteindre, à ce moment là les mains se retirent, je sentis un filet d’air entrer dans mes poumons puis ce fut le trou noir.

K/ Kean vit la femme s’évanouir mais n’intervint pas. Malgré sa dureté et sa brutalité, Kean ne s’abaissait jamais au viol. Ils pouvaient frapper voire tuer les femmes mais jamais les prendre de force. Ça faisait parti de sa ligne de conduite. Il attendait le réveil d’Almendra, pourquoi ? Juste pour mettre les choses aux clairs… Pour que la leçon porte ses fruits, oui car tout ceci n’était qu’une leçon… Drôle de méthode mais il parait que quand les choses sont brutales on s’en souvient mieux. Sacré psychologie…

A/ Je me réveillais à nouveau, mon premier réflexe fut de me mettre à respirer à grandes bouffés.

Tremblante comme une feuille. Je m’exclamais :

-Ne me refais jamais ça Kean, je te déteste !

K/-Maintenant on est quitte, tu sais ce que j’ai ressentis. Un conseil arrête de te conduire comme une gamine pourrie gâtée car tu es entrée dans la cour des grands que tu le veuilles ou non. Les jeux ou les défis n’ont plus de place dans ce monde et n’oublie pas que chaque acte même mimine a ses conséquences… Bienvenue dans la réalité ma chère… Ah et n’aie crainte je ne viendrais pas te violer dans ton sommeil, je ne suis pas encore si désespéré.

Répondit-il, puis il partit en claquant la porte.

Kean (seul)

Le demi-elfe sorti de la chambre et alla vers le réfectoire. Le temps avait passé sans qu’il ne s’en aperçoive. Le soleil étendait déjà ses rayons sur la terre. Après s’être restauré, il alla se reposer. La fatigue commençait à se faire sentir, surtout au niveau de son humeur. Il était très irascible, enfin encore plus que d’habitude… Puis il commençait en avoir marre des femmes, entre Kimiku et Almendra il avait de quoi faire...…
Avant d’aller se reposer, il indiqua à un homme où on pouvait le trouver en cas d’urgence. Puis il descendit dans une chambre, enleva ses armes et se coucha sur le lit pour sombrer rapidement dans le sommeil sans rêves et surtout sans femmes.

Almendra :

Après le départ de Kean, je pleurais un moment, recroquevillé sur moi-même. Qu’avais je fais pour mériter toute les choses qui m’arrivait ? J’étais tellement bien, en humaine dans ma famille. Pourquoi le destin s’acharnait-il contre moi ? Et Tom ? M’avait il abandonné ? Je ne l’avais pas revu depuis mon arrivée ici ? Je finis par m’endormir car lorsque je me réveillais, je vis qu’il faisait jour dans la chambre où j’étais. Un plateau repas était posé sur la table de nuit à coté de moi, mais je n’y touchais pas, je n’avais envie de rien sauf dormir et oublier la dureté du monde…
Je perdais la notion du temps, je dormais ou restais le regard dans le vide la plupart du temps. Tant en tant, un des mages revenait et me proposait de manger mais je refusais.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeJeu 14 Jan - 15:12

Mizuki :

Après le départ de Kean, Mizu se détendit. Un drame avait été évité. La fatigue revenant soudainement elle alla se recoucher. Le lendemain, elle se leva et après avoir déjeuné, alla aux nouvelles en interrogeant plusieurs rebelles. Mais riendne nouveau s’était passé pendant la nuit. Elle alla donc s’entraîner au lancer de couteau dans la salle prévu à cet effet. Elle y retrouva Yivila. La jeune fille y progressait de jour en jour, Mizu la félicita donc.

-Mizuki, est ce vrai qu’il y a un vampire enfermé dans un cachot ? Tout le monde en parle depuis ce matin.

-Dit donc les rumeurs circulent vite ! Ce n’est pas un vampire mais une mi-vampire et elle n’est pas dans un cachot mais dans une chambre à l’écurie fermée à clé. De plus elle est blessé et nous ne pouvons pas encore dire si elle est dangereuse ou pas.

-J’aimerai bien voir à quoi elle ressemble…

Mizu regarda Yivila interloquée

- Ce n’est pas un animal de foire ! Je t’interdis d’y rentrer, ça pourrait être dangereux.

Yvila haussa les épaules

-Très bien.

Puis les deux jeunes femmes continuèrent leur entraînement. Durant le reste de la journée, Mizuki s’occupa de diverses affaires de la citadelle. En fin d’après midi, elle croisa un des mages et lui demanda des nouvelles d’Almendra. Il lui répondit.

-A vrai dire, nous sommes plutôt inquiets. Physiquement, ses blessures se résorbent mais psychologiquement, nous avons l’impression qu’elle se laisse dépérir. Elle ne veut rien manger ni boire et reste roulé en boule dans le loup, le regard dans le vide. Nous avons ajouté du sang animal dans les breuvages et nourriture pour augmenter l’appétence mais rien n’y fait. Mon collègue et moi avons passé la journée dans nos grimoires et ce que nous y avons lu nous préoccupe, c’est pour ça que je m’apprêtais à vous chercher.

-Pourquoi qu’y avait vous lu ?

-Les mi-vampires, s’ils meurent deviennent instantanément des vampires, sauf s’ils sont décapité ou poignardé en plein cœur.

-ha…Oui c’est embêtant…

-Que suggérer vous qu’on fasse ?

-Je vais lui parler, après nous improviserons.

Mizuki se rendit directement dans la chambre close. La porte était gardée par une personne comme elle l’avait demandé. Il ne laissé entrer que les personnes importante du fort. En entrant, elle trouva effectivement la mi vampire prostrée, les yeux dans le vague.

Almendra :

Je ne prêtais plus attention aux va et viens des mages, aussi je fus surprise en voyant une demi elfe s’agenouiller devant moi. Elle avait de longs cheveux noirs et portait un kimono. La question qu’elle me posa, m’interloqua car je ne m‘y attendais pas.

-Pourquoi as-tu mordu Kean ?

Je lui répondis d’une voix monotone :

-Je ne sais trop comment l’expliquer, Kean était toujours en train de me rabaisser et d’être désagréable avec moi, je voulais lui donner une bonne leçon et en même temps je me pris au jeu. Je savais qu’il serait en colère mais je n’imaginais pas qu’il me haïrait. De toute façon je le déteste aussi à présent, i est trop horrible avec moi, si j’avais su, je ne serais pas revenue l’aider lorsqu’il fut attaqué par trois briguant après ma morsure.
Je soupirai

-Voilà où me mène ma loyauté et mon cœur.

Mizuki

Mizuki avait posé cette question en premier lieu car il lui paraissait important de juger par elle même la mi-vampire. Elle fut surprise d’apprendre qu’après le conflit entre les deux protagonistes, kean fut attaqué et que la fille soit venue en renfort. Elle ne pouvait donc pas être aussi mauvaise que Kean essayer de faire croire.
Mizu, fut interrompu par un rebelle

-Mademoiselle, je suis désolé de vous interrompre mais une meute de loup rode autour du camp avec insistance depuis hier soir.

Almendra répondit

-Ne leur faites pas de mal, ils sont avec moi…

La demi-elfe fut à nouveau surprise. Elle ordonna donc au rebelle de les laisser tranquille. Puis elle se concentra sur la mi vampire.

-Il ne faut pas que tu te laisse abattre par un seul individu, tu dois te battre, montrer ta valeur. Sais-tu ce qui arrivera si tu te laisse mourir ?

Almendra secoua la tête de droite à gauche. Mizu l’en informa :

- Tu deviendras un vampire entier, un monstre assoiffé de sang qui tuera tout sur son passage, est ce que tu veux ?

La jeune file planta son regard dans celui de Mizu un air horrifié :

-Non surtout pas, je ne veux faire de mal à personne.

-Dans ce cas ressaisi toi ! Déjà, il faut que tu te relève un peu, il n’est pas bon de rester allongé.

Mizu aida la mi-vampire à se redresser, elle l’a fit s’asseoir. Puis lui tendit le bol qui traînait depuis un certain temps sur la table.

-Il faut que tu te nourrisses aussi !

La jeune fille fit la grimace

-Je n’ai pas vraiment faim.

- Alors force-toi ! Je dois y aller, je repasserai demain matin. J’aimerai te trouver en meilleure forme que ça.

Mizu se leva et reparti.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeJeu 14 Jan - 16:38

La Dame :

Aux abords de l’Yseul dans une crique, un dragon et une elfe noir se reposaient. Après avoir volé toute la nuit à la recherche d’un voleur qu’ils avaient fini par découvrir vidés de son sang et sans l’objet du délit. Un échec en soit, à quelques heures près Amalberga aurait pu intercepter ce demi-elfe et récupérer la Lance de la Trahison. Mais la Dame ne se formalisait pas de cet échec, elle savait qu’elle avait tout donné. Puis elle n’aurait pu aller plus vite, un dragon c’était déjà très rapide. Amalberga essayait de se reposer. Mais elle n’y arrivait pas, trop de soucis encombraient son esprit. Zéphyr dormait à ses cotés. Malgré la situation, le jeune dragon réussit à trouver le sommeil. L’elfe laissa dormir son compagnon, s’occupant à affuter la lame de son épée. Elle n’avait pas encore pu essayer son nouvel arc. Les flèches étaient précieuses elle ne voulait pas les gaspiller inutilement. Vidant son esprit, la Dame réussit à somnoler quelques heures.

En fin de journée, alors que l’elfe et le dragon se restauraient avec la viande que Zéphyr avait chassée la veille, un faucon vient à leur rencontre. C’était Fye le faucon blanc de Kean. Il semblait éreinté d’avoir volé un long moment. En effet, son maitre l’avait chargé de trouver Amalberga mais rien n’indiquait la position de l’elfe. Fye avait du volé une partie de la nuit et toute la journée pour tenter de localiser la destinataire du message. Le rapace avait parcouru un vaste territoire à la recherche du moindre signe de la Dame ou du dragon. En survolant l’Yseul, le faucon avait aperçu le dragon, par conséquent il se doutait que l’elfe était à ses cotés. Fye se posa sur l’épaule de l’elfe. Il transmit alors son message: « La Princesse et Pierre ont disparu. La princesse aurait été reprise par des émissaires d’Astharof et Pierre est allé la sauver mais depuis aucune nouvelle. » Amalberga caressa le faucon tout en assimilant la missive. C’était inquiétant. Elle espérait au plus profond d’elle-même que Pierre soit toujours en vie et que la Princesse en sécurité. Avec la présence de la Lance près d’Astharof, il ne fallait surtout pas que Yukina soit entre ses mains. Sinon le monde ne tarderait pas à sombrer dans le chaos. La dame aurait aimé se lancer à la recherche de Yukina et Pierre, mais elle avait trop peu d’information pour cela. Amalberga décida donc de rejoindre le repère des rebelles.

Au soleil couchant, Zéphyr déploya ses ailes en direction du repère, sur son dos se trouvait l’elfe et le faucon. Fye se reposait sur l’épaule de la Dame et il indiquait la direction du repère. Puisque bien que l'elfe connaissait son existence, elle ne s'y était jamais rendue. Amalberga hésitait pour le chemin à prendre. La route la plus rapide serait celle qui survolerait Wälkinzt. Mais elle comprenait aussi le plus de risque. Les airs au dessus de la capitale n’étaient pas surs. Cependant faire un grand détour leur ferait perdre trop de temps. La trajectoire de Zéphyr dévia juste un peu vers le sud, longeant la capitale. Des airs, Amalberga eut un bref aperçu de Walkinzt. Apparemment rien n'avait changé, la cité semblait prospère. Mais Ama se méfiait des apparences car les récits qu'on lui avait rapportés de la capitale ne correspondaient en rien à ce qu'elle voyait. Un jour elle ira voir par elle même. Mais avant tout, il fallait trouver la princesse.

Durant le vol, les trois compères perçurent une présence. Bien qu'elle fût faible, elle était là. Se concentrant sur son ouïe, Ama réussit à identifier le son de battement d'ailes. C’était très discret surement un petit animal. Cela aurait pu être banal, si cet animal ne les suivait pas depuis un moment. Un comportement bien étrange que l'elfe finit par comprendre. L'animal finit par roder de plus en plus près. Étant nyctalope, la Dame n'eut aucun souci pour observer le volatile. Elle reconnut une chauve souris. L'odeur de sang qui l'accompagnait ne laissait aucune place aux doutes. C'était un vampire. Pour qu'il s'approche autant il y avait deux solutions soit il était en chasse soit à l'affut d'informations. Mais quelques soit la raison, l'elfe ne pouvait le laisser faire. Ces créatures étaient si méprisables et cruelles...

Le dragon continuait à voler comme si de rien n'était. Mais il ralentit néanmoins l'allure. Le faucon s'envola. La rapidité de son vol l'éloigna de la chauve souris. La Dame tenta de prendre discrètement son arc mais le volatile finit par s'en apercevoir. La chauve souris se métamorphosa alors en vampire. Le fait qu'il ait le pourvoir de se métamorphoser indiquer que c'était un vampire de sang pur. Les canines en avant, le vampire tenta d'envouter l'elfe. Mais cela ne fonctionna pas, l'elfe fermait son esprit et protéger aussi celui du dragon. Rapidement, l'elfe encocha une flèche, bandant son arc elle tira. La flèche toucha le vampire à l'épaule. La douleur fit tournoyer et chuter le vampire. Ce dernier finit par s'écraser sur le sol. Par chance c'était dans une prairie ou il n'y avait personne. La dame sauta du dragon, un tourbillon invoqué ralentit sa chute. Le vampire se releva avec peine. La dame atterrit en douceur. Rangeant son arc sur l'épaule, elle dégaina son épée. Le vampire tenta à nouveau un envoutement mais la magie de l'elfe fut plus rapide. S'aidant de l'humidité du sol, elle cryogénisa le vampire. Ce dernier était voué à être une statue de glace. Elle aurait pu le laisser là jusqu'au lever du jour où les rayons du soleil auraient été fatals... Mais non. Avec son épée, la Dame décapita le vampire. Ce dernier se réduisait en poudre qu'une brise naturelle emporta dispersa. Le buveur de sang ayant était exterminé, la route pouvait reprendre.

Zéphyr se posa afin de permettre à l'elfe de remonter sur son dos. Puis il regagna les airs. Fye le faucon revint se poser sur Amalberga. Le chemin continuait comme si de rien n'était. Pendant le reste du temps, ils ne croisèrent aucunes autres créatures. La nuit arrivait à sa fin, bientôt le jour allait reprendre ses droits. Selon Fye l'entrait au repère était toute proche. L'elfe demanda au faucon d'aller au repère prévenir Kean de son arrivée. Ainsi le chasseur pourrait venir l'accueillir ou du moins permettre à Zéphyr de se poser dans le repère. Fye le faucon lui avait montré que l'accès aérien. Amalberga ignorait où se situer les autres entrées...

