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 L'histoire (version corrigée)

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Amandier
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MessageSujet: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 12:41

L'histoire (version corrigée) 08102720214812r




Introduction :

Par une nuit sombre et froide, un baiser mortel embrassa le royaume de Sengoran.
Inquiétant et même terrifiant, chaque être pressentit une chose effroyable, un chaos soudain, un mal incommensurable ...
L'ordre et l'équilibre venaient de se rompre.
Le cœur du Seigneur Ghalan se mourrait lentement, baigné dans un chaud liquide rougeâtre. Son assassin le regardait impitoyablement, un sourire aux lèvres. Alors qu'il était secoué par de violentes
convulsions, une ombre murmura à son oreille :

" - Et bien tu vois, ton royaume est à moi."

" - Ja...m..m..ais " lui répondit Ghalan dans un dernier effort. La silhouette penchée à ses côtés, se releva et lui assena un violent coup de pied dans les côtes. Ghalan en eut le souffle coupé. Une bulle de sang éclata sur la commissure de ses lèvres. Puis son jeune assassin se rapprocha et sur un signe de l'ombre, lui arracha la lame affutée qui lui lacérait son cœur de part en part. Dans une gerbe de sang, son dernier souffle de vie disparu.

Le règne du Bien venait de s'éteindre avec son seigneur, le Mal venait de triompher ...

Astharof donna ses premiers ordres à ses hommes de main en tant que nouveau seigneur du monde de Sengoran (seigneur et usurpateur).

" - Mon Seigneur, que faisons nous de sa fille, désirez vous tuer l'héritière ? " demanda un des officiers de son armée. Astharof ne réagissait point, le garde perdait patience et allait reposer la question quand l'assassin intervint sèchement :

" - Enfermez la pour le moment dans le donjon et surveillez là, nous déciderons de son sort plus tard. "

Astharof acquiesça. L'officier le salua et repartit. Alors que ses acolytes s'affairaient, son allié et ami fidèle, le mystérieux Karasu Kuraï restait impassible et immobile, sa lame ensanglantée à sa main.

" - Le peuple va se révolter. " lui lança Astharof.

" - Ne t'inquiètes dont point mon ami, si je peux me permettre je pense avoir trouvé une solution pour empêcher le soulèvement. "

" - Hum ! " Astharof réfléchit quelques secondes " - Oui je te fais confiance Karasu. Vas, tu as tout les droits. Au fait, n'oublie pas que nous avons besoin de main d'œuvre pour restaurer cette forteresse..." ajouta t-il.

Karasu sourit aux paroles de son seigneur, il avait parfaitement comprit son allusion. Il s'inclina respectueusement, fit volte-face, essuya sa lame rouge-argentée sur le corps démembré du Seigneur Ghalan et disparu dans l'embrasure des immenses portes de la salle du trône ...

... Comme l'avait prédit l'assassin, il n'y eut aucune révolte. Le peuple devenu esclave se terrait de peur et se taisait. Astharof était devenu le souverain et châtiait tout opposant en place publique.
Par ailleurs les mages à son service avaient lancé une terrible incantation qui condamnait tout ce qui était rouge et comestible. Le vin, les pommes.... tout n'était que poison. Beaucoup était mort après en avoir mangé, se jetant à terre et se tordant de douleur, les enfants mourraient de mal nutrition. La famine les couvrait doucement de sa caresse impitoyable. Le peuple vivait dans une terreur infinie, persécuté par les troupes d'Astharof et de son redoutable allié, l'ombre du mal, le corbeau noir, c'est ainsi qu'on le nommait car personne ne connaissait sa véritable identité : Karasu Kuraï ...


Dernière édition par Amandier le Mer 3 Mar - 20:13, édité 1 fois
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Amandier
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 12:45

Karasu :

En cette belle journée d'automne, Karasu contemplait son œuvre avec satisfaction... Jouissant du claquement des fouets sur les chairs à vif, la plainte douloureuse des victimes.... Sous ses yeux perçants, les villageois (hommes, femmes, enfants confondus) s'affairaient sous les coups des gardes et sous son commandement à reconstruire pierre après pierre le château de leur nouveau souverain.
Un jeune homme s'approcha dans son dos...

"- Mon commandant, mon Seigneur vous quémande de toute urgence. C'est important...." dit-il en s'inclinant respectueusement avant de retourner à son occupation.

Karasu grommela. Il détestait être déranger dans des moments pareils ... Il s'exécuta tout de même.
Il quitta son poste, qui surplombait la forteresse et le village et prit le sentier menant au château, au bord de la falaise...
Quelques minutes plus tard les immenses portes en acier forgé représentant les 7 protecteurs de la cité : des dragons au pouvoir et à la sagesse infinie (une ancienne légende et qui comme toutes les légendes possède un fond de vérité ...) s'ouvrirent dans un grondement sourd.

Astharof se tenait immobile, face à l'une des meurtrières de la salle, son regard perdu dans les brumes de la vallée en contrebas. L'assassin s'inclina et attendit patiemment une réaction de son ami.

"- Karasu, je dois te confier une nouvelle mission..." Il s'arrêta un instant, guettant un signe de son acolyte mais en vain Karasu restait impassible. "- La Princesse Yukina s'est échappée...Cette nuit...Ces abrutis de gardes ne sont que des incapables" hurla t-il soudainement. Puis il se radoucit "- Tu dois la retrouver Karasu, tu sais parfaitement qu'elle est une entrave à mon pouvoir. Elle est la clé qui me permettra de régner. Si elle trouve refuge parmi les résistants, notre pouvoir est menacé..."
Karasu acquiesça mais ne répondit pas. Astharof soupira devant l'impassibilité de son ami mais habitué il continua... "- J'ai déjà donné l'ordre de préparer des chevaux et des provisions."

"- DES chevaux ? Tu sais parfaitement que je voyage seul." rétorqua sèchement Karasu.

"- Non cette fois tu ne pars pas seul, la Guérisseuse t'accompagne. Tu sais parfaitement qu'il existe dans les provinces des êtres doués de pouvoirs en tout genre et que je ne peux maîtriser. Certains ont même déjà du rejoindre la résistance au nord. Il est dangereux de s'aventurer dans ces contrées."

"- Je ne les crains aucunement" répliqua l'assassin.

"- Je sais mais je préfèrerais que tu ne sois pas seul, tu ne sais sur qui tu peux tomber. Une armée ne passerait certainement pas inaperçue mais un assassin et une empoisonneuse c'est différent. Elle sera très utile. Je ne te laisse pas le choix c'est inutile de discuter. Par ailleurs je l'ai déjà prévenu. Tu as une heure pour te préparer" conclu Astharof.

Karasu ne lui répondit pas, son regard haineux suffisait à trahir ses sentiments mais Astharof n'en fut pas affecté. Il partit silencieusement et s'apprêtait à passer les portes de la salle du trône lorsque le maître des lieux lui fit une recommandation :

«- Karasu une fois que tu l’auras trouvé, passes lui l'envie de s'échapper mais ramène la vivante.. ».

L'assassin hocha de la tête et disparu, se dirigeant d'un pas pressé vers ses quartiers pour récupérer ses armes et quelques affaires de voyage.


Rhyn (la Guérisseuse) :

La matinée était déjà fort avancée, lorsque la lumière jaillit brusquement dans la chambre de Rhyn. Elle se reposait, ayant passé la nuit à fabriquer potions, onguents et à faire sécher des plantes afin de remplir ses réserves. Réveillée brutalement par l'éclat du soleil, elle se dressa sur son lit et gronda contre la servante. Cette dernière ne s'en offusqua pas et lui parla simplement "Un Messager d'Astharof vous attends".

"Ah... Bon... J'me lève dans ce cas..." Rhyn se leva et se prépara rapidement tout en songeant à la présence de ce messager. Une fois apprêtée, elle se dirigea d'un pas décidé vers l'homme d'Astharof.

S'arrêtant devant lui, elle le toisa: " Oui, que me veux-tu?" "Je vous apporte une missive de notre seigneur, il m'a chargé de vous la remettre en main propre et dans les plus bref délais, Madame" hésitant sur le dernier mot, le valet n'était pas rassuré d'être en sa présence. Rhyn sourit malgré elle, elle lui prit le parchemin et le remercia. Mais le valet ne bougeait pas, étonnée Rhyn l'interrogea du regard, " Je dois attendre votre réponse". " Bon" répondit Rhyn. Elle déplia le rouleau et vit l'ordre de mission : accompagner Karasu, l'assassin pour ramener la princesse au château. Tout cela l'intriguait mais elle n'en fit rien voir. "Bien, dit-elle au valet, dit à Astharof, que je serais prête". Le messager tourna les talons et quitta les appartements de Rhyn.

Une fois seule, elle prépara son paquetage et remplit son sac d'un grand nombre de poisons, onguents et remèdes. Elle mit Fitz (son serpent) autour de son cou, s'arma de ses couteaux, un sac à la main et un autre sac en bandoulière et prit la direction des écuries. Lors du parcours, elle songea à Karasu et à cette mission. Elle le connaissait et savait que c'était un redoutable assassin, mais aussi que c'était un solitaire... Alors pourquoi faire une mission avec lui... N'ayant pas de réponse, Rhyn savait qu'elle n'en aurait jamais... "Les ordres sont les ordres" se murmura t-elle.

Arrivée aux écuries, elle vit que son destrier piaffait d'impatience, elle fixa ses affaires, puis alla attendre Karasu dans un coin ombragé ...


Kimiku :

Kimiku qui avait passé la nuit dans une auberge de Sengoran, fut réveillée en sursaut par un des cauchemars atroces qui refaisait surface. En ce moment la fréquence de ces mauvais rêves était de plus en plus rapprochée, cela n’augurait rien de bon. Un bain lui avait été préparé à sa demande (et moyennement un bon pourboire bien sûr) dans la pièce à côté, par l’aubergiste. Elle s’y glissa immédiatement, le sommeil perturbé dont elle faisait preuve la mettait dans un tel état de sueur et de stress qu’un bon bain serait le bien venu. Plongée dans une bonne eau tiède et relaxante, elle s’interrogeait sur le fait de savoir si Ouriou (son dragon) avait trouvé une bonne paille pour la nuit. Créature rare et terrifiant le peuple il ne devait être vu de celui-ci. Elle et lui étaient en phase comme frère et sœur. Inséparables même par leurs pensées. Communiquer avec lui fut chose facile :

- Oui ne t’inquiètes pas tu sais que je trouve toujours de bons endroits pour la nuit." Lui répondit aussitôt Ouriou pour la rassurer.

"Mais toi tu as l’air assez secouée ce matin. As-tu encore fait ce mauvais rêve ? Cela est peut être du au chaos qui règne dans cette ville ?"

"- Oui tu as certainement raison mon amie comme à ton habitude mais néanmoins cette fois ci j’ai l’impression que c'est plus sérieux. L’intensité était telle que je croyais être vraiment à l’époque d’un chaos sombre sans aucunes sorties. Plus aucunes lumières, un abysse infernal et sans fin."

"- Je sais que tu n’aimes pas te mêler de ce genre de conflit, ce royaume et son peuple en esclavage, le bien ou le mal t’importes peu mais je te conseille de ne plus fuir qui tu es et de faire un choix. Je ne t’apprends rien en te disant que mes pouvoirs sont liés aux tiens. D’une certaine manière depuis notre enfance et en te prenant pour maîtresse mes véritables pouvoirs ne me seront accordés que lorsque nos deux cœurs auront choisi une direction. Bonne ou mauvaise la décision t’appartient ! Tes actes sont parfois néfastes mais les visions horribles que tu vois en rêve te perturbent donc cela prouve mes dires sur ton indécision. Tes cauchemars ne sont là que pour te rappeler que tu as ce choix à faire je ne veux t’influencer en aucun cas. Et je te suivrais, quoi que tu décides mais je te conseille, tout de même, d’arrêter la quête de ton frère un moment et te pencher sur le sort de ce royaume. Si tes rêves sont si intenses, c’est que la clé est peut être ici. Il est temps que notre destin prenne une direction autre que le vagabondage la fuite ou les missions que tu trouves." Lui dit Ouriou

"- Je sais tout cela Ouriou mais je ne me sens pas prête. J’aime ma vie comme elle est et ma liberté…"

"- Tu n’en seras aucunement privé, juste parce que tu as fait un choix." La rassura t-il.

"- Bon si cela peut te faire plaisir, je vais aller au château voir un peu les lieux et ce qui s'y passe. On verra bien ce qu’il en est, non ? Et je déciderais d’intervenir selon ce qu'il va m’être dit ou ce que j’aurais vu."

"- Oui, mais fait tout de même très attention. Je commence à connaître ton caractère, miss âne-cochonne (surnom donner à Kimiku par Ouriou pour la taquiner un peu du fait de son caractère aussi têtu qu’un âne. "Avec un caractère de cochon !" Disait-il)

"- Tu sais que je n’aime pas ce surnom Ouriou. Je vais me mettre en colère si tu me nommes encore une fois ainsi."

"- Houhou ! Je suis terrifié à cette idée surtout que tu as déjà dit la même chose la dernière fois ! Ha haha !"

Les deux amis rirent de bon cœur comme de grands enfants puisqu'ils savaient pertinemment que ni l'un ni l'autre ne se ferait un jour de mal. Puis Ouriou redevint sérieux :

"- Non mais soit prudente surtout. Je ne veux pas qu’il t’arrive quoique se soit."

"- Oui ne t’inquiètes pas et puis vous serez toujours là, Miou et toi."

Elle se prépara, rangea méticuleusement ses armes sur elle, alla chercher de la nourriture qui se vendait en contrebande dans les sous terrains de l’auberge, encore contre beaucoup d’argent. D’ailleurs une pensée lui venue à l’esprit : celle de partir au plus vite de cette endroit maudit avant de ne plus avoir un sous en poche. Mais bien vite elle se rappela de la discussion avec Ouriou et remonta à l’écurie où Miou l’attendait impatiemment. Elle vérifia qu’il avait bien eu tout ce qui lui fallait : eau, paille, nourriture. Satisfaite du bon traitement de son fidèle ami, elle partit en direction du château et tomba nez à nez avec Karasu qui sortait au même moment du château.
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Amandier
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 12:48

Sakura :

Je m'ennuyais dans ma chambre, lorsque mon aigle Karakaf arriva avec un message autour de sa griffe:

"J'ai besoin de toi jeune demoiselle et dépêche toi ! Prépare tes bagages pour un assez long voyage. Je n'ai pas écrit plus au cas où ce message arriverait entre de mauvaises mains. Je n'ai pas confiance en ton stupide volatile.
Ton chef Astharof"

" - Ton chef ! Non mais ! Je ne suis au service de personne ! "

Je pris un sac et le remplis de toute sorte de chose bizarre (racine de bulkarop, entre autre un liquide rouge vermeil) et parti en courant. Je touchais à peine le sol et courais plus vite qu'un cheval au galop!
Arrivée devant les portes royales j'inspirais et m'approchais discrètement vers l'entrée. Mais un garde m'attrapa le poignet :

" -Qui es-tu et qu'est ce que tu fais là ? "

Ma première mission ne commençait pas très bien.

- Saletés de gardes laissez moi passez ou je vous...

- Eh petite choupiotte calme toi je vais te do...

Je ne le laissai pas finir. Sortant mon poignard je menaçais les 4 gardes qui me laissèrent sagement passer. Satisfaite, je me dirige vers le château.

- Seigneur Astharof, tu désirais me voir ?

Jamais je n'avais vouvoyé quelqu'un à part mon maitre.

- Petite insolente, écoute : j'ai envoyé des hommes à la recherche de la princesse. Mais toi je t'envoie à leur suite, surveille les discrètement et fais moi chaque semaine un rapport.

- Très bien j'y cours !

Karasu :

Karasu passait le pont levis lorsqu'il croisa un ange noir... Il fut subjugué par sa beauté ténébreuse : ses ailes, ses cheveux, ses yeux... elle était magnifique. Mais il pressentit qu'elle n'était point humaine.
Démoniaque tout comme lui, il en était persuadé. Les démons ont des sens et un instinct plus développé. Il semblerait que Karasu ait hérité de ces petits "extras". La jeune femme peut être, aussi. Il aperçut sa lame et sut qu'il devait s'en méfier. Elle est redoutable et sa présence était étrange. Néanmoins il préféra cacher ses sentiments la salua d'un signe de tête mais ne s'arrêta pas. Il devait rejoindre Rhyn au plus vite à un avant poste situé à l'extérieur de la forteresse, près des remparts de la ville.

Il marcha un moment et s'apprêtait à passer la barbacane, lorsqu’il croisa un groupe de garde réunit autour d'une jeune fille. Ceux-ci ne remarquèrent pas la présence de l'assassin qui se rapprochait intrigué.

" Et bien que ce passe t-il ici ? " Intervint-il.

Les gardes sursautèrent et s'inclinèrent :

" Mon Commandant, pardonnez nous, nous...nous...votre présence... " Bafouilla l'un d'entre eux.

" Tais-toi, que faites-vous ? " Demanda l'assassin qui s'amusait de l'embarras du jeune officier...

" Cette jeune fille mon Commandant désire voir le seigneur Astharof. "

Karasu la jaugea et ne lui trouvant point d'air menaçant rétorqua aux gardes de l'emmener.
Puis il murmura à l'oreille de l'un d'eux : " En mon absence, renforcez la surveillance des entrées et sorties du château, de son enceinte et de la ville. Si quelqu'un vous paraît suspect arrêtez-le. Et pendant que j'y pense, je viens à peine de croiser une jeune femme, elle se dirige actuellement vers la forteresse. Voyez ce qui l'amène ici. C'est compris ? "
L'officier hocha la tête et s'inclina.

Karasu repartit en direction de la citadelle. Empruntant un petit raccourci qui longeait le rempart il arriva rapidement à l'avant poste.
Deux chevaux étaient prêts. Il aperçut Rhyn. Karasu ne la connaissait que très peu mais faisait confiance à Astharof pour l'avoir habilité à son service. Malgré sa douceur et sa grâce, elle restait dangereuse. Sa connaissance dans l'art des poisons n'avait d'égale. Elle savait délier les langues et persuader les esprits les plus récalcitrants. L'assassin frissonna à cette vision et la chassa rapidement. Il la salua respectueusement.
Elle se mit en selle. Astharof venait à leur rencontre...

" Madame, si je vous ai convié, c'est pour votre discrétion et vos talents. Si la princesse se cache, je suis sûr que vous saurez faire parler les suspects. Karasu lui, à plutôt tendance à interroger après avoir tranché les têtes ... "

" Je prends ça pour un compliment. " Répondit l'assassin.

Astharof acquiesça puis ajouta :

" Je vous souhaite bonne chance et j'espère que vous la ramènerez au plus vite (sous entendu avant l'hiver sinon sa piste sera plus difficile à suivre). Vous avez chacun deux jours de provisions. " Puis il tendit à Karasu un ruban de soi d'un bleu de Prusse.

" Cela te pourrait être utile. "

" Oui merci. "

" Bien je vous laisse des affaires m'attendent. Faites attention. Les contrées sont de plus en plus dangereuses ... " Astharof les salua et repartit en direction du château.

Karasu se tourna alors vers la forêt et émit un long sifflement. Quelques secondes s'écoulèrent et une étrange masse sombre et souple se rapprocha silencieusement. L'assassin était ravi de revoir son
compagnon. Il lui présenta le ruban. Yévil le renifla plusieurs fois, tourna en rond et soudain fila en direction des sous-bois. Karasu sauta lestement sur le dos d'Hastil, qui excité partit au petit galop en suivant le loup ...

Kimiku :

" Quel étrange rencontre, son esprit est démoniaque, sombre et tortueux. Mais il était plutôt bel homme, grand, brun mystérieux, à mon avis farouche combattant. S’il devient mon ennemi je devrais m’en méfier mais dans le cas contraire il fera un parfait allié. Bon méfions-nous si cet endroit abrite de nombreux personnages tels que lui, il ne va pas être facile de glaner quelques informations que se soit." Kimiku entra dans le château quand elle fut interpellée par les gardes. " Déjà, ils n’ont pas mis longtemps. Dois-je cet accueil à ce sombre inconnu de tout à l’heure ? Si il est si méfiant c’est que ces intentions sont belliqueuses ".

Les gardes s’approchèrent :

" - Hé vous, halte ! "

" - Désolée pour le dérangement, on se reverra peut être à un autre moment. Là, j’ai à faire. "

A ces mots elle se mit à courir droit vers la sortie, si adroitement et tout en souplesse qu’elle évitât toutes les attaques des gardes et sans même les toucher. Puis elle disparut dans la forêt.
Si elle avait abandonné les recherches aussi brutalement c’est qu’Ouriou venait de lui demander de la rejoindre le plus rapidement possible. Affolée à l’idée qu’il est pu lui arriver quelque chose, elle était
partie sans même avoir eu l’idée d’un combat qu’elle aimait tant ou un mensonge bien ficelé dont elle en avait le secret. Comme à son habitude, pour se débarrasser des gardes et poursuivre tranquillement
son but.
Elle siffla Miou et s’enfonça plus profondément dans la forêt. Ouriou fit un atterrissage tout en souplesse, enfin du mieux qu’un dragon puisse faire dans une forêt, avec une jeune fille sur son dos.

" -Qui est-elle ? Pourquoi la tu fais monter sur ton dos ? "

" -Je n’ai pas vraiment eu le choix elle s’était cachée dans la grotte que j’avais trouvé pour cette nuit et semblait terroriser. Elle m'a dit qu’on la suivait j’ai alors fait un vol de reconnaissance et il s’avère qu’elle ne mentait pas. Un loup noir flaire sa piste, suivi de 2 personnes à cheval. "

" - Et il ne t'a pas semblé bizarre qu’elle n’ait pas eue peur de toi et qu’elle soit habillée aussi noblement qu’elle l’est ? "

" - Heu… non. Quand elle m’a dit qu'elle ne me craignait pas car l’emblème protecteur de son royaume était un dragon, j’ai compris qui elle était : une princesse en danger et peut être une future cliente pour nous. "

Kimiku se tourna alors vers la princesse qu'elle avait jusqu'alors totalement ignoré et lui demanda sèchement :

" - Qui êtes vous ? Et pourquoi n’êtes vous point dans votre château à faire vos petites affaires de princesse pourrie gâtée ? Vous vous êtes enfuie parce que vous ne vouliez pas vous marier avec le
prétendant que papa, le roi a choisit pour vous et ce sont ses gardes qui vous suivraient ! Ou un truc dans ce genre là, je me trompe ? "

A ces mots la princesse se mit à pleurer. Kimiku se sentit mal elle y avait été un peu fort mais elle n’aimait guère les nobles et avec eux, la première approche que Kimiku adoptait, était toujours la même : froide, voire même glaciale.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 12:50

Rhyn :

Rhyn observa le loup de Karasu s'élancer vers la forêt suivi par son maître. Elle talonna Bucéphale et s'élança à leur suite. La course était rapide, logique pour une poursuite ... Leur chemin les mena au cœur de la forêt. Le Loup suivait toujours la piste. Rhyn était quasi fasciné par l'habilitée avec laquelle il se faufilait entre les arbres. Ils arrivèrent non loin d'un massif rocailleux. Ils leurs restaient une dizaine de lieux à parcourir avant d'atteindre les divers grottes. Ainsi, cette fichue princesse se serait terrée dans une grotte, pensa t’elle.
Puis le loup ralentit ses pas. Les montures s’agitèrent. Karasu et Rhyn étaient sur leurs gardes. Une odeur étrange flottait dans l'air, une odeur âpre, désagréable ... Bref ça puait l’orc. Une créature tout aussi méchante que stupide, de très bons mercenaires pour des guerres. Mais les orcs errants pouvaient être plus violents et hargneux.
En observant les empreintes au sol, Karasu et Rhyn surent qu’il y avait seulement deux orcs, puis une chose qu’ils trainent derrière eux. Rhyn aperçu plusieurs traces verdâtres, elle sauta lestement de sa
monture pour se pencher sur ces dépôts. L’aspect était gluant et l’odeur acide. Se sentant observer par son compagnon de route, elle se releva.
Dans un murmure, elle dit :
" - C’est de la bave de rejeton venimeux. Une créature assez rare dans nos régions, mais certains la font venir en contrebande car c’est un excellent poison naturel. C’est une sorte de Ver avec des pattes et des bras, avec un seul œil et une bouche très dentée, à sa taille adulte il peut mesurer 2 mètres. Ces orcs doivent trainer un rejeton assez jeune, pas plus grand qu’un mètre. La bave de rejeton paralyse progressivement les muscles de sa victime et après une lente souffrance, le cœur de la victime finit par lâcher. Ce n’est pas très rapide mais efficace. ". Rhyn souriait à ces détails, elle avait déjà testé ce procédé.

Elle sortit son serpent de sous sa cape et le posa au sol. Ce dernier fila droit vers les orcs. Elle remontait sur Bucéphale. Elle sentit Karasu se questionner sur cette créature. Alors elle précisa, avant toutes questions :
" -Oh, les orcs n’ont pas été affecté par cette bave parce qu’ils ont la peau très dure et ils ont évité de se faire mordre. Pour les humains, la bave touche plus facilement les pores… Ah et pour tuer les
rejetons, il faut le décapiter. Son point faible c’est son œil. Aveugle il est très vulnérable. » Rhyn se tourna vers Karasu qui semblait satisfait par ces explications.

L’assassin partit bien en avant de Rhyn. Une bonne distance les sépara mais l’empoisonneuse ne s’en offusqua pas, après tout c’était lui le combattant du groupe. Ils avancèrent silencieusement afin de
surprendre leurs ennemis.

Yukina :

La jeune elfe mit longtemps à se calmer, elle était anéantie et désespérée. Ses mains étaient couvertes de petites plaies sanguinolentes, ses poignets et ses chevilles portaient encore les stigmates de lourdes chaines, quand à son visage, il était couvert de bleus. Elle avait mal partout et avait aussi très faim et soif. Mais n'osait demander par crainte. Appuyée contre un arbre autour d'un feu, confectionné par Kimiku et allumé par son dragon, Yukina se réchauffait doucement.

A demie-éveillée, elle remarqua la curiosité qu'elle suscitait sur le visage de son étrange sauveuse. Bien qu'intimidée sa frêle voie rompit le silence :

" -Je...je...m'appelle... " Elle s'arrêta un instant. " -Je ne peux lui faire confiance, elle peut être dangereuse ". C'est alors qu'elle remarqua le doux regard du dragon, elle prit alors conscience que cette jeune femme et son compagnon étaient peut être bien les seuls qui puissent l'aider ...

" -Je m'appelle Yukina. Fille du seigneur Ghalan et héritière du trône de Sengoran. "

Malgré sa lutte, l'image de son père s'immisça dans son esprit, des larmes qu'elle ne put contenir coulèrent sur ses joues pales. Kimiku remarqua sa détresse mais attendit patiemment, ne sachant pas vraiment comment réagir.

" Il y a de cela déjà plusieurs lunes, je ne sais plus, je ne voyais plus la lumière, je...... " Elle secoua sa tête comme pour chasser un violent souvenir, celui de son emprisonnement.

Ses yeux s'écarquillèrent de terreur et reflétèrent une tristesse infiniment douloureuse.

" -Mon père a été tué de sang froid, par une ombre noire, un démon, un monstre... Astharof, c'est le nom que les gardes qui m'ont enfermé ont utilisé au sujet de leur maître... mais je ne connais pas le nom de l'assassin... je voudrais qu'il meure, qu'ils meurent tous, qu'ils payent pour leurs crimes et les tortures qu'ils pratiquent sur les villageois... " Yukina semblait ne plus être là. Elle renvoyait chaque détail de cette fameuse nuit et avec tant de vivacité qu'elle ne pouvait plus s'empêcher de pleurer. Soudain elle sursauta et regarda Kimiku dans les yeux.

" Au fait je ne connais pas votre nom..... " Kimiku n'eut pas le temps de lui répondre. Ses yeux rougis et tristes se fermèrent doucement. Épuisée, elle ne put résister plus longtemps à sa fatigue...


Karasu :

L'odeur était de plus en plus nauséabonde et forte. Hastil piétinait le sol et s'agitait en tout sens. Karasu se pencha sur son encolure et lui chuchota quelques mots. Le shagya se calma un peu mais restait sur ses gardes. Yévil se tenait derrière lui aux aguets. Puis il regarda en arrière et aperçut Rhyn qui tout comme lui percevait une menace imminente. L'assassin ralentit, soupira et mis pieds à terre. Sans un bruit, délicatement il dégaina ses deux katanas et se figea. Il ferma les yeux et se concentra. Il finit par percevoir un léger bruissement de feuille, des craquements épars ...
Soudain un hurlement rauque et menaçant brisa le silence pesant et mortuaire de la forêt. Là à quelques mètres à peine, les deux Orcs se disputaient leur proie. Karasu ne perdit pas un instant de plus.

Comme à son habitude, il fonça " droit dans le tas " et n'usait d'aucune parole ou pitié. Profitant de l'étonnement des deux monstres, l'un deux se retrouva immédiatement à terre, les yeux exorbités, hoquetant de sang. Son cerveau présentait de part en part une large plaie sanguinolente et profonde.
Le deuxième se ressaisit, lâcha le vers géant et attrapa une arbalète. Il décocha une première flèche qui frôla Karasu. L'assassin recula et abaissa ses lames. Il fit quelques pas sur le côté afin de s'éloigner du ver et éviter le contact avec sa bave. Il observait attentivement l'Orc qui se demandait quelle attitude adopter. Il devina que ces flèches étaient empoisonnées, tout comme son épée qu'il portait à sa taille, du poison extrait de la bave probablement.
Son regard s'illumina alors de cruauté et de noirceur et un large sourire diabolique se dessina sur ses lèvres. L'Orc le remarqua et prit peur, il décocha une autre flèche. Elle n'atteignit pas Karasu, celui-ci se déplaçait extrêment vite. Les yeux du monstre n'arrivaient plus à le suivre. Dans un ultime effort, il dégaina son épée et se mit en garde. L'assassin se figea. Il prit l'un de ses katanas et le lança en direction de l'Orc. Celui-ci se prit au petit jeu et évita aisément la lame tranchante.
" -Grossière erreur " lui murmura doucement Karasu " -Vous êtes tellement idiots et grotesques. Vous me faites pitié. " Un sang épais et visqueux s'écoulât des narines et des orbites du monstre. L'assassin
retira sa lame dans une gerbe de sang. Le monstre s'effondra. Corbeau Obscure s'apprêtait à nettoyer ses katanas maculés lorsque le cri strident du ver retentit ...