Drakul

Le prince s'éveilla pour une nouvelle nuit. Il sortit de sa demeure. Le ciel était dégagé, les étoiles brillaient et la lune était à son dernier quartile. Il s’étira, se transforma en chauve souris puis alla se balader. Depuis le temps qu'il était un vampire, le prince pouvais rester plusieurs semaines sans boire ni éprouver une sensation de soif. Il tuait plus par plaisir à présent que par soif.
Le vampire qu'il avait envoyé se renseigner sur l'existence ou non de la créature qu'il avait engendré récemment était un vampire qu'il avait crée il y a 600ans. Comme tous les vampires qu'il avait crée, il avait accès à son esprit donc pouvait lui faire passer des messages.
Il se concentra donc sur lui. Son nom était Ichiru. Il lui demanda où est ce qu'il en était de sa mission. Le vampire lui répondit qu'il n'avait rien de nouveau mais qu'il venait d'apercevoir une elfe en dragon donc qu'il s'apprêtait à aller l'espionner au cas où. Drakul lui rappela de se méfier de la perfidie des elfes.
Quelques heures plus tard, il sentit un malaise au fond de lui suivit d'un flash ou il voyait une elfe à la peau noire brandir une épée et le décapiter. Il savait que c'était Ichiru et sa mort le remplit de colère comme toutes les morts des sangs purs.
Maudit elfe! Cette sale garce d'elfe allait le payer. Il l'a retrouverait et la tuerait en lui infligeant le maximum de douleur.
Fou de rage, il alla dans une vieille ferme et étripa pour se détendre les pauvres paysans qui s'y trouvaient puis il brula la ferme.

Kimiku :


« - L’heure du sang n’a pas encore sonné... Mais si j’apprends que la princesse ou que Pierre sont morts ou retombées entre les mains de l’ennemi. Tu peux être certaine de me retrouver sur ta route… »
Les paroles résonnaient dans le cœur et l’esprit de Kimiku. Etrangement, elle s’était attendue à ce que Kean laisse éclater sa colère. Mais rien ne se produisit. Il sortit de la pièce, hors de lui et fou de rage contre elle. Le regard noir qu’il lui lança avant de passer la porte ne laissait rien présager de bon pour elle, si Yukina et Pierre mourraient. A moins qu’ils ne soient déjà morts… Cette pensée lui traversa l’esprit. Mizuki quitta à son tour la pièce, la laissant de nouveau seul. Avant qu’elle ne disparaisse, elle voulu lui dire qu’Ouriou était déjà revenu et qu’il se trouvait non loin de là mais elle se retint à la dernière minute et redevint muette.

Le barbare misogyne était revenu. Cela devenait dangereux pour elle.
« - Tu peux être certaine de me retrouver sur ta route… »
La colère l’emplissait pleinement. De la rage contre Kean. C’est tout ce qu’elle ressentait en ce moment… Mais pour qui se prenait-il ? Il n’avait pas à la menacer. Le pardon il ne connaissait pas ? Pas étonnant qu’il n’ait que peu d’amis. Elle ne lui portait aucune confiance et cela était réciproque. Elle l’avait plus que compris. Se n’était pas vraiment de sa faute, si Yukina et Pierre avaient disparu. Au fond d’elle-même, cela ne la touchait pas vraiment. Elle ne connaissait pas la princesse, ni même ce royaume. Peu importe son sort. Elle avait Astharof de son côté. Toutefois, elle regrettait El Diablo. C’était le seul qu’il lui avait fait confiance jusque là. S’il était mort, plus rien ne la retenait ici.

Ses yeux brillaient de haine et un sourire cruel apparut sur son visage. Kean ne la connaissait pas. Il ne savait pas de quoi elle était capable. La Fille des Enfers n’hésiterait pas à le tuer s’il en venait à s’en prendre physiquement à elle. D’ailleurs elle relâcha la prise sur ses shurikens. La jointure de ses mains étaient devenue blanche tant elle était restée crisper sur ses armes. Sans même sans rendre compte. Instinctivement, pour se protéger de la réaction du barbare. Celui-ci avait peu être du s’en rendre compte. Elle s’en fichait complètement. Elle le détestait et ne supporta pas l’idée de rester une minute de plus dans le même lieu que lui. Au risque de se faire tuer pour une cause qui ne l’atteignait pas vraiment.

Elle se leva soudainement et s’approcha de la porte. Elle écouta attentivement. Personne. Pas un bruit n’en émanait. Le couloir était obscur. Les chandelles avaient été éteintes en cette heure tardive et la plupart des résistants dormaient profondément. Celui qu’elle ne voulait surtout pas croiser était bien évidement la brute misogyne. Son cœur battait fort. Elle respira profondément et s’engouffra dans le couloir. Elle longea les murs, se cachant dans l’ombre, faisant corps avec l’obscurité. A un moment, elle entendit un échange de bâton. Un combat peut être. Les salles d’armes n’étaient pas loin… Elle passa son chemin rapidement. Elle regagna sa chambre. Elle rassembla ses quelques affaires et prit toutes ses armes. Puis elle ressortit et se dirigea vers l’aile qui faisait office d’écurie. Elle y retrouva Miou. L’étalon piaffa en la voyant. Elle le caressa. Sa robe noire de jais était soyeuse et propre. Elle le scella. Puis promptement monta en amazone sur son dos. L’étalon était excité. L’aube n’allait pas tarder à se lever. La forêt au dehors sortait doucement de sa longue torpeur… Miou ne tenait pas en place, il voulait partir. Kimiku tenait fermement les reines. Elle jeta un dernier regard. Il y avait non loin de là, le cheval blanc de Kean qui les fixait, curieux. Sa rancœur et sa haine remontèrent. Jamais, plus jamais elle ne voulait le revoir. Le cheval noir partit au galop, disparaissant sous l’épaisse futaie, emmenant sa cavalière…

Ouriou s’agita. Le dragon n’avait pas bougé. Il perçut assez rapidement les foulées d’un cheval. Mais il resta tranquille. Kimiku le prévint de sa venue. Il fut inquiet en l’apercevant. Son visage était dur et il perçut de la colère au fond d’elle. Il essaya de la calmer mais elle ne l’écoutait pas vraiment. L’aube était levée. Elle lui raconta l’entrevue avec Kean et lui fit part de ses intentions. Ouriou fut à la fois surpris et perplexe. Horrifié même en apprenant ce qu’elle voulait faire mais il ne l’en dissuada pas. Il comprenait sa situation. Tous deux restèrent un moment ensemble. La matinée était déjà bien entamée et elle avait un peu de route à parcourir. Elle ne voulait pas arriver trop tard…
Elle lui fit ses dernières recommandations. Ouriou devait rester ici, peut être aurait-elle besoin de lui plus tard... Puis elle le quitta.

Miou galopait à vive allure sur un étroit sentier, à peine visible par la végétation. Celui-ci s’enfonçait profondément avant de déboucher non loin des plaines… En fait Kimiku connaissait très bien ce chemin. Elle l’avait emprunté assez régulièrement jusque là… Il menait directement à la capitale… A Walkïntz… Les arbres défilaient rapidement. Le vent sifflait. Les pans de sa longue robe voletaient avec légèreté. Ses cheveux flottaient dans le vent. Miou allait vite. L’air crée par la vitesse de sa monture l’apaisa quelques peu. La citadelle fut en vue rapidement. Plus vite qu’elle ne l’avait cru…

Elle passa les différents remparts sans encombre. Les gardes la reconnurent et ne lui posèrent aucunes questions. Elle ne rentra pas au château par l’entrée principale. Elle ne voulait pas être vue par des résistants qui pourraient traîner dans le coin. Un valet vint à elle. Elle lui fit part du but de sa visite. Celui-ci lui demanda de patienter un instant dans l’anti-chambre du bureau. Astharof avait une entrevue en ce moment même. Elle accepta et s’assit. On vint lui apporter à boire. Elle ne refusa pas. Là au moins, on avait de l’intention et du respect à son égard. Ce ne fut pas très long. Astharof apparut. Il fut surpris de la voir en cette heure mais la salua respectueusement et ravi. Il l’invita dans son bureau. Kimiku prit place dans le fauteuil en face de lui.
« - Et bien, que me vaut l’honneur de votre visite Madame ? »
« - Je pense que vous ne serez pas déçu Seigneur. J’ai d’importante nouvelles à vous annoncer ! »
Le visage du souverain se plissa de curiosité.
« - Je vous écoute. »
« - Hum, avez-vous une carte de Sengoran détaillée, et plus particulièrement sur les environs de Walkïntz ? » Demanda aimablement la Fille des Enfers
Le visage de son interlocuteur se creusa encore plus, intrigué par la question. Il se leva et ouvrit une trappe dissimulé dans le mur. Kimiku découvrit un enfoncement dans le mur. Il y avait dans ce renfoncement caché des livres assez volumineux. Il ya avait aussi plusieurs parchemins, enroulés sur eux même. Astharof en prit un qu’il déroula. De la poussière s’envola. Il le rangea aussitôt. Puis il en prit un autre et refit la même opération. Il posa le quatrième parchemin devant Kimiku. La jeune femme le regarda à son tour. Elle était assez précise et très bien illustrée. Elle l’examina avec attention repérant l’orientation géographique, la citadelle et la forêt. Astharof s’était rassis en face d’elle et la regardait curieusement. Elle finit par trouver ce qu’elle cherchait. Elle fit glisser la carte sur le bureau. Le souverain se pencha alors dessus. Kimiku plaqua son doigt sur la carte. Là, sur le dessin de la forêt, à quelques lieux seulement de la capitale. Son roi la regarda en haussant les sourcils
« - Qu’est-ce donc ? Il n’y a rien à cet endroit mis à part des arbres. »
Kimiku sembla hésiter l’espace d’un instant mais elle se ressaisit vite et chassa ses pensées.
"Kean voilà ma vengeance !"
« - Détrompez-vous Monseigneur, c’est là toute la subtilité… Il y a dans les environs que je viens de vous indiquer un lieu unique, un lieu masqué, caché qui est devenu depuis peu, un lieu de résistance… Il se nomme le Repère des Rebelles… » Enchaîna la Fille des Enfers un sourire aux lèvres.

Les yeux de son interlocuteur s’illuminèrent de surprise et de joie [cruelle].
« - Le Repère des Rebelles dites-vous ! Vous en êtes sur ?! »
« - Parfaitement ! Je l’ai vu de mes propres yeux ! » Répondit-elle catégorique et fière d’elle-même.
« - Je… Je vais envoyer de ce pas mes hommes. Combien sont-ils ? »
« - Moins d’une quarantaine mais il y a avec eux de redoutables combattants. Méfiez-vous surtout d’un homme avec une hache. Il est barbare et perfide… »
« - Mais comment savez-vous cela ? »
« - Disons que je les ais observé… »

Elle n’en dit pas plus sur la façon dont elle tenait ses révélations. Elle ne désirait pas lui dire que jusque là elle lui avait menti… Astharof s’en aperçut mais n’insista pas. Elle venait de lui révéler, là, l’une des choses les importantes qu’il attendait… Cela lui suffisait. Peu importe les mystères…
« - Bien. Alors je vous en remercie amplement. Vous ne savez à quel point cela me comble de joie. Désirez-vous participer à leur capture. J’ai d’hors et déjà décidé d’envoyer une troupe armée se soir. La nuit sera une alliée. L’effet de surprise n’en sera que plus grand. »
Kimiku acquiesça.
« - Je ne sais pas vraiment, je suis fatiguée. Je n’ais pas fermée l’œil depuis un moment et j’ai été plutôt stressée ces temps ci. Puis-je vous faire part de ma décision dans la journée ? »
« - Oh bien sur que vous le pouvez ! Je mets également à votre disposition une chambre du palais. Celui-ci est immense et beaucoup de pièce sont inhabitées. Votre présence en cette demeure me ferait très plaisir et redonnerait un peu de couleur à ses murs de pierre. Par contre, je ne puis dîner en votre compagnie se soir. Je vois d’autres personnes que je ne manquerais pas de vous présenter plus tard et d’en d’autres circonstances. En revanche, vous pourriez déjeuner avec moi dans une heure. Je n’ais personne ce midi. »
« - Avec plaisir Mon Seigneur ! Mais permettez-moi de me retirer pour le moment. Nous nous reverrons dans une heure. »
« - Oui je vous en pris. »

Astharof appela aussitôt un valet et ordonna qu’on accompagne la mercenaire dans une des suites réservée aux invités. La page s’exécuta. Kimiku le suivit après avoir salué son roi. Elle le suivit, le cœur léger…


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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeJeu 14 Jan - 16:44

Tom

Tom chevaucha toute la journée en direction de l'endroit où yukina avait disparu c'est à dire les grottes. Arrivée en fin d'après midi, il observa une chose étrange: Un épervier criait en faisant un mouvement désordonné autour de lui. Il comprit enfin que l'oiseau voulait lui montrer quelque chose.
Il le suivit puis arriva à un endroit où le rapace volait au raz du sol en criant. Tom descendit de flamme son cheval puis alla regarder de plus près par terre. Il y vit des empreintes de canidé et d'équidé.
Ils avaient l'air de se déplacer d'un pas rapide sans toute fois se poursuivre. Il découvrit aussi une seule paire d'empreinte de chaussure. Bizarre comme si quelqu'un s'était téléporté pour arriver là, puis retéléporté pour aller ailleurs.
Tom pensa aussitôt à Diablo mais sans autre indice, il ne pouvait pas en être sur. Era tout à coup fit un drôle de son s'apparentant à un miaulement. Tom alla voir qu'est ce que sa lynx avait découvert. Le félin avait trouvé un cheveu bleu.
Cette fois ci pas de doute possible, c'était la princesse et Diablo qui était passé par là. Leur empreintes allaient à l'opposer de sa direction c'est à dire vers le repère.
Tom pris une feuille de papier écrivit un mot puis leva les yeux vers l'épervier. L'oiseau se posa aussitôt sur le bras de Tom, il avait comprit car c'était un messager des rebelles. Tom lui attacha le message à la patte et l'oiseau s'envola vers la destination de sa volière.
Tom remonta à cheval et fit demi-tour en direction de la citadelle.

Mizuki.

En sortant sa visite avec la vampire, la nuit était tombée. Mizu alla à la recherche de Kimi, pour s'assurer qu'elle avait repris du service mais ne la trouva point. Un des rebelles lui dit qu'il l'avait vu prendre son cheval et partir au galop. Mizuki se satisfis de cette nouvelle car elle imagina que kimi avait retrouvé ses esprits et était repartie en mission pour eux.
Elle déambula encore un moment dans la citadelle, la nuit était calme et belle, ce qui était reposant puis elle alla se couchait. Elle fut réveillée avant le lever du soleil par un des leurs qui lui signala qu'un de leur messager était de retour. Elle se leva, s'habilla puis alla voir l'oiseau. Celui ci quand il la vit se posa sur son bras, Mizu s'empressa de défaire le message de la patte du rapace. Puis l'épervier regagna la volière pour un repos bien mérité.
Mizu déplia la lettre et la lu

"Chère Mizuki, j'ai retrouvé les traces de la princesse et de diablo.
Il semblerait que je les ai loupé car leurs empreintes allaient à l'opposé des grottes vers chez nous.
Ils ne devraient donc pas tarder à apparaitre aux portes de la citadelle si rien ne leur ai arrivé entre temps.
J'arrive également.
Votre dévoué Tom."



Cette nouvelle remplit Mizu de joie. Elle alla prévenir tout les rebelles afin de se préparer à recevoir la princesse et d'aller à leur rencontre.



Astharof :

Astharof regarda Kimiku quitter son bureau. La jeune femme l’étonnait à chacun de ses visites. Sa part d’ombre était mystérieuse et envoutante. Il l’appréciait. Jusque là elle avait été efficace. Il s’en réjouissait et c’est l’une des raisons pour lesquelles il ne lui pose pas plus de question sur le comment et le pourquoi elle a eu toutes ses informations. Il devait envoyer des hommes mais qui ? Karasu ? Non. Il venait tout juste de rentrer. Il était fatigué et puis il avait déjà eu trop de démêler avec les rebelles. Il lui fallait quelqu’un d’autre et tout aussi efficace. Il trouva très vite l’homme de la situation.

Il attrapa la clochette posée sur le bureau et l’agita. Le tintement cristallin résonna. Un page accourut aussitôt.
« - Faites venir Daëron. Tout de suite ! » Ordonna t-il fermement.
Le valet fit la révérence et partit aussi rapidement qu’il était entré. Astharof se mit à faire les cents pas dans la petite pièce circulaire. Il était fébrile. L’idée de tuer tout les rebelles et de retrouver Yukina le remplissait de joie et assouvissait sa cruauté. Il ne ressentit que plus d’estime pour lui-même et pour ce qu’il allait accomplir : devenir le maître. Le redoutable seigneur de ce monde…

Il s’arrêta subitement en entendant les pas rapides et lourd dans le couloir et traverser l’antichambre. Il le reconnut aussitôt. C’était Daëron. Daëron "le Sanguinaire" plus exactement. Un surnom qui lui va à merveille ! Le guerrier entra dans le bureau. Il tira lui aussi sa révérence et resta debout fixant Astharof avec intensité. Son visage était anguleux et dur. Ses traits étaient froids. C'était un homme d'âge mur dont les tempes grisonnaient déjà. Il n'avait toutefois rien perdu de sa vivacité et de sa force. Ni son talent au combat. C'était un meneur d'homme. Un ancien contrebandier qui ne laissait rien transiger. Il avait prouvé sa loyauté envers Astharof par de mainte fois. Au même titre que Karasu. Une malice brillait toujours au fond de ses yeux, que l'on arrivait jamais à comprendre.
« - Mon Seigneur. Pour quelle raison me faite vos venir ici aussi vite ? »

Astharof soutenait son regard. Il le dévisageait. Oui c’était bien lui. L’homme qu’il avait besoin. Daëron était le Général de son armée. Ou plutôt de l’ancienne armée de Ghalan qui sous la menace jurèrent fidélité au nouveau roi. L’ancien général était mort. Tout comme les quelques opposants… Astharof l’avait ensuite remplacé par l’un de ses meilleurs mercenaires. Ainsi Daëron hérita du poste et Karasu de sa garde rapprochée. Curieusement les hommes se détestaient. Leur vision et leur caractère était radicalement opposés. L’assassin avait le sang chaud et ne contenait que peu ses émotions. Daëron, lui, était froid et calculateur. Tous deux s’évitaient autant que possible. Astharof n’intervenait pas dans leur querelle.

Il se passa la main dans ses cheveux couleur des blés et répondit enfin à la question du semi-elfe.
« - L’un de mes informateur vient tout juste de me révéler l’endroit exacte où se trouve le Repère des Rebelles. Général Daëron, je veux que dés se soir, à la tombée de la nuit, vous partiez avec vos hommes et que vous étouffiez cette résistance dans son écrin. »
Il accompagna ses paroles d’un geste sec de la main et lui indiqua un point sur la carte. Le sanguinaire se rapprocha et l’examina avec attention.
« - Hum, se n’est pas très loin d’ici. »
« - Non en effet et c’est comme cela qu’il comptait me dupés… »
« - Combien sont-ils ? »
« - Moins d’une quarantaine semble t-il. Mais il faut vous méfier. Certains seraient redoutables. »
Les yeux couleurs d’ambre de Daëron se mirent à flamboyer.
« - Mon Seigneur, vous savez que je ne refuserais pas cette mission. Je suis honoré par votre confiance et vous promet de mener mes troupes à la victoire ! »
« - Je vous fais confiance Général mais ne prenez aucuns risques. Ne les sous-estimez pas. »
Daëron acquiesça
« - Je partirais se soir à la tombée de la nuit avec une soixantaine d’homme. Et nous les prendrons en embuscade. Que pensez-vous si je déploie mes hommes de se côté ? » Dit-il en accompagnant ses paroles de geste sur la carte.
« - Je préférais que vous déployez vos hommes de tous les côtés. Je ne veux absolument pas qu’ils s’échappent. Faites les prisonniers. Je veux connaître leur identité. Mais s’ils résistent ou tentent de s’enfuir. N’hésitez pas à les tuer. Autre chose. Il y a parmi eux une jeune elfe. Ramenez là moi et vivante. »
« - Oui bien entendu je vous ramènerais le Princesse. » [Daëron, Rhyn et Karasu et les hommes de l’assassin étaient les seuls à être au courant de sa fuite] « Très bien, je vais suivre vos conseils. Je déploierais mes hommes de cette façon… »

Astharof et lui s’entretinrent ainsi pendant une heure. Mettant au point des stratégies et des plans, pour parer à tout problème. Tous deux étaient de fins stratèges. Ils se quittèrent un peu avant midi. Le Général alla se préparer, lui et ses hommes pour la nuit mouvementée qu’ils allaient passer. Daëron devait attaquer le sanctuaire des Rebelles une fois la nuit tombée. Ils seront tous surpris et n’auront pas le temps de s’organiser… L’attaque sera certainement un succès… Le Repère des Rebelles ne sera bientôt plus qu’un souvenir pour Astharof et un tombeau pour les résistants…

Le roi gagna assez rapidement la salle à manger. Kimiku l’y attendait déjà. Il s’excusa pour son retard et l’invita à prendre place et à commencer de suite le repas. Elle accepta ravie de cette marque d’égard à son attention. Astharof lui fit part de ses projets pour les résistants. Elle l’écouta sans ciller. Une certaine satisfaction s’immisça en elle. Kean n’aura que ce qu’il mérite… Elle avait bien fais et ne regretta pas une seconde son choix. Elle lui avoua qu’elle ne désirait pas participer ce soir à la capture. Astharof ne s’y offusqua pas.
Le repas se termina calmement. Kimiku regagna ses appartements ou elle put enfin se reposer. Quand au souverain il alla dans les jardins ou par ce bel après-midi d’automne se détendit. Le cœur remplit de bonheur et d’un goût de victoire…
L'après-midi passa tranquillement. Jusqu'au dîner ou il reçu Karasu. Les deux amis discutèrent avec frivolités en attendant l'arrivée de Rhyn. Astharof désirait l'attendre pour leur dévoiler les dernières nouvelle et ce qui se tramait en ce moment même...
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeJeu 14 Jan - 17:08

Kean:


Le demi-elfe finit par se réveiller. Une bonne partie de la journée était déjà passée, en fait c’était déjà la soirée. L’humeur de Kean était assez morose. Il était toujours inquiet et se sentait inutile. Mais il se décida quand même de se lever. Rester coucher ne le mènerai à rien sauf à le mettre de mauvaise humeur… Il fit une rapide toilette, prit ses armes et déambula dans les couloirs à la recherche d’un truc à faire. S’entrainer oui il pourrait mais non…il n’avait pas envie. Il alla aux nouvelles mais n’apprit rien de neuf…

Kean fit un tour aux écuries, pour voir Monoka. La monture fut contente de le voir, mais déçue de ne pas sortir. Il remarqua que la stalle de Miou… Cela l’intrigua mais sans plus. Il prit sa selle puis s’installe dans une salle afin de s’occuper de ses affaires. Graissant, cirant le cuir, il en profita aussi pour soigner son harnois. Cela lui prit une bonne partie de la nuit et ainsi il ne pensait à personne. Une fois cette tache accomplie il ramena la selle. Puis alla chercher un morceau à manger. Il passa plusieurs fois devant la chambre où se trouvait Almendra mais ne s’en souciait même pas…

Les couloirs étaient calmes. Il se sustenta. Puis il fit un tour du Repère, vérifiant ainsi les différents aspects et la sécurité des lieux. La nuit allait prendre fin quand il tomba sur Mizuki. Cette dernière l’informa du message de Tom et de l’arrivée imminente de la Princesse et d’El Diablo. Kean fut ravi et impatient de revoir Yukina et Pierre. Ses pensées sombres se dissipèrent à cette nouvelle.

Son faucon apparu à cet instant, Kean le laissa se poser. Fye délivra son message : « La Dame et le dragon sont en approche. » Shaolan accueillit le message avec plaisir. Mizuki étonnée, demanda : « Un Dragon ? Une Dame ?
« Oui tout à fait, la Dame est une alliée à qui on peut faire une entière confiance. Pierre l’a connaît aussi. Un dragon l’accompagne. Ça ne te dérange pas qu’ils atterrissent ? »
Ils furent interrompus par un homme « Madame, un dragon bleu est en approche ! Que devons nous faire ?
- Ouvrez la trappe et laissez-le se poser ! » C’était Kean qui avait le plus rapide pour répondre. Il se tourna quand même vers Mizu pour avoir son accord. Mais il envoya quand même Fye allait prévenir Amalberga. Le faucon ne perdit pas de temps et s’envola.
« Bien, d’accord, faites ce que Kean vous a dit. » Elle semblait faire confiance à l’avis de Kean sur les nouveaux arrivants.
« Merci ma belle, je vais de ce pas accueillir la Dame. » Kean partit au pas de course, sourire aux lèvres. Décidément cette nuit s’achève bien, trois nouveaux arrivants pour le Repère et pas n’importe lesquels.
Arrivés sur le pont aérien, la trappe était en train de s’ouvrir.

Amalberga :

La Dame vit revenir Fye qui lui transmit le message puis le renvoya. Le temps était venu pour la Dame et Zéphyr de rencontrer les rebelles. Elle vit la forêt en dessous d’elle s’ouvrir, c’était la trappe. Fye passa le premier puis Zéphyr s’engouffra à sa suite. Au passage, la Dame sentit la couverture magique qui protégeait ce lieu. Le dragon se posa en douceur. La salle d’atterrissage était vaste. Pendant un moment, la Dame et le Dragon restèrent immobiles examinant les lieux.

Kean s’approcha pour accueillir la Dame et caresser Zéphyr. Le dragon fut ravi de retrouver son compagnon de chasse. Ama encapuchonnait dans sa cape, descendit du dragon. Les amis se saluèrent chaleureusement. Amalberga sentait les regards posés sur elle et son compagnon. Personne ne les connaissait, il était donc normale d’intriguer. La dame enleva sa capuche, ainsi l’elfe noir se dévoilait surprenant les rebelles de la salle…

Yukina :

Pierre marchait devant d’un bon pas. Hélios lui, voltigeait avec virtuosité entre les branches. La princesse était captivée par les acrobaties de l’oiseau de feu. Le petit groupe était silencieux. Mais il n’était pas pesant. Il ne l’a jamais été entre eux. Plutôt calme, rassurant. El Diablo et le phénix étaient fébriles. Ils devaient être tout proches du Repère. Pourtant, aux yeux de l’elfe, il n’y avait aucune différence. La végétation était toujours la même et il n’y avait aucune trace de présence humaine ou tout autre. La jeune princesse se mit alors à rêver d’une immense porte qui apparaîtrait de nulle part. D’un monde en suspension, ou le camp des Rebelle serait posé sur un nuage…

« - Nous y voilà ! » S’exclama soudainement Pierre. Yukina sursauta. Ils s’arrêtèrent. La jeune elfe descendit de la licorne et regarda dans la direction de Pierre. La vue fut moins féerique qu’elle ne l’avait imaginée mais tout aussi impressionnante. Il y avait une trappe à même le sol, au pied d’un arbre. Jusque là, quoi de plus banal… Mais le plus curieux était le feuillu, d’une envergure hors norme comme sculpté, façonner par la main de l’homme. La princesse aperçut des ponts de singe, proche de sa cime, qui partait dans plusieurs directions.
« - Il y a de nombreuses entrées. En fait le Repère, construit par votre père est creusé sous la surface de la terre. Ces ponts de singe en haut mènent à d’autres ailes. Il y a plusieurs parties. Certaines utilisées comme garnisons, d’armes et de nourriture, d’affaire en tout genre. D’autre sont des dortoirs. Certaines, permettent la défense… »
« - C’est comme un fort finalement. Une cachette, un sanctuaire dissimulé au cœur de la forêt. » L’interrompit Yukina.
« - C’est ça ! » Répondit Pierre en lui souriant.
Il s’avança et s’agenouilla. Il enleva les feuilles mortes qui recouvraient à moitié la trappe. Puis d’un geste sec l’ouvrit. Un petit escalier obscur descendait. Hélios s’y engouffra et s’enflamma. Les torches, fixées aux murs s’allumèrent…
« - Et voilà. »
Yukina se retourna alors vers Silph et Horcônshiela indécise sur la situation. Elle voulait rencontrer les Rebelles et commencer avec eux la résistance mais son cœur et ses pensées était resté auprès d’Asyendil.
"- Vas ! Nous te laissons ici."
"- Mais où allez-vous ?"
"- Près de la forteresse. Nous l’attendrons. Sois sans crainte tu seras en sécurité ici."

La jeune elfe acquiesça et s’avança vers l’entrée. Elle descendit l’escalier. Pierre referma la trappe derrière elle. La chimère et le démon renard s’étaient déjà enfuis. Ils n’avaient pas eu le cœur à lui dire qu’ils n’avaient plus eu de nouvelle du mage depuis ce matin très tôt. Ils ne ressentaient même plus sa présence ou ses sentiments. C’est comme s’il était… mort…
El Diablo passa devant. Il la guida à travers ce qui semblait être à première vu un dédale de galeries, parsemé d’une multitude de porte. Certaines portaient des inscriptions. Yukina put y lire en elfique : salle des armes ou encore salle d’entraînement. Ils croisèrent quelques personnes. Toute se figèrent de surprise, d’étonnement, de stupeur… Yukina ne le sut pas vraiment. Mais leur regard éteint bienveillants, doux. Parfois admiratifs. Ils s’agenouillaient, lui murmuraient quelques mots à titre honorifique. Parfois lui présentaient leurs condoléances. Yukina retournait leur regard, leur rendait un sourire ou une parole. Mais elle était gênée. Intimidée et mal à l’aise. Par tout ces visages qu’elle ne connaissait pas. Elle fuyait leur regard, baissait les yeux, se cachant dans l’ombre d’El Diablo.
« - Venez, suivez-moi, je vais vous présenter les autres. Ils sont dans la salle principale. N’ayez crainte. » Lui murmura t-il doucement en remarquant son trouble.