Rhyn :

Rhyn observa attentivement Karasu tuer le premier Orc avec facilité. Lors du deuxième assaut, elle avait portait son attention sur le rejeton. Le ver regardait l’agitation provoquée par l’assassin. Ainsi, elle avait pu s’en rapprocher sans qu’il devine encore sa présence. Elle sortit une serpe délicatement de son sac puis pris un poignard dans son autre main.
Elle fit un pas de plus. Une brindille craqua. Le rejeton se tourna vers elle. Sentant le danger, ce dernier projeta son venin dans sa direction. Simultanément, Rhyn lança son poignard et s’écarta vivement de la trajectoire du poison. Elle sut qu’elle avait atteint l’œil du ver, en entendant ce dernier crier de douleur. Sans perdre une minute et profitant que le rejeton soit plié en deux, elle fonça sur lui. Sa serpe à la main, d’un geste gracieux et rapide, elle se faufila derrière lui pour lui sectionner la tête. Le rejeton était littéralement coupé en deux.
S’écartant du corps, elle vit que Karasu en avait fini avec le dernier Orc. L’assassin la regarda tuer le ver. Rhyn lui sourit brièvement, toutes menaces avaient été écartées. Elle se pencha sur le corps du
monstre et retira le poignard. Avec la dague, elle ouvrit les tripes du ver. Elle prit une fiole vide dans son sac et entreprit de la remplir de venin. Rhyn entendit Karasu se rapprocher, il semblait intriguer par
son action.
Sans même se retourner, elle lui expliqua : " -Les vers ont des poches à poison dans leur abdomen. Il serait dommage de laisser gâcher un liquide si … Euh comment dire utile … ". La fiole étant pleine, elle la scella et l’entreposa dans son sac. Tout en essuyant sa serpe et son poignard, elle se demandait si après ce léger contre temps le loup pouvait sentir à nouveau la trace de la princesse. Apparemment oui, car l’animal était reparti dans les bois et Karasu était déjà en scelle. Rangeant ses armes, elle rejoignit vivement sa monture. Montant sur Bucéphale, elle regardait les corps des monstres une dernière fois. Puis Rhyn suivit l'assassin.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 12:55

Karasu :

Plusieurs heures s'écoulèrent. Les deux émissaires d'Astharof progressaient lentement. Une légère monotonie s'était installée tenant compagnie au silence... Yévil reniflait toujours la piste de la princesse. Celle-ci s'enfonçait de plus en plus, elle suivait un ancien chemin forestier, il disparaissait peu à peu dans l'épaisse forêt.
Bucéphale et Hastil avançaient difficilement. Les chevaux trébuchaient sur les épaisses racines des cryolepses qui sortaient du sol comme des tentacules avant de replonger dans l'abysse du sol terreux. Ses immenses feuillus parés d'un des plus bel or bruissaient délicatement sous le murmure léger d'un vent frais. Karasu se sentait apaisé par tant de tranquillité. Seul quelque chose clochait. La forêt était
étrangement silencieuse. Pas un piaillement, pas un bruissement. C'était le néant.

" - Quelque chose de terrifiant doit faire fuir toutes ces créatures " pensa Karasu.

L'assassin ralentit l'allure et se plaça à la hauteur de Rhyn.

" - Cette rencontre nous a fait perdre du temps. La nuit ne va pas tarder à tomber. Nous ne pourrons rejoindre les grottes aujourd'hui si toutefois elle continue dans cette direction. " S'exclama t-il.

" - Par ailleurs, j'ai bien peur que nous ne perdons sa trace plus vite que nous le pensions. Au delà de cet escarpement rocheux se trouve un village. Peut être s'y réfugiera t’elle. Autrement, elle devra
continuer dans la forêt et celle-ci sera si dense que nos montures ne pourront nous suivre. D'ici là son odeur se sera dissipée. " Il se tut un instant.

" - Pour le moment nous devrions trouver un abris pour la nuit. Cette forêt est sinistre et dangereuse. Particulièrement la nuit et je doute que nous soyons tranquille. Quelque chose nous suit depuis une heure environ. Je n'arrive pas à percevoir ce que c'est. C'est trop rapide et trop silencieux à mon goût. Il vaut mieux rester prudent. Il semblerait que le cri du ver ne soit pas passé inaperçu. " Dit-il en souriant.

" Au fait pardonnez encore ma curiosité je vous prie mais que comptez-vous faire de cette bave ? "


Kimiku :

Kimiku d’un bond rapide rattrapa la princesse avant que son corps meurtri et épuisé ne touche terre, elle venait de s’évanouir. Ouriou inquiet demanda alors :

" - Elle va bien ? dit tu ne penses pas y avoir été un peu fort toute à l’heure avec elle ? Tu as bien vu à quel point son corps porte encore les stigmates d’une séquestration brutale !

- Oui j’ai vu et alors ? Tu sais bien ce que je pense des nobles et de leurs airs supérieurs !", lui répondit Kimiku en posant délicatement la princesse sur une couche de feuillage préparée à l’avance. Mais bon au moins elle ne nous a pas menti, c’est déjà ça.

" -Tu es vraiment bizarre Kimi alors que vas-tu faire maintenant ?

- Bon, on sait que son père, qui était le roi de ses contrées, a été assassiné par « on ne sait pas qui » et qui avait reçu ses ordres d’un certain … Comment déjà … Ha oui Astharuf…rof oui Astharof qui par déduction doit être le nouveau seigneur. Humm maintenant on comprend mieux comment il peut régner un tel chaos ici. Je ne t’en ai pas encore parlé mais avant que tu m’appelles toute à l’heure, j’ai croisé un homme assez étrange sortant du château, tout son être sentait : sang, massacre et froideur. Après avoir quelques infos supplémentaires sur la situation, je pense que se doit être un homme de main de cet Astharuf …

- Astharof, Kimi, Astharof ! Tu as de bonnes déductions je pense exactement comme toi mais n’oublions pas qu’elle est suivie sans doute par l’un d’eux, vu que je l’ai prise sur mon dos la piste est brouillée, mais il ne va pas falloir une éternité avant qu’on la retrouve. Alors que fait-on d’elle ? Vas-tu la laisser se faire capturer ou vas-tu l’aider ?

- L’aider, je ne sais pas je manque d’information pour prendre une décision sur ce point mais je ne peux pas prendre le risque de la faire capturer. Je vais demander une audience auprès de ce nouveau souverain et essayer de m’infiltrer parmi eux pour éclaircir cette situation. Je compte sur toi en attendant pour protéger la princesse et vous cachez en attendant mon retour. Tu sais comment faire, trouves des endroits sûrs, loin des villages avec possibilité de t’envoler rapidement en cas d’attaque et surtout change de planque toute les 3 heures au moins.

- Oui tu peux compter sur moi ne t’inquiètes pas et je me répète, mais sois prudente. "

A ces mots, Kimiku chevaucha Miou et tout deux partirent dans la nuit en direction du château. Pendant le trajet elle chercha une raison à donner à sa fuite de l’autre jour devant les gardes pour éviter les suspicions au maximum, au moins elle n’avait blessé aucun d’eux et se présenter d’elle-même atténuerait déjà les soupçons.
Arrivée au château, elle demanda audience, mais les gardes qui avaient eu l’ordre de renforcer la surveillance et qui se souvenaient de sa sortie en fuite de l’autre jour ne voulaient pas accéder à sa requête et prévoyaient bien sur sa capture. Kimiku dégaina alors son karana, sauta avec souplesse et rapidité pour esquiver leurs attaques, entre tous les gardes pour accéder à l’homme qui semblait le plus haut gradé d’entre eux et une fois derrière lui, elle le prit en otage. L’homme, avec la menace qui pesait sous sa gorge humide de transpiration incontrôlée que lui donnait sa peur, fit signe et tous s’arrêtèrent nets.

Terrorisé il n’eut pas d’autre choix que de l’emmener à Astharof, qui lui sans se douter un instant de ce qui se tramait, était en train de dîner tranquillement dans la grande salle du château.
Kimiku entra part une des grandes portes et s’inclina, après avoir envoyé voler contre un des murs de la pièce l’homme qui l’avait mené.

" - Mes hommages votre altesse et mes humbles excuses pour avoir dérangé votre repas. Mais quand j’ai vu l’impolitesse de vos hommes qui ont voulu m’attaquer alors que je demandais une simple audience, cela m’a énormément contrarié, puis je me suis en plus aperçue de leur incompétente à vous protéger et cela n’a fait qu’aggraver mon déplaisir envers leurs comportements ! Je me demande si mon seigneur a bien fait d’engager de tels incapables dans son entourage. Mais si vous permettez, ce qui m’amène et tout autre, puis-je vous formuler ma requête ? "


Rhyn :

Bucéphale suivait docilement Hastil, ainsi Rhyn se perdit dans ses rêveries. Elle ressentait quelque chose mais elle n'arrivait pas à le déterminer. Elle sentait que cette mission serait plus longue que prévue...L'allure de sa monture avait ralenti et sa démarche était de plus en plus saccadée. Mais elle ne s'en souciât pas vraiment. Toujours dans ses pensées, elle sentit intensément l'humeur songeuse de Karasu. Normal, l'assassin était à sa hauteur et même qu'il lui parlait... Oula Rhyn revient sur terre, on te parle… Aux paroles de Karasu, elle hocha la tête. Il est vrai que la nuit était proche. Cette sensation bizarre, qu'elle n'arrivait pas à déterminer, était surement due à leur poursuiveur. Karasu l'avait aussi perçu à sa manière.

L'empoisonneuse souriait à la question. "- Ah, la Bave pourra être utile. Si l'on souhaite obtenir des informations, de personnes quelque peu récalcitrantes... Et puis elle ne laisse guère de traces sur un corps. De plus, on peut l'appliquer facilement sur une lame, ainsi une blessure d'apparence banale, peut se révéler extrêmement douloureuse et fatale. Surtout que peu de personne savent stopper l'action de ce venin..." L'assassin sembla intéresser par son explication." - Je pourrais vous en laisser une fioline si vous le désirez. "

Tout en discutant, ils arrivèrent non loin d'un chêne majestueux, entouré d'un bosquet épais de rhizophora. Les racines de cryolepses formaient des crevasses autour de cet ensemble. Les chevaux s'arrêtèrent vu l'inégalité du terrain.
" - Tiens, cet endroit pourrait nous servir d'abris. Le rhizophora semble faire un épais rideau protégeant, le pied du chêne ainsi que ces premières branches. De ce fait, les montures et le loup seraient à la vue de personne et nous pourrions nous poster sur des branches afin de pouvoir avoir une vue des alentours. De plus, les racines de cryolepses ralentiraient d'éventuels visiteurs nocturnes."

Bon, aucune réaction de Karasu. Rhyn se tourna vers lui et d'un ton placide limite indifférent, elle lui dit " -Hm…je ne suis pas experte en ce genre de tactique alors si vous avez une autre idée ou si vous trouvez que cet endroit ne convient pas, n'hésitez pas. "
Toujours aucune réponse, l'assassin soucieux semblait évaluer le terrain. En attendant une éventuelle réponse, Rhyn observa Fitz le serpent se faufila dans les racines, il semblait s'amuser tout en inspectant l'endroit. Le silence de la forêt était de plus en plus pesant...
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 12:58

Yukina :

La jeune elfe se réveilla. La nuit venait à peine de tomber. Elle était courbaturée de partout mais se sentait un peu mieux. Nyctalope, elle aperçut facilement Ouriou qui guettait l'obscurité. Elle se leva et alla le rejoindre puis s'assit à ses côtés et lui caressa le cou. Ouriou ne réagissait point. Tout était calme et tranquille. La stature imposante du dragon tenait à distance certaines créatures. Un faible sourire se dessina sur le visage de Yukina. Puis Ouriou entendit une douce voix

" - Je vous remercie tous les deux. Pour m'avoir sauvé de ... "

Elle ne put terminer sa phrase. Ouriou lui pressa délicatement son museau contre sa joue, si pale. De petites perles salées et pures auréolèrent ses yeux.

" - Je m'appelle Ouriou. Celle qui m’accompagne se nomme Kimiku. Et sa monture Miou. Tous deux sont partis au château. Kimiku désirait en savoir plus sur ces derniers évènements. " Lui répondit Ouriou en faisant attention aux mots qu'ils choisissaient. Yukina acquiesça et se mit à sangloter. Ouriou lui souffla doucement de l'air chaud

" -Ne pleures plus, tout cela s'arrangera, je t'en fais la promesse. Allez viens rendors toi. Chut ... "

Yukina se blottit contre lui. Ouriou déploya son aile et la rabattit délicatement sur la jeune elfe. En sécurité et bercée par la respiration du dragon, Yukina se rendormit et pour la première fois depuis plusieurs semaines paisiblement.


Astharof :

Astharof s'interrompit subitement, surpris. Il s'apprêta à appeler la garde mais se ravisa subitement.

" - Je n'aime pas que l'on viennent me déranger la nuit, sans rendez-vous et qui plus est dans mes appartements privés. Qui êtes vous jeune impudente pour venir me déranger de telle sorte ? "

Avant que Kimiku ne puisse lui répondre, il se leva, essuya ses mains grasse sur un morceau de tissu que lui tendait un des serviteurs et se rapprocha menaçant. Kimiku recula ... Le visage d'Astharof était sombre et son regard glacial. A un mètre à peine de la jeune femme, il s'arrêta et la dévisagea.

" - Bien. Je suppose que cela doit être très important pour que vous veniez à une heure pareille. " Il fit un signe de tête à l'un des valets qui s'activa immédiatement. Celui-ci revint quelques secondes plus tard, un plateau argenté à la main.

" - Du vin ? " Proposa Astharof " - Quelque chose me dit que vous avez beaucoup à me dire ... " dit-il en prenant une coupe dorée à la main.

" -Venez marchons un peu .... "


Karasu :

" -Hum... Cet endroit fera l'affaire pour cette nuit. " Répondit-il. L'assassin mit pieds à terre et descella Hastil. Puis il flatta son encolure, l'étalon s'ébroua et s'éloigna. La truffe humide du loup vient effleurer sa jambe. Karasu lui fit signe. Le loup poussa un jappement aigu, fit un bond en arrière et disparu dans l'obscurité ténébreuse de la forêt. Karasu le regarda s'éloigner puis se tourna vers Rhyn.

" -Je vais préparer un feu, la nuit sera fraîche et cela dissipera peut être les créatures de s'approcher." informa t-il.

Rhyn acquiesça. Il s'éloigna pour ramasser des branches mortes puis revint quelques instants plus tard un fagot sous le bras. Il les déposa, les entassa et sortit deux silex d'une des sacoches de sa selle. De petites étincelles jaillirent rapidement du battement régulier ; une flamme vacillante apparut et s'agrippa aux brindilles. Karasu souffla délicatement... Bientôt les danseurs faméliques léchaient avidement le bois sec. Les prunelles de l'assassin étincelaient d'or.
Tous deux mangèrent des morceaux de viande fumée et des fruits.

" -Reposez-vous, je prends le premier-tour de garde. Je ne suis point fatigué et je dois vous avouer Madame que cette forêt m'intrigue et que je compte bien cette nuit en percer quelques secrets. " Dit-il.


Rhyn :

Rhyn acquiesça. Elle alla au pied du chêne puis se prépara un coin agréable pour son repos et posa son bâton près d'elle. Elle s'assit en tailleur face au feu.

" - Il est vrai que cette foret est très étrange ... Pourtant, j'ai l'habitude de la parcourir afin de récolter plantes et graines. Mais, c'est la première fois que je ressens une atmosphère aussi spéciale..."

Elle se tut, songeuse. Elle prit un poignard à la main. Karasu montait la garde, fixant l'obscurité. Serrant sa dague, elle ferma les yeux essayant de trouver le repos, dans cette atmosphère malsaine. Sa respiration se calma. Elle entra dans un sommeil léger, sans rêves. Elle devinait que l'assassin se déplaçait. Mais cela ne la perturba pas. Son sommeil permettait à son corps de récupérer et de se préparer pour la longue recherche. Bien que son inconscient tombait dans les profondeurs du sommeil, elle ressenti une violente émotion. Réveillée, immobile, elle n'ouvrait cependant pas les yeux afin de se concentrer sur la source de cette émotion. C'était un mélange de haine, de cruauté et un fort désir de sang ... Pas vraiment rassurant.
Ouvrant les yeux, Rhyn s'adressa à l'assassin près du feu.

" - Une créature approche. Je n'arrive pas à l'identifier. Mais selon les émotions que je perçois, elle est en chasse. Et il semblerait qu'elle est flairée notre piste. On est ces proies ... "

Karasu ne sembla pas étonner, il avait du sentir la présence se rapprocher.
Toujours dans la même position, elle tendit ses sens afin d'en percevoir plus sur leur futur adversaire. Un long moment de silence passa. Les deux émissaires d'Astharof étaient aux aguets. Des grognements se firent entendre au loin. Les chevaux étaient énervés. Le serpent revient aux pieds de Rhyn. Les animaux avaient senti le danger se rapprocher.
Délicatement, Rhyn déplia ses jambes et se leva. Après plusieurs craquements et bruissements de feuilles, ils surent que le combat était proche.

" - On va bientôt être fixé sur notre chasseur " souffla Rhyn. Elle prit une grosse branche, y déversa une huile puis la posa à coté du feu. Sa torche était prête. " - Quoique ce soit comme créature, je doute qu'elle soit insensible aux flammes..." Un sourire cynique termina sa phrase.

Prêts à l'assaut, Rhyn et Karasu sentirent qu'on les observait. La bête se faufila facilement à travers l'épais bosquet de Rhizophora. Le Corbeau et l'empoisonneuse se trouvèrent face à un wendigo. Un mélange entre un ogre et un loup, un ogre poilu, ce genre de créature était connu pour ces gouts particuliers. Elles aimaient la chair humaine. D'ailleurs, elles n'attaquaient jamais les animaux.
Le wendigo sembla hésitant face au feu... Mais il avait faim. De plus, il semblait plus intéressé par l'humaine pure que le mi-démon.
Le wendigo fixait Rhyn en montrant les crocs, il se jeta vers elle ...
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 13:00

Sakura :

J’allais partir de la salle où Astharof m'avait parlé, lorsqu’il me retint :

" - Ils ont quelques jours d'avances, cours aussi vite que tu peux.

- D'accord ... Maître ! "

Enfin seule, toute seule !!! Je courais aussi vite que je pouvais, m'aidant aussi de mes ailes. Mes moments de repos étaient courts et j'en souffrais. Un arrêt maintenant sinon je mourais d'épuisement.
Couchée sur un sol recouvert de feuilles, j'essayais de dormir mais les moustiques et les fourmis me dévoraient. Et plusieurs fois, je due mettre en fuite un Tilck, une drôle de créature qui ressemble à un bébé avec des cornes, qui me menaçait en vain de son glaive. Le froid m'engourdissait et, enfin, je glissais dans les bras de Morphée.
Mais au bout de 2 jours, enfin, j'entendis des bruits : Deux personnes, ceux que je cherchais et d'un... Un wendigo ! Rares étaient ceux qui pouvaient s'échapper des griffes de ces bêtes. De l'aide c'était ce
qui leur fallait. Mais je ne peux pas me montrer.

Karasu :

Karasu sortit rapidement sa dague. Furtif, il intercepta le monstre avant que celui-ci n'atteigne sa compagne. De son bras droit il fit un large mouvement circulaire, la dague argentée trancha l'air. Le monstre furieux répliqua d'un coup de griffe. Karasu se mordit la lèvre.
Surpris et stoppé dans son attaque, le Wendigo fit un bond en arrière afin d'éviter de s'empaler sur la lame. Ses yeux brillaient de fureur. De la bave coulait de sa gueule terrifiante.

" - Je ne parierais pas sur le feu face à un tel monstre " souffla l'assassin à l'intention de Rhyn.

La créature étudiait son adversaire et avait parfaitement compris qu'elle ne pourrait pas dévorer la succulente jeune femme sans avoir tué l'individu auparavant. Il plissa un œil et émit un léger grognement. Une égratignure perlée de petites gouttes écarlates étaient apparues sur son museau. Cependant il se redressa de toute sa hauteur dominant aisément les deux émissaires. Il hurla à la mort. Son cri atroce déchirait les tympans. Bucéphale et Hastil étaient terrorisés. La créature reporta son attention sur sa proie. Ses pupilles brillaient d'excitation. Il ne ressentait aucune peur face à Karasu et semblait même rire de son état.

" - Rhyn va t'en !!! Détaches les chevaux et sauves-toi !!! Je n'ai pas réussi à transpercer sa chair. Elle est plus épaisse que n'importe laquelle des armures..." Lui murmura Karasu soucieux. Il était ravi d'avoir rencontré un monstre rare et dangereux. Son seul regret en ce moment fut de ne pas avoir une peau aussi dure. Il se tenait l'épaule. Les griffes du monstre venaient de lui lacérer la chair. Son sang coulait lentement entre ses doigts. " - Ne t’arrêtes surtout pas avant d'avoir atteint les grottes !!! "

Rhyn s'écarta tenant toujours sa torche. Lentement il rengaina sa dague. Grimaçant de douleur, il prit tout de même ses deux katanas. Le monstre se figea et chargea. Karasu para l'attaque et répliqua, la lame effleura le monstre. Celui-ci prit appui contre le tronc du chêne, fit volte-face et bondit sur l'assassin, les crocs et les griffes sortis. Karasu surpris par tant de rapidité venant de ce monstre si imposant recula aveuglément. Il trébucha sur les racines des Cryolepses et s'affala. Ses katanas lui échappèrent. Le wendigo lui sauta à la gorge. Enfonçant ses griffes dans sa blessure sanguinolente, l'assassin hurla de douleur. Désemparé, il essayait de repousser la gueule du monstre de sa gorge. Son épaule le faisait terriblement souffrir. Ses forces faiblissaient. Dans un dernier espoir, il attrapa sa dague et l'enfonça dans le membre droit du monstre. Déchirant la chair et le muscle, la créature lâcha prise et s'écarta...Le wendigo haletait bruyamment. Il prit la dague entre ses crocs et l'extirpa de son membre dans un râle rauque. Blessé, incapable de poser sa patte, il se campa pourtant fermement sur ses trois autres membres afin de faire face à son adversaire. Karasu, lui, était à bout de souffle. Il se redressa tant bien que mal, chancelant et désarmé ....

Rhyn :

L'espace d'un instant, Rhyn fut sous le choc. Karasu lui demandait de s'enfuir en le laissant tout seul face à ce monstre. Elle resta pétrifiée momentanément. La fuite n'était pas son habitude. Mais la situation était particulière. Le wendigo avait le dessus et il avait l'intention de se nourrir d'elle. Les émotions du monstre étaient claires, il était ravi du combat et sa soif de chair était à son paroxysme. Examinant rapidement la situation, elle comprit vite que l'assassin avait raison.

Ses poisons lui étaient inutiles. Si elle lançait de la poudre sur la bête, Karasu pouvait aussi en respirer et il mourrait sur le coup. Puis, les poisons à ingérer étaient aussi à exclure … Dur, d'approcher le monstre pour lui fourrer quelque chose dans la bouche ... Ses armes habituelles lui étaient inutiles.
Elle devait mettre à l'abri les montures et penser à la mission avant tout. Elle prit donc la décision d'écouter Karasu, mais cela ne la réjouissait pas.

Agissant rapidement et avec souplesse, elle ramassa ses affaires, son bâton et ses armes et prit la torche qu'elle alluma. La forêt était sombre, elle en aurait besoin pour se diriger. Allant vers les chevaux affolés, elle mit ses affaires sur sa propre monture, détacha les brides et monta en scelle. Son destrier se calma par sa présence, par contre Hastil ne semblait pas ravi par la perspective d'abandonner son maitre. Jetant un dernier regard, elle vit que l'affrontement avait continué. Karasu était en mauvaise posture néanmoins il avait réussi à blesser la bête. Profitant de l'attention de la bête sur la dague, elle jeta à son compagnon, un petit sac contenant des feuilles de Carryme, en lui souffla: " - Une seule suffit mon ami ".
Voyant que Karasu avait vu, elle se détourna et intima à son destrier d'avancer. Hastil refusait de bouger. Il sentait son ami en danger. Comprenant le cheval, Rhyn se tourna vers lui, et lui dit d'un ton à la fois doux et impérieux: " - Il le faut ! ", puis rajouta " - On ne sera pas loin, on reviendra l'aider ". Étrangement, la monture semblait convaincue par les dires de Rhyn et se mit en branle.
S'éloignant du campement, Rhyn avança avec difficultés, le terrain et l'obscurité ne jouait pas en sa faveur. La torche éclairée que trop peu, mais bon elle pouvait aussi dissuader certaines créatures. Elle ne voulait pas s'éloigner de trop mais assez pour éviter que le wendigo se jette sur elle. De plus, elle devait se méfier des dangers de cette forêt. Ce n'était pas vraiment le moment de tomber sur un autre
monstre.

Tout en réfléchissant à sa destination, Rhyn pensait à la situation de Karasu. Elle espérait qu'il avait pu prendre le sac et aussi qu'il avait bien entendu sa recommandation. Une feuille de Carryme contenait assez d'analgésique pour contrôler voire effacer les douleurs, ainsi Karasu pourrait oublier ses blessures et continuait son combat. L'effet était de quelques heures, mais l'aube était proche. Par contre s’il prenait plus de feuilles, les effets seraient néfastes. Rien que deux feuilles ont un effet calmant. Mais à partir de 3 feuilles, c'était du poison mortel. Ayant foi aux sens de l'assassin, Rhyn s'obligea à ne plus s'en faire pour lui et à plus se concentrer sur sa propre situation. Elle se trouvait dans une forêt obscure, inquiétante.

Dans quelques heures, l'aube allait percer ainsi elle pensait que le monstre serait soit en fuite ou mort. Mais d'ici là, elle devait trouver un endroit sûr. Le silence des alentours était régulièrement entrecoupé par les gémissements du wendigo. Elle avançait droit devant elle à l'aveugle. Après plusieurs lieues, elle sentit une odeur boisée particulière. Elle reconnu de suite celle de l'orme rouge. Les chevaux aussi l'avait senti, du coup ils s'arrêtèrent. L'orme rouge dégageait une odeur qui gênait souvent les animaux. Cet arbre était connu par tous les guérisseurs, il était utilisé pour beaucoup de remèdes. Rhyn avait trouvé son endroit. Si le Wendigo était encore vivant, il serait perturbé par l'odeur et ainsi perdrait sa trace. Si seulement ils avaient pu tomber sur cet arbre plutôt...

Soupirant Rhyn mit pied à terre et examina le pied de l'arbre. Le sol était stable et plat. Les chevaux pourraient avancer et se reposer sans souci. Ces derniers refusaient de bouger. Fouillant dans son sac, elle en ressorti des feuilles de Valériane et deux carottes. La valériane était connue pour ses propriétés apaisante et calmante. A Haute dose, c'était un excellent somnifère. Entourant les carottes d'un peu de valériane, elle les tendit à Bucéphale et Hastil. Une fois leur carotte avalées, les montures furent plus dociles et calmes. Rhyn les amena au pied de l'arbre puis alluma un léger feu, avec du bois mort et sa torche. Ces tâches finies, elle monta sur l'arbre, afin d'avoir une vue dégagée des alentours. Elle scrutait le ciel attendant l'aube. Ses sens en éveil, elle entendit au lointain un gémissement étouffé traduisant une agonie ...
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 13:02

Kimiku :

" - Oui volontiers, après le long voyage que je viens de faire un verre me ferrai le plus grand bien et quel honneur de boire un vin de votre cuvée qui doit certainement être la meilleure à des kilomètres à la ronde, de plus le souverain d’un tel royaume ne peut avoir que de bon goût en la matière. "

Kimiku suivit le seigneur vers une porte vitrée qui donnait dans une petite cour parfaitement entretenue on voyait que la personne qui occupée ces lieux était soigneuse voir même maniaque donc certainement devait il l’être de sa personne aussi.
Elle avait cerné dès son entrée un certain égocentrisme et un désir de prédominance accru, donc ne pas accepter le vin aurait été une erreur, le flatter en revanche lui permettrai de gagner des points. Pas trop, on plus car pour faire parti du cercle privé de cet homme il ne fallait pas être mièvre, mielleuse ou comme on pourrait dit « lèche botte » c’est pour cela qu’elle avait commencé par son plaisir de boire ce verre et les éloges par la suite. Il avait l’air d’avoir un tempérament très fort donc il aimait les personnes de caractère mais qui sachent le mettre en valeur et lui obéir. Mais Kimiku n’arrivait pas mieux que ça à cerner ce personnage, il avait ce regard qui vous dit tu es pris au piège mais une gestuelle à coté presque douce et délicate. On n’arrivait pas à distinguer s’il était sincère ou s’il feintait l’intérêt bref ses émotions étaient impénétrables.
" - Au cours de mon voyage, j’ai appris que le souverain de ce royaume cherchait des hommes de confiance pour agrandir sa garde et conquérir plus de terre. Pour tout vous dire mes nombreux voyages m’ont fatigué, je cherche à trouver une personne qui aurait besoin de mes services mais une personne digne d’intérêt pas un de ces petits rois de pacotille sans aucune ambition. Je voudrais m’employer à faire grandir la renommée de celui qui me dirigera. Donc je suis venu vous proposer mes services. Je sais que votre confiance ne me sera pas accordée sans une preuve de ma loyauté et mon utilité à votre service donc imposer moi une tache quelle qu’elle soit et je me ferai un plaisir de vous montrer ce que je vaux réellement. "

Ouriou et la princesse :

Ouriou qui ressentait la détresse de la princesse s’employer à la consoler quand soudain au loin il entendit le hurlement d’un wendigo. La princesse venait de s’endormir et Kimiku lui avait donné la charge; avec cette bête féroce dans les parages il n’était pas bon de s’attarder plus longtemps. Il réveilla Yukina et la fit monter sur son dos.