Il bifurqua et se campa devant une porte. A peine plus grande que les autres et cette fois à deux battants. En revanche, elle était travaillée, sculptée, d’arabesques, de feuilles et de fruits. Une phrase d’un ancien langage y était inscrite. La princesse ne sut la déchiffrer mais elle était fascinée par le travail accompli. Même si cela était une base militaire en quelque sorte, la décoration n’était pas en reste. Toutefois jusque là, elle était sommaire. L’explication de Pierre en perça le mystère. C’était la pièce principale, le centre d’où partait la plupart des galeries, en forme d’étoile. C’était un lieu de réunion ou simplement de regroupement. Il poussa les portes et s’effaça laissant entrer la Princesse. Elle s’avança lentement, les mains jointes et fixa un peu gênée et maladroite les personnes présente. Elle vit tout d’abord une jeune fille, d’à peu près son âge. Une elfe ? Semie elfe ?
« - Je suis Mizuki. » Dit-elle simplement se courbant. Yukina ne répondit pas, de plus en plus mal à l’aise. Elle voulait partir. Retrouver Asyendil. Retourné dans le passé. Que tout cela n’ait été qu’un rêve… Mais elle avait assez de bon sens pour rester. Pierre s’avança à ses côtés et prit la parole :
« - Et bien voici, la plupart des rebelles. Tout comme moi, ils restent attachés à la mémoire de votre père et au temps de son règne. Nous refusons tous de nous agenouiller devant son meurtrier et ils nous restent encore un peu de folie pour nous opposer à son pouvoir. Mais croyez-moi. Votre présence en ces lieux est déjà un échec pour lui. Nous le vaincrons. Je vous ais déjà parlé de Kean. »
Le semi-elfe s’approcha à son tour. Il était impressionnant. Un redoutable guerrier selon la description d’El Diablo.
« Voici Amalberga. C’est une amie de votre père. » Yukina découvrit avec stupeur qu’il s’agissait d’une elfe noire. Elle voulu reculée mais resta figée. Ses pieds étaient comme enracinés. Les elfes noirs étaient peu appréciés. Même par leur semblable, les elfes de lumière. La princesse avait déjà lu de nombreux écrits, retraçant la barbarie de ce peuple envers les autres civilisations. Elfiques ou non.
Elle aussi se courba et comprit parfaitement sa réaction.
« - Yukina, ne craignez rien, je ne suis pas ce que vous pensez. Je ne vous ferais aucun mal et tout comme les Rebelles je veux renverser le pouvoir et l’usurpateur. » Dit-elle d’une voix douce.
Yukina se laissa un peu amadoué mais resta tendu. Après quelques minutes elle osa enfin prendre la parole.
« - Je… je ne sais comment vous remercier ou vous témoigner ma gratitude. Pour être franche, avant de rencontrer Pierre et… et Asyendil, j’étais loin de me douter qu’une résistance puisse s’organiser…
Mais nous n’avons pas de temps à perdre. J’ai… Je dois vous informer qu’Astharof est probablement au courant de ce lieu. S’il ne l’ais pas, il ne devrait pas tarder. L’assassin est au courant. Il… Les mercenaires… ils retiennent Asyendil… Nous ne pouvons rester ici… Je… » Les commençait à s’embrouiller dans son esprit. Elle ne savait comment expliquer la situation critique. Dans quel ordre commencer. C’est alors qu’elle sentit une main se poser sur son épaule. C’était Pierre.
« - Oui elle a raison. Mais c’est assez compliqué et il ne faut perdre de temps. Les choses ne se sont pas aussi bien produites que je l’avais imaginé. » Informa t-il en regardant Mizuki.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeJeu 14 Jan - 17:09

Mizuki.

Juste après la bonne nouvelle de l’arrivée de Diablo et Yukina, Fye informa Kean de l’arrivée d’une certaine dame et son dragon. Mizu donna son accord pour les faire entrer, il était rare que Kean accorde sa confiance et quand il le faisait il ne se trompait quasiment jamais.
Une fois l’invité entrée avec son dragon, elle eu la surprise de découvrir un elfe de la nuit.
D’habitude ces créatures avaient mauvaises réputation car la plupart d’entre eux sont des pirates et des mercenaires.
Elle n’eut pas le temps de se questionner d’avantage qu’une rumeur de l’arrivée de Yukina et Pierre arriva. Elle demanda à tout le monde de se rendre dans la salle principale pour accueillir la princesse et le chef des rebelles.
Yukina entra peu après suivi de Pierre, elle avait l’air très intimidés par tout le monde, ce qui était normal vu les circonstances. Mizu sourit chaleureusement à la princesse pour la rassurer puis se courba et se présenta. Pierre s’avança devant le malaise de la princesse et lui présenta notre communauté.
Arrivé à la présentation d’amalberga, yukina eut la même réaction de stupeur qu’elle quelques minutes plus tôt. L’elfe noire s’empressa donc de la rassurer.
Ensuite, Yukina nous prévena à la consternation générale, de la probabilité que l’ennemie connaissait notre cachette et n’allait pas tarder à débarquer, Diablo approuva.
Un moment de silence suivit cette annonce. Tous les regards se tournèrent vers Pierre pour savoir comment réagir.
Mizuki constata à voix haute :

-Ce qui est sur, c’est que nous devons partir d’ici. Notre priorité est de trouver une cachette sure pour la princesse, ensuite nous nous occuperons de nous même

Tom

Tom arriva au repère au petit matin, en arrivant il vit l’effervescence à la citadelle, la princesse et Diablo venait à peine d’arriver.
Il alla à la salle principale et se mélangea au groupe des rebelles pour écouter yukina et le chef des rebelles. Il entendit la mauvaise nouvelle du risque d’arrivée de l’ennemi et se crispa. Il se promit de se mettre tout son énergie et son expérience à la protection de la princesse et l’évacuation du clan.

Almendra :

C’était le matin, je m’étais réveillée et je m’étais assis sur mon lit en attendant l’arrivée du repas. Je sentis tout à coup, une forte agitation dans le fort. Je me levais en me tenant le coté droit (celui qui était blessé), puis m’avançais vers la porte, tournais la poignet mais rien ne bougea. Je restais sur le coup surprise, puis en me concentrant je me rappelais qu’à chaque fois que quelqu’un venait me voir, j’entendais un déclic. Je n’y avais pas fait attention jusque là. Ainsi donc depuis le début j’étais leur prisonnière, cela m’attrista.
J’appelais :

-Il y a quelqu’un ? J’aimerai sortir.

Le silence me répondit. J’avais plus qu’à attendre que quelqu’un vienne. Je soupirais.
Je voulu étirer mes ailes, mais j’oubliais que celle de droite était dans le plâtre, en se dépliant elle le fit exploser. Au bruit fracassant je sursautais et poussait un p’tit cri.
Puis je souris en moi-même de m’avoir fait peur toute seule. J’étais ravie de voir que mon aile droite était totalement remise alors que c’était la plus touchée. Je défis le bandage de mon torse pour voir mon coté droit. Une immense tache jaunâtre parcourait mes cotes, je touchais, c’était encore un peu douloureux mais sinon ça pouvais aller.

Rhyn :

Enfin de retour à Wälkinzt, après une mission assez mouvementée, Rhyn était ravie de rentrer dans cette ville qu’elle considérait un peu comme chez elle. Après avoir remercié le roi pour son accueil, Rhyn rejoignit ses appartements. En chemin, elle croisa peu de monde, enfin plutôt elle ne fit attention à personne. Regardant droit devant, son serpent autour du cou, elle avançait sans se préoccuper des regards qu’on pouvait lui lancer. L’aile où elle logeait était aussi celle de l’infirmerie. C’était une partie du château où vivaient les apothicaires et les autres guérisseurs entre autre. Ils avaient été regroupés ici juste pour une question de praticabilité. Alors que Rhyn se tenait devant sa porte une voix enthousiaste l’interpella : « Mademoiselle Rhyn vous êtes de retour !! » Le regard se posa sur la femme qui venait de lui parler. C’était une jeune apprentie mais Rhyn avait oublié son nom. Sans lui prêter plus d’attention, Rhyn pénétra chez elle, lui fermant la porte au nez. Pour la sociabilité, on verra plus tard…


Entrant dans la pièce, Rhyn inspecta rapidement les lieux à la recherche d’une éventuelle anomalie. Mais rien n’avait été touché, si ce n’est que pour l’entretien. Ses appartements sentaient le frais et le propre. Un feu brulait dans la cheminée. Dans la » chambre, une baignoire était remplie près du feu. Déposant ses affaires de voyage sur un guéridon du salon, elle aromatisa et parfuma l’eau avec un mélange d’herbes concocté par ses soins. Se déshabillant, elle enleva aussi ses pansements, puis entra dans la baignoire. L’eau chaude la délassa. Fitz se mouilla avec elle, mais ressortit vite afin de vadrouiller dans les environs. Elle resta un long moment dans l’eau, en profitant pour s’occuper de ses longs cheveux et soigner ses jambes. Sortant de la baignoire, elle s’essuya. Puis elle inspecta ses plaies devant un grand miroir. Elle put constater que l’hématome dans son dos était quasiment résorbé. Les griffures aux épaules étaient cicatrisées. Seule la brulure sur son poignet était encore visible. Rhyn pansa son avant bras, puis appliqua une crème nutritive et parfumée sur tout son corps. Enfin elle enfila des bas, un jupon et un bustier. Laissant la robe de coté pour le moment, Rhyn s’installa dans un fauteuil près du feu afin de peigner et faire sécher ses cheveux. Confortablement installer et la chaleur ambiante, Rhyn se perdit dans ses pensées et finit par s’endormir.

Son esprit fut assailli par un cauchemar ou plutôt un souvenir. Une fillette pleurait. Elle était dans un endroit sombre et inconnu. Elle appelait ses parents désespérément. Une ombre lui répondit : « Tes parents ne veulent plus de toi. Ils nous ont offert ta vie. Pauvre humaine…Ton destin est bien sombre. Mais on va s’occuper de toi… » Un ricanement sadique finit l’entretien. Une main glacée saisie la fillette qui se mit à hurler. Rhyn se réveilla en sursaut. Depuis qu’elle avait vu Drakul, les souvenirs la hantaient. Ils ne la laissaient jamais indifférente. D’un coté, elle voulait se souvenir pour amasser des détails et ainsi entreprendre des recherches pour retrouver ses parents et comprendre... Mais d’un autre coté, elle n’aimait pas se souvenir parce que ce qu’elle voyait la toucher au plus profond de son être. De toute manière, elle n’avait pas le choix, sa mémoire se reconstruisait petit à petit, puis au fond d’elle-même, elle tenait à savoir.

Rhyn quitta le fauteuil, pour finir de s’habiller. Elle enfila une robe à lacet noire et rouge avec une capuche et des manches évasées. Elle prit son poignard et le dissimula dans l’une des ces bottes. Ramenant ses cheveux en un chignon, qu’elle fit tenir par une baguette, dont des mèches retombaient sur ses épaules. Fitz était revenu, Rhyn le déposa dans la capuche. Elle reprit ses affaires déposées tantôt. Elle était fin prête pour retrouver son atelier.


Ce dernier était juxtaposé à la chambre. On pouvait y accéder par une porte dérobée depuis son salon. L’atelier possédait quatre entrées, une privée le reliant aux appartements privés de Rhyn, une porte donnant sur le couloir, une autre avec un accès à l’infirmerie et la dernière donné sur les jardins du château en particulier dans un carré où diverses plantes médicinales poussaient. L’atelier était de bonne taille. Une multitude de flacons, de bouteilles, de pots encombraient des étagères. Deux grandes tables en bois plus une en pierre meublaient la pièce. Des livres, herbes séchées ou autres ingrédients étaient disposés sur les tables. Un bureau était disposé dans un coin. Deux grandes fenêtres éclairaient la pièce. L’atelier était muni d’une grande cheminée, mais celle-ci n’était pas allumée. Normal, personne n’avait d’accès libre à la pièce, surtout quand l’empoisonneuse était en mission. Rhyn déposa son sac médecine et ses armes. Elle alluma un feu dans l’âtre afin de réchauffer la pièce. La lumière du jour éclairait la pièce. Elle rangea un peu et faisait l’inventaire dans ses herbes. La fiole de la bave de rejeton venimeux atterrissait sur une étagère à coté d’autres poisons. En s’affairant autant, elle se vida l’esprit. Ainsi en passant près de l’entrée du couloir, elle vit une missive qu’on avait glissée sous la porte. Intriguée, Rhyn examina le sceau c’était celui de Vargas, elle l’ouvrit.

« De retour au château, j’ai de nouvelles marchandises qui peuvent vous intéresser.
Vargas. »



Le marchand Vargas avait du apprendre le retour de l’empoisonneuse et il lui indiquait juste qu’il était lui aussi rentrer de son voyage. Rhyn se demande quel type de marchandises cela pouvait être...surtout qu’elle ne lui avait rien demandé. Ayant du temps devant elle avant 20 heures, elle décida d’aller voir Vargas.


L’empoisonneuse cheminait en direction des quartiers de Vargas. Il avait des entrepôts dans la ville mais aussi un appartement dans le château lui facilitant ainsi ses échanges avec les habitants de la citadelle, ses principaux clients. Marchant d’un pas rapide et impatient, Rhyn parvint devant les appartements de Vargas. La porte était déjà ouverte à son arrivée. Des personnes sortaient ravis avec des paquets à la main. Le retour de Vargas n’était donc pas passé inaperçu. Un des serviteurs de Vargas la reconnu et l’a fit entrée dans la salle. La pièce était en fait un grand salon, où était entreposé une multitude de paquets, les plus petits et aisés à transporter. Les plus volumineux était stockés dans un entrepôt. Des gens étaient à l’intérieur en train de vérifier le contenu des colis. Une fois entrée, Vargas vint à elle. C‘était un homme d’un certain âge habillé tout en noir, sa démarche était toute fois assurée. Ils se saluèrent silencieusement.

- Je ne vous attendais pas aussitôt sachant que vous veniez juste de rentrer. Je suis néanmoins ravi.

Le ton était poli.

- Votre missive m’a intrigué puis pour l’instant j’ai du temps libre.