" - Que se passe t-il ?

- Nous devons partir et trouver un nouvel abri, celui ci n’est plus sur, de plus Kimi m’a demandé de ne pas rester plus de 3h sur le même lieu. Connaissez-vous un endroit dans les vallées et les forêts qui se
trouvent de l’autre coté de cette montagne ? Ils devront mettre 24 heures à cheval pour nous débusquer donc nous serons un peu plus tranquilles pour que vous dormiez un peu, vous avez besoin de reprendre des forces. Et si Kimiku a besoin de moi il faut un endroit où vous seriez en sécurité et assez loin de ceux qui vous recherchent. Il faudrait une planque comme une grotte mais avec une ouverture dans le fond que je puis m’envoler assez rapidement en cas de danger. Et bien sur sans habitation dans les environs nous ne devons pas nous faire remarquer. "

Yukina :

Alors qu'elle montait sur son dos, la princesse réfléchissait.

" - Hum il existe un marais au delà de ces montagnes. Aucun homme ni aucune créature s'en approche à ma connaissance. On raconte que ce lieu est hanté et que si l'on erre par mégarde, le marais vous englouti et personne n'en revient ... " Elle laissa sa phrase en suspens puis repris soucieuse " - Moi même je ne préfèrerais pas y pénétrer, même m'en approcher mais des clairières se trouvent à proximité. Je pense que cela pourrait être un bon endroit étant près d'un marais ... "

" - Bien je vais survoler l'endroit et si je le trouve sécuriser et calme nous nous y installerons " lui répondit Ouriou.
La princesse acquiesça et se cala confortablement. Ouriou déploya ses ailes et dans un élan incroyable se propulsa dans les airs.
Sous le doux regard laiteux du croissant lumineux, l'elfe et le dragon volaient silencieusement telles des fantômes ...


Astharof :

Aux mots " petits rois de pacotilles sans aucune ambition ", un faible sourire s'esquissa sur ses lèvres. " Est-elle vraiment sincère ? " " Une espionne peut être envoyée pas la résistance ..." se demandait-il tout bas. Lorsqu'elle eut fini, le souverain ne lui répondit pas. Il s'éloigna quelque peu et s'arrêta devant une petite fontaine. Une eau rougie par les flammes des torches environnantes s'échappait des gueules terrifiants des chimères. Kimiku s'impatientait mais su se garder de parler.

" Il est vrai que je recherche des personnes de confiance. Par ailleurs il est certain que je ne l'accorderai pas sans gages et sans preuves ... " Dit Astharof sur un ton mielleux et calme. L'image de son ami lui traversa l'esprit. Karasu aurait déjà deviné ses intentions. Il porta la coupe doré à ses lèvres et bu une longue gorgée du nectar alcoolisé puis se tourna subitement face à Kimiku. Ses yeux brillaient d'une malice satanique.

" - Bien. Je veux bien vous accorder une chance d'entrer à mes services et pour preuve de votre bonne volonté et de votre engagement. Je vous donne la tâche suivante. " Il but une nouvelle gorgée et repris sur un ton guilleret. " - Une famille dans la vallée refuse de payer leurs impôts. Cela fait déjà plusieurs semaines que je leur accorde avec beaucoup trop de générosité une grâce. Mais j'en ai assez. "

Son ton changea radicalement et devint menaçant. " - Je vous ordonne de me ramener tous ces membres. Les enfants, la mère, le père je veux tous les voir ici. Peu m'importe leur quémande et leur supplication. Ramenez-les moi et si l'un d’eux essayent de s'enfuir ou de résister par une quelconque manière, tuez-le et rapportez sa tête. Pour cela je vous ferais escorter pas quelques soldats. Ces bouseux seraient capables de prendre leurs fourches et de se révolter " dit-il en ricanant. " - Faites ceci demain, vers midi. En attendant je peux mettre à votre disposition une chambre. Vous êtes mon invité Madame...
Quel est votre nom ? " Interrogea t-il tout en la raccompagnant à l'intérieur de la salle du buffet ...

Karasu :

Chancelant, Karasu regarda sa compagne s'éloigner. " - Au moins là, elle sera en sécurité" pensa t-il. Puis il reporta son attention sur le monstre. Lui, avait parfaitement compris que son "casse-croûte" s'enfuyait. Fou de rage, il hurla et tenta de la poursuivre, mais blessé il était nettement moins rapide. Karasu prit son shuriken et le lança en direction du monstre. Celui-ci recula surpris et compris qu'il ne pourrait partir à sa poursuite sans tuer l'assassin. Il reporta son attention sur lui et posa son membre ensanglanté au sol. S'appuyant dessus, il semblait avoir retrouvé une nouvelle ardeur. A bout de force et désemparé, le Corbeau ne put que reculer. Il se retrouva bientôt le dos au chêne, coincé, souffrant terriblement de sa blessure, le montre se rapprochait tranquillement et surtout dangereusement. A un mètre de lui le monstre se prépara à attaquer. L'assassin n'avait aucune échappatoire. Sa vue se troubla. Le wendigo se campa sur ses postérieurs. Le dépassant de deux têtes il s'apprêta à abattre un puissant coup de griffe. Désemparé, le Corbeau se laissa glisser le long du tronc...
...C'est alors qu'une ombre furtive sauta sur le monstre et l'attrapa à la gorge. Karasu ne distinguait plus les contours, sa vue devenait de plus en plus floue. Il n'entendait que des grognements de deux bestioles qui s'entretuaient dans un combat violent. Couinements, jappements, hurlements... Tous leurs cris s'entremêlaient dans un triste champ funèbre et macabre. C'est alors qu'il sentit le petit sac, qu'il avait complètement oublié. Il l'ouvrit et glissa sa main à l'intérieur puis en ressortit une des feuilles. « Une seule suffit » : les paroles de Rhyn ressurgir dans son esprit comme un flash. Il l'avala sans hésiter. Le goût amer et une sensation désagréable le traversa. Sa blessure le brûla intensément comme si des milliers d'aiguilles ardentes la traversaient de part en part. Et soudain plus rien, la douleur et la fatigue avaient disparu. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il distingua clairement Yévil que se battait rageusement contre le wendigo pour protéger son maître. Karasu se releva, reprit ses katanas et dans un élan démoniaque chargea le monstre. Celui-ci se retourna surpris et n'eut pas le temps d'éviter le coup. La lame argentée de l'assassin s'enfonça dans l'abdomen, transperçant le cœur dans une gerbe de sang. Le monstre hurla à la mort et s'effondra. Il se traînait sur le sol. Son corps entier était parcouru de soubresauts. Son sang coulait abondamment de ses yeux exorbités et de ses narines. A terre, implorant et agonisant, l'assassin préféra mette fin à ses souffrances par son autre katana. Le monstre sombra dans une torpeur infinie sous le doux regard respectueux du Corbeau.
Épuisé il retourna s'appuyer contre le chêne, s'assit et ferma les yeux. Quelques temps plus tard, une chaleureuse et lumineuse sensation inonda son visage. Il sentit de légères pressions contre sa jambe. Doucement il ouvrit les yeux. Les rayons dorés de l'astre traversaient délicatement le feuillage émeraude des cryolepses. Yévil se tenait devant lui, heureux de retrouver son maître. Karasu le caressa. Leur complicité était si forte qu'il n'avait besoin de parler. Son compagnon était prêt à mourir pour lui et cela était réciproque. Il se leva et fut surpris de ne ressentir aucune douleur. " - Merci infiniment Rhyn " murmura t-il.

Le wendigo gisait à terre dans une marre de sang coagulant. L'assassin rassembla ses armes, prit le sac de feuilles de Carryme et suivit le loup qui boitait légèrement dans la forêt. Au bout d'un quart d'heure environ, son ami s'arrêta devant une petite source d'eau claire. Karasu s'y désaltéra, frotta ses vêtements couverts de sang et rinça ses lames. Puis il nettoya sa blessure et improvisa un bandage. Enfin il examina Yévil. Celui-ci n'avait qu'une légère luxation de la hanche. Karasu en fut soulagé. Ce n'était pas trop grave mais le loup aurait besoin d'un peu de repos.
"Peux-tu retrouver la trace de Rhyn mon ami ?" lui souffla t-il. Le loup s'activa aussitôt et disparu dans les buissons. Il revint peu de temps après tout content. Karasu sourit et le rejoignit.

Kimiku :

" - Il est méfiant quoi de plus normal en somme, je le serais aussi à sa place, de plus il a tout à fait raison de l’être mais ça il ne doit sous aucun prétexte le découvrir. " Kimiku ne se posait pas de questions vis-à-vis de la mission que lui avait donné Astharof après tout ce ne serait pas la première fois qu’elle devrait peut être assassiné les membres d’une famille et dans son sombre passé elle avait fait des choses bien pire encore, le sang coulait déjà sur ses mains depuis trop longtemps pour qu’elle est à s’inquiéter du mal qu’elle pourrait faire. De plus, elle savait pertinemment que pour maintenir sa couverture elle devrait faire ce que lui ordonnerait ce roi qui elle l’avait compris était malsain, mais elle devait comprendre ce qu’il manigançait et pourquoi il recherchait la princesse.

" - Appelez moi Kimiku pour vous servir votre altesse, je suis honorée de votre hospitalité. Mais pour la mission, je dois vous informer qu’à mon habitude je travaille seul, après tout ne dit-on pas que l’on est mieux servit que par soi-même, cependant par preuve de mon engagement et ma loyauté envers vous je prendrais vos hommes pour m’accompagner, de plus ils feront de parfaits témoins de l’accomplissement totale de cette mission et je suis sur vous rapporterons ce que vous demandait, je m’y engage ! Sur ce à demain votre altesse passer une bonne nuit et n’oublier pas si vous avez le moindre souci, qu’il y a maintenant une personne de plus dans ce château sur qui vous pouvez compter. "

A ces mots Kimiku salua avec respect le roi et suivit le garde qui lui indiqua sa chambre, cela étant fait elle descendit pour mettre Miou dans l’écurie et veiller à ce qu’il est tout ce qui lui fallait puis remonta tranquillement dans sa chambre en faisant un beau pied de nez, discret tout de même, aux gardes qui plus tôt dans la soirée avaient voulu la capturer. La chambre était magnifique tant de dorures au mur et de velours bordeaux pour tapisserie. Un grand lit à baldaquin se faisait imposant au milieu de la pièce pour ne pas dépareiller avec la pièce, il y avait mis des draps en soie rouge foncé sur une couverture bordeaux. A la droite de la pièce se trouver une coiffeuse superbement sculptée en bois de chêne vieux mais si lumineux qu’on voyait qu’il était parfaitement entretenu et à la gauche, un bain avec plusieurs têtes de dragons à l’avant et 4 grosses pattes griffues en guise de socle, elles étaient en or massif !! Kim se senti abasourdi en entrant dans cette pièce et se dit que se roi ne lésiner pas sur les moyens pour faire un bon accueil à ces hôtes et elle n’osait pas imaginer à quoi ressembler la chambre du roi en comparaison de celle-ci ! On toqua à la porte de sa chambre.
" - Sa majesté nous a demandé d’être à votre service durant la nuit, voulez vous que l’on vous prépare un bain ou peut être quelque chose à manger ?
- Oui, merci un bon bain me ferait du bien et vous direz à sa majesté qu’il est trop aimable sans oublier de lui mentionner mes plus sincères remerciements pour cet accueil.
- Cela sera fait madame.»

Le bain fut très rapidement fait et une grande corbeille de fruit ainsi que toute sorte de collations furent déposé sur la table puis les servantes s’éclipsèrent en saluant Kimiku.
Tranquillement reposer dans son bain elle rentra en communication avec Ouriou :
"- Alors mon bon ami as tu trouvé un endroit où vous reposez en sécurité ?
- Je survole en ce moment même un marais il a l’air très lugubre et n’a rien de rassurant mais un peu plus loin j’aperçois une clairière et il me semble se dessiner une petite falaise je vais aller voir et toi as tu rencontré Astharof ?
- Oui et quel personnage bien sombre et mystérieux que celui-ci, d’ailleurs en ce moment même je me sens épier ça ne va pas être facile de lui soutirer quelconques informations, enfin nous verrons bien, il
m’a donné une mission pour demain ce sera à moi de faire au mieux pour installer un début de confiance. Pour l’instant je ne lui ai pas parlé de toi mais je vais devoir le faire, je pense dès demain donc trouve un bon endroit pour la princesse et vient dès que tu pourras il faut que tu sois ici dans les environs de midi.
- Cela ne me sciait guère de laisser la princesse seule surtout qu’on sait qu’elle est pourchassée.
- Humm tu as raison mais nous n’avons pas le choix essaye de lui demander si elle ne connaît pas une personne dont elle a une confiance absolue où si elle ne sait rien sur une résistance qui aurait pu se
former.
- D’accord j’essayerai de faire au mieux.
- Je dois te laisser à présent bonne nuit mon cher Ouriou et fais attention à toi.
- Bonne nuit Kimi et je te retourne ta mise en garde je n’aime pas être aussi loin de toi mais ne t’inquiètes pas je serais bientôt à tes cotés. "

Ouriou et la princesse :


Ouriou continuait de survoler le marais quand il se reprochât enfin de la clairière et de la falaise dont il avait parlé à Kimiku, la princesse s’était endormie sur son dos donc il n’osait pas faire de trop grand mouvement d’aile et suivait le courant d’air pour avancer avec le moins de remous possible. Au bout de la clairière, il y avait cette falaise avec miraculeusement une petite grotte enfin c’est ce qu’il pensait au début, mais quand il fut à l’intérieur il fut surpris par sa grandeur l’entrée était si petite qu’il avait à peine la place pour passer. C’était une grotte gigantesque mais on voyait qu’elle n’était pas entièrement naturelle il y avait des ponts de singe reliant plusieurs surfaces de la grotte et tout au fond de celle-ci une sortie qui donnait de l’autre coté de la falaise. " - Cette grotte a du faire office de tunnel dans le temps " se dit il mais on voit bien que cela fait un moment que plus personne n’est passé par là. Il se mit à peu près sur la surface du milieu de cette grotte tunnel, réveilla la princesse qui encore dans une légère somnolence descendit de son dos. Ouriou s’envola en dehors de la grotte puis revint quelques minutes plus tard avec du bois plein la gueule il y avait là de quoi tenir au moins 2 jour, il donna la tente de Kimiku qu’il avait toujours attaché à l’avant de sa scelle à la princesse qui la monta aussi tôt pendant que lui s’occupa du feu. Ouriou sorti d’une besace, qu’il portait sur le coté droit de sa scelle, les quelques ustensiles que Kimi utilisait quand ils campaient tout les deux il y avait une casserole, une petit bassine, deux trois couverts et assiettes, un rouleau de ficelle très solide, des silex, une serviette de toilette, un pantalon et une chemise sobre et classique de rechange, 2 romans ( Ouriou penser que cela pourrait occuper les journées de la princesse pendant son absence ) trois gourdes d’eau de 2 litres au moins et une petit planche en bois avec sur le coté un compartiment avec une plume de l’encre et quelque feuilles.
" - Tiens je te laisse tout ça, organise toi comme bon te semble je reviens je vais nous chercher à manger.".
A ces mots il prit son envol et revient 1 heure plus tard avec 3 magnifiques lapins. La princesse sur les conseils du dragon c’était aménagée un petit coin assez sommaire mais tout de même vivable, elle accrocha les lapins ficelés par les pattes sur une paroi un peu crochue de la plateforme où ils se trouvaient, puis Ouriou lui donna la besace qu’il portait à la gauche de sa scelle dans laquelle se trouvait du pain, quelques fruits, de la viande séchée et des gâteaux secs. Puis il se retourna et brûla les 2 ponts de singe qui reliaient la surface sur laquelle ils se trouvaient et lui tendit entre sa gueule une corde.
" - Si quelqu'un vient partez aussi loin que possible sans vous retourner, vous voilà installée Yukina, je ne peux faire plus et il faut que j’aille retrouver Kimi, mais avant je voulais vous demander si il n’y avait personne à votre connaissance en qui vous ayez une confiance absolue et qui pourrait vous protéger en mon absence ? Et si vous ne saviez rien à propos d’une résistance qui aurait pu se former après la mort de votre père? "
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Amandier
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L'histoire (version corrigée) Empty
MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 13:08

Kimiku :

Le lendemain Kimiku se réveilla à l’aube elle avait très bien dormi et se sentait en pleine forme. La servante du soir vient lui apporter un superbe petit déjeuner très copieux, Kimi, qui n’avait pas une faim de loup au réveil, fut tellement impressionnée de voir un tel festin qu’elle ne put s’empêcher de manger quelques petits délices. Puis elle se prépara tranquillement et descendit quand l’un des gardes l’interpella :
" - Nous sommes là pour vous escorter chez cette famille de paysans, suivez nous, nous allons vous indiquer le chemin ". Kimiku les suivit jusqu’à l’écurie où elle harnacha Miou et ils prirent la route. Ils traversèrent un, puis deux villages pour se retrouver dans un autre village mais complètement différent des deux précédents, celui-ci était sombre et triste, on y respirait la mort et la peur, les villageois rasaient les murs à leur passage et semblaient pratiquement mourir de faim et de froid. Kimiku plongeait dans des pensées de pitié et de rage pour ces villageois se reprit quand l’un des gardes s’arrêta devant une cabane et dit que c’était l’endroit où la famille vivait. Elle descendit donc et avança suivit des gardes vers la maison quand tout un coup une vingtaine de villageois avec des fourches leur tombèrent dessus.
" - Une embuscade ! Cria l’un des gardes.
- Pas de panique, cria Kimiku aux soldats, ce n’est pas une embuscade vu que notre seigneur nous avait prévenu qu’il y aurait un risque de rébellion, mettez vous en retrait et laissez moi faire ce ne sont que de simples villageois ! "

Kimiku sorti son fuma shuriken le lança et 3 villageois furent déjà hors de combat quand elle sorti son katana et se lança dans la bataille. Pour impressionner un peu plus les soldats, qui elle en était sure, allaient faire leurs rapports en rentrant à leur roi et aussi pour dissuader les villageois de courir à leur massacre, elle enflamma son katana. Cela fonctionna à merveille la dizaine de villageois restante s’enfuirent en courant. Pour faire plus dévouée encore, elle ordonna à la moitié des soldats de les rattraper et de les capturer et elle retient bien les dix visages des fugitifs pour pouvoir les reporter à Astharof en cas d’échec des soldats ou si un arrivait à passer entre les mailles et arriver à s’enfuir. Elle entra dans la cabane que lui avait désignée le soldat, qui suivait bien sûr, pour y trouver un homme brandissant une fourche pour défendre du mieux qu’il pouvait sa femme et ses deux petites filles se trouvant derrière lui. En deux secondes, le pauvre homme fut désarmé par Kimi qui plaça un couteau sous sa gorge et dit d’un ton parfaitement calme :
" - Pourquoi ne payez vous pas les impôts de votre roi, c’est avec cela qu’il paye les armées qui vous protègent et j’ai appris sa clémence envers vous lorsqu’il m’a dit vous avoir déjà donné plusieurs jours
pour réunir cette modique somme.
- Modique somme !! 120 écus par personnes, c’est cela que vous appelez modique somme c’est tout ce que je gagne et encore dans les bonnes saisons. Alors sa clémence comme vous dites, votre roi qui n’est pas le mien vous savez où y peut se la mettre sa clémence ainsi que ses foutus impôts !!
- Comment osez-vous misérable cloporte !!! Excusez vous toute de suite de ses paroles diffamatoires et obscènes avec lesquelles vous venez de bafouer l’honneur de votre roi ou je fais fouetter vos filles sur le champ !
Puis, elle ajouta à voix basse pour que seul le villageois l’entende : - Dîtes que vous avez l’argent ou vous allez tous mourir, fait moi confiance...
Reprenant sa voix normale, elle continua : - Allez ver de terre à genoux et fait tes excuses j’écoute !
- Oh !! Pardonnez moi, mes paroles ont dépassés ma pensée, ayez pitié tenez mes plus plates excuses à notre majesté je n’ai pas voulu ce qui arrive je vous promets qu’à partir de maintenant, je serais son humble et dévoué serviteur. "
Il tendit discrètement une boite en bois bien évidement vide que Kimiku s’empressa discrètement de remplir avec son argent, elle avait déjà tout prévu.
" - Cela ne suffit pas, je prends ton argent et je te donne dix coups de fouet pour le retard et dix pour les insanités que tu viens de dire et je vous emmène au château pour que tu lui fasses tes excuses toi même pour ce retard à payer ses impôts. "

Elle prit alors le fouet d’un des gardes et donna dix coups de fouet sans retenu malheureusement pour le villageois sinon elle pourrait être démasqué et ne pas punir l’outrage au roi qu’il venait de faire aurait été pire. Au même moment les gardes envoyaient à la poursuite des fugitifs de la rébellion revenaient avec neuf des dix fermiers. Ils assistaient au spectacle et jubilaient devant la scène pire encore, ils
prenaient un plaisir sournois à voir l’homme se tordre de douleur sous les coups lacérant du fouet qui claquait sur ses cotes et sous les yeux remplis de larmes de ses enfants et les supplications de sa femme agenouillée à ses cotés. Kimiku ordonna aux gardes d’administrer cinquante coups de fouet aux rebelles et dit à ceux la :
" - Vous pouvez vous estimer heureux, je suis d’humeur clémente aujourd’hui mais c’est la dernière fois que je vous reprends à faire une révolte où croyez moi j’ai retenu tout vos visages et c’est moi qui vous tuerez de mes propres mains la prochaine fois !!! Comment avez-vous pu croire que vous pourriez mener un révolte, vous pitoyables traînes misères que vous êtes hors de ma vue tout de suite avant que je ne change d’avis et que je vous fasse tous exécuter pour mon propre plaisir !!! "

Tous déguerpirent à une rapidité affolante, Kimi était tout de même satisfaite à la vue de ces villageois terrifiés car c’était la preuve que sa prestation avait été parfaite. Elle monta en scelle et tous prirent la route de retour du château avec la famille comme l’avait ordonné Astharof. Arrivé au palais, un de gardes descendit de cheval et couru le plus rapidement pour aller vers la grande salle, Kimi pensa aussitôt qu’il allait faire son rapport au roi, bien c’était parfait tout se passait pour l’instant comme elle l’avait prévu. Elle descendit à son tour de Miou et ordonna aux gardes d’enfermer la famille tant que le roi n’avait pas fini son repas et qu’il est donné l’ordre qu’on les lui emmène. Puis elle se dirigea elle aussi vers la grande salle, arrivait devant Astharof elle le salua poliment et prit la parole :
" - Mes hommages votre altesse et bon appétit. J’ai récolté vos impôts et fait emmener tout la famille ici selon vos ordres, il y a eu comment dire une rébellion de ver de terre à mon arrivée, dix sont malencontreusement morts ( ton ironique ), neuf ont eu 50 coups de fouets et un reste introuvable par vos gardes mais j’ai parfaitement mémorisé leurs visages et peut immédiatement vous ramener ce dernier qui je pense pourrais être pendu en place publique cela donnerait un bon exemple pour éviter à ce genre d’événement de se reproduire, c’est juste un conseil mais votre grandeur a peut être une meilleure idée. En ce qui concerne la famille je l’ai fait mettre sous bonne garde en attendant que vous finissiez votre repas je n’ai pas voulu qu’à leurs vues et leurs odeurs répugnantes, votre appétit soit coupé. Ils vous seront présentés à vos ordres et voici leurs impôts. " Elle tendit la boite en bois vers Astharof.


Yukina :

" - Je suis certaine qu'un groupe de résistants s'est formé ou est en train de se former. " Répondit la princesse en croquant dans une pomme bien juteuse. Ses yeux fuirent le regard d'Ouriou.
" - Mon père était apprécié dans tout le royaume. Tout le monde le respectait et beaucoup de puissants lui étaient fidèles. Il aidait les plus démunis en leur versant une somme de l'état régulièrement. Il ne prélevait des impôts qu'en fonction de la fortune ... Mon père était un homme juste et bon d'une sagesse et d'une bonté infinie ... Astharof, lui est un tyran cruel et sanguinaire. Ses sbires le sont encore plus. "

Elle respira profondément et reprit d'une voix lasse marquée de sanglots.
" - Dans ma fuite, j'ai pu apercevoir les ravages de son pouvoir. De ma cellule j'ai pu entendre les cris de douleurs des torturés à mort. J'ai pu sentir l'odeur des chairs calcinées des bûchers sur la place publique. J'ai vu le regard misérable des enfants qu'il oblige à travailler sous la menace constante des fouets. J'ai vu les femmes et les jeunes filles se faire violer. J'ai vu..." Elle s'arrêta subitement. Ses souvenirs la faisaient trop souffrir.

" - Oui il existe une résistance mais je ne sais où elle se trouve. " Murmura-t-elle.
Elle soupira. " - Le seul moyen de la trouver est d'aller rencontrer des habitants. Mais c'est dangereux. Certains me dénonceront au roi dans le but de toucher une récompense. D'autres me tueront probablement pour revendiquer le trône. Je ne connais personne qui puisse m'aider. Je ne sortais que très peu du palais. Et tous ceux que je connaissais sont morts sous les lames de cette ombre, de ce
mystérieux assassin. Je n'ai que vous pour m'aider. " Implora la princesse.
" - Je peux me débrouiller seule dans la forêt. Il est très facile de s'y cacher. Mais vous seul pouvez m'aider à renverser le pouvoir et rétablir l'ordre. " Conclut-elle larmoyante.
Ouriou la réconforta du mieux qu'il pu.
" - Je dois m'en aller maintenant. " Yukina acquiesça. " Kimiku m'attend au château. " Sur ce il se dirigea vers la sortit de la grotte et s'envola.


Astharof :

" - Hum je vois que vous avez parfaitement accompli votre mission. " Dit-il en ouvrant la boîte. Ses pupilles reflétaient avidement le miroitement scintillant des pièces d'or. Un sourire se dessina sur ses lèvres au léger tintement cristallin de la monnaie. Il fixa Kimiku. " - Amenez les dans la salle du trône Madame. Je n'ai plus faim et je veux les voir maintenant. " Ordonna t-il sèchement.

La mercenaire s'inclina et s'exécuta. Elle revint quelques minutes plus tard suivit du père, des deux petites filles et de la mère, pieds et poings enchainés. Ils furent abasourdis par l'immensité et la majestuosité de la salle : celle-ci était éblouissante. Le marbre blanc lisse étincelait sous la lumière du soleil. Les immenses fenêtres étaient toutes encadrées par des colonnes blanches, ponctuées de rubis et cernées d’un serpent doré. Les lustres de cristal reflétaient la lumière dans tout sens. La salle du trône était auréolée d'éclats luminescents. Astharof se tenait assis sur son trône doré, enveloppé dans son manteau d'hermine. Le majestueux griffon se tenait à ses côtés, couché sur des coussins de soie écarlate. Il était occupé à ronger un os démesuré et ne prêtait guère attention à la scène. Le maître des lieux quand à lui, les toisait d'un regard glacial et cruel.

Le père qui n'avait plus que des vêtements en lambeaux sur son corps squelettique et couvert des marques de fouets s'agenouilla devant le seigneur et supplia ses filles et sa femme de faire de même.
" - Ainsi donc tu avais la somme pour me payer ? " Interrogea le maître des lieux.
" - Oui mon seigneur, je l'avais. " Répondit le vieillard apeuré, toujours prosterné.
" - Alors pourquoi ne m'as tu pas payé plus tôt ? " Astharof n'attendit la réponse. Cela l'ennuyait éperdument. " J'exige que tu me donnes 200 pièces d'or en plus par têtes. Pour ton insolence et ton mensonge. "

A ses mots Kimiku eut peur mais n'osa trahir sa couverture. Elle n'osa pas s'en mêler.
" - Mon Seigneur je vous en supplie, hurla l'homme en larme, je n'ai pas une telle somme. Je vous ai donné tout ce qu'il me restait. " Il se jeta au pied du trône et agrippa la main d'Astharof. " - Mon Seigneur accordez-moi je vous prie votre grâce, votre faveur et votre bonté. Ayez pitié de nous .... "
" - Comment oses-tu vermine me toucher ! " Objecta violemment Astharof. Il l'écarta d'un violent coup de pied dans les côtes. Le griffon s'agita et voulu se jeter sur l'homme mais son maître le rappela à l'ordre.
" - Kefner ! Laisse-le je n'en ai pas fini avec lui. Je te laisserai jouer avec plus tard. " Le griffon satisfait retourna se coucher et reprit son os. Le père sous le regard effrayé de ses filles, se tenait le ventre et gémissait. Ses lèvres étaient ensanglantées. Ses yeux croisèrent ceux de Kimiku qui était écœurée de la scène. Ils cherchaient de l'aide, un geste, une parole de sa part en faveur de sa famille. Mais la mercenaire ne bougeait point.
" - Kimiku ! " La jeune femme osa regarder Astharof dans les yeux. Il était fou de rage et pourtant il souriait. Un sourire satanique qui en disait long sur ses intentions. La mercenaire eut un pincement au cœur sur ce qu'elle présentait.
" - Tuez ses filles sur la place publique. Qu’elles servent d'exemple. Jetez sa femme dans la fosse aux tigres. " Les yeux de l'homme s'écarquillèrent d'effrois. Ses filles et sa femme tremblèrent de peur.
" - NON, NON PITIÉ MON SEIGNEUR JE VOUS EN PRIS ÉPARGNEZ-LES ! " Implora t-il.
" - Silence ! " Hurla Astharof
" Kimiku emmenez-les hors de ma vue et exécutez mes ordres. C'est clair ? Je ne reviendrai points sur ma décision. Les voleurs et les menteurs doivent être punis comme il se doit. Partez ! " Dit-il en les congédiant d'un geste de la main.

Rhyn :

Rhyn scrutait les environs perchés sur son arbre. Depuis le hurlement, elle guettait les moindres bruissements de cette forêt. Elle cherchait des signes qui lui indiqueraient si Karasu avait vaincu ou si la bête avait survécu. Les chevaux au pied de l'arbre se reposaient. Les environs étaient calmes. La lueur de l'aube était de plus en plus forte. La forêt commençait à s'éveiller à près une longue nuit.
Après un long moment de néant, son don d'empathie perçut enfin une émotion, un mélange de satisfaction et joie. Rhyn tendit encore plus ses sens pour en deviner la direction. Cela venait de l'est. Plongeant son regard dans cette direction, elle vit furtivement un loup. Elle le reconnu de suite, c'était celui de l'assassin. Rhyn était à présent sûr, il avait survécu et le loup devait pister leur trace.

Rhyn fut soulagé. Elle s'étira, être rester dans la fraicheur de l'arbre, avait engourdi ses membres. Rhyn prit des feuilles nouvelles ainsi que des bourgeons avant de bouger. Elle descendit avec souplesse de l'orme. Sortant son mortier de son sac, elle s'assit près du feu, afin de réaliser un cataplasme. Karasu était blessé. Il aurait besoin de reprendre des forces. Une fois la pâte de l'onguent prête, elle la posa près du feu, afin qu'elle se chauffe. Elle prépara des vivres, de la viande séchée et mis de l'eau chauffer. Bien sur elle activa le feu afin de le rendre plus vaillant. Une vraie femme au foyer pensa t’elle, ce qui la fit sourire.

Les chevaux commençaient à s'agiter par son activité. Elle alla les caresser et souffla à Hastil " - Ton compagnon est de retour ... " Le canasson semblait piaffer de joie. Devinant que le loup allait être perturbé par l'odeur de l'orme, Rhyn alla à leur rencontre. Rhyn tenait son serpent entre ses mains, lorsque Yévil déboucha d'un buisson, suivi par l'assassin. Ils se regardèrent mais ne dirent rien. Rhyn ouvra le chemin. Le loup hésitait. Elle lui parla " - L'odeur est étrange mais c'est un endroit sur ". Rhyn continuait sa route. Arrivée prés du feu, son regard se posa sur la blessure bandée de Karasu, ce dernier alla rassurer sa monture. Il avait du nettoyer sa plaie.
S'adressa à son compagnon : " - Je dois regarder votre blessure afin d'activer le processus de guérison et d'éviter toute infection. " S'affairant vers la blessure, Rhyn d'un ton professionnel, lui indiqua " - Je vais appliquer un cataplasme à base de feuille d'orme. La sensation risque d'être chaude et désagréable au début. Mais la feuille de Carryme devrait atténuer cet effet secondaire. " Une fois l'onguent appliqué, elle banda la plaie. " - Dans quelques jours avec plusieurs applications, la plaie sera guérie. "
Rangeant son matériel dans son sac, elle mit de l'écorce d'orme dans l'eau chaude. La tisane était prête. Elle en versa dans un gobelet et en tendit un à Karasu. Ce dernier observait le liquide marronâtre mais il ne buvait pas. " - Ne crains rien, c'est juste de la tisane d'orme. Certes, la couleur est peu engageante mais elle est efficace. Une fois l'effet de la feuille de Carryme passé, la douleur sera forte. La tisane l'atténuera. Ce n'est pas dangereux. Ce serait mal avisé de ma part de tuer celui avec qui je dois accomplir cette mission. " Un sourire furtif se dessina sur ses lèvres.

Se levant Rhyn se dirigea vers l'arbre, prête à une nouvelle cueillette d'écorce et de feuilles. " - Le repos vous ferait le plus grand bien, s'adressant à Karasu et à don loup. Cette mission va être longue. Autant de ne pas bruler ses forces dès le départ. Si vous me cherchait je serais la haut ", désignant l'arbre. Sans savoir si Karasu allait suivre ses conseils, Rhyn grimpa.

Kean Shaolan :

Kean Shaolan Khudan scellait son cheval, près à quitter cette auberge. Il méditait aux rumeurs qu'il avait entendu hier soir. L'homme savait que la boisson déliait les langues, ainsi les gens n'avaient plus peur de parler. De plus, le lendemain, les badauds ne se souvenaient de rien. Le hic avec cette méthode c'est qu'il faillait boire aussi... Mais ce détail n'embêtait pas Kean. La quantité d'alcool qu'il pouvait absorber était impressionnante. Néanmoins, ce matin malgré l'esprit quelque peu embrouillé, il avait les idées claires.
D'après les rumeurs, la princesse Yukina serait fuite. Kean Shaolan se rappelait vaguement de Ghalan l'ancien roi et encore moins de cette fille. Cependant si elle était vraiment en fuite, il se devait de l'aider à rejoindre la résistance. On dit aussi que deux assassins étaient sur sa trace. Shao n'en doutait pas. Si Astharof n'avait pas tuer Yukina c'est qu'il devait avoir besoin d'elle pour de sombres projets. Mais où pouvait se cacher la princesse ?
Tout en réfléchissant à sa direction, il croisa un groupe d'hommes peu avenants ... Il leur lança un regard noir tout en positionnant sa hache sur son épaule avec un sourire sadique. Il n'était pas d'humeur... Il savait la princesse en danger mais il ignorait comment faire pour lui venir en aide. Les bandits laissèrent le chasseur tranquille effrayés par sa nonchalance et sa hache.
Khudan Kean Shaolan prit la décision d'aller dans un autre village afin d'en savoir plus. Peut être que d'autres rumeurs circulent ... Sans conviction il talonna Monoka.


Karasu :

Karasu ne pouvait qu'accepter l'aide et les soins que Rhyn lui apportait. C'est vrai qu'il se sentait épuiser. Il se laissa donc tranquillement faire pour sa blessure.
" - Merci Rhyn. " Lui dit-il avant que celle-ci ne monte dans l'arbre. " - Merci. Sans toi le monstre m'aurait probablement tué et Yévil aussi. Je te dois la vie et celle de mon compagnon. Et tu as mon entière reconnaissance. "
Elle monta. Karasu but l'étrange potion et fut surpris du goût cette fois légèrement sucré.
" - Décidément elle me surprendra toujours. " pensa t-il en souriant. Il posa le gobelet près du feu. Il sentit au début une douce chaleur. Puis elle devint de plus en plus chaude. Il n'eut pas le temps d'approfondir davantage ce qu'il ressentait. Karasu plongeait dans une douce torpeur. Hastil vint se coucher derrière lui. L'assassin s'endormit dans un sommeil agité au creux de son encolure, Yévil à ses
côtés. Les heures s'écoulèrent. Il fut réveillé par le doux bruissement des feuilles. Rhyn était toujours postée dans l'arbre. Le soleil était au zénith. Il s'étira et ne ressentit qu'une légère douleur. Hastil s'ébroua. Il fut amusé de voir Yévil qui jouait avec une brindille. Il entreprit de rejoindre sa compagne. La tâche n'était pas aisée. L'orme était haut et il évitait soigneusement de s'aider de son bras blessé. Néanmoins il devait reconnaître qu'il n'aimait pas vraiment monter aux arbres. Le vide lui avait toujours fait peur....
" - Je ne pensais pas avoir dormi aussi longtemps. " S'exclama t-il en arrivant à sa hauteur. " - Je dois reconnaître que malgré l'aspect repoussant de la tisane, elle est vraiment efficace. " Il la remercia une nouvelle fois et contempla l'immensité verdoyante qui s'offrait à ses yeux. A une bonne distance, s'érigeait une masse sombre et imposante cernée de brumes mystérieuses. Tel un colosse sortit des entrailles de la terre, la montagne d'Okmünd était une sentinelle du royaume de Sengoran.
"- Cette montagne est une barrière naturelle C'est là que se trouve les grottes. De l'autre côté se trouve un marais repoussant et hanté. Une légende raconte qu'un peuple très vieux et très sage résidait en son cœur. Il possédait un savoir immense. Mais envié par les autres, ils furent amenés à se battre. Ils mirent toute leur ingéniosité au service de leurs armes. C'est ce qui les conduisit à leur perte. Ils ne surent maîtriser la machine qu'ils avaient créée et furent dépassé par sa complexité. Ils moururent dans l'explosion de la montagne et l'on dit que le secret de cette arme y réside toujours. Mais ce n'est qu'une légende. Personne n'a trouvé l'entrée et quand bien même quelqu'un l'aurait découvert, ce lieu est infesté de trolls, d'ogres et des créatures beaucoup plus terrifiantes encore qui se terrent dans ses entrailles. S'y aventurer serait de la folie. " Conclu t-il.

" - Nous devrions repartir. J'aimerais atteindre ces grottes avant cette nuit. Par ailleurs le cadavre du monstre gît toujours. Cela attirera certainement d'autres créatures et je ne me sens pas encore d'attaque pour retenter une nouvelle expérience de combat. "
Rhyn lui répondit qu'elle était d'accord. Ils descendirent tous deux, rassemblèrent leurs affaires et étouffèrent les braises restantes. Puis ils se mirent en selle. Yévil trottinait à leurs côtés. Hastil marchait tranquillement en direction du nord. L'après-midi s'écoula doucement.
La végétation dense de la forêt fit place peu à peu à des plaines d'herbes rases et sèches grillées par l'été ardent. La montagne paraissait de plus en plus haute. Et le sol devint de plus en plus pentu.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 13:09

Kimiku :

Kimi pensa tout de suite à Ouriou, il avait un compartiment dans sa gueule que les autres dragons n’avait pas, celui à coté de son poumon de feu qui lui permettait de se servir de la glace. Il est assez grand pour contenir un enfant donc elle pourrait peut être les sauver en disant qu’il avait faim et que comme il mettait un peu de temps à digérer il faillait le laisser se reposer entre ses deux repas. Et vu le nombre de dragons représentés un peu partout dans le palais, elle était sur que la nouvelle qu’elle en possédait un vrai ferait frétiller le roi de plaisir mais le plus grand problème de Kimi ce n’était pas les enfants mais la femme du paysan !!! Quelle solution pourrait-elle trouver ?
" - Pardonnez moi mon seigneur puis-je me permettre de vous demander une faveur ? "
Le roi surpris de cette soudaine intervention eut un regard perçant et agressif envers Kimiku mais semblait curieux de savoir de quoi il retournait, il esquivât un signe de la main et dit d’un ton méprisant:
" - Quelle faveur pourrait accorder un roi de ma grandeur ne t’ai-je pas déjà bien accueillie que veux tu de plus, vas-y parle !
- En fait, ce n’est pas vraiment pour moi mais plus tôt pour mon compagnon Ouriou mon dragon, que j’avais envoyé vous chercher un présent pour mon arrivée. Il est de retour depuis hier soir, je n’ai pas voulu vous déranger à son arrivée vu l’heure tardive qu’il était ; de plus vous savez comment sont les dragons caractériels ils n’acceptent pas de dormir dans des endroits renfermés tels que les châteaux donc il a du trouver un endroit dans la forêt pour dormir. Mais à l’heure qu’il est, il doit mourir de faim et il, comment dire, a un penchant pour les jeunes enfants leurs chairs et tendres et ils sont faciles à digérer car ils ont les os plus petits et souples d’après ses dires (elle eu un petit rire diabolique pour rendre sa demande plus vraisemblable) donc j’aimerais savoir si vous accepteriez déjà de le rencontrer pour qu’il puisse vous remettre le présent dont j’ai parlé puis si vous accepteriez de lui laisser ces deux friandises que voila ? Et n’ayez aucune inquiétude vos ordres seront respecter à la lettre je m’en vais de ce pas jeter cette femme à vos tigres. Mais que vais-je bien pouvoir faire de ce ver de terre qui lambine à vos pieds, qu’il est pitoyable (elle fit une grimace de dégoût envers le villageois). Ha je vois vous ne m’avez rien dit à ce sujet car cela est évident vous êtes un maître en la matière pour diriger un tel peuple et montrer l’exemple à ces misérables. Dites moi si je me trompe sur vos intentions, je dois le laisser partir, qu’il rumine à ce qu’il a fait comme ça il pourra passer le reste de sa pitoyable existence à se rendre compte qu’il a fait payer son erreur à sa famille et quand les autres villageois le rencontreront tous les jours dans la rue se lamentant, cela leur rappellera qu’ils vous doivent obéissance si ils ne veulent pas qu’ils leur arrivent la même chose et cela pourrait réduire les rébellions, si je ne me trompe pas et que j’ai bien deviné vos pensées, permettez moi de vous dire vous êtes un génie, votre machiavélisme est tel que je suis encore plus satisfaite d’être sous vos ordres. "

Le laisser penser que l’idée vient de lui, avec l’arrogance qu’il a, le flattera et il s’appropriera automatiquement cette idée pour me faire penser qu’il est vraiment ce génie auquel je fais allusion. Bon l’homme et les enfants devraient être sorti d’affaire mais la femme je ne pourrais la sauver tant pis j’aurais fait le maximum 3 vies sur 4 sans faire tomber ma couverture je m’en tire pas si mal. Kimiku pensait plutôt stratégie à la place de penser à la vie elle-même, cela avait toujours été son erreur, beaucoup de gens la penser cruelle car ils ne voyaient en elle qu’une manipulatrice sans cœur, ce qui soit dit en passant n’était pas entièrement faux mais depuis toujours elle avait pensé que être sans cœur comme on la qualifiait c’était le seul moyen de survivre dans ce monde féroce et impitoyable comme ce qu’elle avait toujours connu. Elle et son frère se ressemblaient énormément sur ce point d’ailleurs, c’est l’un des traits de caractère sur lequel Kimi compter pour le reconnaître. Malgré la « promesse » qu’elle avait faite à Ouriou de laisser de coté les recherches de son frère elle continuait toujours à espérer qu’elle pourrait peut être le retrouver ici vu qu’elle avait eu des informations de son passage dans cette ville et la situation qu’elle vivait à ce moment même lui fit repenser à lui, elle venait de parler au roi et analysait la situation comme son frère l’aurait fait. Peut être que Astharof reconnaîtrait cette façon de lui parler et peut être aurait-il des informations sur son frère. " - Non ne laissons pas les pensées sentimentales intervenir dans une mission ! " Se ressaisit-elle soudainement.

" - Je vais de ce pas enfermer les enfants et l’homme dans la cage à coté de celle des tigres pour qu’il voit le spectacle et je reviens de ce pas pour avoir votre décision pour mon compagnon et chercher cette femme pour son châtiment en attendant. Garde donnait 10 coups de fouet à cette femme pour son refus de s’incliner tout de suite à son entrée dans la salle devant notre roi et je hais le manque de respect que l’on peut avoir envers mon souverain ! Et cela pour mettre les sens des tigres en éveil à l’odeur du sang qui coulera sur elle ! J’espère que vous vous joindriez à nous pour ce spectacle réjouissant votre altesse. "

A ces mots, elle sorti avec les prisonniers et le regard méprisant du paysan qui pesait sur elle. Quand elle fut seule avec eux dans un des couloirs qui menait à la cage elle dit :
" - Je suis désolée vous et vos enfants pourront être sauvé mais je ne peux rien faire pour votre épouse sinon je risque de perdre ma couverture et là ce sera pas une personne mais beaucoup plus qui mourront alors s’il vous plait ne soyez pas égoïste , cachez les yeux de vos enfants et dites leur de boucher leurs oreilles quand vous serrez dans la cage et surtout détestez moi et le roi le plus que vous pourrez mais aimer vos enfants d’avantage sinon leur survie et le sacrifice de votre femme sera vain. Si vous perdez votre sang froid quand vous verrez votre femme mourir penser à eux et qu’il faudra quelqu'un pour les élever. »

L’homme ne dit rien son cœur crié du plus profond de lui-même la rage et l’impuissance face à la situation dans laquelle il se trouvait mais son esprit tout entier comprenait la position de Kimiku et il lui était reconnaissant pour ses enfants. Il se disait que lui n’aurait même pas pu faire un quart de ce qu’elle faisait, tellement il avait peur mais il la méprisait aussi car elle avait préféré donner plus d’importance à sa couverture qu’à la vie, d’autant plus que son cœur était aveuglé par l’amour qu’il portait à sa femme donc une couverture pour lui ne signifiait plus rien ! Il s’efforçait de ne pas devenir fou puis il eut les paroles de cette mercenaire qui lui revinrent, martelant dans sa tête « pense à tes enfants aimes les plus que tu détestes le roi, ils ont besoin de toi », c’est cette phrase qui raisonnait maintenant dans tout son être et bien qu’il était triste à mourir, il était maintenant pris par une force morale indestructible « l’amour paternel ».

Kimiku ne perdit pas plus de temps et entra en contact avec Ouriou :
" - Dis-moi que tu es là mon ami !
- Oui je suis à l’entrée de la forêt, as tu besoin d’aide veux tu que je vienne ?
- Non pas tout de suite mais je vais avoir besoin de toi pour sauver la vie de deux enfants tu vas devoir faire semblant de les manger peux tu les mettre tout les deux tu sais là où je me cachais quand je jouais avec mon frère ?
- Heu oui je vois mais je ne peux que les mettre un par un sinon cela risque de se voir que je les transporte et qu’ils ne sont pas dans mon estomac. Mais un par un pas de problème. Je les mènerai à Yukina, quand je ne serai pas surveillé et que j’aurai un peu de temps.
- Tu y mèneras l’homme à sa sortie d’ici aussi quand il ne sera plus suivi, fait attention à ne surtout pas te faire voir et as tu toujours sur toi le sceptre en or avec les dragons sculptés ?
- Oui toujours tu sais que je ne touche pas à tes affaires !
- Très bien nous le donnerons en présent au roi quand je lui ai parlé de toi j’ai vu ses yeux s’illuminer donc il doit beaucoup apprécier ceux de ton espèce.
- Oui ben je me serai bien passé de ce genre de fan ! Dit-il avec un soupçon d’ironie.
- Ça ne m’étonne pas ! Bon quand je t’appellerai tu viendras avec ton air le plus mauvais possible n’oublies pas que tu es un dragon mangeur d’hommes maintenant, qui plus est avec une préférence pour les petits enfants à la chair tendre (elle sourit car elle savait pertinemment que c’est la dernière chose que ferait Ouriou et qu’il n’aimait pas ses congénères qui avaient ce genre de régime alimentaire).
- Ouais quelle ironie tu ne trouves pas !
- Aller ne t’inquiète pas tu seras leur sauveur cela devrait te faire plaisir. "

Kimiku enferma à contre cœur les enfants et leur père dans la cage et retourna dans la grande salle auprès du roi.
" Alors votre altesse avez-vous pris votre décision ? "


Astharof :

Astharof était accoudé sur son trône et semblait déconnecter de la réalité. Ses yeux fixaient intensément le vide. Il reprit soudainement vie comme par enchantement ...
" - Je dois vous avouer Madame, que je suis étrangement surpris de votre engagement envers ma personne. Vous êtes remarquable. J'en suis flatté et honoré de vous avoir à mes côtés. Posséder un dragon comme compagnon ne doit pas être chose aisée surtout si celui-ci est un mangeur d'homme comme vous le prétendez. Il en va de soit, que s’il est avec vous, j'aimerais le rencontrer. Et ne soyez sans crainte, il disposera de tous les soins et attentions particulières que nécessite un dragon. "

Il se leva et se dirigea vers l'une des fenêtres. Il contempla longuement la vallée de brume.
" - Ces créatures sont si rares et si magnifiques. En voir un n'est pas donné à tout le monde ... Vous dites qu'il est friand de chair tendre. Soit, je lui fais cadeau de ses deux enfants. Ils n'ont que la peau sur les os mais si cela satisfait votre compagnon je vous les laisse. Quand au sujet du père, je pensais plutôt à le traîner dans tout le village. Pour reprendre vos termes : qu'il sert d'exemple. Mais je trouve votre idée excellente. Le laisser reprendre sa vie misérable avec comme souffrance la mort de sa femme et de ses enfants, cela me ravi. Puis-je vous laisser vous en charger ? Des affaires importantes m'attendent pour le moment. "

Kimiku accepta et s'inclina puis se dirigea vers la sortie de la salle du trône. Elle sentait le regard perçant d'Astharof la suivre et l'étudier. Mais elle n'en fit rien paraître. Elle sortit et referma les portes en chêne sculptés.

Astharof se retrouva seul dans l'immense pièce. Il attendit patiemment qu'il n'y eut plus aucuns bruits. Puis il se retourna vers Kefner.
" - Je la trouve ravissante et étrange. J'ai la désagréable sensation qu'elle me cache toujours quelque chose. Peut être ses véritables intentions. Je devrais lui poser la question... Qu'en penses-tu Kefner ?"
Le griffon s'agita et racla ses griffes contre le sol ce qui provoqua un bruit aigüe et assourdissant.
" - Je vois. Oui je m'en vais de ce pas. Oh fait peut être as tu envie de te dégourdir les ailes aujourd'hui ? Pourquoi n'en profiterais-tu pas pour survoler les alentours de la forêt ? " Lui demanda t-il d'une voix ironique. Le griffon agita sa queue comme un bon chien qui vient de réjouir son maître. Astharof ouvrit par un mécanisme secret l'une des fenêtres. Un vent violent s'engouffra dans la salle. Kefner sauta dans le vide et se laissa tomber. A quelques mètres à peine du sol pierreux de la forteresse, il déploya ses ailes et remonta rapidement dans le ciel. Il disparu secrètement dans l'épais drap cotonneux, aux frontières du monde des bipèdes et des cieux.
Astharof resta encore un moment immobile. Puis il se dirigea derrière son trône doré. Il s'assura que personne n'était dans la salle, ni à la porte. Il glissa délicatement une main sous le cachemire du siège royal.

Un très léger déclic, se fit entendre. Une porte dérobée s'ouvrit, dévoilant un long corridor cerné de torches flamboyantes. Astharof s'y engagea précipitamment. Le passage se referma mystérieusement. Le Seigneur marchait en direction de l'aile nord. Vers la fauconnerie ...
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 13:11

Kimiku :

Kimiku sortit de la pièce avec un état d’esprit en peu embrouillé, " il est occupé ", se disait-elle, " trop occupé pour ne pas vouloir voir son dragon en écailles et en os de ses propres yeux le plus vite possible ? " ! Bizarre pourtant quand je lui ai parlé d’Ouriou j’ai bien vu qu’il était fasciné et très enthousiaste à l’idée qu’une personne sous ses ordres en possède un, donc par définition qu’il en possédait un dans sa garde. Les dragons sont très rares et la plupart de ceux qui restent en ce monde sont des mangeurs d’homme donc il est vrai que cela ne pouvait que forcement plaire à un roi qui voulait faire régner le chaos comme lui, mais bizarrement quand il a parlé des dragons il y avait autre chose, dans ses yeux c’est mis à brûler une flamme diabolique, une ambition grandiose mais certainement très néfaste pour ce monde venait à ce moment même de traverser son esprit. Je pense qu’Ouriou à beaucoup à craindre de cet homme il a quelque chose à voir avec les dragons. Bon laissons ça de coté pour l’instant tout en restant sur nos gardes quand même cette histoire de dragon n’est pas claire et il faudra que j’en sache d’avantage mais pour le moment revenons en à nos moutons. Déjà merci Ouriou grâce à toi (je ne sais pourquoi) la confiance du roi m’est accordé un peu plus, il m’a laissé le champ libre pour l’homme et ne sera pas à mes cotés quand je donnerai les enfants à Ouriou mais je suis sûr qu’il va quand même me faire surveiller alors par mesure de précaution je ferai comme s’il ne me lâchait pas d’une semelle.

Un garde la talonnait, il retenait la femme du paysan qui était ensanglantée par les coups de fouet que celui-ci venait quelque minutes plus tôt de lui administrer. Son regard ne laissait paraître que détresse et souffrance, elle était abattue et ne semblait plus avoir d’espoir. Cette femme, qui toute à l’heure à son entrée dans la salle devant le roi donnée une impression de force et d’insoumission, n’était plus que vide et n’avait en elle-même plus une once de courage pour lutter contre la fatalité qui venait de rentrer dans sa vie. Kimiku pris le bras de la femme avec force comme pour la secouer et la sortir de son état de demi-léthargie mais rien à faire. Puis elle congédia le garde en disant qu’elle allait s’en occuper, celui-ci tourna les talons et partit en direction de l’estrade qui entourait la fosse au tigre, sans doute pour admirer le futur « spectacle » qu’il y avait à voir. Quand le garde fut assez loin pour que les paroles ne l’atteignent plus Kimiku s’adressa le plus vite possible d’un ton d’espoir à la femme, rien ne servait de lui en donner vu qu’elle allait mourir et qu’elle semblait déjà s’y préparer mais Kimiku voulait qu’elle meurt en paix donc elle se devait de lui dire pour son mari et ses enfants :
" - Je suis désolée pour vous mais je ne peux empêcher votre mort qui plus est elle se fera dans d’atroce souffrance sous le regard de votre mari. Mais je peux vous promettre une chose qui peut être vous fera partir en paix, je vous jure que votre mari ainsi que vos deux filles seront libre dès aujourd’hui. Je m’engage à protéger leur vie en échange de votre sacrifice, je les mènerai dans un endroit en sécurité jusqu'à ce que la paix soit revenue ici, si celle-ci revient un jour. Voila madame votre destin vous attends et encore une fois pardonnait mon refus de vous sauver la vie à tous mais si je l’aurais fait je n’aurais plus eu de chance de découvrir ce qui pourrai ramener la paix dans ce monde. Dites vous que vous mourrez pour votre famille mais aussi pour un possible espoir de retour de la paix. Adieu madame et que la paix soit avec vous.
- Merci. "
Merci fut le seul mot qui sorti de sa bouche, ce qui choqua Kimi elle venait de lui dire qu’elle aurait pu la sauver d’une mort atroce mais qu’elle refusait de le faire et elle la remerciait ?!? Quand soudain elle croisa le regard de la femme, il avait totalement changé du vide et désespoir il était maintenant rempli d’amour et de soulagement. Cette femme marche à sa mort et elle en est heureuse ? Serais ce pour ces enfants ? Pour son mari ? La paysanne eu un petit sourire devant la tête surprise de Kimiku et en ce rapprochant elle dit d’une petite voix :
" - Je ne suis pas égoïste, je sais que nous aurions du tous mourir mais on vous a trouvé sur notre route et malgré que vous aviez une position dangereuse et surtout secrète vous avez réussi à protéger mes enfants et mon mari, je vous en suis reconnaissante beaucoup n’aurait pas mis en péril leur mission qui consistait à trouver un espoir de paix pour sauver une petite famille de paysan or vous vous l’avez pris et cela me suffit à dire que vous avez bon cœur et que grâce à vous je pars l’âme en paix alors merci. » Puis à ces mots elle rentra dans l’arène aux tigres et fut attaché sur le pilier par deux gardes qui s’y trouvaient déjà.

Kimiku ferma la porte après les deux gardes, mais sentit un vent de panique l’envahir Il venait d’une drôle d’émotion qu’elle ressentait et qu’elle ne connaissait pas. Cette femme était un model de sagesse et avait réussi à percer en Kimiku alors qu’elle-même ne se connaissait pas ! C’était la première fois de sa vie qu’elle entendait une autre personne qu’Ouriou lui dire qu’elle avait un bon fond. De plus, c’était
une personne qu’elle envoyait à la mort, qu’elle avait fait souffrir et surtout elle était humaine ! Ouriou la comprenait car il lisait dans ses pensées et la connaissait depuis son enfance de plus c’était un dragon et tout le monde sait que les dragons sont model de sagesse. Mais Kimi n’avait jamais voulu croire Ouriou quand celui-ci lui disait qu’elle était du bon coté et qu’elle avait un cœur encore pur malgré le nombre de mauvais actes qu’elle avait commis. Mais là cette paysanne ne la connaissait pas et était en quelque sorte sa victime ! Kimiku failli à ce moment la faire sa première grosse erreur elle mit la main à son karana et s’apprêta à rentrer dans la salle quand heureusement Ouriou intervient dans ces pensées au même moment :
"- Qu'y a-t-il j’ai sentit une énorme détresse venant de toi, tu es où ? Es tu en danger ?
-Non non, ne t’inquiète pas Ouriou, dit elle en enlevant la main de son katana et se dirigeant vers l’estrade, je pense que je viens juste de réaliser qui j’étais mais je n’ai pas le temps de t’expliquer nous en parlerons plus tard, reste dans le coin je viens à ta rencontre bientôt.
- Oui je t’attends mais ne me refait plus de peur pareille je tiens beaucoup trop à toi pour te perdre et si cela devait arriver je pense que j’en deviendrai fou !
- Cela n’arrivera pas ! Nous nous sommes jurés de toujours rester ensemble et tu sais que je tiens toujours mes promesses, allez à toute à l’heure et prépare ton air le plus méchant possible n’oublie pas. "

Pour la deuxième fois de la journée Kimi pouvait remercier Ouriou. Elle s’installa dans l’estrade et vit qu’on avait déjà lâcher les fauves, attirés par l’odeur du sang et affamés, ils n’avaient pas mis longtemps à se jeter sur la femme. Le plus gros des tigres lui asséna un coup de patte si violent qu’elle tomba dans les pommes après seulement quelques secondes. Kimiku fut soulagé : elle sera morte avant de reprendre conscience. Ce fut un carnage les tigres se battaient à savoir qui auraient la proie et voulaient tirer celle-ci chacun de leur coté si bien qu’elle fut démembrée par les puissants coups de gueule. Le sang giclait dans tout les sens sortant des artères sectionnées par leurs coups de pattes, plusieurs des tigres rognaient déjà un membre de la femme avec leur museau rougit par le sang d’autre continuaient de déchiqueter la proie pour s’en procurer un à leur tour. Le sable de l’arène était rempli de traînée de sang et de bout de chair encore dégoulinante, il ne restait rien d’attacher au poteau elle avait été totalement dévoré morceau par morceau. Kimiku, dégoutée de cette horrible vision n’en laissa rien paraître au contraire, elle adoptât un visage satisfait et descendit chercher le mari et les enfants et les emmena dans la cour.