Rhyn avait répondu avec sincérité, qui sais ce qu’elle devra faire demain et où elle serait…

Vargas l’amena dans une autre pièce, à l’abri des regards. La salle était plus petite mais elle contenait aussi des objets mis sur une table mais recouvert de tissu. Le marchand lui désigna un tas. Rhyn s’approcha et enleva le morceau d’étoffe. Elle découvrit un bocal rempli de copeaux de mandragore, leur aspect était très identifiable. Ouvrant le bocal, l’odeur singulière qui se dégageait, était aussi reconnaissable et indiquait la fraicheur du produit. Elle referma le pot. Vargas restait en retrait et observait la jeune femme. Rhyn poursuivit son investigation. Il lui restait deux boites à découvrir. Elle prit la plus grande et souleva le couvercle pour y retrouver des salamandres noires et bleues vivantes, environ une dizaine. Ces charmantes créatures fabriquaient une toxine non mortelle mais très urticante et désagréable pour n’importe quelles peaux. Elles étaient magnifiques. L’empoisonneuse ne les toucha pas pour éviter d’être infectée par leurs toxines. Les salamandres seraient utiles à Rhyn, elle pourrait les étudier et s’en servir. Elle referma le couvercle et s’attaqua à l’autre boite. Ouvrant la boîte, elle y découvrit de magnifiques tarentules et pas n’importe lesquelles, elles étaient bleus nuit. Celles-ci étaient affublées d’une grande poche de poison. Poison qui peut s’avérer mortel sans remède adéquate. Ces araignées étaient rares, surtout dans les contrées de Sengoran. Les yeux de Rhyn pétillaient elle était ravie de pouvoir observer ses créatures vivantes. Cependant, elle se retint de les toucher et referma la boite. Elle se tourna vers Vargas.

Que voulez vous en échange ?

Tout ceci ne pouvait être gratuit d’autant plus que Rhyn n’avait rien demandé à Vargas et les cadeaux n’étaient pas le genre du marchand. De plus, la qualité des marchandises n’était pas négligeable et ces articles étaient peu courants, donc leurs prix élevaient…

Disons que j’aurais besoin de quelques décoctions dont vous avez le secret. Je…

Vargas fut coupé par l’arrivée d’un serviteur qui lui indiquait que quelqu’un le demandait dans la pièce attenante.

Voila la liste des potions qu’il me faudrait. Je vous laisse l’évaluer et vous me direz ce que vous décidez. Excusez-moi.

Vargas lui tendit la liste et sortit de la pièce laissant Rhyn seule. La guérisseuse regarda la liste, différentes décoctions étaient marquées, des onguents, des potions de soin, des cataplasmes, des poisons avec différents degrés de mortalité. A part une ou deux préparations simples, le reste n’était pas à la portée de tous les guérisseurs. Mais pour Rhyn, il n’y avait pas vraiment de difficultés, tout cela lui demanderait juste du temps. Elle se retourna vers les marchandises, ces dernières valaient vraiment le cout. L’opportunité d’avoir de tels produits ne se représenterait pas de sitôt, l’empoisonneuse en était consciente.
Vargas revint et attendit la réponse :

-Bien. En échange de ces marchandises j’accepte de vous fournir ses préparations, mais il me faudra du temps pour tout faire, j’en ai seulement certaines en réserve...

- Le temps n’est pas un souci. Je resterai ici un moment le temps d’écouler le stock. » Les deux protagonistes conclurent le marché. Aucun accord signé juste la parole donné, mais l’un et l’autre étaient des individus de parole.

- Un homme va vous aider à porter ceci dans vos appartements.

Un serviteur entra et prit les boites. Rhyn remercia Vargas et suivit l’homme en dehors de la petite pièce. En sortant des appartements, elle entendit un laquais se présentait comme étant le valet du mage Umbre…

Montrant le chemin au domestique de Vargas, Rhyn retournait à son atelier. Sur le chemin, elle pensa au mage Umbre. Elle avait eu l’occasion de le croiser quelques fois. C’était une personne difficile à cerner. Arrivée dans son atelier, le domestique déposa les colis puis repartit. Rhyn le remercia. Déposant la liste de Vargas en évidence, elle prit une paire de gants en cuir et examina précautionneusement une des cinq tarentules. Elle était grosse à peu près la taille de sa main, les huit pattes étaient velues. Sous l’abdomen de la bête la poche de poison était intacte. Il suffirait à Rhyn de la percer afin d’en extraire le précieux liquide. Mais pour l’heure, elle remit l’arachnide dans la boite et la referma. Le fait de songer au mage, lui avait donné une idée. Peut être que pourrait lui donner des informations importantes. Repartant de chez elle, elle marcha à nouveau dans les couloirs. Le jour commençait à tomber. Cependant il lui restait un peu de temps avant le diner.

Le quartier d’Umbre était situé un peu à l’écart, dans une aile peu habitée. Plus elle approchait plus les couloirs étaient sombres, froids et déserts. Rhyn parvint devant une porte noire avec un loquet avec lequel elle frappa. Une tête se forma à la surface de la porte et dit d’une voix d’outre tombe « … Entrez si vous osez… ». Rhyn comprit pourquoi les couloirs étaient déserts, ce genre d’accueil n’avait rien de rassurant. Mais l’empoisonneuse entra ouvrant doucement la porte. La pièce était sombre, éclairer de seulement quelques torches. Une fois à l’intérieur, la porte claqua violemment. Les murs se mirent à grouiller de milliers d’insectes, aussi bien sur le sol qu’au plafond. Une vision d’horreur mais qui pourtant fascinait Rhyn. Cette dernière observait autour d’elle, consciente qu’il ne s’agissait que d’une illusion. D’un ton appréciateur, elle lâcha : « Très impressionnant ! » De ce fait, les insectes furent remplacés par une pièce très éclairée, avec des fleurs séchées et des tableaux, une décoration des plus surprenantes. Une porte s’ouvrit au fond de la salle. Une forme sous un amas de tissus s’avança et parla avec une voix très particulière, on dirait celle d’un vieillard à l’agonie :

- Qui ose déranger le grand maître ?

- Rhyn la guérisseuse

. L’empoisonneuse était intrigué par la créature dont elle ne voyait ni le visage ni les mains, pourtant quelque chose bouchait sous le tissu. La chose disparue comme elle était venue. A sa place, un homme vint. Il était grand, il était habillé par une cape sombre qui recouvrait une bonne partie de son torse ; en particulier son bras droit. Les cheveux hirsutes, les traits fins, sourire aux lèvres, il se tenait sur le seuil. C’était Umbre le mage.

-Je suis enchanté d’avoir une si charmante visite.

Rhyn le salua et lui souriait poliment, avançant vers lui. La distance semblait énorme mais en fait quelques pas suffirent. Elle prit conscience que ce décor était encore une illusion. Umbre prit la main de Rhyn afin d’y apposer un baise main, avant d’ajouter « Entrer dans mon antre ma chère. » Il conduisait sa visiteuse dans la pièce attenante, Rhyn suivait car à vrai dire Umbre ne lui avait pas rendu sa main. La pièce qu’elle quittait était juste l’anti chambre des appartements du mage. En réalité c’était une pièce peu éclairée et sans décor… Les illusions permettaient au mage de se débarrasser des visiteurs gênants et qui ne reviendraient plus. Une méthode très efficace… Umbre finit par lâcher la main de la jeune femme pour s’affairer. Il ferma divers portes cachant ainsi ses activités. Joignant ses mains, Rhyn étudia attentivement la pièce. C’était un salon avec des fauteuils, un divan, une vaste cheminée et un bureau immense surplombé de bouquins. Une grande étagère était remplie de bouquins. Deux grandes fenêtres donnaient sur l’extérieur. On pouvait apercevoir Walkinzt. Rhyn était étonnée de ce décor, mais elle ne pouvait s’empêcher de se demander si c’était réel ou encore une illusion. Umbre capta son regard interrogateur, ce qui l’amusa.

- Tout n’est pas qu’illusion. Prendrez-vous un peu de thé ? Ce mélange donne de très bonnes infusions.

Le mage lui montra une escarcelle remplie d’herbes. Rhyn reconnue le récipient, c’était elle qui l’avait remplie d’un mélange d’herbes pour les infusions, il y a quelques semaines de cela.

« Avec plaisir. » Rhyn accepta par simple politesse. Elle était surprise par le déroulement de la rencontre mais n’en fit rien paraître comme à son habitude.

L’hôte invita son invitée à prendre place sur un fauteuil proche de l’âtre mais dirigée vers les fenêtres. Ainsi Rhyn pouvait apprécier la chaleur du feu tout en observant la capitale d’un point de vue peu habituel. Umbre s’assit dans un fauteuil parallèle. La chose indéterminée refit son apparition pour porter l’eau chaude, qu’elle posa sur un guéridon. La créature repartit en silence. Du regard elle interrogea Umbre pour comprendre mais ce dernier se contenta d’avoir un sourire malicieux. Chacun ses secrets et Umbre n’avait pas envie de les partager. Rhyn respecta le choix et n’insista pas. C’est grâce à sa discrétion qu’elle avait réussi à tisser des liens avec des hommes comme Vargas et Umbre.

L’hôte versa l’eau sur les herbes. Un doux parfum de mure envahit l’espace, c’était l’infusion. Umbre rompit le silence :

-Alors, qu’est ce qui a conduit une guérisseuse dans mon humble salon ?

- Il y a quelques jours de cela, à deux reprises un homme a disparu sans laisser de traces, comme si il s’était volatilisé.

- Quel homme de mauvais gout, se soustraire à votre délicieuse compagnie…

- Tout à fait et c’est très énervant lors d’un affrontement. J’aimerai savoir si vous avez une explication.

- Peu d’hommes ont la faculté de disparaître ainsi. Avait-il des signes particuliers ?

- Oui, il avait la peau noir avec des tribales et les yeux jaunes. Je n’avais vu ce genre d’individu auparavant.

- En effet c’est peu courant. C’est surement un hybride. Ressemblait-il à cela ?

Un homme ressemblant à l'homme noir apparu, Rhyn écarquilla les yeux devant cette illusion, qui avait l'air vraiment réel. Elle acquiesça. La silhouette disparu rapidement, Umbre c'était servi des renseignements de Rhyn pour créer l'illusion. Il reprit.

-Il a pu ce volatiliser grâce à la téléportation. C’est un pouvoir inné et sans doute très utile pour fuir contre une dangereuse adversaire.

- Bien, c’est ce qu’il me semblait mais je voulais en être sur. Est-ce possible de contrecarré ce pouvoir ?

- En magie, tout est possible. Je vais me pencher sur cet intéressant problème

- Je vous en remercie d’avance.

L’empoisonneuse et le mage burent leur infusion en silence. Rhyn se demandait si elle devait aborder son autre sujet de préoccupation. Mais après tout c’était surement le mieux placé pour lui parler des suceurs de sang. Finalement, Rhyn lui posa la question sur les vampires. Umbre se fit un plaisir de lui répondre. Tout en parlant, il se leva et se mit face à la fenêtre regardant l’horizon. L’empoisonneuse écouta attentivement. Au bout d’un moment, Umbre s’arrêta. Le silence retomba dans la pièce. Rhyn le rompit.

- Comment peut-on s’en protéger ?

- Vaste question, le meilleur moyen serait d’éviter de les côtoyer, mais avec leur recrudescence cela ne sera pas simple… Sinon il faut mieux se déplacer le jour et se méfier la nuit surtout pour des personnes vulnérables comme les humains telle que vous, s’en vouloir vous offensez…

- Ce n’est rien, j’en suis parfaitement consciente. Mais comment lutter contre l’envoutement ?

- Tout dépend du vampire. Plus il sera ancien plus il sera fort. Sinon il faut tenter de fermer son Esprit. Certains talismans peuvent aider à protéger les esprits. Sans
indiscrétion, qu’est ce qui vous pousse à vous interroger sur ces
créatures de la nuit ?

- Eh Bien. Il y a peu un vampire a croisé ma route…

Rhyn décroisa les jambes et alla se poster près de la fenêtre à coté d’Umbre. Elle avait dit le minimum. La vue était vraiment magnifique. La nuit avait recouvert la cité, des lumières brillaient de ci de là.

- Oh… Vous avez vraiment des aptitudes étonnantes ma chère… En effet peu de personne qui avait croisé des vampires pouvait s’en sortir sans aucune égratignure… Mais bien que la blessure n’était pas physique elle existait belle et bien.

Umbre alluma des bougies dans la pièce qui était jusque là éclairé par l’âtre.

- Voulez-vous diner en ma compagnie ma chère ?

- Non, je ne peux ; je suis attendue. Une autre fois peut être.

- Bien, je ne vous retiens pas plus.

- Merci de m’avoir consacré du temps.

- Ce fut un réel plaisir.

Umbre était sincère, il avait rarement de visites aussi charmantes. Rhyn quitta l’antre du mage après l’avoir à nouveau remercier. Elle avait appris beaucoup et avait été accueilli par le coté d’Umbre le plus humain.

Le lieu du diner était à l’opposé d’où elle se situait. Dans les couloirs, la guérisseuse pressait le pas, elle n’était pas en retard mais pas en avance non plus. Alors qu’elle était sur le point d’arriver. Une voix l’appela dans son dos: « Mademoiselle Rhyn, attendez "L’empoisonneuse se tourna et fronça les sourcils. C’était la jeune fille de ce matin qui courait à sa rencontre.

« Quoi ? » Le ton de Rhyn était sec et froid.

« Excusez-moi de vous courir après, mais on m’a chargé dès votre retour, de vous dire d’écrire au grand maitre Uchiwa afin de le prévenir de la fin de votre mission.

- Je sais. » Rhyn se retourna pensant que l’entretien était fini mais…non.

« Pourtant vous ne l’avez pas encore fait, Maitre »

Rhyn pivota lentement, fixa avec un regard menaçant les yeux de l’apprentie, celle-détourna le regard.

« Oserais-tu m’espionner ?

- Non, non je…je…je » La jeune fille était paniquée.

Mais un signe de main de la guérisseuse stoppa sa réponse. Rhyn n’avait pas envie de l’écouter. Elle se retourna et reprit son cheminement laissant planter là l’apprentie. L'empoisonneuse n'avait pas oublié son maitre et lui non plus. Il se pourrait qu'il la fasse surveiller... Rhyn remît l'envoie de la lettre à plus tard.

Devant les portes de la salle, un page l’annonça. Soulevant les pans de sa robe, Rhyn entra et fit une révérence et dit « Messieurs » regardant tout à tour Astharof et Karasu. Souriante, elle alla s’assoir à la droite d’Astharof.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeJeu 14 Jan - 17:19

Drakul :

Après sa colère de la nuit précédente, Drakul avait passé tout le reste de la nuit à interroger ses pairs et à essayer de capter l’esprit d’Almendra. Puisqu’il l’avait transformé, il existait forcement un lien entre lui et elle.
A la fin de la nuit, il réussit à savoir qu’elle était à Sengoran et même pas très loin de la capital.
La nuit suivante, il entendit de la part de ses condisciples, une rumeur comme quoi, des troupes du roi Astharof s’était mis en marche. Cela intrigua le Prince, il décida d’aller directement obtenir les renseignements qu’il voulait à la source en allant rendre visite à ce nouveau roi.
Comme d’habitude, il chercha le monarque en forme de chauves souris. Sur le trajet, il réfléchit à une requête à lui formuler. Il choisit donc soigneusement son entrer.
Il reprit forme humaine devant la salle à manger et toqua.
Il n’attendit pas la réponse et entra. Il vit que le Roi n’était pas seul mais accompagné des deux individus qu’il avait vus en forêt. Le prince s’inclina devant le monarque et parla d’une voix suave :

-Bonsoir majesté, je suis désolez de vous déranger en plein repas. Je viens vous proposez le service des vampires de cette région si vous le souhaitez en remerciement de votre accueil dans ce beau royaume. J’ai également une petite faveur à vous demandez…Si vous trouvez une jeune femme avec des ailes de vampire dans vos campagnes militaires, pourriez vous la garder en vie et me la garder au chaud, elle m’appartient mais je l’ai disons égaré et je souhaiterai lui remettre la main dessus et être le seul à décider de vie et de mort sur elle. Je suis prêt à vous donnez n’importe quoi en échange bien entendu.

La Dame :

Après la venue de la Dame et de Zéphyr, l’arrivée de la princesse en ces lieux se fit. Réunis dans la grande salle, Kean et Amalberga purent enfin voir et juger de l’état de la princesse. Elle semblait aller bien c’était une bonne chose. La jeune fille fut étonnée par l’apparence de la Dame, et ce n’était pas la seule. A chaque fois qu’elle croisait un regard la Dame sentait de la crainte son égard. C’est dingue comme une simple apparence et des préjugés peuvent faire peur… Amalberga n’en voulait à personne, elle vivait avec ce genre de regard depuis longtemps.

- Yukina, ne craignez rien, je ne suis pas ce que vous pensez. Je ne vous ferais aucun mal et tout comme les Rebelles je veux renverser le pouvoir et l’usurpateur. Dit-elle d’une voix douce.

Elle entendit les paroles de la princesse. Le nom d’Asyendil lui disait quelques chose, mais sans plus, elle avait du juste le croiser… Mais l’arrivée imminente des forces d’Astharof, l’inquiéta…

Kean :

Kean quand à lui était content de revoir l’elfe en bon état. Il était rassuré, de plus Pierre avait l’air aussi d’aller bien. C’était parfait. Yukina avait bien grandi, ce n’était plus la fillette qu’il apercevait quelques fois au château. Le demi-elfe suivit attentivement l’échange entre la Dame et la Princesse. Heureusement Amalberga savait rassurer les gens. Puis il écouta la princesse prononcer le nom d’Asyendil. Son esprit associa de suite le nom à l’image de son ami. Il ne l’avait pas revu depuis qu’Asyendil attristé avait délibérément quitté Sengoran. Son cœur se serra lorsque la Princesse leur révéla qu’il était prisonnier des mercenaires. Mais son sang se mit à bouillir dès qu’il apprit que les mercenaires venaient par ici. On peut dire qu’il vit rouge. Déjà il était en train d’établir une stratégie de défense. En jetant un regard à la Dame, il sut que cette dernière était aussi en train de réfléchir à la situation.

Mizuki avait dit à haute voix ce que tout le monde pensait.

-Ce qui est sur, c’est que nous devons partir d’ici. Notre priorité est de trouver une cachette sure pour la princesse, ensuite nous nous occuperons de nous même.

La Dame

- En effet, la priorité c’est la princesse. Nos propres vies n’ont pas d’importance par rapport à la votre Princesse. L’usurpateur Astharof ne doit pas remettre la main sur vous, sinon il n’y aura plus d’espoir pour ce monde. Alors que l’espoir est la seule chose qu’ils ne peuvent non prendre.

Le ton était un peu alarmiste mais au combien réaliste. Elle ne leur parla pas de Lance de la trahison, ignorant s’ils savaient ce qui la lié à la Princesse. Puis la situation était déjà assez tendue comme cela. Après une courte pause, elle reprit, son ton était calme et posé.

- Il faut donc que la princesse s’éloigne au plus vite. Zéphyr, le dragon qui me fait l’honneur de m’accompagner, est rapide et infatigable. Il pourrait donc vous amener loin ma chère.

Le code et la convenance à l’heure actuelle la Dame s’en fichait…

-Évidemment il est hors de question que vous soyez seule à nouveau. Les meilleurs d’entre nous devraient vous accompagnez, Ama regarda tour à tour Pierre, Mizu et Kean. Zéphyr pourra transporter plusieurs personnes, ce n’est pas un souci pour lui. Bien au contraire, il sera ravi de vous protéger

Par son lien avec le dragon, Ama sentait l’impatience de l’action à venir.

-En ce qui concerne la destination… Je peux proposer d’aller au nord. A la frontière entre Sengoran et Hosthan, le royaume des nains, dans les montagnes de Beorz, un lieu de résistance est en place. Dès la nouvelle de la mort de feu votre père, j’ai rassemblé et organisé l’opposition. Des nains se sont réunis près à en découdre avec Astharof. Des armes sont en train d’être forgé et des soldats entrainés. Des hommes d’Isberian sont en train de les rejoindre…. C’est un peu comme ce repère, sauf qu’au lieu de la forêt, c’est la montagne…. Libre à vous de choisir… Quoi que vous décidiez je serais à vos cotés, sauf si vous voulez prendre des risques inconsidérés, alors là je vous arrêterai. Cela serait dommage d’abimer ce bon visage, alors que vous avez la beauté de votre mère… En tout cas décidez vous rapidement…le temps nous est compté.

Amalberga se mit en retrait. Elle avait dit ce qu’elle avait à dire. Elle échangea un regard avec Kean. Ce dernier avança à son tour afin de prendre la parole.


Kean

Le demi-elfe avait écouté attentivement les propositions de la Dame. À son tour de donner son avis.

- Je suis d’accord avec la Dame, vous devez repartir au plus vite. Le moyen le plus rapide à notre disposition c’est le dragon, en plus il peut se battre et se défendre… Je suis contrarié d’apprendre la détention d’Asyendil mais je sais qu’il se battra pour vous rejoindre et il ne voudrait pas qu’on vous mettez en danger pour venir le sauver. Pour les troupes d’Astharof, le Repère doit se préparer. Les plus faibles, les femmes et les enfants doivent partir se mettre à l’abri dans la forêt. Une bonne défense organisée pourra les retenir un moment. Mais avant tout, je propose qu’il faut envoyer des faucons ou autres surveillé les environs, afin de pouvoir se préparer à l’assaut et savoir combien de temps il nous reste… Naturellement, il faut aussi mettre tout les rebelles en alerte aussi bien ceux présents dans le Repère que ceux qui sont en mission à l’extérieur.

Voila Kean s’était exprimé sur le sujet. Il n’avait pas donné d’ordres, juste son avis en tant que soldat. Le demi-elfe était partagé, il avait envie d’en découdre avec les chiens d’Astharof mais il voulait aussi rester près de la princesse pour la protéger. Un dilemme qu’on résoudrait surement à sa place…

La Dame :

-Je vous laisse un moment, je vais préparer des vivres pour un hypothétique voyage. Prévenez-moi aussitôt que votre décision sera prise ! Kean peut tu me guider dans ses couloirs ?

Kean acquiesça. Ainsi la dame et le demi-elfe quittèrent la salle de réunion laissant les autres prendre les décisions. Après avoir pris des vivres dans la réserve, le semi elfe et Amalberga marchaient dans les couloirs pour arriver à l’embarcadère.

- Au fait où es ton apprentie ?

- Elle est consignée dans une chambre près des écuries. Et ce n’est Plus mon apprentie !! » Kean avait insisté sur les derniers mots.

- Pourquoi ?

Kean s’arrêta il en avait marre qu’on lui pose la question. Pour seule réponse, il montra la morsure.

- Oh je vois… En effet c’était un risque possible mais je ne pensais pas qu’elle l’aurait fait… J’irais la voir si le temps le permet…

Amalberga ne chercha pas à en savoir plus. Elle connaissait Kean assez bien pour comprendre son attitude. Par contre elle irait voir la demi-vampire pour tenter de saisir son geste. De toute manière, elle ne pourrait pas rester ici…
Ils arrivèrent à l’embarcadère. Le dragon était couché sur la tête posé sur ses pattes avant, il regardait l’agitation près de lui. La Dame lui donna des morceaux de viande et mit des vivres dans des sacoches. Puis ils revinrent non loin du centre du Repère.

Yukina :

La jeune elfe regarda timidement Amalberga et Kean sortirent de la pièce. Tous deux la fascinait mais elle n’aurait pu expliquer pourquoi. Leur côté mystérieux leur expérience personnelle peut être. Pierre lui posa une main sur son épaule.
« - Je vais vous laisser aussi pour le moment. Si nous devons partir, il y a encore beaucoup de chose à préparer. Je vais aussi prévenir les autres rebelles de la situation. Mizuki, peux-tu l’emmener dans une des chambre. Je pense, Princesse que vous avez besoin de calme pour prendre votre décision. Nous ferons en sorte de respecter votre choix. A plus tard. » Yukina n’eut même pas le temps de lui poser une ou deux questions qui la taraudait. Le démon avait déjà tourné les talons. Il était pressé et cela était tout à fait compréhensible. La jeune elfe reporta son attention sur la jeune fille. Un peu gênée, elle ne savait pas trop comment réagir. Elle avait gardée auprès d’elle les affaires d’Asyendil et notamment son épée, dont elle n’avait absolument pas desserré la prise. Mizuki remarqua sa gêne.
« - Appelez-moi Mizuiki si vous le voulez… »
« - Et moi Yukina et je vous en pris arrêtez de me vouvoyer. Cela est terriblement gênant. Et puis maintenant, je suis tout comme vous une simple rebelle… » Répondit-elle timidement.
Mizuki lui sourit
« - Alors suis-moi ! » Et elle s’engagea dans le couloir. Yukina la suivit. Elles déambulaient dans les couloirs. Mizuki avait décidé de lui faire un rapide topo des lieux et donc lui présentait les différentes ailes du Repère. La jeune elfe l’écoutait attentivement et bien que cela ne servirait probablement à rien, vu qu’ils devraient quitter l’endroit. Elle n’osait l’interrompre. La jeune fille parlait avec une certaine fierté. Elle semblait ravie d’appartenir à cette petite communauté. Et bien que la situation des rebelles puisse paraître critique, elle restait enjouée. Elle venait de trouver en Mizuki, une amie. Celle-ci lui présenta quelques personnes. Des mages, des guérisseurs (le cœur de la princesse se resserra. Tout comme ses mains sur l’arme d’Asyendil.) Cependant elle répondait avec courtoisie et politesse aux salutations des différents rebelles. La gêne et la timidité ressenties auparavant s’effacèrent peu à peu. Elle avait plus confiance en elle et appréciait ses nouvelles rencontres et ce lieu. Elle se savait désormais en sécurité. Son oncle n’avait pas mentit.

Mizuki l’emmena dans une petite chambre, sommaire mais assez éclairée.
« - Ne bouges pas ! Je reviens dans un instant. » Yukina acquiesça. Mizuki disparut en refermant délicatement la porte. La jeune elfe s’avança vers le lit. Elle y déposa ses affaires et l’épée. Il y avait à côté du lit une petite commode ou y était déposé un broc d’eau et quelques fruits. Des petites ouvertures sur l’extérieur inondaient la pièce de petites auréoles lumineuses. Le temps était dégagé mais le fond de l’air était froid.
Que devait-elle faire ? Tout reposait sur sa décision… Elle était en pleine réflexion lorsque l’on frappa à la porte. C’était Mizuki qui revenait. Yukina l’accueillit avec plaisir. La semi-elfe revenait avec les bras chargée. Elle posa une tenue sur le lit, un arc, un carquois rempli de flèche et une dague.
« - Les vêtement devraient aller. Et Pierre m’a dit que tu savais tirer à l’arc. Je pris le loisir de t’en apporter un. Il se peut que tu en ais besoin un jour, bien que je ne le te souhaite en aucun cas. Le poignard, c’est en plus, au cas au cas ou tu n’aurais plus de flèches. »
« - Merci pour tout Mizuki ! »
« - Je t’en pris. Je te laisse. Tu as besoin de réflexion et nous attendons tous ta décision. Et je dois m'occuper de certaines choses, tout comme Pierre. »
« - Merci. »

Mizuki referma la porte. Yukina entendit ses pas s’éloigner dans le couloir. Le silence retomba. Elle soupira. Tout dépendait désormais de la décision qu’elle avait à prendre. Une lourde tâche dont elle s’était peu à peu accommodée. Elle avait des responsabilités et donc ne pouvait les nier. Depuis sa fuite du donjon de sa propre demeure, elle s’y était préparée…
Elle s’approcha du broc d’eau et en versa un peu dans une grande coupe. Elle sen aspergea le visage. Puis elle défit sa robe, usée et sale par sa captivité et le voyage. Elle prit les vêtements que Mizuki lui avait apportés et les enfila. La tenue lui allait à merveille. Il s’agissait d’une robe bleuté et violine. Ouverte sur le côté. Elle pouvait ainsi bouger avec aisance sans être gênée par la tunique. Les tons s’accordaient parfaitement avec ses yeux et sa chevelure. Elle prit le carquois et le passa en bandoulière. Puis elle examina l’arc. L’équilibre était parfait, la corde solide et parfaitement tendue. Les flèches étaient fines. La dague était elle longue et effilée. Yukina passa un doigt sur la lame. Elle ne prit garde et se coupa. Un liserai rouge apparut. Elle porta l'entaille à ses lèvres. Un léger goût de sang emplit sa bouche. Détestant cette sensation, elle but un peu d'eau.
Ses yeux se posèrent alors sur l’arme d’Asyendil. Elle se leva et prit l’épée. la jeune elfe la dégaina. Elle était obligé de la prendre à deux main tant l’arme était lourde. Mais elle était magnifique. La garde était en or et finement cisaillée. Elle représentait des dragons, enroulés sur eux même, ouvrant la gueule sur la lame. Leurs yeux étaient des lapis lasulis et des rubis. Sur la lame était gravé le filagramme de son père. L’ancien blason de Sengoran. La tristesse l’envahit. Elle rengaina l’épée comme pour mettre fin à la nostalgie et à certain remords.