Elle s’assura qu’il y ait beaucoup de témoins autour d’elle qui pourrait ensuite relater la séance à Astharof puis elle appela Ouriou. Dans un battement d’ailes assourdissant et avec un regard des plus noirs il fit son apparition il avait l’air terrifiant et crachat même une grande flamme en l’air pour faire plus impressionnant. Beaucoup de gardes présents eurent tellement peur qu’ils partirent en courant. Kimiku pris le sceptre dont elle voulait faire cadeau au roi et tendit les enfants à Ouriou qui lui dit en pensée " - Alors ça va, cela te semble assez convaincant ? Je les prends tout les deux en même temps ils sont tellement maigres qu’ils logeront facilement dans mon sur-estomac de glace et je les emmène dans une grotte que j’ai trouvé, toi cherche la résistance dès que tu as le temps je reviendrai chercher l’homme et dès qu’on aura rejoints les enfants je les emmènerai tout les 3 dans une planque dans la vallée une petite maisonnette, je ne préfère pas approcher de la plaque de Yukina ce serait trop dangereux. " Puis il avala les 2 enfants tellement violement qu’on eut cru qu’il les dévorait vivant. Après quoi il prit son envol en direction de la forêt.
" - Va te reposer mon brave Ouriou tu en as besoin après un tel repas je te présenterais à sa majesté ce soir. "
" - En attendant, je vais m’occuper de toi ver de terre ! " Dit-elle au fermier. Elle parlait assez distinctement pour qu’on l’entende mais pas trop non plus pour ne pas éveiller les soupçons sur son envie que tout le monde voient la scène.
" - J’espère que tu es fière, le roi a fait preuve de clémence et veut bien te laisser partir misérable et que cela te serve de leçons à ne pas payer tes impôts ! Mais moi je vais être aussi clémente et vais te raccompagner à ton village. " Elle eut un rire sournois puis siffla Miou et attacha solidement les poignets de l’homme avec une corde dont elle accrochât l’autre extrémité à sa selle. Et partit au galop tant bien que l’homme qui ne courrait, bien sur, pas aussi vite que le cheval fut traîné derrière lui. Tous les gardes se mirent à rire en disant que c’était bien fait pour lui et que Kimiku avait eu une bonne idée d’infliger cette dernière punition à ce moins que rien de fermier.

Arrivée au village Kimiku détacha l’homme et lui mis un violent coup de pied pour le pousser vers sa maison puis repartit à cheval. Elle arrêta Miou dans le bois et mis une grande cape noire pour ne pas être reconnu et se faufila discrètement jusqu'à la maison du villageois.
" - J’espère que vous allez bien ? Je suis désolée pour cette mise en scène mais je n’avais pas vraiment le choix, je suis venue vous dire d’être dans trente minutes à l’entrée du bois mon dragon vous y attendra et vous ramènera à vos enfants puis en sécurité dans une autre vallée assez loin d’ici.
- Très bien, j’y serais maintenant laissez moi seul, adieu et merci quand même. "
Kimiku sentait que l’homme ne l’aimait pas beaucoup mais n’insista pas et sortit retrouver Miou. Elle s’arrêta dans le village voisin pour trouver des informations sur la résistance comme lui avait conseillé
Ouriou qui venait de lui dire qu’il allait chercher l’homme à ce moment là.

Cela faisait deux heures qu’elle essayait de trouver des informations en écoutant discrètement les conversations mais rien elle ne pouvait prendre le risque de demander au risque de se faire remarquer quand soudain elle vit un grand homme vêtu de noir sur son cheval et … il portait de la peau de dragon !!!! Cela mis Kimiku hors d’elle et sans laisser le temps à l’homme de voir qui l’attaquait, elle le désarçonna et lui dit en pointant un kunaï sous sa gorge :
" - Qui es-tu ? A quel genre de dragon as tu pris cette peau et ne me mens pas ou tu le payeras de ta vie ! "
Juste à ce moment là, Ouriou lui dit qu’il était sur le chemin du retour et que la famille était maintenant en sécurité. Kimi répondit alors par mégarde à voix haute :
" - C’est très bien maintenant qu’ils sont en sécurité je me charge de trouver des infos pour Yuki… Mer*** !
Elle ajouta rapidement en pensée : " - Je te contacte plus tard Ouriou. "
" - Bon, maintenant je n’ai plus le choix je vais devoir te tuer, tu en sais beaucoup trop ... Je suis désolée."
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 13:14

Astharof :

Alors que les ailes fines et nervurées du dragon battaient majestueusement, une ombre furtive et extrêmement vive cacha le soleil l'espace d'une seconde de son ombre menaçante. Ouriou ne la distingua pas.

Elle était trop rapide et trop agile. Elle disparaissait dans les nuages puis faisait de brèves apparitions avant de s'évanouir mystérieusement comme un spectre. Le dragon était sur ses gardes mais tant qu'il ne se passait rien d'autre, il préféra ne rien tenter et rejoindre Kimiku à l'endroit prévu. La sentant occupée par son dernier message télépathique, il ne préféra pas l'informer. Mais il était inquiet. Ce mystérieux poursuivant était aussi rapide que lui...

Là haut très haut dans le ciel, aux frontières des deux mondes, la créature regardait de son œil perçant le dragon. Il prenait un malin plaisir à lui tourner autour, à jouer avec. Rapide il faisait en sorte de se mettre toujours devant le soleil si bien que le dragon n'avait aucune chance de l'apercevoir correctement. Il faisait également attention à ne pas se mettre dans le vent pour ne pas que le dragon ressente son odeur. Léger il faisait d'incroyables acrobaties, se cachant dans les nuages, jouant avec le vent et avec les nerfs de celui qu'il poursuivait. Fort heureusement il n'avait aucun mal à le suivre. Mais si le dragon en venait à se battre, il n'aurait aucunes chances. Aussi il gardait prudemment ses distances.

Il était tombé sur le dragon par hasard alors qu'il survolait la forêt à la recherche de proies. Il n'avait cependant pas trouvé l'endroit où Ouriou s'était posé. Mais en ce moment il était curieux de savoir où il allait. Il fut ravi de s'apercevoir que le dragon prenait la direction du château. Il préféra alors décrocher et le laissa filer pour reprendre son activité préférée : la chasse ...
Ouriou en fut soulagé.

Astharof revenait tout juste de la fauconnerie lorsque l'un des gardes s'inclina.
" - Mon Seigneur la jeune femme a parfaitement exécuté vos ordres. Elle a jeté la femme aux tigres. Puis elle a donné les enfants à son dragon noir .... Mon seigneur il est impressionnant. Je... je n'ai jamais rien vu de pareil ... " Cherchant désespérément ces mots, Astharof préféra le couper.
" - Ensuite ?
- Et bien elle a traîné l'homme dans tout le village. Pour qu'il sert d'exemple ... "
Astharof paru satisfait.
" - Bien continuez à la surveiller et faites moi un rapport toutes les quatre heures. " Puis il congédia l'officier sur un signe pressant de la main.
" - Si l'on me demande ou cherche, je serais dans la bibliothèque. ". Le garde hocha de la tête, s'inclina et disparu.
Astharof était soucieux. Tant envers cette nouvelle venue ou plutôt " tornade " qui était subitement apparue au château et entrée à son service, tant ses pensées accompagnaient le cœur de son frère d'arme.

Par ailleurs, il s'interrogeait sur le dragon et était au plus haut point désireux de tuer Yukina lors de ce fameux rituel... Il avait besoin de se renseigner sur ce dernier point et donc se dirigeait d'un pas pressé vers l'antre du savoir.

Rhyn :

L'atmosphère devenait étouffante et le terrain de plus en plus accidenté. Ils avaient quitté les plaines. Ils marchaient sur la rocaille. Au bout d'un moment ils furent obligés de mettre pied à terre afin de guider leurs montures. Un accident est si vite arrivé, ils se devaient d'être prudents. Avançant lentement mais surement, ils se rapprochèrent de la montagne. Le soleil commençait à décliner mais ils continuèrent.
Profitant de la fraicheur nouvelle, ils accélèreraient le pas. Ils se devaient d'atteindre une grotte avant l'obscurité totale.
Après des heures de marche dans la poussière, ils entendirent au lointain le bruit d'une cascade. Plus ils avançaient plus le bruit s'intensifiait. Les deux compagnons virent la Rivière d'Yseul chuter sur plus de 10 mètres. Plus que l'eau ils virent un ancien sentier longé la rivière en contre bas. La descente n'était pas facile, les pas des montures étaient hésitants. Hastil et Bucéphale étaient néanmoins rassurés par la présence de leurs maitres. Une fois sur le sentier, ils le longèrent sur quelques mètres. Aucune trace n'y figurait, il semblait que personne ne l'avait parcouru depuis bien longtemps. C'était un bon point ainsi ils ne seraient pas déranger cette nuit.
Ils s'écartèrent du sentier et trouvèrent une grotte. Elle était peu profonde, mais bien caché. D'un commun accord, ils décidèrent que ce serait leur refuge pour la nuit. De leur position, ils pouvaient voir au loin des fumés sortant de cheminées. Un village sans nul doute.
" - Demain on pourra aller questionner les villageois. Mais je me demande si on ne devrait pas se séparer. Peut être auront-ils peur de parler devant Corbeau Obscur ... " Laissant L'assassin étudier le relief et la question, Rhyn mena Bucéphale au campement.

Malgré sa nuit blanche, la chaleur et la poussière, Rhyn ne ressentait guère la fatigue pour le moment. Elle descella Bucéphale et le bichonna afin de lui enlever la poussière et la sueur du trajet. Elle posa ses affaires dans le fond de la grotte. Elle avait besoin de se rafraichir. Elle pensa à la cuvette formée pas la rivière. Elle chercha Karasu des yeux, ce dernier rassemblait du bois avec son loup pour le feu. Elle prit des affaires et se dirigea vers lui.
" - Je vais me rafraichir dans la cuvette de la rivière. J'en profiterais pour faire le plein d'eau pour ce soir. Après, ce sera à toi d'y aller, et je referais ton pansement. " Karasu acquiesça d'un signe de tête. Rhyn fila vers la rivière. Arrivée sur les rives, elle vit que l'eau était d'une couleur bleu azur. Cette eau était pure, elle n'avait pas été souillée par l'homme. Elle plongea les mains dans la rivière. L'eau était bonne, ni trop froide, ni trop chaude. Rhyn mourrait d'envie d'y plonger.

Regardant les alentours, elle ne vit personne. " - Karasu doit s'occuper du feu, il n'ira pas regarder par ici. " Pensa-t-elle. Sa décision était prise, un bain serait bien plus efficace qu'une simple toilette.
Rhyn enleva ses affaires, les déposa sur un rocher. Elle prépara ses vêtements secs à coté. Fitz le serpent veillait sur eux. La jeune femme plongea, toute la poussière et la fatigue accumulées furent balayées. Elle était bien. Elle explora le lit de la rivière. Elle ne vit rien de particulier.
Remontant à la surface, rien n'avait bougé, elle défît ses longs cheveux afin de les laver. Rhyn était bien, elle aurait aimé en profiter plus longtemps, mais elle se força à sortir. Si elle prenait trop de temps, l'assassin risquerait de s'inquiéter et de venir... Elle se sécha et se rhabilla rapidement avec une autre robe de guérisseuse.
Elle profita de l'eau pour laver sa robe de voyage. Avec la lourdeur du temps, elle n’aurait pas de mal à se sécher dans la nuit. Rassemblant ses affaires et plaçant Fitz autour de son coup, elle n'oublia pas de faire le plein du broc d'eau avant de retourner au campement.

Une fois à la grotte, elle vit Karasu assis auprès du feu entrain de caresser son loup. L'assassin parut surpris en voyant les longs cheveux mouillés de son acolyte ainsi que sa robe propre. Cependant, il ne dit rien. Rhyn ne put s'empêcher de sourire à la réaction de son compagnon. Elle plaça sa robe lavée sur une haute branche. Puis elle posa un récipient sur le feu. Elle sorti des herbes et son mortier de son sac médecine.
Elle s'assit prés du feu. Karasu se leva à son tour. Rhyn d'une voix douce lui parla " - Prends tout ton temps à la rivière. Je m'occupe de préparer une soupe et de refaire ton cataplasme. D'ailleurs je ferais le premier tour de garde. J'ai des potions et de la poudre à préparer pour demain ... "
Karasu semblait d'accord. Elle plongea son attention sur les herbes.

La soupe cuisait gentiment, Rhyn avait fait l'effort que ça soit appétissant et que le gout puisse se marier avec la viande séchée. Le cataplasme était prêt, il se chauffait sur le feu. Attendant le retour de Karasu, Rhyn entreprit de coiffer ses cheveux ...

Kean Shaolan :

Kean Shaolan Khudan avait chevauché une bonne partie de la journée. L'esprit rêveur, il entra dans un nouveau village. Cherchant du regard l'auberge, il ne vit pas s'approcher la femme. Il se retrouva d'un coup, les fesses à terre. L'espace d'une seconde, il se demanda même si il ne s'était pas endormi sur sa scelle ce qui aurait pu expliquer sa chute. Sentant le métal froid sous sa gorge, il comprit vite qu'une femme en noir l'avait désarçonné. Très étonné, il scruta le visage de son adversaire. C'était leur première rencontre, il en était certain.
Cependant, il s'assit en tailleur et il ne peut s'empêcher de poser des questions à voix haute:
" - Eh bien ravissante demoiselle, se serait-on déjà croisé ? Ah...peut être que j'ai eu à faire à votre mari et que du coup, il n'est plus en état pour accomplir son devoir conjugal ? Quoiqu’à la réflexion, une donzelle, avec de si mauvaises manières, ne peut avoir de mari, à moins qu'il soit aveugle, sourd et muet... "
Souriant à ces derniers propos, il fixa la femme en noire lorsqu'elle se mit à parler toute seule...
" - Oh oh, en plus vous parlez toute seule ... Tout s'explique. " Il pensa qu'il était tombé sur une folle... Néanmoins le regard de la femme était celui de quelqu'un de censé. Et puis il avait entendu un " Yuki ".
Ça l'intriguai. Ce prénom était courant mais c'était aussi le début de celui de la princesse. Après tout peut être que cette furie avait des informations. Ils ne pouvaient rester là, plantés au milieu de la rue.
Ils attiraient les regards. Et tant qu'ils ne seraient pas seuls, elle refuserait de parler si bien sur elle parlait...
" - Eh bien chère demoiselle, cette rencontre me remplit de curiosité. Je dois l'avouer vous ressembler guère aux donzelles des auberges. Vous maniez les armes et en plus vous semblait avoir de l'esprit. Même si vous parlait tout seule ... Enfin bon personne n'est parfait ... Surtout les femmes ... " A ces mots, Kean entreprit de se lever, mais la lame était toujours aussi proche de sa gorge.
Fixant la femme, il prit la lame de sa main gauche. Sa main droite tenait sa hache au cas où. La femme ne bougea pas. Il n'avait pas envie de la frapper. Certes, on l'a souvent traité de goujat envers les femmes. Cependant il ne les avait jamais frappés, du moins sans véritable raison et en aucun cas en public.

" - Bon. " Il commençait à trouver sa position inconfortable. Fye, son faucon survolait la scène près à attaquer. " - Si vous le désirez, je vous confierai comment j'ai fabriqué mon harnois et mes bottes. Apparemment, vous êtes sensible aux sorts des dragons. C'est assez inhabituel dans la populace. Je peux certifier que ce dragon n'a pas souffert et qu'il était consentant. "

Fye plongea devant le visage de la femme, celle-ci surprise recula. Shao se leva prestement, sa main relâcha la lame. Son adversaire allait lui donner un coup, quand il arrêtât son geste par un simple murmure.
"- Je doute que vous vouliez expliquer qui est " Yuki " à ces hommes d'Astharof. " En effet des hommes d'Astharof étaient de passage dans le village. Ils avaient été divertis par l'échange. La femme se calma.

Kean lui montra la sortie du village. Les soldats parurent déçus. Avec un sourire grivois, Shao leur donna une vague explication " - Voyez Messieurs, il faut toujours se méfier des aventures d'une nuit ..." Voyant le regard ravi des hommes, Shaolan prit la bride de sa monture et sortit du village.

Près d'un arbre, il revit la femme, elle était toujours armée. Il resta à bonne distance d'elle. Elle l'interrogeait du regard, bouillante de rage.
" - La peau de dragon vient d'un dragon qui était malade et vieux. Il m'a conseillé de prendre quelques bouts de son cuir afin de protéger ma vie. En échange, je devais rester jusqu'à son dernier souffle et bruler sa dépouille avec les honneurs. Il se nommait Vérité. Il était fier et brave. Il nous a quittés dans le royaume de montagne. " La fille écoutait, elle semblait fasciné ou peiné, dur à dire...
" - Peu après mon retour de royaume des montagnes, j'ai appris la mort d'un autre ami Ghalan ... " Il gronda de fureur et de douleur. Pour se calmer, il planta violemment sa hache dans un arbre.

La femme restait muette, étonnant pensa Kean, à peu près toutes les femmes qu'il a connu étaient de vraies bavardes.
Shao reprit " - Alors qui est ce "Yuki" votre dragon ou quelqu'un que vous protéger ? "
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 13:15

Karasu :

Karasu partit en direction du petit bassin laissant Rhyn seule à ses occupations. Ce silence l'apaisait et il ne pressentait rien de mauvais pour cette nuit. Les alentours étaient calmes. Par ailleurs la cascade
offrait un barrage naturel à la grotte. Peu de monstres oseraient s'aventurer dans ce lieu si escarpé.
Il s'agenouilla et recueillit l'eau azurée au creux de ses mains et s'en aspergea le visage. Elle se révéla délicieuse et vivifiante. Lui non plus, ne put résister à l'envie de s'y baigner.
Ayant laissé ses katanas près de ses affaires, il défit sa boucle de ceinture et posa soigneusement sa dague elfique au sol ainsi que son kunaï. Il retira ses bottes ...
Torse nu, il entra prestement dans l'eau pure. Son corps portait les stigmates d'un passé douloureux.
La fraîcheur et le léger courant le détendit. Il défit le bandage et nettoya le résidu du sinapisme et sa blessure. Il fit quelques mouvements mais grimaça de douleur. Mieux valait éviter encore, de trop bouger. Il commençait à se détendre lorsqu’un bruissement dans les hautes herbes l'intrigua. Il revint près du bord et tendit sa main pour prendre sa dague.
Les herbes remuaient de plus en plus et soudain une masse noire et imposante sauta à l'eau douchant Karasu au passage. Celui-ci s'apaisa et reposa son arme. Entièrement trempé, il prit un air menaçant et se jeta sur Yévil qui était tout content de son apparition. Ils jouèrent à se pourchasser et à s'éclabousser. Mêlant éclat de rire et hurlement. De vrais gamins ! Rhyn en aurait été exaspérée. Puis profitant des derniers éclats de soleil, l'assassin trouva une pierre et s'y allongea. Yévil posa sa tête sur sa poitrine. Tous deux profitèrent de la douce chaleur accumulée par la pierre, se séchant tranquillement. L'assassin devint subitement nostalgique.

" - Tu te rappelles Yévil, autrefois notre vie était similaire... Je partais à la chasse et tu voulais toujours que je t'emmène. Comme tu étais trop jeune tu n'arrivais pas à me suivre. Alors je te prenais dans mes bras et à chaque fois que je repérais une proie, tu étais tellement excité que tu t'agitais et te précipitais pour la pourchasser. " Il sourit.

" - Tu courrais sur 3 mètres et tu t'arrêtais épuisé en me regardant dépité et tout penaud d'avoir fait fuir le dîner ! Je finissais toujours par aller au village pour voler quelque chose à manger. " Le loup émit un étrange jappement et lui lécha la main. " - Jusqu'à ce fameux jour où je ne pus revenir .... " Les yeux de l'assassin s'assombrirent davantage. Il chassa ses pensées douloureuses. " - Cette époque est belle et bien révolue mais je donnerais cher pour la retrouver ... Pour être de nouveau libre ... " Yévil pressa son museau contre sa joue comme pour partager sa peine. Puis il se leva et hurla. Quelques minutes plus tard, un autre hurlement fit office d'écho. Yévil agita sa queue et fixait joyeusement l'assassin. " - Oui rejoins-les si tu veux mais reviens tôt demain matin. J'ai une mission à te confier. " Le loup s'évapora tel un spectre dans la forêt sous le regard amusé de son ami.

Karasu resta un peu plus longtemps, contemplant le ciel qui s'était alors paré de sa plus belle déclinaison orangée. La lune ronde et pleine apparaissait lentement. Revigoré et détendu il retourna près du campement. Il ne fut guère surpris lorsqu'il aperçut Rhyn préparer des décoctions. Elle ne fit aucunes remarques concernant les hurlements. Il s'installa à ses côtés. La guérisseuse lui appliqua de nouveau le cataplasme et lui refit un bandage.

" - Merci infiniment Rhyn. " Lui murmura t-il. Son regard se perdit dans le vide.

" - J'ai réfléchi au sujet de ta proposition. Je suis moyennement d'accord au fait de te laisser partir seule dans ce village. On ne sait ce qui s'y trame. Mais tu as raison. Si je viens les habitants n'oseront parler, ils me reconnaîtront. Ma réputation me suit comme mon ombre. " Dit-il ironique. " - S’ils apprennent mon nom, ils voudront probablement me tuer. Ils se méfieront moins s’ils te voient seule. Ne leur révèles pas que tu viens de la part d'Astharof et ne leur dis rien à ton sujet ou à mon sujet. Yévil t'accompagnera, cela me rassurera. Il dissuadera les paysans de tenter quoi que se soit envers ... Envers une si ravissante jeune femme ... " Les joues de Rhyn devinrent légèrement rosées. L'assassin s'en amusa. Il soupira et la regarda dans les yeux. " - Pendant ce temps, j'étudierais les alentours. Les grottes se trouvent à une heure d'ici dans la montagne. J'irais rechercher des traces de Yukina. Nous resterons ici demain. La grotte est suffisamment cachée. Il n'y a que très peu de chance pour que quelqu'un nous tombe dessus. Retrouvons-nous ici demain soir. Cela te convient il ? "
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 21:58

Rhyn :

Les joues encore rosées, Rhyn réfléchit à sa proposition. Il ne voulait pas la laisser seule. Cette attention l’étonnait. Durant son apprentissage son maître ne s’était jamais soucié d’elle comme ça. Il lui rappelait sans cesse que si elle n’arrivait pas à se débrouiller seule, c’est qu’elle était indigne d’être guérisseuse et de sur quoi au service d’Astharof.
" - Bien, cela me convient, de toutes manières je pense que je n’ai pas vraiment le choix. N’est-ce pas ? " Karasu hocha la tête, Rhyn repris : " - Avec ton ami, à mes cotés je pourrais plus facilement me consacrer à la recherche d’indices sur la princesse. J’espère que ces villageois ne seront pas méfiants envers moi. L’idéal serait que je soigne des paysans, en même temps que je les questionne. J’aviserai selon les perspectives. "
Pensivement, ils avalèrent la soupe et la viande. Karasu semblait satisfait du repas. Rhyn prit le premier tour de garde. Elle avait des décoctions à finir. La fabrication de ses potions pour le lendemain permit à la guérisseuse de ne penser à rien. Rapidement, elle avait fini sa tâche. Elle en profita pour examiner le ciel. Les étoiles étaient au rendez vous. La nuit était calme, seule la légère respiration de son partenaire se faisait entendre. Ce silence l’apaisait. La fatigue commençait à se faire sentir.
Au milieu de la nuit, elle réveilla l’assassin. Ainsi, ils échangèrent leurs postes. Rhyn rangea ses produits puis se coucha près de la paroi. Son serpent vient se lover contre elle. Sa présence froide la rassurait.

Très vite, elle sombra dans un sommeil profond et réparateur. Les heures passaient et la nuit était toujours aussi calme. Des images sombres arrivèrent à l’esprit de Rhyn. Elles étaient troubles. C’était un mélange de sang et de monstres de flammes accompagnées d’horribles hurlements, de plus une odeur de chair brulée s’insinuait. Rhyn s’éveilla en sursaut. Elle tremblait de tous ces membres avec la respiration saccadée. Elle examina rapidement les lieux. L’aube commençait à apparaître. Karasu était devant la grotte avec son loup. Pour se calmer, Rhyn serra Fitz contre sa poitrine et se força à retrouver une respiration normale. Au bout de quelques minutes, elle arriva à chasser les images de son esprit ainsi que les stigmates qu’elles avaient laissé sur son corps. Ces cauchemars étaient rares, et heureusement. Son maître lui avait dit que c’était surement des réminiscences de son passé oublié. Rhyn se reprit en main. Elle se leva, rangea ses affaires et sortit rejoindre le loup et l’homme.
Karasu la regarda étonné voire inquiet. Le visage de Rhyn était d’une grande pâleur. Cependant ce dernier ne fit aucune remarque, elle l’en remercia intérieurement. Caressant son serpent, elle observa dans la direction du village. Des fumées commençaient à se dessiner. Le village sortait de sa torpeur nocturne. Elle posa son serpent au sol en lui disant : " - Va mon ami, aujourd’hui tu resteras loin de moi. Tu es chargé de veiller sur cette grotte. Profite de cette journée ! ".
En se relevant, Rhyn fit face au regard interrogatif de Karasu.
" - Pour ces paysans, une jeune femme avec un loup sera déjà étonnant, alors en plus s’ils voyaient un serpent venimeux autour de mon cou, je doute qu’ils soient ravis et bavards. Ces pauvres gens, il ne faut pas trop les bousculer. "
Elle se rapprocha du loup, et le caressa, " - Eh bien mon cher, nous allons passer cette journée ensemble. J’ai le pressentiment qu’elle va être longue et remplie de surprises ". Soupirant, Rhyn alla sceller Bucéphale et attacha ses affaires. Elle regarda Fitz aller à l’intérieur de la grotte.
Apres avoir avalé, une légère collation, les deux compères éteignirent les braises et rejoignirent leurs montures respectives. Ils se dirent mutuellement " - Bonne chance et à ce soir. "

Rhyn chevaucha Bucéphale et alla au trot en direction du village. Yévil la rejoignit quelques minutes plus tard. Le trajet fut silencieux. Le sentier descendait légèrement, le village se trouvait dans une cuvette. La rivière passait à ses abords. Après quelques mètres, Rhyn vit le loup dresser ses oreilles, à l’affut du moindre bruit. Rhyn stoppa Bucéphale et écouta les alentours. Elle ouïe un faible sanglotement. Elle descendit de son cheval et se dirigea vers le bruit. Yévil la précédait. Il s’arrêtât net en montrant les crocs. Les sanglots s’accrurent. Arrivée à la hauteur du loup, Rhyn vit un enfant pleurer de douleur et de frayeur. A première vue, le garçonnet avait une fracture de la jambe et manifestement il avait peur du loup. Il avait du glisser sur une pierre glissante de la rivière. Malgré la situation Rhyn sourit, elle avait trouvé son passe-droit pour entrer dans le village. Elle demande à Yévil de se calmer et parla au garçon : " - Ne crains rien petit, il ne te fera aucun mal. Ce loup est mon compagnon de route et je te promets qu’il ne te touchera pas. ", Elle sourit. Pour appuyer ses dires, elle ordonna au loup de reculer et de s’assoir plus loin. Elle ignorait si Yévil allait l’écouter, puisqu’elle n’était pas vraiment son maitre. Cependant, ce dernier lui obéissait.
Regardant à nouveau le garçonnet, Rhyn prenant un ton doux, le questionna :
" - Eh bien mon enfant, que t’est il arrivé ? C’est une bien mauvaise blessure que tu as là ? Es tu seul dans cette forêt ?
- Je viens du village, ma mère m’a chargé de rapporter de l’eau. J’ai glissé et je suis tombé. Depuis, je n’arrive pas à me relever, ça fait trop mal … " Les pleurs du garçon redoublèrent.
" - Je suis guérisseuse. Permets-tu que je te soigne et que je te ramène chez toi ? " Le garçon regardait Rhyn avec ses yeux grands ouverts, il était surpris de cette aide providentielle.
Elle alla examiner la blessure de l’enfant. La fracture semblait être nette, ainsi la guérison sera plus rapide. Le garçon avait aussi des écorchures sur le reste du corps. Il avait du faire une belle chute. Rhyn ramassa des branches et sortit des bandes de son sac. Elle expliqua ses gestes au petit afin qu’il soit rassuré :
" - Je vais te faire une attelle afin que ta blessure ne s’aggrave pas. Après je nettoierai tes plaies. " Le garçon ne dit rien et regarda les gestes de la guérisseuse. Des gestes surs et rapides, l’attelle mise en place, elle donna une graine de Valériane à l’enfant afin de l’apaiser.
Une fois les soins donnés, elle demanda :
" - Mon cheval est tout prêt. Si tu es d’accord, je te mettrai dessus afin de te raccompagner au village, comme ça tu pourras te reposer et retrouver les tiens.
- D’accord M’dame. Pourquoi êtes-vous si gentille avec moi ? Alors que j’ai fauté ?
- Mais de quoi tu parles, tu n’y es pour rien si tu as glissé, cela arrive à tout le monde. Et puis, je ne pouvais laisser un garçon blessé seul dans la forêt à la menace des prédateurs. Allez arrêtons de discuter et partons avant que le soleil soit au zénith. " Elle prit le garçon dans ces bras et alla rejoindre Bucéphale. Elle déposa le petit sur la monture et monta derrière lui afin de le tenir. Yévil avait repris sa place d’éclaireur.
Au bout d’un petit moment, ils entrevirent l’entrée du village. Rhyn descendit de cheval afin de le mener vers le village. Elle murmura au loup, " - Nous avons atteins notre but, reste aussi calme que possible. "

Un paysan vient à leur rencontre. Rhyn sentait qu’il était intrigué à la fois par la femme et par le loup.
" - Que fait une femme seule sur la route ?
- Je suis maître guérisseur, je parcours les chemins afin d’explorer le monde et de découvrir toutes les plantes qui y vivent. En me dirigeant, vers votre village, j’ai rencontré ce garçon, qui avait chuté prêt de la rivière. Je lui ai alors porté secours. Je le ramène auprès des siens.
- Oh...mais que fait cette bête à vos cotés ?
- Ce loup est mon compagnon de route. Il me protège des éventuels dangers. Ne vous inquiétez pas, il n’attaquera personne à moins qu’il me sente en danger ou si je lui ordonne. "
Le paysan toisa longuement la femme et le loup. Après de longues minutes, il parut satisfait.
" - Ça fait un bout de temps qu’on n’a pas vu de guérisseur par ici. Je pense que vous auriez quelques clients.
- Bien, j’apporterai mon aide là où ça sera nécessaire. "
Le paysan la mena au centre du village. Le garçon retrouva ses parents. Ils furent soulagés en apprenant que sa blessure serait rapidement guérie. Tous les paysans étaient ravis de la présence de la guérisseuse. On lui proposa même un endroit pour pratiquer sa médecine. Rhyn était ravie de cet accueil. En soignant ces hommes et femmes, elle pourra les interroger sur la princesse. Elle demanda à Bucéphale et à Yévil de l’attendre au dehors de la hutte.

Les patients et les soins se succédèrent, mais elle n’apprit rien. Ces paysans étaient tellement occupés par leur travail, qu’ils ne préoccupaient de rien d’autre. A midi, on lui avait offert une collation, qu’elle partagea avec le loup et le cheval. Ces derniers cohabitaient bien et prenaient leur mal en patience.
Ce n’est qu’en fin d’après midi, qu’elle eut enfin une visite intéressante. Une villageoise lui amena un vieil homme, surement son père. A son odeur, Rhyn devinai que c’était un ivrogne.
La paysanne lui demanda :
" - Madame, ce n'est qu'un vieil homme mais son état m’inquiète. Il est malade et en plus il ne cesse de divaguer.
- Bien, je vais l’examiner. Mais les hallucinations peuvent s’expliquer par l'âge et par l’alcool.
- Je sais mais il certifie qu’il a vu une ombre noire traversant la lune et un ange. Ça n’a vraiment aucun sens...
- En effet, cela semble étrange. Je vais voir ce que je peux faire pour lui. "
Rhyn était très intéressée par l’homme. Peut être qu’elle allait enfin apprendre des choses intéressantes. Le regard de l'homme lui appris qu'il avait encore tout son esprit, certes l'alcool devait l'embrouiller un peu. Elle congédiât la paysanne et ferma la porte.

Rhyn fit avaler une tisane de saule au vieillard, afin que ces douleurs se calment. Ce dernier fut de suite soulagé. Étonné, il observa la guérisseuse. Cette dernière lui parla d’un ton posé.
" - Vous devriez faire plus attention à vos paroles, sinon tout le monde va vous prendre pour un fou. À force votre famille sera la risée du village.
- Je ne suis pas fou, je sais ce que j'ai vu. ", L’homme sembla offusquer. Il voulait se lever mais il était encore trop faible.
" - Vos yeux étaient-ils imbibés d'alcool à ce moment là ? Les anges ne peuplent pas cette terre, sinon tout le monde les verrait ... " dit Rhyn sarcastiquement. Elle sentait que plus l'homme était outré plus il
voudrait s'expliquer et ainsi il lui dirait ce qu'elle veut savoir.
" - Vous devriez respecter les aïeuls ! " rétorqua t'il furieux.
" - Je ne respecte que ceux qui le mérite, pas les ivrognes. Enfin bref... Expliquez-moi donc comment était cet ange et l'ombre ? " Rétorqua t'elle avec un sourire triomphante, elle touchait à son but, elle le
savait.
Le vieillard lui lança un regard furieux. Cependant, il mourrait d'envie de parler avec quelqu’un qui acceptait de l'écouter vraiment.
" - Bien, je vais raconter ce que j'ai vu. C'était il y a peu. Je me promenais aux abords du village, afin de boire en paix. C'est là que j'ai vu l'ange. Une silhouette fine et gracieuse qui courait, elle venait de la forêt en direction de la montagne et de ces grottes. Certes, la silhouette n'avait pas d'aile, mais je suis certain qu'elles étaient cachées. Et puis l'être semblait d'une pâleur angélique ... " L'homme se perdit dans ses pensées. Rhyn intriguée, lui demanda:
" - Est ce la première fois que vous voyait ce genre de phénomène ? " Son patient hocha la tête.
" - Et l'ombre?
- J'observais l'horizon afin de tenter de revoir l'ange. Seulement, je ne la revis pas. Je m'apprêtais à rentrer au village lorsque une ombre noire à traverser la lune. Je suis sure de ça, puisque la lune était pleine cette nuit là ... L'ombre était trop grande pour être celle d'un simple oiseau. "
Une fois son récit fini, l'homme fixa intensément son interlocutrice. Rhyn méditait sur ces dernières paroles, l'ombre l'intriguait. L'ange était probablement la Princesse ... Mais elle n'avait aucune idée sur
l'ombre ...
Le vieillard ne devait plus raconter cette histoire. Si la résistance l'entendait, elle rendrait la mission encore plus difficile qu'elle ne l'est déjà. Rhyn prit un récipient rempli de poudre, elle le tendit au vieillard.
" - Tenez vieil homme, sentez cette poudre. Elle devrait vous aider à ne plus souffrir. " L'ancêtre écouta et obéissait à la guérisseuse. Il inhala une grosse quantité de poudre.
" - Parfait. " dit Rhyn d'un ton satisfait. Il venait de respirer de la brume de nuit, un puissant poison, sans s'en rendre compte.
L'homme sentant ses forces le quittait, fusilla Rhyn. Il avait compris. Il tenta de lutter. Rhyn lui souffla: " - Inutile. Ce poison n'a aucun remède. De plus, il ne laisse aucune trace. Et puis qui pleura la perte d'un vieil ivrogne. "
Un sourire sadique s'étira sur son visage, l'empoisonneuse était fière de son travail. L'homme venait de pousser son dernier soupir.

Elle rangea son matériel et sortit. Elle prit un air désolé pour annoncer la nouvelle. La famille ne lui en voulait pas. Une personne âge était rare dans ces villages et tôt ou tard la mort venait les prendre. Rhyn leur assura que leur aïeul n'avait pas souffert. Les paysans en étaient soulagés. Bucéphale et Yévil la rejoignirent. Ils étaient ravis de bouger à nouveau. Rhyn annonça son départ. Les villageois ne voulaient pas la retenir plus longtemps, disant qu'elle devait soigner d'autres pauvres gens. Afin de la remercier de son aide providentielle, on lui offrit un sac de vivre. La mère de l'enfant la remercia à nouveau:
" - Merci pour votre noble aide. Merci d'avoir pris de votre précieux temps pour venir en aide à des pauvres villageois.
- Mais de rien, je n'ai fais qu'accomplir mon devoir ", Rhyn leur sourit une dernière fois. C'est vrai elle avait tout fait pour sa mission ...
Elle quitta le village, non mécontente d'être enfin seule. En compagnie du loup, elle n'avait plus besoin d'avoir l'apparence d'une gentille guérisseuse compatissante ...
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 22:01

Sakura (toujours avec Astharof) :

- Si tu es sure qu'ils ne me trahiront pas tant mieux. Mais reste j'ai une nouvelle mission pour toi.
- Allez-y! Mon seigneur, le magnifique !
- Arrête de te ficher de ma poire !
Avant que j'aie eu le temps de lancer une réplique, il reprit:
- Ta mission sera la suivante : Tu iras proclamer dans toutes les villes et les villages, que je suis celui qui fera prospérer mon territoire. Ceux qui donneront de la résistance tu les ramèneras à la raison. Et les derniers qui me voueront une haine ou qui refuseront d'accepter ce que tu dis, tu les tueras !!! Les rebelles pourraient se rebeller contre moi, et ce n'est pas ce que je veux. Et maintenant pars, et dépêche-toi.

Humm ... Notre terrible seigneur avait peur ...

J'avais décidé de commencer par la ville la plus proche : Karmul. Pour y arriver une journée me suffirait, mais je n’avais plus de force. Vers la moitié du trajet je m'effondrai et m'endormis.

Mon rêve était bizarre et terriblement net, tel qu'il se confondait avec la réalité.
Une silhouette, fine et gracieuse volant presque, sortait d'une forêt en courant. Plus loin j'entendais des gémissements et des pleurs. Soudain un voile noir me boucha la vue et la lune et les étoiles avaient disparus. Les pleurs arrêtèrent. Quelque chose, d'encore plus noire que l'obscurité qui m'enveloppait, s'approchait et tout devint froid. Un vent tiède et humide me caressa le visage.

Ce fut ce qui me réveilla.

Une bête me menaçait, elle avait l'air d'avoir faim.
" - Je dois être la proie idéale ... "
J’avais sorti mon sabre et j’attaquais.


Yivila:

Je tremblais de peur : d'abord ma mère se faisait dévorer par des tigres, après je me retrouvais sous le dos d'un dragon ! Qu'est-ce qu'il me veut en fait ?

Peut-être qu'il nous emmenait, moi et ma sœur, dans sa grotte pour nous dévorer en paix. J'espère qu'il nous évitera les souffrances. Les dragons ça jouent avec leurs proies comme les chats ?
Où est Papa ? Est-il déjà mort ? Le reverrai-je, un jour ? Je l'espérais énormément.

Le dragon noir est magnifique ! Ses écailles sont brillantes et lisses. Je les caressais.
" - Sœurette, touche ses écailles !
- Mhhh... Laisse-moi, ce n’est pas le moment !
- Sale rabat joie ... "

Sous moi s'étalait des forêts sans fin, de toutes sortes de tons verts.
" - Où est-ce qu'il nous emmène ? Peut-être y seront-nous en sécurité ? "
Je continuais à me poser des questions dont je ne saurais peut-être jamais la réponse ...

Karasu :

L'assassin remonta à pied la falaise, suivi d'Hastil qui avançait prudemment. Le chemin était difficile et glissant mais le shagya semblait animer d'une vivacité à toute épreuve. Lorsque Karasu parvint enfin au sommet de la cascade, il laissa souffler son cheval. Lui était subjugué par le paysage : les plaines couleurs ocre s'étendaient en contrebas. Et au loin se dessinait un liserai émeraude : la forêt de Sengoran. Il percevait un fin rideau de fumée. " - Le village sans doute. Espérons que Rhyn glanera des informations. "

Perdu dans ses pensées, il sursauta lorsque Hastil le poussa du bout des naseaux.
" - Tu es prêt à repartir ? " Le cheval hennit et racla le sol. Il sourit et lui caressa le chanfrein. Puis il se mit en selle. L'étalon, excité, partit au galop. Le sommet de la montagne était un vaste plateau. En son centre y résidait un lac, (duquel s'écoulait l'immense cascade d’Yseul) creusé par des eaux souterraines mystérieuses. Des herbes hautes et verdoyantes le cernaient. Hastil ralentit néanmoins son allure : le sol était spongieux par endroit. Une heure passa et l'assassin atteignit enfin l'autre extrémité du plateau. Il fut soudainement ébloui. Lorsque ses yeux s'habituèrent au reflet du soleil sur les particules de quartz, il découvrit là, à quelques mètres en contrebas un dédale pierreux constitué d'anfractuosités, de failles et de cavités.
" - Et bien ça ne va pas être simple. " Pensa t-il dépité. Il descendit en trottinant et stoppa net son cheval.
" - Attends un instant. " Il descendit, prit sa dague et traça quelques lignes dans la pierre. Satisfait du résultat il remonta en selle. Une première grotte s'offrit à lui, il y entra et n'apercevant aucunes traces et encore moins la princesse, il ressortit en soupirant. Il repartit, s'arrêtant de temps à autre afin de graver son chemin sur la roche, pour ne pas se perdre dans le labyrinthe. Il en visita une bonne trentaine. Ils avaient fini par abandonner son compte. Certaines étaient profondes et présentaient des galeries intérieures. L'assassin les avait toutes visitées, s'enfonçant parfois même profondément, au cœur de leurs ténèbres. Mais en vain.

Midi. La chaleur combinée aux reflets sur la pierre transformaient ce lieu en un véritable cagnard désertique. Les arbres ne poussaient pas, seule une mousse épaisse et rougeâtre parsemait ici et là les blocs de pierre. Il s'octroya une pause dans l'ombre d'une cavité et cogitait.
" - Cette emmerdeuse de princesse est partie en direction de ces montagnes. Yévil a flairé sa piste jusqu'ici. Et pour tant pas la moindre trace. "
" - Pas la moindre trace ! " hurla t-il soudainement tout haut. Hastil s'ébroua. Il était furieux et n'arrivait point à se calmer. Karasu se mit à faire les cents pas. Il shoota une pierre dans un excès de rage. Celle-ci alla percuter dans un bruit sourd la paroi rocheuse, rebondit puis disparue de son champ de vision. Cependant le bruit de ses rebondissements devint creux et se transforma en écho. Karasu fronça les sourcils. Intrigué par l'étrange changement de tonalité, il se dirigea dans sa direction. Suivant les échos, il s'arrêta devant un mûr de lichen, imperceptible. Il passa se main sur la mousse et s'apprêtait à ressentir la pierre. Mais il ne rencontra que du vide. Il dégaina l'un de ses katanas et taillada le voile rougeâtre. Les lambeaux de mousse tombèrent un à un, dévoilant une cavité profonde, large et haute. Il s'y enfonça.

Ses yeux s'habituèrent à l'obscurité. Fort heureusement, celle-ci était parsemée d'éclats. Le soleil pénétrait tant bien que mal à travers quelques failles. Il y résidait en son cœur des traces d'anciens stalagmites et stalactites. Plus loin encore se trouvait un petit bassin dont la source était cachée. L'eau était claire. Karasu s'y désaltéra et siffla Hastil qui le rejoignit précipitamment pour s'y abreuver également et profiter de la fraîcheur intérieure. La grotte était située sur un monticule rocheux, un petit terre-plein, juste au bord d'un gouffre d'une centaine de mètre. L'assassin s'apprêtait à ressortir lorsqu'il buta contre quelque chose de métallique. C'était des chaînes, elles avaient été forcées par quelques chose de tranchant : des striures blanches apparaissaient autour des verrous.
" - Quelle garce, ou peut-elle bien être à présent ! " Plus loin il découvrit un de ses rubans et juste à côté une trace. Elle était de moyenne envergure. Elle n'était pas humaine. Karasu l'examina d'un peu plus près : il pouvait affirmer qu'elle appartenait à un assez grand carnivore. En raison des marques de griffe. Des traces de pas, humains cette fois. Cela l'inquiétait. Il ressortit et se s'assit au bord du gouffre et se mit à parler à voix haute :
" - Yukina était belle et bien ici. Peut être est-elle tombée sur la créature. Elle se serait faite dévorée ? " Cette pensée l'irrita. Astharof serait hors de lui si cela se révélerait être la vérité...
" - Non. C'est à exclure, il n'y a aucune trace de lutte, ni de sang. Je pense qu'elle a trouvé refuge et que la créature l’ai emportée, qu'elle soit consciente ou non. La question est de savoir où maintenant ... "
Il soupira.

Il entendit un léger battement d'aile dans son dos. Instinctivement il prit son kunaï et le lança dans la direction du bruit. L'oiseau s'envola surpris.
" - Arf ! Que ce qu'il me veut ce piaf maintenant ? " Râla Karasu. L'élanion tournoya au dessus de lui puis vint se poser sur le bras de l'assassin.
" - Tiens tiens tiens, cela faisait longtemps. " Dit-il en reconnaissant le rapace. Il décrocha le message attaché à sa patte et le laissa s'éloigner. Il déroula le parchemin :

Karasu,
Mon ami. En ton absence, il se passe des choses étonnantes même étranges. Je ne veux pas que tu t'inquiètes. Je tenais juste à te tenir au courant. Ne voyant pas ton retour, je suppose que Yukina reste introuvable. J'en suis navré Karasu. Je sais à quel point ce genre de mission t'ennuie mais je n'ai que toi qui soit véritablement digne de ma confiance.
Depuis peu, une jeune femme est entrée à mon service. Elle est redoutable et très intelligente. Pour m'assurer de son engagement, je lui ais demandé de tuer une famille paysanne à qui j'avais déjà tant accordé de ma générosité, patience et bonté. Elle a exécuté mes ordres de sang froid et avec retenue. C'est ce que j'ai apprécié. Et tu ne devineras jamais, son compagnon est un dragon. UN DRAGON ! Cependant j'ai la désagréable sensation qu'elle me cache quelque chose. Je n'aime pas tellement ça. Mais attendons de voir la suite. Ce n'est peut être qu'une illusion enfin de compte.
Bien. Je n'attends pas de réponse de ta part et garde avec toi Wisen.
Je prie pour que tu rentres vite.

Omvergün hasryan orthens dûrhm ornihils pechtinks
Astharof Guern.



Suivi du sceau royal représentant un "A" et un "G" entrelacés entre les griffes d'un dragon.

Le visage de cet ange noir ressurgit dans son esprit. " - Se pouvait-il qu'elle soit impliquée dans ces derniers événements ? Sa présence au château ne peut être qu'une simple coïncidence ... Qui était-elle ? "
Le soleil déclinait progressivement. Son épaule le lançait péniblement. Ne trouvant point de réponses à ses questions et s'apercevant de l'heure avancée de l'après midi, il décida de rentrer. Il appela Hastil, monta en selle. Il trouva aisément la sortie de ce dédale infernal, grâce à ses symboles gravés. La shagya était vigoureux, aussi il ne fit aucunes pauses mais le ménagea du mieux qu'il pu, l'obligeant à ralentir son allure. Wisen dégotta deux gros lapins, qu'il rapporta à Karasu et un rat des champs, qu'il garda dans son bec, dans les hautes herbes du plateau.
" - Au moins voilà le dîner pour ce soir. "
Il découvrit un autre chemin pour redescendre des plateaux. Bien que ce fût un détour, il l'emprunta. Il se révéla moins dangereux pour Hastil qu'à l'allée. Il arriva rapidement à la grotte et découvrit qu'il était le premier. Le serpent de Rhyn se prélassait au soleil sur la pierre.
Wisen l'aperçut et fonça droit dessus. Karasu qui s'y était préparé pris sa dague et la planta juste à côté du serpent.
" - Non ! Il n'est pas à manger. Patientes encore un peu et le dîner sera prêt. Et si tu touches ce serpent, je te transformerais en poulet rôti ! "
L'oiseau qui ne comprenait rien aux paroles de l'assassin fit tout de même le rapprochement entre le serpent, la lame et lui ...
Il s'écarta vivement en piaillant et se posa sur une branche.
Karasu s'occupa du feu. Il ramassa une branche, tailla un des bouts en pointe et y embrocha les lapins (après les avoir dépecés) et le rat. Puis avec un peu d'imagination et des branches il construisit un petit échafaud qui fit office de " barbecue ". La viande dorait lentement. Il alla chercher de l'eau, dessella Hastil, le pansa puis doucha ses membres pour lui éviter une blessure musculaire. Enfin il retourna au bassin pour s'y rafraîchir et s'y délasser. Lorsqu'il remonta, il découvrit Yévil devant les lapins, qui les regardait avidement.
" - Files, toi tu n'as pas besoin de les faire cuire ! " Le loup le regarda l'air étonné et se jeta sur lui, le léchant et le mordillant. Karasu le repoussa tant bien que mal. Yévil retourna finalement en direction des sous bois sous le regard amusé de son compagnon ...
" - Il n'est même pas fatigué. " Pensa t-il.
Rhyn arrivait à son tour. Son regard était froid et soucieux. Karasu ne lui posa aucunes questions.
" - Tu arrives pile à temps pour le dîner. Tu peux aller te rafraîchir dans le bassin tu dois en avoir envie, j'ai l'impression que ta journée fut assez harassante. " Il n'insista pas. " - Je m'occupe de Bucéphale. Nous mangerons et discuterons après. "
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 22:03

Kimiku :

Kimi qui avait caché son visage par sa cape noir devant les gardes pour ne pas être reconnue, se découvrit et se mit à analyser cet homme. Quel goujat, il parlait de ses mauvaises manières mais les siennes n’étaient cependant guère mieux. Toute fois il avait une mine assez sympathique et semblait être de nature assez joyeuse, sauf quand il avait évoqué la mort de l’ancien roi, là son visage et son regard s’était soudain enflammé d’une telle rage qu’il avait l’air plutôt dangereux et antipathique. Elle ne put prendre cela pour une preuve de sa loyauté envers la princesse (après tout on est jamais trop prudent) mais en tout cas il venait de marque un point, Kimiku devait absolument trouver un moyen de savoir si cet homme était digne de confiance, un allié de plus ce n’était pas négligeable même si ce devait être un macho ! Elle passa cinq bonnes minutes à regarder et essayer de percer en ce mystérieux inconnu puis elle prit enfin la parole :
" - Sachez monsieur que je ne suis pas folle contrairement à ce que vous pensez. Je tiens à m’excuser pour m’être emportée, mais mon compagnon est un dragon donc un homme portant de la peau d’un des siens m’a un peu irrité, je l’admets. Mais vous ne m’avez pas semblé mentir en me contant votre histoire donc je vous fais confiance sur ce point, néanmoins vos manières misogynes ne m’en inspirent point. Soyez sexiste autant que vous le voudrez je ne vous donnerai aucune information sur la personne que je protège, du moins pour l’instant et si vous n’avez ne serais ce que la pensée d’aller divulguer ce que je viens de vous dire aux gardes croyez moi sur parole que demain matin on vous retrouvera mort gisant dans votre sang encore chaud ! Pour l’instant j’ai apprécié votre silence devant eux, ce qui prouve que vous aussi cherchez quelqu'un soit que vous devez protéger ou bien assassiner et vous voulez savoir si cette personne et celle dont j’ai prononcé le début du nom. Bien je pense que nous sommes dans une impasse si je vous dis son nom et que vous êtes à sa recherche pour la tuer nous allons devoir nous battre et si au contraire c’est pour la protéger que vous êtes à sa recherche en parler ici n’est pas forcement une bonne solution quand on sait que les murs on des oreilles. Donc je propose de nous retrouver ce soir à l’entrée de ce bois là bas. Sur ce monsieur le sexiste à ce soir ! "

Elle n’attendit pas la réponse, remonta à cheval et partit au galop en direction du château. Arrivée au dernier village à traverser elle s’arrêta, elle devait parler à Ouriou et elle n’avait pas encore trouvé d’informations sur la résistance. Elle entra alors dans une taverne, commanda une bière et rentra en contact avec Ouriou :
" - Désolée Ouriou j’ai fait une rencontre assez bizarre tout à l’heure un homme vêtu avec de la peau de dragon qui dit l’avoir récupéré sur un dragon consentant ( elle lui raconta tout l’histoire en détail ), il a l’air très intéressé par Yukina et semblait être un bon ami de son père mais dit-il la vérité j’en serais plus ce soir je lui ai demandé de me retrouver à l’entrée de la forêt j’espère que je n’ai pas fait une erreur en le laissant filer mais il nous faut à tout prix trouver des alliés nous sommes en mauvais posture et j’ai la très nette impression qu’Astharof ne me fait en faite aucune confiance malgré qu’il essaye de montrer le contraire humm tout ça m’inquiète, l’étau se ressert .
- Oui je pense que tu as bien fait vu comment il a réagi en te parlant de l’ancien roi il a du être très touché par sa mort et sera sans doute de notre coté. Je voulais juste te dire tout à l’heure que j’ai déposé la famille en sûreté mais nous devrons être plus vigilant la prochaine fois, en revenant vers le château j’ai été suivit par une chose que je n’ai pas réussi à apercevoir tant elle était rapide et d’une agilité sans pareille. Mais bon plus rien à craindre il n’a rien vu de notre stratagème et a fini pas me lâcher ! Et toi de ton coté à part cette rencontre as tu trouvé des informations sur une quelconque résistance ?
- Tu as bien fait de m’en parler ça me rappellera d’être plus vigilante à l’avenir pour te faire courir le moins de danger possible mais reste tout de même sur tes gardes il pourrait revenir alors n’approche ni la princesse ni les paysans pour le moment et non je n’ai toujours pas de nouvelle de la résistance plus ça va et plus le nombre d’ennemis augmentent et les alliées n’apparaissent toujours pas ! "
Quand soudain apparut comme par enchantement sortie de nul part un bonhomme noir qui lui souri avec des dents tellement blanches que cela aurais pu éclairer la nuit et lui dit :
" - Bonjour charmante demoiselle, puis-je vous offrir une bière ?
- (« - Je te laisse mon ami décidément aujourd’hui est rempli de rencontre inattendue ! ", dit Kimi a l’intention d’Ouriou) Oh ! Excusez moi cher monsieur, je ne vous ai pas vu arriver j’étais dans mes pensées se serait avec plaisir une bière si gentiment proposer ne se refuse pas. "
Kimi vit en lui une possibilité d’information malgré sont apparence comment dire assez peu banale il était de couleur noir et avait des tribales gravés un peu partout sur son visage et son corps, il avait des yeux jaune et perçants comme ceux d’un aigle et un sourire d’une blancheur éclatante, d’autant plus qu’elle ne l’avait même pas vu arriver à ces cotés comme si il était apparu de nulle part ! Mais elle se dit comparer au discours de l’homme de tout à l’heure celui-ci était un brin plus engageant. D’un misogyne aux allures de bûcherons renfrognés je passe au diablotin de bonne manière, allons bon qui sera le prochain un nain psychiatre ? Dans quel drôle de pays me suis-je encore retrouvé ?! Le diablotin reprit la conversation :
" - Alors que fait une charmante demoiselle dans un bar aussi sordide ?
- Je voyage et j’ai voulu faire une halte bien que ce pays ne me semble pas très accueillant, sans vouloir vous offensez.
- Non vous avez raison depuis peu notre région n’est pas d’une hospitalité engageante mais vous savez il n’en a pas toujours été ainsi, avant les gens étaient aimables et avaient le sourire sur les lèvres, tout le monde vivait en paix et les étrangers étaient les bienvenus cela faisait une occasion de plus pour faire la fête ! Malheureusement ce n’est plus le cas comme vous l’avez si bien remarqué.
- Ha bon mais que s’est-il passé ici pour que l’ambiance générale change du tout au tout comme ça ?
- Notre roi a été assassiné et le successeur qui a pris sa place, cet usurpateur ne sème que chaos et désordre il fait régner peur et famine. Voila la malheureuse histoire de mon pays demoiselle.
- Si je comprends bien vous ne l’aimez guère !
- C’est le cas de le dire mais pour être franche personne ici ne l’aime et a voulu de lui comme roi (lui avait baissé d’un ton pour que personne ne puisse l’entendre à part son interlocutrice bien sur).
- Mais dans ce cas pourquoi ne vous rebellez vous pas il doit bien y avoir un moyen de faire tomber ce « faux » roi ?
- Bien pour tout vous dire il y a bien des rebelles mais hélas il sont un peu éparpillé partout et dans la peur d’être découvert et exécuter par les assassins hors pair de ce tyran qui dispose des meilleurs, ils n’ont même pas cherché à se réunir pour trouver un moyen de mettre fin à ce désastre et quand ils ont appris que la princesse jeune héritière du trône avait réussi à s’échapper ils n’ont pas non plus cherché à la retrouver ! Dans quelle misère vivons-nous ! "
Kimiku sentait qu’au fur et à mesure que le diablotin s’enfilait des bières que sa langue commençait à se délier mais quel imprudent si elle aurait été l’ennemi il serait déjà mort à l’heure qu’il est !
" - Je vois et vous mon cher monsieur qui semblait si attristé de voir la souffrance de votre pays pourquoi ne faites vous rien ?
- Heu ... Il hésita un moment regarda autour de lui et reprit, " - Je crois que je peux vous faire confiance j’ai été au service de notre roi bien aimé regretté Ghalan en temps que chef des armées secrètes et mes soldats me suivront toujours mais seul face à eux, nous n’avons aucune chance donc nous passons nos journées terrés dans notre planque ou à boire de taverne en taverne, je sais ce que vous devez penser que nous sommes pitoyables à nous plaindre de notre sort sans rien faire pour l’arranger mais vous savez pour faire avancer une armée il faut des hommes certes mais aussi de l’espoir hors nous n’en avons plus.
- Humm bien je pense pouvoir vous révélez à présent qui je suis, je suis mercenaire à la solde d’Astharof lui-même. "
Le bonhomme noir devint soudain tout blanc de peur et venait de se rendre compte qu’il en avait trop dit, il était pétrifié de peur et ne semblait pas pouvoir bouger temps il tremblait mais s’était trop tard il ne pouvait plus revenir en arrière
" - Vu votre mine vous ne m’avez pas l’air rassuré mais n’ayez crainte ce n’est qu’une couverture pour mieux cerner les intentions de ce fourbe d’Astharof. Voila vous savez qui je suis et maintenant vous sentez vous rassurez ?
- Vous m’avez fait une peur bleue mais je vous remercie cela m’apprendra à rester plus vigilant à l’avenir, j’ai tellement perdu espoir que je ne fais même plus attention à ce que je dit ou fait, d’ailleurs avant je ne touchais jamais une goûte d’alcool, dit il en buvant une grosse gorgée.
- Oui c’est vrai que si j’aurais vraiment été un ennemi vous seriez déjà mort et je vous avouerai que quand je vous écoute et vous voit je n’ai pas l’impression de me trouver face au chef d’une armée quelle qu’elle soit !
- Ha vous avez bien raison néanmoins c’est pourtant la vérité mais si je comprends bien vous êtes vous aussi de notre coté alors pourquoi ne pas vous rallier à notre troupe nous ne sommes qu’une vingtaine mais tous braves si nous retrouvons un peu d’espoir et pour ça je pense que rien ne serait mieux que de retrouver la princesse !
- Votre offre parait honorable mais je dois rester auprès d’Astharof pour le moment et j’ai une personne à voir aussi ce soir pour déterminer qui il est réellement, s’il est des nôtres je vous le présenterai si il ne l’est pas il sera mort à l’aube. Rencontrons nous demain et vous me présenterez vos hommes ainsi que votre « planque » si vous voulez toujours une personne de plus avec vous. Pour ce qui est de la princesse ne la recherchait pas se serait une perte de temps et vous ne la trouveriez pas.
- Comment pouvez vous dire cela elle est notre symbole d’espoir et de courage c’est pour elle que nous voulons nous battre alors comment faire si nous ne la retrouvons pas je vais ordonner dès demain qu’on part à sa recherche plus profondément dans les terres !
- Ma parole vous êtes vraiment idiot ou vous êtes complètement saoul ! Désolée d’être aussi franche mais vos déductions ne vont pas plus loin que le bout de votre nez ! Si j’ai dit ne la rechercher pas vous ne la retrouverez pas c’est forcement que je sais ou elle se trouve et qu'elle y est pour le moment en sécurité. Je ne vous dirai pas pour l’instant où elle se trouve avant tout je veux voir si je peux vous accorder ma confiance et si vous en valez la peine je ne voudrai pas lui faire courir de risque en dévoilant sa positon à une armée de faibles !
- Comment !!! Vous savez où elle est ? Ne vous inquiétez pas nous serons la protéger nous ne sommes pas si faibles. Vous la protégiez depuis tout ce temps je vous remercie du fond du cœur je vous en serai éternellement reconnaissant ! Je vous en supplie laisser moi la voir nous pourrions prendre le relais maintenant !
- Non pas pour l’instant je suis désolée sa protection passe avant tout et je vous ferai remarquer que je ne vous connais pas et que l’on vient de se rencontrer. Avant tout je veux voir votre armée alors rassemblez la demain soir je viendrais vous voir donnez moi un point de rendez vous.
- Je comprends sa sécurité d’abord je vois que l’on peut vous faire confiance pour sa vie. Puis-je au moins annoncer la bonne nouvelle à mes hommes ?
- Pas avant que j’ai rencontré chacun d’entre eux.
- Bien dans ce cas retrouvez-moi demain au soleil couchant en bas de la vallée juste avant le commencement de la forêt partie ouest.
- Je vois j’y serai et que tous vos hommes soit présent.
- Mais pardonnez moi j’ai été impoli durant toute notre conversation je ne me suis même pas présenté je m’appelle Pierre plus connu avec mon surnom El Diablo à votre service, mon compagnon est un phénix du nom d’Hélios (dieu du soleil en grec) qui peut changer sa taille à volonté et se régénérer il nous sera bien utile. Votre rencontre m’a ouvert les yeux et redonner du courage aujourd’hui est un jour heureux et croyez moi si je vous dit que cela me fait le plus grand bien d’apprendre une aussi bonne nouvelle depuis tout ce temps merci à vous !
- Pas de quoi cher Diablo votre pays retrouvera sa prospérité si vous y mettez tous votre cœur et votre force ! Mon nom est Kimiku et mon compagnon est un dragon qui se nomme Ouriou et il m’est déjà d’une utilité précieuse pour protéger vous savez qui, alors ne soyez pas effrayer si vous le croisez ce qui risque probablement d’arriver assez tôt. Sur ce je dois me rendre au palais le roi doit m’attendre. Alors à demain cher monsieur.
- Oui à demain avec plaisir. "
Ils se quittèrent ravis de cette nouvelle rencontre mais Kimiku restait sur ces gardes et resta sûr qu’il ne valait mieux pas révéler la planque de la princesse. Elle informa Ouriou qu’elle avait sans doute enfin
trouvé une partie de la résistance et qu’elle les rencontrerait demain. En attendant, ils devaient se rejoindre au palais afin qu’elle puisse le présenter au roi. (...)Elle arriva enfin au château c’était le début de soirée et elle avait passé une après-midi assez mouvementée et ne souhaitait que deux choses : La première de manger et l’autre de prendre un bon bain pour se relaxer mais ce n’était pas encore le moment il restait à présenter Ouriou au roi. Elle demanda à l’un des gardes où se trouvait le roi celui-ci lui répondit qu’il devait être à la bibliothèque. D’un pas assez pressé, elle se dirigea donc vers l’endroit indiqué et quand elle se retrouva devant deux grandes portes en pin orné d’or et de rubis elle frappa. Elle ne put s’empêcher de voir à quel point ces portes étaient magnifiques, la bibliothèque devait être un endroit sacré pour toutes personnes ayant vécu dans ce château pour qu’elle soit si somptueuse ! Elle entendit une voix qui l’autorisa à entrée ce qu’elle fit, Astharof était bien là le nez plongé dans une pile de livres plus gros les uns que les autres. Kimi d’un ton un peu gênée lui dit :
"- J’espère ne pas vous déranger mon seigneur vous m’avez l’air bien occupé, que rechercher vous, je peux peut être vous y aider ? Je viens vous apporter le présent dont je vous ai parlé, c’est un sceptre
qui vient d’un royaume assez lointain, je l’ai trouvé parmi d’autres babioles dans une grotte de dragons, qui je pense devait être mort car ils ne laissent jamais leur trésor sans surveillance d’habitude, je
l’ai fait expertisé par la suite et il s’est avéré qu’il a une certaine valeur donc pour vous montrer ma gratitude envers vous pour m’avoir si bien accueilli je voulais vous en faire cadeau le voici, elle lui donna et repris la parole. J’en profite pour vous dire que mon dragon a apprécié son repas en attend la visite de celui qui lui a si gentiment offert ce délicieux repas dans la cour. Je voudrais aussi savoir ma
prochaine mission, je n’aime pas trop rester sans rien faire alors indiquez moi en quoi puis je vous être utile et j’exécuterai. Peut être souhaitez vous que je vous aide à rechercher ce que vous voulez dans
ces ouvrages, car il me semble que si vous devez tous les lire cela vous prendra énormément de temps mais je ne veux pas être indiscrète, si cela ne me regarde pas je vous attendrai dans la cour. "
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 22:04