D'un autre côté, elle venait de choisir...
Elle avait prit sa décision. Elle ne voulait pas fuir. Elle ne voulait plus fuir. Il était temps de faire face à Astharof. Elle était prête à se battre. Elle désirait libérer Asyendil. Libérer son peuple tout entier. Si elle fuyait, que se passerait-il ? Combien de temps devrait-elle encore vive dans la crainte et la tristesse. Son père et sa mère lui manquait déjà bien assez. Elle ne voulait pas aussi perdre son oncle. Astharof ne manquerait pas de le torturer comme il l’avait fait avec elle. Elle ne voulait pas que cela arrive. Elle ne partirait pas. Elle avait conscience que cela la mettait en danger. Elle connaissait désormais les desseins d’Astharof. Mais pour une fois elle préférait y faire face plutôt que de fuir.

Elle devait en parler. Elle inspira, reprit l’arme d’Asyendil, (le seul objet dont elle ne se séparerait jamais.) ouvrit la porte et s’engouffra dans le couloir. Après avoir traversé plusieurs galeries désertes, elle croisa enfin un rebelle. (le repère devenait de plus en plus vide. Les rebelles se quittaient et se dispersaient.) Elle put lui demander où se trouvait Mizuki. La mage se proposa même de l’y emmener. Proposition qu’elle accepta avec plaisir. Elle ouvrit les portes et entra dans un petit bureau ovale. Il y avait là El Diablo aussi. Ils se saluèrent. Yukina entreprît alors d'expliquer ses intentions. Ses propos étaient fermes. Il était clair qu'elle ne changerait pas d'avis. Elle fixa ensuite Mizuki et Pierre attendant leurs réponses...


Almendra :

Je tournais en ronds, ça faisait au moins une heure que j’entendais de l’agitation sans que personne ne passe. J’avais soif, depuis combien de temps n’avais je pas bu ? Combien de temps avais je perdu connaissance ? J’essayais de réfléchir : avant d’arriver au fort, je n’avais pas bu depuis un jour et demi. Ensuite j’avais perdu connaissance mais je ne sais combien de temps, puis depuis mon réveil, deux jours au moins c’était passé mais je n’étais pas sure vu que j’avais perdu la notion du temps.
Quoiqu’il en soit, j’avais besoin de sang et plus j’attendrais moins je ne pourrais me contrôler.
Je sentais déjà mes canines pointer et mes yeux prirent surement leurs éclats émeraude.
Cette soif et cette solitude commençaient à me rendre folle et à me donner des idées noires, j’avais la rage !
La rage contre les rebelles, je commençais à les détester, ils m’avaient soit abandonné soit ils avaient décidé de me laisser mourir de faim, oui ça devait être ça ! Ces êtres cruels attendaient que je me transforme en vampire pour pouvoir prendre plaisir à me décapiter, je suis sure que c’est une idée à Kean !
Kean, celui là, je regrette de ne pas l’avoir vidé de son sang, j’aimerai le tuer, enfoncer à nouveau mes crocs dans sa gorge cette fois ou bien lui arracher le cœur.
Je poussais un grognement et me lécha les babines, un sourire cruel aux lèvres.

Un bruit métallique venant de la porte attira mon attention, je grognais sourdement. La porte s’ouvrit et une odeur alléchante vint chatouiller mes narines. J’écartais les ailes et feula en découvrant mes crocs, prêtes à bondir. Mais la vue d’Amaberga m’arrêta net. Elle avait été gentille avec moi à notre dernière rencontre. Je repliais mes ailes, puis pris mon oreiller et le serra très fort, je lui tournais le dos, me mordant la lèvre inférieur.

-S’il vous plait allez vous en, j’ai tellement soif que j’ai peur de ne plus pouvoir me contrôler. J’ai besoin de sang…je suis prisonnière ici depuis je ne sais comment de temps sans boire ce liquide écœurant mais tellement bon à la fois. J’en perds la raison, je ne sais plus ce que je dis, ce que je fais et ni qui je suis.
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L'histoire (version corrigée) - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) - Page 3 Icon_minitimeJeu 14 Jan - 17:24

Mizuki :

Mizuki écouta, médusée, Yukina lui expliquer qu'elle voulait rester. Elle fut étonnée par sa décision de : elle savait de quoi Astharof était capable, et pourtant elle voulait rester l'affronter. Mais elle vit bien que la jeune elfe était décidée ... Elle devait certainement penser à Asyendil.
Mizuki se tourna vers El Diablo :

" - Qu'en penses-tu Pierre ? Pour ma part je suis d'accord, il faudra bien l'affronter un jour. Et puis de toute façon, nous n'allons pas laisser Yukina toute seule ici, et apparemment elle tient a rester ... "

Elle regarda la princesse hocher la tête. Mizuki reprit donc :

" - Si tu est d'accord, il faut emmener les enfants, les plus faibles et ceux qui ne sont pas en état de se battre plus loin, et aller chercher toutes les personnes valides pour combattre. Mais dépêchons nous, le temps presse et les soldats sont peut être déjà en route.
Nous devrions peut être aussi demandé à Kean et Amaberga leur avis. Son dragon pourrait nous aider à transporter des rebelles, comme elle l’a fait remarquer. Je te laisse le choix ... "


Pierre:

El Diablo écouta en silence Yukina et Mizuki parler. Toutes deux voulaient donc rester se battre contre Astharof, en cachant ceux qui ne pouvaient pas se battre.
" - C'est de la folie ... " Commença-t-il.
" - Yukina, s'il vous capture, c'est fini, et nous ne sommes pas du tout certains de les battre, ou même de leur échapper ! "
Diablo explosa. Il ne voulait pas que la princesse soit a nouveau emmenée. Sans elle, ils étaient retournés au point de départ.
Il remarqua alors l'expression têtue de l'elfe, et comprit que Mizuki avait dit vrai : Elle ne partirait pas d'ici, qu'ils soient avec elle ou pas. Elle ne lui laissait pas le choix ...
" - Mais apparemment, vous n'êtes pas décidée a partir ... "
Il réfléchissait. Il tenait absolument a rester avec la princesse, mais elle voulait se battre ...
" - D'accord, dit-il enfin au bout de quelques minutes de réflexion. Nous restons nous battre, Yukina. Mizuki, nous allons faire comme tu as dit : va prévenir tout les rebelles, et convoque les dans la grande salle. Tache aussi de trouver la Dame et de lui demander si son dragon pourrait cacher les plus faibles dans la forêt. Yukina, allez chercher vos affaires, je vous retrouve dans la grande salle. "
Sur ce, Diablo tourna le dos aux deux elfes et partit. Il avait, lui aussi, quelques affaires a préparer avant de partir ...



Mizuki :

Mizuki fut contente d'apprendre qu'ils restaient se battre. Bien sur, elle redoutait l'issue de la bataille, mais on ne pouvait pas la repousser plus longtemps ... Mais pour l'instant, la priorité était surtout de prévenir les rebelles et de trouver la Dame pour lui demander l'aide de son dragon. Elle partit donc de la salle en adressant un sourire à Yukina, médusée.

Elle marchait vite, le temps était précieux. Elle se demandait ou pouvait être passée la Dame ... Elle ne la trouverait certainement pas ainsi, et décida donc d'explorer toute la base pour prévenir tout les rebelles, en guettant la Dame au passage. C'était, d'après elle, la solution la plus pratique.

Elle descendit tout les escaliers pour arriver a l'étage le plus bas, celui des dortoirs. Elle fit le tour de chacun, réveilla les quelques personnes qui dormaient encore, leur dit qu'on allait sans doute évacuer le repère et d'aller dans la grande salle. En s'approchant de la dernière chambre, elle se souvint que c'était la qu'était gardée la demi vampire. Elle s'approcha prudemment, et eu un choc en découvrant la porte ouverte : n'était-elle pas censée être fermée a clé ?!

Mais en approchant, elle se rendit compte que des voix sortaient de la chambre. La demi-vampire avait donc de la visite ?!

Elle s'approcha doucement, craignant de déranger. Elle aperçu enfin le visiteur de Almendra ... Ou plutôt la visiteuse. La Dame ! Mizuki fut contente de la trouver, elle n'aurait pas a la chercher partout. Elle entra dans la pièce ...



La Dame

Amalberga demande à Kean le chemin pour aller voir Almendra. La princesse s'était retirée surement pour se reposer et ni l'un ni l'autre n'avaient connaissance de sa décision. Au passage, elle avait trouvé les cuisines. Un porc avait été tué pour conditionner sa viande pour l'hiver. En demandant elle put prendre un broc rempli de sang de porc frais. Elle ne savait rien de l'état d'Almendra mais d'après ce qu'elle avait compris elle était enfermé depuis un moment, et donc devait souffrir de manque. il ne fallait pas oublier que c'était une demi vampire. Arrivée devant la porte fermée, elle réussit à convaincre les gardes de la laisser passer. Après tout c'était une étrangère en ces lieux. Mais il avait suffit d'évoquer ses liens avec Kean et Pierre pour qu'ils lui ouvrent la porte.

La porte s'entrouvrit, elle se faufila dans la pièce en refermant derrière elle. Elle vit la créature déployée ses ailes près à fondre sur elle, mais elle s'arrêta et se retourna. Amalberga ne voulait pas de mal à Almendra mais elle la tuerait si sa vie ou celle des autres en dépendait...

-S’il vous plait allez vous en, j’ai tellement soif que j’ai peur de ne plus pouvoir me contrôler. J’ai besoin de sang…je suis prisonnière ici depuis je ne sais comment de temps sans boire ce liquide écœurant mais tellement bon à la fois. J’en pers la raison, je ne sais plus ce que je dis, ce que je fais et ni qui je suis.
La Dame avait bien deviné le manque de la demi-vampire. Après tout c'est dans sa nature... et elle ne pouvait rien n'y faire.
- Je sais que tu as besoin de sang, que tu le veuilles ou non il faut que tu en boives c'est plus fort que toi. Je ne peux te blâmer pour cela puisque dorénavant c'est une partie de ton être. Justement, je t'ai apporté un peu de sang frais.

La dame posa le récipient sur une table, puis se recula de quelques pas. la jeune fille se jeta et but de grandes gorgés de sang. Pendant qu'elle buvait Amalberga continua de parler...

- Évidement tu as du reconnaitre au gout que ce n'était que du sang de porc. Mais il parait qu'il est proche de celui de l'humain. Pour l'instant cette dose devrait te suffire pour calmer ta soif...


Almendra ne lui répondit pas, engloutissant le sang comme si elle avait peur qu'il s'évapore... Elle réussit même à tacher ses affaires, des rigoles coulaient le long des commissures de ses lèvres... cela donne une image assez primitive de la jeune fille.

Amalberga la laissa faire et s'occuper de faire la conversation:

- Je sais qu'on a déjà du te le demander mais j'aimerais avoir ta version des faits, sur ce qui s'est passé avec Kean. Juste pour me faire ma propre opinion. Veux-tu bien m'en reparler ?

Almendra semblait avoir repris ses esprits. Elle vida le broc jusqu'à la dernière goute de sang, en léchant même les rebords. Elle reposa le bol, la remercia puis s'approcha pour enlacer la Dame. Cette dernière surprise se laissa faire. Almendra s'éloigna d'un pas afin de répondre.

-J'ai attaqué Kean à la fois pour me venger d'avoir été aussi désagréable avec moi et par jeu. Je sais, c'était idiot, je le regrette maintenant, je n'ai pas imaginé que mon geste aurait entrainé de telles conséquences. Je savais qu'il serait en colère mais pas qu'il me haïrait et tenterai de me tuer. Je me suis excusée auprès de lui et maintenant je ne veux plus avoir à faire à lui, il me fait peur, je le déteste même. Il a été violent avec moi à plusieurs reprises et j'ai cru y passer...
Un frisson parcouru Almendra qui se tut. La Dame reprit la parole:

- Je vois... Hé oui quand on joue avec le feu on se brûle forcément... Enfin, maintenant il n'est plus possible de revenir en arrière pour vous deux. C’est dommage avec un peu de temps, vous auriez pu faire une bonne équipe... Bon à l'avenir, il faudra te trouver une autre personne pour veiller sur toi. On ne peut pas te laisser comme cela... Bref, tu devrais t'arranger un peu, histoire d'avoir un visage plus humain! Surtout que quelqu'un arrive...

Par son ouïe, Amalberga avait entendu des pas approchés. Almendra se passa de l'eau sur son visage, afin d'enlever toutes traces de sang.

En attendant que le visiteur se fasse connaitre, Amalberga demanda à Almendra:

- Sinon comment te sens-tu vraiment ?

- Maintenant que j'ai bu je me sens mieux. Je suis contente que vous soyez là car je voulais vous revoir pour vous parler de quelques chose qui me préoccupe : je fais tous les jours des drôles de cauchemars, je ne suis pas sure que cela en soit vraiment. Ça se déroule toujours de la même façon :Je suis humaine puis le vampire qui m'a transformé apparait, il m'invite à le rejoindre puis me mors, ensuite je deviens un vampire mais je ne suis plus moi, c'est comme si j'étais quelqu'un d'autre car je deviens cruelle et sanguinaire semant la mort autour de moi. Le "rêve" se termine par la vision d'une hache qui me décapite. Sinon je vois souvent des personnages autour mais c'est bizarre j'ai l'impression qu'ils existent dans la vraie vie alors que je ne les ai jamais vu. Ah et la nuit dernière, dans mon cauchemar, le vampire était furieux parce que vous aviez tué un autre vampire.

- Oh... Je t'expliquerai plus tard...

A l'instant qu'Amalberga se tut, Mizuki ouvrit la porte.


Kean

Kean avait indiqué le chemin à la dame pour qu'elle aille voir Almendra. Il n'en voyait pas vraiment l'utilité mais il n'avait pas eu son mot à dire. Amalberga était partie le laissant seul. Au lieu de rester planté dans le couloir à regarder les allées et venues des rebelles, le semi elfe alla retrouver Tom. Ce dernier était revenu. Ils se saluèrent en silence. Alors qu'ils discutaient, ils marchaient en même temps et de ce fait se retrouvèrent devant les salles d'armes. Des jeunes gens se servaient dans la réserve d'armes. Certains avaient l'air bien jeune et inexpérimenté.
Devant ce spectacle Kean préféra se tourner vers Tom pour lui demander:

" Au fait as tu vu des choses inhabituelles dehors?"
" Non, pas particulièrement. Ha si, depuis quelques semaines, j'ai entendu dire qu'il y avait une augmentation d'attaque de vampire. Sinon pour le reste c'est mystérieusement calme, la routine depuis l'arrivée de l'usurpateur. ça fait longtemps que je ne me suis pas entrainé à l'épée, ça te dit qu'on se mesure? "
Tom avait dit ça dans un large sourire.
Kean acquiesça, ils prirent chacun une épée mais la gardèrent dans leur fourreau pour ne pas se blesser puis le combat commença.