Astharof :

Le souverain la jaugea un moment. Puis il referma d'un coup sec le grimoire qui était ouvert devant lui. Il prit le sceptre et l'examina, tout en écoutant les paroles de Kimiku. Il se leva et marcha dans la pièce.

L'air songeur et le regard bienveillant.
" - C'est un présent précieux, et d'une grande finesse. Cela me va droit au cœur. Je suis touché de votre attention à mon égard. " Dit-il en s'inclinant légèrement.
Il passa une main sur la reliure délicate d'un des livres de l'étagère la plus proche
" - Laissez moi réfléchir je vous pris quand au sujet de votre prochaine mission. Et non je n'ai pas besoin d'aide concernant ces recherches. " Il regarda Kimiku de biais et s'aperçut qu'elle était déçue.
" - Je ne sais même plus ce que je recherche. " Prétexta t-il.
Ses pensées étaient tournées vers Yukina et en particulier vers Karasu et Rhyn. De multiples questions se bousculaient dans sa tête. Son cœur les accompagnait.

Un faible sourire apparut sur son visage.
" - Bien assez perdu de temps. Je suis impatient de rencontrer votre dragon. Descendons ensemble dans la cour. " Il posa le sceptre près des livres, sur la table et ordonna à l'un des valets présents dans la pièce de les ranger et de prendre soin du présent. Puis d'un geste de la main invita Kimiku à passer devant. Silencieux, ils descendirent tous deux les marches de la tour puis traversèrent un long corridor illuminé par des torches. La lumière flamboyante révélait de superbes ornements gravés dans le plus pur du cristal. Kimiku contacta Ouriou par la pensée, sous le regard attentif d'Astharof. Celui-ci n'en fit rien transparaître. Ils arrivèrent enfin dans la cours principale du château. Cernées de remparts, les sentinelles intriguées regardaient avec attention l'étrange scène.
" - Patientez un instant, il approche. " L'informa Kimiku.
" - J'attends. " Lui répondit simplement Astharof en réalité impatient.
Une ombre s'approcha dans son dos. C'était Kefner qui rentrait de sa chasse près de la forêt. Son regard était perçant malicieux presque malsain. Il émit un cri en direction du ciel. Astharof le regarda et comprit son message. Un sourire satanique s'esquissa sur son visage. Kimiku ne l'aperçut pas.
" - Là haut ! Regardez là haut ! Il y a quelque chose ! " Cria l'un des gardes en pointant du doigt l'horizon céleste. Tous les regards convergèrent vers le ciel.
Une ombre furtive passa devant le visage de la nymphe, cachant l'instant de quelques secondes le château de sa clarté luminescente.
Ouriou fit quelques tours au dessus du palais. La fine membrane de ses ailes était translucide sous les rayons lunaires. Sa silhouette élancée et légère virevoltait, dansant avec le vent, jouant avec les nuages grisonnants. Il vint se poser habilement en son centre. En apercevant le griffon, le dragon s'irrita. Kimiku s'en aperçu mais ne dit rien. Le griffon était nerveux et hostile au dragon. Préférant partir loin du monstre, il s'envola rapidement ce qui ne manqua pas à Ouriou de faire un lien entre lui et la mystérieuse créature qui le poursuivait plutôt dans la journée.
Astharof était impressionner tant pas la beauté de l'animal que par sa taille.
" - Je suis enchanté de faire votre connaissance. " S'exclama t-il en s'inclinant à l'intention du dragon. Ouriou en fit de même en guise de respect.
" - C'est pour moi un honneur que d'avoir une mercenaire qui à pour compagnon un dragon à mon service. Je peux mettre à disposition tout ce que vous désirerez vous et votre compagne. " Ajouta t-il à l'intention de Kimiku.
" - En venant ici, j'ai pu cogiter sur votre prochaine mission comme vous dites. Je sais que des rebelles se cachent non loin d'ici. Et je suis certain que quelques uns résident au village. Kar...... " Il se tut un
instant et se reprit avec le plus de contenance possible :
" - Une source sûre menait son enquête jusque-là et avait presque déterminé qui sont ces individus nuisibles. Or celle-ci a un léger contretemps en ce moment et ne peux donc poursuivre cet acte. Je vous le confie. Malheureusement cette personne ne garde jamais de preuves écrites de ses enquêtes. Alors j'ai bien peur que vous devrez reprendre sa tâche depuis le début. Tâchez de démasquer ces individus et de me les ramener. S’ils résistent, tuez-les. Je ne veux prendre aucuns risques en laissant en vie ce genre d'espèce. Ais-je été assez claire ? Et cela vous convient-il ? Madame ? " Interrogea t-il.
" - Je vous paierais pour ces missions. Et bien sur je vous laisse à disposition une chambre une autant de servantes qu'il vous faut. Résidez au château si vous le désirez. Je vous invite à ma table chaque soir si le cœur vous en dit. " Informa t-il.
" - Je vous le dois bien. " Conclut-il en s'inclinant et en lui baisant la main comme un souverain l'aurait fait envers une gente dame, par courtoisie et galanterie.

Kimiku ne l'avait peut être pas perçue mais cette nuit là, elle venait d'acquérir l'entière confiance de roi ainsi que son estime la plus haute.


Rhyn :

Le retour du village s’était effectué sans encombre. Arrivée au campement, Rhyn sentit une délicieuse odeur de viande grillée. Elle apprécia l’accueil de Karasu, il était prévenant mais sans en faire trop. Elle
lui souffla un « Merci », tout en esquissant un rapide sourire. Sa journée avait bien été usante. La pratique des soins ne lui avaient posé aucun problème. Mais le fait d'avoir du forcé sa nature, elle qui
d'habitude était froide envers les autres, avait du se montré comme une femme attentionnée, compatissante et prévenante. Mettre un masque à longueur de la journée n'était pas dans sa nature. Bien sur, il lui arrivé d'être naturellement prévenante avec les gens comme c'est le cas avec Karasu. Depuis que l'assassin avait risqué sa vie pour sauver la sienne, une sorte d'amitié était née.

Rhyn laissa volontiers Bucéphale aux soins de Karasu. D'habitude, elle préférait s'en occuper elle même, mais ce soir elle n'avait qu'une envie enlevé la poussière du village et de la route. Puis elle savait que Karasu s'en occuperait bien. Elle se baissa pour prendre Fitz qui s’était glissé à ces pieds. Il était content de son retour. Elle le positionna sur ses épaules. Sa fraicheur reptilienne lui apportait du réconfort. Rhyn se dirigea vers le bassin. De l’eau fraiche, lui ferait le plus grand bien. Elle se prélassa de longues minutes.
Une fois rafraichie, la faim de Rhyn se réveilla. L’odeur des lapins rôtis la faisait presque saliver. Au campement, Karasu sondait l’horizon. Bucéphale se tenait calment à l’ombre auprès d’Hastil, sa robe brillait et il semblait heureux. Rhyn s’assit près du feu. Karasu la rejoignit. Il enleva les lapins du feu. Il en tendit un à sa collègue et se garda l’autre. Il avait déposé le rat à l’écart, bien avant le retour du serpent et de sa maitresse. Ils commencèrent à manger en silence. Le lapin avait un bon gout fumé. Rhyn était ravie. Elle préférait largement la viande fraiche qu’à la viande séchée. Mais lors des missions, il faut faire au plus simple. Des fois il lui arrivait même de manger des racines et des herbes, cela ne la dérangeait pas. Les lapins furent vite dévorés. Il ne restait bientôt que des os. Le repas avait été silencieux. Rhyn mit de l’eau à chauffer. Elle refit de l’onguent pour son acolyte. Pendant la fabrication, Karasu lui parla de ce qu’il avait trouvé dans les grottes. La chaine avec les stries blanches et les traces suspectes qu’il n’avait pas réussi à identifier. Ces informations laissèrent Rhyn dubitative. Elle lui raconta ce que le paysan avait vu. Ils restèrent silencieux de nouveau. Le cataplasme étant près, elle se rapprocha de Karasu afin de le soigner. Torse nu, ce dernier se laissa faire. Rhyn examina la blessure tout en parlant :
" - Parfait, la plaie a commencé à cicatriser. Dans un ou deux jours elle sera totalement refermée et ne devrait plus causer de douleur. " Rhyn était satisfaite et l’assassin semblait ravi. Elle rangea son matériel et examina leur situation à haute voix :
" - Alors pour faire le point sur cette mission, Astharof nous a envoyé chercher cette fichue princesse. Nous avons suivi sa piste jusqu’aux grottes. On est sur qu’elle était ici, grâce aux traces de pas laissaient dans la grotte et au témoignage du vieillard. Mais on a aussi appris que cette garce a reçu l’aide d’une créature dont on ignore tout. On sait juste qu’elle peut voler de nuit et surement de jour aussi. Que la bête est immense et qu’elle est carnivore mais elle n’a pas attaqué l’elfe. C'est surement une créature peu commune, sinon tu aurais reconnu ces traces. C’est bien étrange tout ça … "
En soupirant, elle se leva afin d’observer le sac de vivre donné par les villageois. Elle en fit l’inventaire :" - Alors, ces braves gens ont donné, des graines de son et un peu d’avoine, ainsi que de la viande et du poisson séché. Au moins, grâce à ça on a deux jours de vivre en plus. "
Elle s’allongea près du feu, sa tête sur sa scelle. Elle songeait à leur mission. Elle se sentait dans une impasse. Elle observa le ciel. Des nuages s’amassaient. Les amas blancs étaient en train d’envahir l’horizon.

L’air était devenu d’une lourdeur pesante. Le temps allait virer à l’orage ...

Un bruissement d’aile surpris Rhyn, elle n’avait pas encore remarqué l’oiseau. L’élanion avait fini le rat et il s’était envolé sur une branche. Elle lui lança un regard noir, soudain inquiète pour son serpent. Ce
genre de rapace était friand de reptiles. Elle sembla reconnaître l’oiseau, elle l’avait déjà vu. Elle demande quand même à Karasu :
" - Ce truc en plume ne serait pas à Astharof, par hasard ? Et au fait, dans quelle direction irons-nous demain ? "
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 22:08

Kean Shaolan :

Kean écouta attentivement le laïus de Kimiku et la regarda partir sans bouger. Elle se montrait prudente ce qui était normal. En plus, elle ne lui avait même pas donné son nom ... Ainsi elle protégeait une personne importante. Il était quasiment sur que c'était la princesse sinon pourquoi prendre autant de précaution. Certes depuis la fin de Ghalan l'époque était troublée, mais il ne voyait que deux personnes en grand danger, mais l'une d'elle n'était pas encore en sureté : Yukina. L'autre personne, on l'appelait la Dame ... Cette dernière se cachait. Elle commençait à rassembler les résistants dans le plus grand secret. Moins de gens sont au courant, moins vite Astharof l'apprendra et plus de chance de réussir la rébellion aura. Kean comprenait très bien cette tactique et il la respectait. Il était l'un des gardiens du secret, mais ne s'en vantait pas. La discrétion était la clé de l'histoire. Ce soir Shao aura surement la confirmation que la princesse n'a pas encore été reprise. Si c'est bel et bien le cas, sa tache pourra enfin commencer. Néanmoins, il décida de continuer sa propre enquête. Il appela son faucon. Fye se posa sur le bras de son compagnon. Kean lui murmura :
" - Mon ami survole les alentours, recherche la princesse avec tes yeux et lance lui des appels. Je sais qu'elle peut parler avec les animaux ... Ainsi si tu la trouves, dis lui que : Kean Shaolan Khudan, Le Chasseur de Ghalan la cherche et souhaite la protéger. Elle a du entendre parler de moi par son père ... " Il songea à l'ancien roi, son visage se rida.
" - Voles au loin Fye mon ami et prends soin de toi. " Sur ces dernières paroles, il lança son faucon dans les airs. L'oiseau partit vers la forêt...
Pendant ce temps, Kean déambula dans les plaines proches de la forêt, afin d'avoir plus d'informations à la fois sur Astharof que sur les résistants. Mais il n'apprit rien de bien nouveau.
La journée allait bientôt prendre fin. Il décida d'aller au lieu du rendez vous, bien qu'il était en avance.
En se dirigeant vers la forêt, son regard apercevait la silhouette d'un homme noir. C'était peu courant. Il le reconnu c'était El Diablo. Un homme au service de Ghalan, ils s'étaient croisés à quelques reprises.

Kean stoppa son cheval, il ne bougeait plus. En retrait, il attendait de savoir si l'homme l'avait repéré.


Karasu :

" - Tout juste. C'est un bien un messager d'Astharof. " Lui répondit-il.
" - Ne t'inquiètes dont pas pour ton serpent. Wisen a été prévenu. " Ajouta t-il en ayant surpris son regard noir envers le rapace. Il fouilla dans ses affaires et en retira la lettre qu'il tendit ensuite à Rhyn.
" - Voici ce qu'il m'apportait. " Il estimait qu'elle aussi avait le droit de connaître la vérité. Elle la lut. Puis la redonna à l'assassin qui le jeta au feu.
" - Qu'en penses-tu ? "
" - Je ne sais pas vraiment quoi en penser et puis il ne se passe rien de très alarmant pour le moment. Pour en revenir à ta deuxième question, je n'en ais pas la moindre idée. Nous n'avons plus aucunes pistes, concernant la princesse. Et puis je connais mal cette région. C'est si isolé. Elle peut être n'importe où surtout si elle a rencontré de l'aide. Que dirais tu d'aller au village demain. Si nous pouvions trouver une carte, cela nous aiderais beaucoup et peut être renverrais-je un message à Astharof. Qu'en dis-tu ? "

Sakura :

C’était un mélange entre un loup et un ours. La bête avait un poil long, épais et brun. Ses crocs devaient mesurer au moins 30 cm voire plus. Mais le pire de tout c’était ses yeux, d’un rouge sang, hypnotiseur, douloureux a regardé. En plongeant mes yeux dans les siens …
" - Non !!! Pas elle !! Elle est innocente !!!
Puis un rire glacé, comme de la craie sur un tableau.

… Je revivais les pires moments de ma vie.
Je baissais la tête ...
… Et j’attaquais !!!

Son ventre est la partie la plus vulnérable de son corps, donc je me concentrais dessus. Au bout de seulement quelques minutes, il m’avait lacéré l’épaule tandis que je lui avais seulement égratigné la patte. La créature se fâchait, elle était frustrée, d’habitude ses proies ne pouvaient lui résister et elle pouvait manger sans se fatiguer. Mais je n’étais pas un faible animal.
Sur un ours normal j’aurais eu ma chance, pas sur lui. Il mesurait environ 5 mètres de hauteur. Soudain une de ses griffes luisantes, couverte de sang me rentra dans le flan. Puis le noir. J’étais seule. Avec la douleur.

Au bout de je ne sais combien de temps j’aperçus de la lumière a travers mes paupières closes. Ouvrir mes paupières lourdes était comme courir un marathon, j’étais épuisée. Couchée dans mon sang je
sentis ma vie s’écouler de mon corps. Le Lours était parti en me laissant souffrir, mourir. Bizarrement avec la mort revinrent des souvenirs : Les uns lourd, triste ou douloureux, les autres heureux, rempli de bonheur. Des souvenirs de ma grandes sœur, morte je pense, et de mes parents, de mon enfance jusqu'à plus tard, jusqu’à ma mort.

... Je devais avoir environ 9 ans et j’étais naïve. Maman s’approchait. Je n’avais jamais aimé ma mère, elle me frappait si je ne lui obéissais pas et elle me disait que je ne méritais rien. Alors je faisais de mon mieux pour qu’elle m’aime.
" - Il est temps que tu te trouves un métier.
- Mais ma sœur ne travaille pas et elle est plus vieille. " Protestai-je, mais voyant le regard de maman, j’ajoutais :
" - Mais si tu le veux je serais boulangère, comme ça je pou...
- NON !!! Me coupa-t-elle, tu feras ce que ton père a fait, et le sien avant lui.
- Et c'est quoi ?
- Tu seras au service du chef du chaos.
- Ah ...
- Tu t’occuperas de faire tout ce qu’il dit. Tu subiras aussi un entraînement spécifique, que je te donnerais.
Oh non pas ma mère, pas encore je la subis déjà assez. Ça va être HORRIBLE !!!

Je revins à moi mais un nouveau souvenir me submergea …
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 22:10

Mizuki :

Mizuki se dirigeait vers l'auberge. Elle était fatiguée, elle avait passé la journée à rechercher des informations sur la princesse, mais n'avait rien trouvé. Une journée banale, en somme. D'un pas rageur, Mizu entra dans l'auberge et s'affala dans le siège qui lui était réservé. La jeune elfe mit longtemps à se calmer, elle était énervée contre son chef, ce satané El Diablo. Elle but une bière, puis deux ... Cela lui donna mal a la tête, elle n'en pouvait plus et devait faire attention ...
Un étrange personnage s'approcha d'elle : il était grand et blond, et avait une carrure imposante. Il s'assit a côté de Mizuki en lui souriant.
" - Eh bien, quel endroit pour une demoiselle si jeune ! " S'exclama-t-il en riant.
Mizuki n'avait plus la force de parler, sa journée avait été trop mouvementée, aussi s'abstint elle de répondre.

Elle fut réveillée par des claques. Mizu ouvrit un œil, puis deux ... Elle les referma aussitôt, aveuglée par la lumière. Elle se contenta d'écouter pour comprendre ce qui se passait, ou elle était ...
Tout était silencieux. Non, réflexion faite, pas tout. Elle surprit des murmures étouffés, inquiets, des chuchotements ...
Elle réessaya d'ouvrir les yeux et y parvint. Apparemment, elle se trouvait toujours dans le bar. Mais ... Elle était allongée sur le plancher vermoulu, et autours d'elle, un cercle de badauds chuchotaient en lui
jetant des regards de travers. Mizu tenta de se relever : elle n'y arriva pas. Sa tête se mit à tourner, tout devint flou ...

Pour la seconde fois, Mizuki s'évanouit.

Quand elle se réveilla, cette fois ci, ce n'était plus le même décor : elle était dans une chambre blanche, pas spécialement riche, mais plutôt propre : les couvertures du lit sur lequel elle était couché était blanches et sentait la lessive. La pièce était plutôt vide ; il n'y avait qu'une petite armoire d'apparence très vieille, un tapis de fourrure et une petite commode. Mizuki se leva. Cette fois ci, elle réussit, même si ses jambes l'élancèrent douloureusement. Elle sortit sans bruit de la mystérieuse chambre dans laquelle elle avait atterri et constata avec surprise qu'elle était encore dans le bar. Notre elfe descendit prudemment les escaliers pour se retrouver dans les cuisines. Dès qu'elle la vit, l'aubergiste courut vers elle.

" - Mon Dieu, mais qu'est ce qui t'es arrivé ?! Ça va pas de me faire des peurs pareilles ?! "

Mizu fut assailli de questions en un rien de temps. Quand, enfin, elle put parler et demander ce qu'il lui était arrivé, l'aubergiste avoua :
" - Eh ben ma foi je ne sais pas moi ! T'étais en train d'picoler et paf ! Tu t'es évanouie ! Alors nous ben on t'a emmené dans une chambre le temps que tu te remettes ! "

Mizuki était abasourdie par cette déclaration. Evanouie, elle ? Mais pourquoi, comment ?

Elle remercia l'aubergiste et partit. Elle avait besoin de respirer de l'air frais, pas l'air chargé d'alcool du bar. Elle s'enfonça dans la forêt pour appeler son griffon, quand soudain, elle entendit les appels d'un animal. Elle se concentra quelques secondes, et reconnu un aigle. Il lançait un message ... Mizu se concentra à nouveau, et compris le message de l'aigle : il cherchait quelqu'un. La princesse.
La jeune elfe crut rêver. Elle s'appuya contre un arbre et continua à écouter. L'aigle parcourait la forêt en lançant ses avis de recherche. Seuls les elfes pouvaient les comprendre, et la princesse en était une.

Mizuki n'hésita pas une seconde, elle se mit à courir pour suivre l'aigle. S’il trouvait la princesse, elle aussi. Elle écoutait tous ses cris, comme lui, guettait la moindre réponse ... Ses jambes la faisait souffrir, mais elle continuait et ignorait la douleur. Enfin, elle entendit ce qui semblait être une réponse à l'aigle qui avait depuis longtemps quitté la forêt, en étant suivi sans le savoir...

Kimiku :

"- C’est trop d’honneur votre bonté est sans précédent et ne vous en faites aucunement mon seigneur vos ordres son parfaitement clair je m'y mets tout de suite la nuit les nuisibles sortent c’est bien connu, ils se croient plus en sécurité donc je vais faire un petit vol de repérage avec Ouriou et si quelque chose me semble suspect j’irais voir de plus prêt, mais je ne commencerais que les véritables recherches que demain dès l’aube. Par contre votre majesté je tiens à vous prévenir de mes intentions, si je découvre un ou deux rebelles, je ne les tuerais pas tout de suite au contraire je m’efforcerais même de devenir leur amie pour qu’il m’accorde leur confiance, ainsi je pourrais remonter la filaire et démasquer tous les traîtres ! Alors ne vous inquiétez pas si je suis absente pendant un ou deux jours c’est que je serais en pleine mission. Je ferais tout pour que personne ne se mette en travers de votre chemin mon roi. Je viendrais volontiers partager votre table pour le déjeuner si rien ne me retiens j’en serai très honorée, vous en profiterez alors pour m’expliquer un peu mieux vos projets que je puisse voir la grandeur de votre puissance et en quoi je peux y contribuer, je m'y intéresse au plus haut point. Vous aidez à atteindre votre but ultime sera une pleine satisfaction pour moi ! Sur ce, bonne nuit et à demain mon seigneur. "

Elle s’inclina respectueusement et monta sur le dos d’Ouriou, qui prit un puissant appui sur ces pattes avant de s’envoler majestueusement mais surtout avec beaucoup de prestance et de force, pour impressionner le plus possible ce roi qui semblait si fasciné par lui. Un peu plus loin et plus haut dans le ciel par cette nuit épaisse et brumeuse Kimiku fit signe à Ouriou de se poser. Elle vit le « bûcheron misogyne » comme elle l’avait surnommé, qui malheureusement venait de repérer Diablo " - Quel incapable ! " Pensa t elle. Elle s’approcha alors de Kean d’un pas décidé et le coupa aussitôt dans son élan de début de phrase.
" - Oui je sais nous ne sommes pas seul, j’ai rencontré cet étrange personnage qui dit avoir une vingtaine d’hommes prêt à lui prêter main forte enfin bref je comptais à ce qu’il se dissimule pour voir si il pouvait vous reconnaître mais ce nabot n’a pas vraiment l’air d’avoir compris ou n’est tout simplement pas doué ! Enfin quoi qu’il en soit allons le rejoindre qu’il me donne son avis sur vous. "

A l’approche des deux mercenaires Diablo essaya vainement de se camoufler mais quand il vit que cela faisait bien longtemps qu’il avait était repérait et qu’il reconnu Kean il s’avança vers eux.
"- Re-bonjour charmante demoiselle ...
- Je vois que vous n’êtes pas si douée que cela pour vous camoufler si vous réalisez cette mission comme vous réaliserez les autres la princesse n’est pas entre de bonnes mains. Bref passons voila l’homme dont je vous ai parlé un peu plus tôt dans la journée le reconnaissez vous ?
- Bien sûr et croyez moi si je vous dis que c’est un combattant hors pair et qu’il nous sera d’une grande utilité pour protéger la princesse !
- Bien. "
Kean voulut prendre à nouveau la parole mais Kimi le coupa à nouveau si bien qu’il commença à être un peu agacé.
" - Bon vous ne vous êtes pas concertés à l’avance pour mettre votre histoire de connaissance j’espère ! Quoi qu’il en soit je ne peux pas aider la princesse à récupérer son trône seule j’ai besoin d’aide, alors si vous êtes d’accord je vous conduirai demain à Yukina et elle me dira elle-même si vous êtes dignes de confiance ou pas mais si ce n’est pas le cas Ouriou se fera un plaisir d’avaler l’un de vous deux pendant que j’égorgerai l’autre d’ailleurs j’ai une petite préférence à faire couler le sang de ce bûcheron misogyne ! Pour le moment vu que nous sommes tous réunis ici et que j’ai encore un moment devant moi avant de retourner au château, El Diablo nous te suivons emmène nous jusqu'à ton repère.
- Très bien et par la même occasion vous ferez connaissance avec ma plus grand mercenaire Mizu vous verrais je pense qu’elle vous plaira suivez moi nous serons plus tranquilles pour discuter là bas. "

Mais il disparut d’un coup, Kimi fut d’abord très surprise mais après réflexion elle comprenait mieux maintenant pourquoi elle ne l’avait pas entendu arriver à la taverne. Il réapparu quelque seconde après :" - Mizu est prévenue elle n'était pas au repère elle suivait un oiseau qui était à la recherche de la princesse je lui ai dit que nous savions où elle était donc ce n'était plus la peine de la chercher et elle est repartie à la planque attendre notre arrivée. "

Kean qui n’avait pas réussi à prendre la parole jusque là, se dit qu’il valait mieux attendre d’être dans cette fameuse planque si il voulait avoir plus d’informations sur la princesse et décida donc de les suivre.