Se délestant de sa hache, Kean afin de bien prendre en main, la fit tournoyer avec son poignet. Même avec le fourreau, l'épée était bien plus légère que son hache. Le semi elfe se mit en position d'attaque, prenant ses appuis sur ses jambes écartés. L'échange était bonne enfant, ce n'était pas un vrai combat juste un entrainement. Tom excellait dans l'esquive alors que Kean s'était l'attaque. Les passes devenaient de plus en plus rapides. Des coups étaient portés par l'un et par l'autre. Au bout d'un moment, les hommes furent en âge. Tom et Kean arrêtèrent l'entrainement. Kean parla alors qu'il remettait sa hache sur son dos.

" Inutile de s'épuiser pour rien, au moins on est échauffé pour la suite de la soirée! à ton avis comment cela va t'il se dérouler ? "

Pierre & Kimiku



El diablo s’isola pour faire le point, rien n’allais comme prévu, il lui fallait réagir et au plus vite. Il avait était informer par un des garde à son arriver, de la pseudo dispute entre Kean et Kimi « Rien d’étonnant pensait- il, ses deux là ne peuvent pas se sentir ils sont comme chien et chat ! » mais cela l’inquiétait. Il pensa aussi à la nouvelle recrue, la jeune vampire. Peut-on lui faire confiance ? Mais sa plus gros pensée, la plus lourde sur sa conscience allée droit à Asyendil il n’avait pas de nouvelle et avait peur pour sa vie, il était hors de question qu’il le laisse aux mains d Astharof plus longtemps il avait une dette envers son ami et ne compter pas la laisser impayée. Il analysa tous les problèmes et pris des décisions.

Pour commencer il se téléporta jusqu’à l’entrée du château car le champ de protection ériger par les mages, ne lui permettait pas de renter directement par téléportassions. Dans un silence absolu et camoufler dans la pénombre grâce à son apparence il réussit à rentrer et commença à chercher la chambre de Kimi. Quand tout à coup, au détour d’un couloir un garde le repéra. En une seconde pierre se téléporta derrière lui et lui brisa la nuque. L’homme n’eut même pas le temps d’être surpris par l’attaque et donner l’alerte, il succomba sur le coup, net et rapide. « Prudence Pierre, mon dieu veillait sur moi et mon insouciance » se murmura t il a lui-même. Il ne pouvait pas laisser le corps ici et il repensa aussi à la petite vampire, elle devait être affaibli et pour se qu’il allait lui demande il ne fallait pas que ça se voit donc il décida de se matérialisa sur le toit d’une partie du château ou il dissimula le corps, il repassait le prendre avant de repartir. « Heureusement pour moi, qu’à l’intérieur de se champ je peux me téléporter ! Sinon je ne sais pas dans quel pétrin je me serais encore fourrer décidément venir ici n’était peu être pas une si bonne idée en fin de compte ! » Il s’était remis à ses recherches et après quelques téléportassions et un bon quart d’heure de recherche il trouva enfin la chambre de Kimi.

Kimi était pensive, seule dans sa chambre, une angoisse se fessait sentir à travers tout son être, se qui la fit même frissonner par moment. « Et si Pierre était mort par ma faute ! »Elle ne regrettait pas d’avoir trahi Kean bien au contraire, mais elle s’en voulait pour El Diablo, elle avait beaucoup de sympathie pour lui, il était si gentil avec elle et lui avait fait confiance tout de suite comme si il avait senti en elle une personne sur qui compter et ça, bien que Kimi ne le montrait pas, elle avait apprécié. Qu’on la traite en totale humaine avec respect sans se méfier de sont coté démoniaque ni profiter de son apparence, elle avait trouvé ces attentions admirables chez Pierre il ne regardait pas les origines seul le fond de la personne pouvait modifier son jugement et s’arranger toujours Même pour réparer les erreurs commises, il ne reprocher rien et fessait avec. Il avait beaucoup de qualités remarquables pas comme ce goujat de Kean ! Elle le méprisait, c’était elle le démon et pourtant elle avait l’impression que c’était lui qui n’avait pas de cœur ! Pris par ces pensées de rancœur, elle fut sous le choque quand, en un éclair, elle se retrouva face à face avec Pierre. Submerger par ses émotions, elle lui sauta au cou, comme une enfant qui voit son père rentré après une dure journée de travail, Avant de se reprendre immédiatement stupéfaite de sa propre réaction.

« -Mais que sait il passé ? J’ai cru… Je suis… Pourquoi as tu mis si longtemps ?

-Je t’expliquerai mais pas maintenant, il sortit une fiole de sa poche et la brisa sur le sol avant de reprendre. C’est une bulle sonore, invention très pratique d’un des mages de la forteresse, comme ça personne ne risque de nous entendre si quelqu'un passe à coté de la porte. Explique moi plutôt ce qui s’est passé avec Kean ?

-Ce démon, cette homme sans cœur, il m’a blessé, humilié je le hais du plus profond de mon être ! J’étais tellement inquiète de ne pas te voir revenir, je me voulais de t’avoir laissé seul et lui en arrivant à la forteresse …. Non tu n’as pas le temps de parler de ça ! Ho je suis désolée Pierre je m’en veux si tu savais mais j’ai fait une erreur abominable, je t’ai trahi, je vous ai tous trahi ! Je voulais que Kean paye pour ce qu’il m’avait fait et je n’ai...

-Mais pourquoi ? Je te fais confiance Kimi je veux comprendre pourquoi tu as réagi comme ça. N’as-tu pas pensé à la princesse, à moi et la vie de tous ses innocents qui est en péril ?

-Je pensais que tu étais mort et la princesse… ça n’est pas mon combat. Je suis lasse de vos querelles et de cette cruauté dont vous faites preuve. Vous les humains, votre vie et déjà si courte et vous passer ce peu de temps à faire des choses ignobles. J’ai assez souffert à rentrer dans vos histoires. Si j’ai caché la princesse c’était pour Ouriou, il ne voulait rien en dire, mais j’ai bien senti qu’il apprécié la princesse, je ressens ces émotions et il a tendance à l’oublier. C’est grâce à ça que je l’ai mise en sureté, enfin je croyais l’y avoir mis. Puis je t’ai rencontré et t’es trouvée différent, j’ai pensée en premier lieu que c’était de l’insouciance puis j’ai compris que non tout était calculée, tu es une personne à part. Je t’avoue tu m’avais gagné à ta cause, mais non pas pour la princesse comme tu semble le croire mais pour être dans ton camp avec toi je me sentais bien humaine je n’avais plus de pensée sombre. Tu étais le seul qui ne me donnait pas envie de rejoindre Astharof et succomber à ce qu’il m’offre pour mes services. Mais tu es vivant et c’est tout se qui compte pour moi à présent.

-Je vois tu es très complexe toi aussi et une annaliste très fine, tu as remarqué que je feintais la bêtise, soit, je dois encore améliorer mon jeu de scène alors, j’en prends note. Mais je ne veux pas que tu te dises qu’il y a que moi qui mérite ton attention, beaucoup d’autres mérites qu’on leur accorde protection, ne serais ce que la princesse ! Qu’as-tu dit pour nous trahi, si tu veux que je vive dit le moi ! Car sache que je mourrais pour la princesse si elle est en danger je donnerais ma vie sens hésiter !

-Non je ne veux pas que tu meurs je ne l’ai jamais souhaitais ! Très bien … d’accord, j’ai révéler l’emplacement exacte de la forteresse, je suis désolée, une armée d’Astharof va attaquer d’ici 3h environ donc dans 4 il devrait être sur les lieux.

-humm je vois, tout n’est pas encore perdu, même pour toi je peux très bien garder ton erreur secrète. Mais à une condition : que tu me promettes, sur le champ de protéger la princesse au péril de ta vie même si il m’arrivait quelque chose. Si tu ne le fait pas pour elle ou le royaume fait le pour moi, pour mon honneur.

-Si c’est se que tu veux et que tu crois en ma parole après notre discussion …, je te promets pour que tu me pardonnes je veillerais aux intérêts de ta princesse. Mais si je vous aide à nouveau, je n’aurais pas pris ma revanche et j’y tiens particulièrement. Or je sais se que tu va me dire, on a besoin de touts les alliés possible, je suis d’accord sur ce point donc j’attendrais pour me venger de l’affront que j’ai subis, Kean ne restera pas impuni. Donc je tiens à te prévenir qu’une fois la paix revenue et la princesse sauve je le tuerais ! Et je ne veux pas, malgré que ce soit ton ami que tu interviennes, à toi de me promettre maintenant sinon je pars d’ici et tu auras une alliée de moins.

-Tu te rends compte de ce que tu me demandes !! »

Pierre réfléchit et ressenti malgré lui l’attachement qu’il portait à Kimi, il ne s’en était pas rendu compte mais il appréciait sa présence. Bien qu’ils ne se connaissent pas depuis très longtemps, cela avait suffit pour tisser une amitié solide, ils se comprenaient leur nature les avaient rapproché à tel point qu’ils pouvaient presque lire leur pensées respectives rien qu’en se regardant dans les yeux. C’était pour lui inexplicable et nouveau. Bien sûr d’un autre coté il appréciait beaucoup Kean, il le trouvait fier et courageux bien qu’un peu trop rancunier sur le bord mais tout le monde n’est pas parfait. Il ne voulait pas voir ses deux la s’affronter, mais sans doute était il embrouillé par ce nouveau sentiment qu’il éprouvait envers Kimi et il ne trouva pas d’autre solution que de promettre de rester à l’ écart.

« -Bien, je te promets Kimi, je vous laisserai régler vos différents sans m’interposer. Mais je te le dit j’aimerais ne pas vous perdre ni l’un ni l’autre. Avant que je pars organiser le repli à la base je voudrais te demander encore deux choses. On a une nouvelle recrue, une jeune vampire pas encore complètement mure mais avec des qualités très intéressantes. C’est une ancienne apprentie à Kean il ne se supporte plus non plus et je ne sais pas si je peux avoir une confiance totale en elle. Je ne peux pas l’emmener avec nous à la nouvelle et dernière base, c’est la plus secrète de toute et c’est là bas que sont entreposés mes armes les plus efficaces donc tu comprends que je ne peux pas prendre de risque, mais cette petite mérite notre attention, elle dit vouloir nous aider, donc je veux lui donner sa chance.

-Je t’apprécie pour cette qualité tu es prévoyant tout en restant bienveillant. Tu veux que je la guide si j’ai bien compris, tout en gardant un œil sur ses réactions pour savoir dans quel camp elle est réellement ?

-Oui tu as tout compris si sa ne te gène pas et tu pourras dire à Astharof qu’elle et ses loups t’on aider à retrouver l’emplacement du repère comme ça il devrait plus facilement l’accepter. En plus vous avaient un point en commun, vous ne supportaient pas ou plus le même homme.

-Quelle ironie, très bien ça peut être intéressant je m’occuperais d’elle. Dis-lui de me rejoindre dans une heure dans le jardin près de la fontaine.

-C’était prévu, et la dernière chose que j’aimerais te demander celle qui est sans doute la plus importante. J’ai une dette envers un ami qui est retenu quelque part ici (il lui expliqua en quelque mots ce qui c’était passé).Mais il m'a demandé de ne pas intervenir et je respects son choix cependant je suis inquiet j'aimerais que tu t'assures qu'il soit encore en vie et que tu gardes un œil sur lui je ne voudrais pas apprendre sa mort tu comprends, je compte sur toi mais ne met pas ta couverture en danger, ton rôle ici est bien trop important pour tout gâcher.

-Oui je vois, si cet homme est retenu c’est aussi par ma faute donc je m'assurerais qu'il soit bien vivant
.
-Merci Kimi, bon allé j’y retourne, fais attention à toi.

-Oui toi aussi et surtout dépêche toi de faire sortir tout le monde vous n’avait plus beaucoup de temps. Ouriou t’aidera pour transporter tout le monde, une aide supplémentaire ne sera pas de trop je pense. »

Ils se firent juste un signe de tète mais avec un regarde rempli d’affection que l’un comme l’autre ressenti et Pierre disparu.

Il se retrouva en une seconde sur le toit, puis en deux à coté de la barrière. Il se fit aussi discret que possible avec un cadavre sur le dos et traversa celle-ci a pied sans que personne ne le remarque, tout le monde était occuper et il passa totalement inaperçu « sans doute sont-ils trop occuper à préparer l’attaque » se dit il avant de disparaitre à nouveau et se téléporter juste devant la chambre d’Almendra. Il déposa le corps encore chaud derrière des fougères camoufler a la vu de tous et rentra dans la pièce ou il trouva Mizu, la Dame et la jeune Vampire en train de discuter. Il prit la parole tout de suite car il savait que le temps lui était compté.

« -Mizuki va réunir tout le monde dans la salle de la sortit de secourt et fais monter tout les femmes et enfants dans les calèches. Fait les partirent immédiatement la sortie est a 2 kilomètres plus loin et nous avons que 2 heures pour évacuer tous le monde et les mettre à l’abri dans la forteresse d'Yseul. Je sais que tu ignores son existence mais c’est tout à fait normal il n’y avait que le roi et le chef des armées secrètes qui devaient être au courant car c’est à cet endroit que sont nos armes les plus redoutables. Dit à la princesse de m’attendre la bas et dit lui que j’ai des nouvelles concernant Asyendil ça la fera certainement patienter. Et je vous indiquerais le chemin dès que je me serais entretenu seul avec la dame et Almendra »

Il attendit que Mizuki soit parti ce qu’elle fit aussitôt, elle avait comprit l’urgence de la situation. Apres son départ Pierre sorti et ramena le corps du garde et le mis sur une chaise.

« Tiens étanche ta soif, j’ai une mission importante à te confier et tu auras besoin de toutes tes forces et de ressembler à un vampire en plein forme et pas affaiblit. Tu veux faire parti des notre très bien je suis d’accord alors bois et prépare toi. Je reviendrai juste après pour t’expliquer en quoi elle consiste. Madame vous voulez bien me suivre j’aimerais m’entretenir avec vous un peu plus loin. »

Sans poser de question la Dame le suivit dehors

« -Je voulais la laisser seul pour qu’elle puisse boire en paix se doit être assez dérangant pour elle sans que ne la regardions en plus et j’en profite pour vous demander un service cher Dame si vous accepterez bien entendu si vous avez d'autre occupation je peux charger une autre personne de cette mission mais j'ai pensé à vous en premier car l'aide de votre dragon peut être très utile. Il sortit une carte et montra un emplacement avant de poursuivre. La forteresse d'Yseul se trouve ici es ce que vous et votre dragon pourraient guider les femmes et les enfants là bas, prenez cette carte au dos il y a l’endroit exact de l'entrée, elle se trouve sous la cascade. Avec les calèches vous mettrez 3 heures à atteindre l'entrée je pense et voici un autre plan celui du labyrinthe il vous faudra le traverser pour atteindre le cœur du complexe et surtout attention à ne pas vous tromper il a beaucoup de pièges mais je vous fais confiance. Vous y parviendrez. Je vous rejoindrez ensuite avec la princesse. Pour le moment je dois aller voir les mages et préparer avec eux un accueil surprise pour nos assaillants.
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