Nos trois compagnons avancèrent donc tous en file indien et El Diablo ouvrait la marche, ils entrèrent dans la forêt, marchèrent pendant une bonne heure dans des fourrés assez denses comme si personne n’était jamais passé par là, quand enfin El Diablo s’arrêta, il regarda en l’air et s’élança dans un arbre et indiquant aux autres de le suivre ce qu’ils firent. Il y avait comme des sortes de pont de singe géant qui permettait de se déplacer d’arbres en arbres ils étaient très bien camouflés et semblaient invisible pour la personne qui marchait en forêt de plus si ils étaient à cet endroit là, c’est qu’il y avait une raison bien évidente. Kimi la comprit en marchant un peu plus loin sur le pont. Ils traversaient un immense ravin dont on ne voyait même pas le fond mais quand ils furent arrivés à la fin du pont Kimi compris que se ravin n’était pas naturel comme il y paraissait car il formait un cercle autour d’un petit îlot sur lequel était le dernier arbre qui reliait les ponts de singe. La nature avait bien fait son travail et ce petit îlot semblait inaccessible tant il y avait de végétation, sauf par les ponts et personne ne pouvait ne serais-ce que les voir à moins de raser entièrement la forêt ! Ils se détendirent et El Diablo ouvrit une trappe qui était dissimulait dans le creux d’un très vieil arbre, elle donnait sur une échelle qui semblait descendre profondément sous terre comme dans un bunker. Arrivés en bas de l’échelle ils se trouvèrent dans une grande salle où une jeune fille les attendait ce devait être la fameuse Mizu, elle s’inclina respectueusement pour souhaiter la bienvenue à ses nouveaux hôtes. El Diablo vit bien les têtes de ses deux compagnons et décida de leur expliquer :
" - Maintenant que notre roi est mort il n’y a plus de raison de garder secret les raisons de la construction d’un tel endroit. Voila comme je l’ai dit je suis le chef de la garde secrète et tout ma famille en faisait parti bien évidemment et cet endroit c’est Ghalan lui-même qui nous à donner l’ordre de construction. Il disait toujours qu’en cas d’attaque il nous faudrait un endroit sûr, inconnu et surtout très bien caché, pour pouvoir établir un camp de survie et une rébellion pour reprendre le trône d’assaut, il était très prévoyant et malgré sa mort son intelligence et sa prévoyance nous sont d’une grande aide. Je vais vous faire visiter vite après nous nous installerons dans une salle de réunion. Alors à l’étage le plus bas se trouve les dortoirs il y en a dix au total avec six lits dans chacun d’entre eux, plus trois chambres individuelles, à l’étage supérieur il y a la cantine, les sanitaires, une salle de « jeux, garderie » pour les enfants il fallait eux aussi les protéger mais nous ne pouvions pas les garder près de nous s’il devait y avoir un conseil de guerre et enfin les deux grandes réserves où sont entreposés l’équivalent de deux années de vivre pour cinquante personnes. Le roi nous disait souvent de bien entretenir ces salles ci même si nous n’en avions pas besoin à l’époque et que cela faisait du gaspillage de nourriture, c’est grâce à cela qu’elles sont bien remplies d’eau et de vivre aujourd’hui. Et enfin à cet étage il y a la grande salle, deux salles de réunion et quatre salles de réserve d’armes. Voila c’est un très grand complexe aménagé pour les cas comme celui que nous vivons. Bon maintenant suivez moi et allons dans la salle de réunion.
" - Je ne m’attendais pas du tout à cela Diablo c’est vraiment surprenant et cela nous permet d’avoir un bon avantage de plus. Je pense aller chercher une famille de paysans que j’ai pu sauver de la mort et les emmener ici car s’ils sont découverts ma couverture ne sera plus assurée. Puis la princesse serait plus en sécurité ici aussi, mais pour faire plus vite et pour moins de risque de se faire repérer il aurait fallu qu'Ouriou puisse venir jusqu’ici y a-t-il un moyen Diablo pour faire venir un dragon jusque ici avec tout cette végétation ?
- Oui, dit il en sortant une carte de la forêt, nous sommes ici et juste à côté se trouve un autre petit îlot caché relié au notre par un pont comme celui par le quel nous sommes venu il se trouve lui aussi au centre du ravin car nous voulions le moins de possibilité d’être repérer. L’îlot est recouvert d’un grand trompe-l’œil du meilleur mage peintre de notre ancien roi qui malheureusement a été tué lui aussi mais son invention nous est très utile car cela nous permet de ne pas être vu même du ciel ! Cet abri a été construit par les meilleures personnes au service de Ghalan qui sont toutes mortes désormais mais nous ont laissé un endroit fort profitable, ils ont étudiés longtemps pour faire au mieux tant sur le plan technique que sur matériel. Ici il fallait pouvoir ne manquer de rien pour le plus longtemps possible, ne pas être repérer et surtout disposer de quoi nous défendre voir même d’attaquer. N’oubliez pas que c’est pour protéger le roi que cet endroit fut construit à la base donc il fallait qu’il soit le plus parfait possible.
- Bien donc il faudrait que chacun de nous trouve des combattants qui puisse se rallier à notre cause nous somme déjà 23 si je compte bien les 20 personnes dont tu m’as parlé de quel niveau de combat sont elles ?
- A part Mizu, ils ont le même niveau que de simples soldats j’ai bien d’autres personnes plus puissantes en tête mais je n’ai pas de nouvelle d’eux depuis très longtemps.
- Ils nous serons quand même utile et pour les autres il faudrait les retrouver. Je vais aller voir les 19 personnes que je n’ai pas encore vu et après ça je retournerais au château et ordonnerai à Ouriou de chercher les paysans et bien sur la princesse car je pense pouvoir vous faire confiance pour la protéger même à vous bûcheron misogyne (même si elle allait quand même demander l’avis de la princesse avant de l’emmener ici) d’ailleurs êtes vous satisfait votre Yukina est saine et sauve je suis tombée sur elle par hasard et depuis tout ce temps c’est moi qui la protégée mais je suppose que vous vous en doutiez n’est-ce-pas c’est bien pour cela que vous êtes venu ce soir. Alors êtes-vous avec nous ? Et vous miss Mizu connaissez vous des personnes dignes de confiance et assez fortes pour pouvoir nous aider ? »
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 22:11

Mizuki :

Mizuki courait derrière l'aigle quand El Diablo apparût à côté d'elle. Cela la surprit, même si elle connaissait son chef et savait qu'il pouvait se téléporter, le voir arrivé à côté d'elle brusquement la surprenait toujours autant. Elle lui expliqua rapidement la situation : l'aigle, ses appels, la réponse ... Mais, à son grand étonnement, El Diablo lui avoua qu'il savait où était la princesse.
Au cours des derniers mois, notre jeune elfe avait appris bien des choses, eu bien des surprises, mais avoir retrouvé la princesse était sans doute ce qui lui causa le plus grand choc. Elle fut en particulier étonnée par l'air d’El Diablo quand il lui annonça. Il n'avait pas l'air particulièrement excité, ni extrêmement heureux, comme Mizuki l'imaginait quand l'objet de toutes leurs recherches se montrerait enfin. Non, il avait l'air normal.
On ne pouvait pas en dire autant d'elle. Ses traits changèrent littéralement quand El Diablo lui annonça la bonne nouvelle. Sous ses ordres, elle rentra le plus vite possible au repère.
Elle arriva un peu avant Diablo. A sa grande surprise, il ne vint pas seul. Elle aperçut avec lui une jeune fille et un homme très large d'épaules et souriant. Elle cacha sa surprise et sa hâte d'apercevoir la princesse pour accueillir ses hôtes.
Elle assista à l'échange entre Diablo, le soi-disant " bûcheron misogyne " et la jeune fille. D'après ce qu'elle avait compris, cette dernière savait où étais la princesse et allait leur confier. La jeune fille disait posséder un dragon qui allait leur amener une famille de paysans et la princesse Yukina.
Mizuki sursauta en entendant son nom. Oups, perdue dans ses pensées, elle n'avait pas entendu la question que l'étrange demoiselle venait de lui poser. Elle rougit en s'efforçant en vain de dissimuler sa gêne.

Yukina :

Les jours s'écoulaient paisiblement au cœur de sa cachette. Bien que le dragon ne soit plus là. Sa maîtrise en ancien langage lui permit de se faire quelques amis...
Elle ne sortait que très rarement, juste pour rechercher des baies, des plantes à manger ou pour aller se désaltérer et se baigner dans une petite source.
Elle ne s'éloignait que très peu de la grotte, au cas où...
Lors de ces excursions, elle parlait longuement, avec un nouvel ami et un petit blaireau qui la suivait partout. Il la prévenait du moindre mouvement et la renseignait sur les étrangers passant dans le coin.

Malheureusement elle ne connaissait aucunes nouvelles des villages environnants et surtout émanant de la forteresse de Sengoran. Le blaireau, du nom de Bisbisle ne voulait pas se rapprocher des humains, Yukina le comprenait. Il se révéla être un compagnon fort agréable. Il la distrayait et la réconfortait dans ses moments les plus tristes.
Son autre compagnon était un vieux chêne qui poussait aux bords de la source. Le dialogue était légèrement plus difficile car le vieil arbre, prenait un temps fou pour formuler ne serais-ce qu'une phrase. Mais Yukina l'admirait et l'écoutait attentivement. Il connaissait une science infuse. Tous deux discutaient de la forêt et de ses habitants. Il lui enseignait le nom des plantes et des différentes créatures. Il lui racontait les légendes et les contes des sous-bois. Un soir où la jeune elfe l'écoutait, elle ne s’en rendit pas compte de l'heure passée. Au retour, elle surprit une lumière flamboyante, émanant d'une des clairières.

Curieuse, elle s'en était rapprochée et découvrit avec admiration et fascination des dryades et des faunes dansant autour du feu sous la douce mélodie envoûtante d'une flûte magique. Elle en fût émerveillée et se promit de protéger cette forêt du mal qui la menaçait, elle et ses habitants.
Son âme reprenait peu à peu vie et espoir d'un monde meilleur....

(Dans les alentours de midi)
"Bisbile, tu en as trouvé ?"
"Oui, chère princesse"
"Arrêtes de m'appeler ainsi, tu sais bien que je n’aime pas" Lui répondit en lui lançant une pomme de pin à sa figure. "Bon alors tu m'y emmènes ?"
Le blaireau se mit au garde à vous et s'inclina, taquineur :
"A vos ordres, ma reine"
"Pff" souffla-t-elle en souriant.
Elle le suivit sur une centaine de mètre
"Bien les voilà" Dit-il en les pointant du doigt. "Je vais monter le garde, très chère Yukina. Régales-toi !"
"Merci Bisbile"
Le blaireau disparut. Hors de sa vue, la jeune elfe se jeta sur le buisson de myrtilles. Elles étaient succulentes. Leur jus dégoulinait de ses doigts. Sans s'en apercevoir, elle se barbouillait de violet, tant elle était gourmande et friande de ce genre de baie.
"Et bien c'est du jolie, pour une demoiselle" S'exclama le blaireau qui revenait, Il se tordit de rire en voyant l'elfe, devenue violette, se retourner dans sa direction.
"Oh ça va... C'est tellement bon !"
Elle les avait mangés en moins de deux... rasant le buisson de tous ses fruits sauvages.
"Allez viens, il faudrait quand même te nettoyer la figure maintenant" Poursuivi son ami. Il l'emmena à la petite source où elle fit un rapide bonjour au chêne qui s'agita doucement à sa venue. Une fois qu'elle retrouva à peu près une apparence convenable, elle s'apprêta à retourner dans sa cachette lorsque qu'un étrange message parvint à ses oreilles pointues.
"Je suis Yukina" Répondit-elle à l'animal mentalement.
Un faucon vint se poser sur une branche.
"Mon nom est Fye. Mon maître Kean Shaolan Khudan, Le Chasseur de Ghalan vous cherche et souhaite vous protéger. Il est resté fidèle à votre père et refuse que le trône revienne à ce nouveau souverain usurpateur et sanguinaire. Il désire vous protéger, au péril de sa vie, et en l'honneur de votre père. Il veut renverser le pouvoir et souhaite voir la seule héritière digne de ce royaume revenir parmi la lumière."
Des larmes de joie coulèrent sur ses joues. Elle comprenait qu'une résistance s'organisait peu à peu au delà de cette forêt. Elle comprenait que l'espoir revenait doucement. Enfin elle comprenait désormais qu'Astharof ne pouvait détruire toute les formes de rébellion. Mais ce qui la réjouissait le plus c'était ce nom : "Kean Shaolan Khudan". Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas entendu. Elle se rappelait vaguement cet étrange personnage à la hache qui discutait avec son père, son ton jovial et sa loyauté envers son souverain... Elle regarda le faucon et lui répondit d'une voix chargée d'émotion :
"Repars vers ton maître et dis lui que je suis bien vivante et en pleine forme, grâce à une étrange sauveuse et son compagnon. Dis lui que pour l'instant je suis en sécurité et que malheureusement je ne peux le rejoindre et il ne peut venir. Mais dis lui que son dévouement me touche et m'honore et que je serais enchantée de le revoir" Le faucon piailla et s'envola rapidement.
La princesse rentra muette et songeuse. Bisbile l'assaillait de questions mais la jeune elfe ne lui répondait pas. Le blaireau finit par comprendre qu'elle avait besoin d'être seule pour réfléchir. Il la laissa près de la grotte et repartit après s'être assuré qu'elle était en sécurité et ne manquait de rien.

Rhyn:


" Ainsi un dragon se trouve dans les parages... une créature assez rare. C’est quand même un drôle de coïncidence lorsque l’on sait qu’un animal inconnu à aider la princesse et surtout avec l’arrivée de cette fille au service de notre maître. Néanmoins peut être que ce dragon n’a rien à voir avec le sauvetage de la princesse… En tout cas, nous n’avons aucune preuve pour affirmer ou infirmer le contraire... » Rhyn était pensive. Il leur fallait trouver des informations.
« Je connais un peu la région. J’ai eu l’occasion de la parcourir il y a quelques années lors de mon apprentissage. Mais depuis le paysage a évolué. Au village, il est probable qu’il y ait une carte. Mais j’ai un doute sur sa précision… A environ une journée de marche se trouve une communauté de guérisseur. Cette communauté regroupe des maîtres et des apprentis. Tout maitre guérisseur commence son apprentissage là bas. Certains membres consacrent leur existence à parcourir le monde afin de connaître toutes les plantes et les moindres recoins. Ils le notifient sur des cartes. Les meilleurs cartographes d’Astharof viennent de cet endroit. Dans les archives nous trouverons surement une carte détaillé de la région avec tous les changements notifiés dessus. De plus, les apprentis parcourent le terrain ainsi ils pourraient nous dire toutes les choses inhabituelles qu’ils ont vu ou entendu. Ils ont aussi une volière avec toutes sortes d’objets volants. » Karasu semblait surpris par cette révélation. Voyant la surprise dans les yeux de son partenaire, Rhyn continua :
« - Eh oui un tel lieu existe, mais seul les initiés le connaissent. Je doute même qu’Astharof connaisse son emplacement exact. En principe, cette communauté ne doit être que révéler à ceux qui ont le savoir des plantes. Mais je pense qu’on peut faire une exception pour le corbeau obscur. Et puis, même si l’on connaît l’emplacement de la communauté, encore faut-il s’y rendre… » Rhyn fut volontairement vague sur ce point.
« - Alors demain nous passerons au village si nous n’avons aucune information pour notre mission, nous irons au « séminaire ». Ce programme te plait-il ? »

Rhyn allongé à coté du feu, scrutait le ciel. Les nuages étaient de plus en plus nombreux.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 22:14

Kean Shaolan :

Durant la rencontre et la visite guidée du repère, Kean était resté silencieux. De toute façon la « furie noire » ne le laissait pas en placer une… Il était assez impressionné par la grandeur de l’endroit. Bien sur il savait que ce lieu existait mais ne fessant pas partie de la garde secrète, il n’avait jamais été invité. D’ailleurs, Ghalan prenait soin de ne pas divulguer les informations à n’importe qui. C’est une tactique efficace. Kean était surpris que Diablo leur montre cette planque sans plus de précaution… Bon ils se connaissaient et avaient servis le même roi, donc ils avaient confiance l’un en l’autre mais pour la furie… Elle était venue de nulle part, on ne savait rien sur elle, si ce n’est qu’elle a trouvé la princesse et qu’elle possède un dragon. Certes, Kean pensait qu’il fallait mieux l’avoir dans son camp que se battre contre elle. Néanmoins, elle était proche de leur ennemi. Bien que ce soit pour l’espionner, mais cela pouvait se révéler à double tranchant. Elle pouvait aussi les trahir et les éliminer pour Astharof. Ce dernier était connu pour manipuler les gens. Kean garda ses doutes pour lui. Il décida de garder un œil sur elle.
Il scruta aussi Mizu la guerrière de Diablo. Il ne l’avait jamais vu se battre mais elle devait être douée pour que Diablo la mette en avant, même si elle paraissait jeune.
A la question de la furie, Kean ne put s’empêcher de sourire surtout en entendant le sobriquet « bucheron misogyne », au moins il avait marqué les esprits de la furie. Il répondit avec un air amusé :
« - Je ne suis pas bûcheron mais Chasseur de prime, certes pour vous la différence peut être moindre mais croyez moi elle existe. Et je ne vois pas du tout pourquoi vous ajoutez misogyne sans cesse…Alors que ce n’est pas dans ma nature… », La furie semblait agacer et voulut rétorquer de suite mais Kean l’en empêcha en continuant « En effet, je suis satisfait d’apprendre que la princesse est saine et sauve. Mais je serais vraiment rassuré quand je la verrais de mes propres yeux et quand je lui aurais parlé. En ce qui concerne la résistance, bien sur que je suis contre ce chien d’Astharof, il doit payer pour le sang versé. Mais la priorité c’est la princesse donc je ne serais pas avec vous mais plutôt avec elle… Et même si je ne m’appelle pas Mizuki, je connais d’autres résistants au nord. » Kean n’en dit volontairement pas plus. La confiance ça se gagnait…

« Et pour information charmante Donzelle, je suis Kean Shaolan Khudan. A qui ai-je l’honneur ? » Kean était vraiment curieux. Shao avait perçu le trouble de la jeune Mizu. Il lui sourit pour tenter de la rassurer.

Karasu et Rhyn :

"Ce programme me ravie. Je suis curieux de visiter cette "citadelle". Et puis je ne vois pas vraiment où on peut aller en attendant. Malheureusement je crains que nous devrions voyager sous la pluie. Un orage se prépare" Lui répondit-il en ayant aperçu les nuages gris du ciel bleu-nuit."
La nuit était tombée. Karasu se leva et s'étira :
"Je prends le 1er tour de garde. Reposes-toi en attendant. Nous partirons demain à l'aube."
Il disparut de cercle rougeoyant et grimpa sur la paroi rocheuse de la grotte et se trouva un petit poste où il n'était pas trop mal installé. Il s'allongea et admira le ciel, bercé par le vent chaud du sud.


Astharof :

Le maître de Sengoran, après le départ de Kimiku, était rentré dans sa forteresse. Il dîna sereinement. Il était "sur un petit nuage". Le dragon de sa jeune et nouvelle recrue était éblouissant. Cela ne faisait que plus accroître son envie de pouvoir et régner en souverain. Mais pour l'instant quelques petites affaires de rébellion le préoccupaient. Karasu avant son départ s'en était chargé. Selon son idée comme il l'avait ainsi nommé. Il avait mené jusque là une mission officieuse. Il avait pratiquement découvert les fauteurs de trouble et en avait déjà arrêté plus d'un. D'ailleurs ils croupissaient toujours dans les geôles les plus sombres et les plus malsaines du château. Dans quelques jours Astharof exigerait "la tournée des trous". C'est ainsi que nommait les gardes chargés de ce fastidieux boulot. Ils étaient chargés de faire le tour des cellules et de se débarrasser des corps pour éviter l'épidémie et la prolifération des rats.
Une fois son repas terminé, il retourna dans la bibliothèque mais lassé de sa recherche préféra retourner dans une antichambre, médité tranquillement devant un bon feu, un verre d'hydromel à la main.

Asyendil:

Lieu géographique :
Cité d'Agmétis. Ville cosmopolite, côtière du Royaume d'Isbieran . L'un des deux pays frontaliers au Royaume de Sengoran, l'autre étant le Royaume D'Hoshtän. Ce royaume est gouverné par un vieux mage, d'une sagesse infinie.


Contexte historique et politique de ce royaume :
Prospère. Il est moins puissant que le royaume de Sengoran que se soit par son armée ou sa richesse. C'est un pays cultivé, qui prime sur son commerce, contrairement à Sengoran. On y trouve de grandes productions de plantes et de légumes. Peu de forêts et de montagnes. Population cosmopolite dont beaucoup de commerçants et de voyageurs (nains, centaures, faunes, elfes, farfadets, fées et autres créatures inimaginables...) Connu pour sa culture et ses grandes universités, sa richesse de civilisation et ses plus prestigieuses écoles de magie, selon les vœux de son souverain.

Depuis la chute et la mort de Ghalan, Astharof a fermé les quelques passages entre les frontières. Imposant un rideau de fer, aucun des deux royaumes n'est au courant de la situation chaotique qui règne alors. Astharof l'en a décidé ainsi pour le moment car il craint une coalition de ces deux Royaumes pour le renverser, lui et son pouvoir. Sitôt qu'il obtiendra le contrôle des 7 protecteurs de Sengoran, son pouvoir n'aura plus de limite et il pourra détruire les deux autres. Il sera alors trop tard pour une alliance. Personne n'est au courant de ce projet sauf Karasu, à qui il a promis de céder un de ces futurs royaumes, sous sa tutelle. Cependant bien qu'Astharof ait fermé les frontières, il ne peut empêcher la rumeur....


Taverne Du Dragon Blanc, cité d'Agméris :

Il reposa le broc sur le comptoir dans un bruit sourd.
"Un autre, je vous pris Monsieur Gûcht"
"Tenez la voilà Monsieur"
Ascheriit De Lisörhen sirotait tranquillement ses vingt quatrième pintes de bière, sous le regard ébahi de l'aubergiste. Il écoutait attentivement les étranges discussions de la salle. L'une d'entre elle attira plus particulièrement son attention. Il se leva et se dirigea sans aucuns vertiges (ceci en ayant fait disparaître les effets de l'alcool, grâce à quelques mots mystiques de l'ancien langage...) vers la table ou les trois hommes discutaient.
"Messieurs. Excusez mon impertinence mais j'ai surpris votre conversation et je ne puis en rester indifférent. Puis-je m'assoir à votre table et vous entendre narrer cette histoire ?"
Les hommes en restèrent comme deux ronds de flanc devant l'elfe. Puis l'un d'entre eux accepta. Ascheriit s'asseyait et passa commande de trois autres pintes pour ces hommes. Le plus grand des trois l'en remercia et lui demanda en quoi cette histoire l'intéressait.
"Disons que j'ai bien connu ce royaume et son souverain. Alors j'aimerais en savoir plus"
"Hum, je comprends. Et bien on raconte qu'un être abominable a pris le pouvoir de ce royaume. Certains disent que ce pays est devenu un enfer. J'ai entendu dire d'ailleurs que ce nouveau roi a imposé ses règles et ses lois. C'est le chaos. C'est n'importe quoi ! Ce n'est pas vrai ! Qui aujourd'hui a assez de puissance pour renverser l'un ou l'autre de nos rois. C'est ridicule ! Et puis quel en est l'intérêt ? N'étions pas assez bien vous et moi, ici, à savourer cette chope mousseuse et brune ! Ses deux autres acolytes s'esclaffèrent de rire. Ascheriit, lui restait impassible.
"Et bien qui a t-il mon ami ? Ce ne sont que des rumeurs !" S'exclama le type accompagnant ses paroles d'une bourrade.
"Et bien comment pouvez vous douter, toutes les rumeurs ont un fond de vérité, sinon pourquoi les inventer ? Et puis qui les inventerait ?"
Son interlocuteur le regarda étonné et se gratta la barbe de cinq jours, noire et hirsute. Il ne savait quoi répondre et avait l'air de ne pas saisir le sens des termes.
"Non. Oubliez mes paroles. Mes amis trinquons à ses légendes qui peuplent nos contrées et sans quoi il n'y aurait de rencontre dans ce genre de taverne !" Les trois hommes retrouvèrent leur jovialité et tous les quatre heurtèrent leurs chopes, les une entre elle avant d'en boire une bonne rasade. Ascheriit recommanda une autre tournée, puis encore une autre. Au bout de la troisième, les trois hommes étaient déjà fort imbibés. Ce fut ce moment qu'Ascheriit en profita pour chaparder la bouse de son précédant interlocuteur.
"Bonne pioche" pensa t-il. En effet la bourse était fort remplie. Il la lança au tavernier qui passait alors pour apporter une quatrième pinte.
"C'est moi qui offre les gars"
"A la bonne heure ! Trinquons à notre ami !" hurlèrent les trois autres totalement soûls. Leur chef ne remarqua même pas que le tavernier se servait des pièces d'or de sa bourse. Une fois le paiement prélevé, l'elfe remit délicatement la bourse la où il l'avait prise. Puis il s'excusa et feignit d'être pressé. Il s'éclipsa sous les chants tonitruants des ces trois barbares. Il souffla quelques instants dans la rue. Puis s'immergea dans le bain de foule du marché quotidien. Il se dirigeait d'un pas rapide vers les portes de la vie, tout en jetant des regards curieux aux différentes échoppes et établis...
Il passa enfin les portes, gardée par des soldats endormis dans la chaleur caniculaire de l'après midi.
"Quelle surveillance !" Il marcha plusieurs heures dans la rase campagne, sur des petits sentiers découpant des champs de blé, d'orge, de maïs et d'avoine. Un véritable patchwork de couleurs pastelles. Lorsque les fermes devinrent éparses, et rares, Horcönshiela apparut, Silph sur sa croupe dans un équilibre précaire. Il le prit dans ses bras et le gratta entre les oreilles. Son compagnon ferma les yeux et savourait cet instant délicieux.
"Horcönshiela, ma belle, je dois partir immédiatement et loin d'ici."
"Tu sais bien que je te suivrais partout Ascheriit, Toi et moi sommes liés.
"Oui mais je ne tiens pas à ce que tu viennes, cela peut être dangereux si ce que je viens d'apprendre est fondé."
"Ascheriit, tu m'inquiètes, je ne t'avais encore jamais vu dans un état pareil. Qu'est ce qui ne va pas ?"
L'elfe tomba à genoux, triste.
"A Sengoran, de graves choses s'y produisent. Et je crains le pire pour...pour mon frère Ghalan."
La licorne se coucha à ses côtés.
"Alors viens montes sur mon dos et allons y. Il n'y a pas un instant à perdre. Tu seras bientôt fixé." Elle souffla doucement sur son visage. Ascheriit lui flatta l'encolure et convaincu monta sur son dos. [A cru. Il refuse d'asservir les animaux et puisses serais peine perdue de dresser une licorne] Il cala le petit renard qui s'endormait, dans les plis de sa tunique, au creux du garrot. La licorne se releva et partit en trottinant. Sous le soleil déclinant de la journée vers de nouveaux horizons.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 22:17

Yivila:

Pfff!! Je m'ennuie à mourir et pendant ce temps ma sœur passe son temps à dormir... Pourtant ce n'est pas son genre...

-Eh toi grosse dormeuse tu vas te réveiller un jour?!?
-Mhhh
Je m'approchais d'elle et observais son visage, encore plus maigres que le mien
Il était pale, très pale. Ma sœur ressemblait à un fantôme. Prise de panique je la secouais:
- Sœurette??? Qu'est-ce que t'as???
Elle était BRULANTE.
Il lui faut de l'eau!!
Dehors il faisait froid. Mes chaussures usées ne me protégeaient pas. Je grelottais.

Je rentrais dans notre petite grotte avec un seau rempli d'eau fraiche. En mouillant le front de ma seule famille qu'il me restait (à ma connaissance) je me reposais des questions, sans réponses:

Qu'est-ce qu'elle a?? J'espère qu'elle ne va pas mourir... Je ne supporterais pas! Il faut que quelqu'un viennent, avant que ce soit fini pour elle. Pourquoi es-ce qu'on est là, toute seule, à croupir dans notre trou??? Es-ce qu'on pourrait rejoindre la résistance??

Rhyn :

Rhyn s’endormit rapidement. Le crépitement des flammes l’avait accompagné dans sa torpeur. Fitz était dans ses bras. Les heures passèrent trop rapidement au goût de Rhyn. Lorsque Karasu la réveilla pour qu’elle prenne son tour de garde, elle avait l’impression de s’être juste endormie. Cependant elle se leva sans rechigner la tête encore embrouillée de sommeil. Elle s’éloigna du feu en s’étirant. Elle sortit de la grotte afin de prendre un bol d’air pouvant la réveiller. Fitz s’enroula autour de ses épaules et se rendormit, quelle solidarité alors qu’elle avait dû se lever, lui retombait dans les bras de Morphée.
Les alentours étaient calmes, Rhyn pouvait se perdre dans ses pensées à souhait. Une heure avant l’aube, le tonnerre gronda. Les éclairs parsemaient le ciel gris. Rhyn eut juste le temps de mettre les chevaux à l’abri avant qu’il ne pleuve à averse. Cette journée s’annonçait très humide. Karasu fut réveillé par le tonnerre.
Les chevaux furent vite prêts, impatients de reprendre la route. Rhyn ferma bien sa cape et mis sa capuche. Elle avait mis son sac médecine dans les sacoches de sa scelle afin de ne pas mouiller son contenant. Fitz était réveillé mais il ne quitta pas les épaules de son amie.
Le sentier était devenu glissant à cause de la pluie. La visibilité était moindre à cause des trompes d'eau. Néanmoins, ils avançaient bien. Aux alentours de midi, ils trouvèrent un abri sous un arbre géant près du sentier. Ils dégoulinaient de pluie. De cet endroit ils apercevaient des toits de chaumes au loin, le village sans aucun doute.
Yévil était aussi trempé. Une odeur spéciale se dégageait des poils du loup. Alors qu’elle caressait le loup, Rhyn ne put s’empêcher de lui faire remarquer e souriant: « - Désolée, mon cher mais tu pues le chien mouillé, sans vouloir te vexer bien sûr ! ».



La fin de Sakura:

Le souvenir de mon premier amour fut difficile car il se finit tragiquement mais la séparation de ma sœur fut la pire chose de toute. Puis je me sentis faiblir. J'allais mourir lorsque je sentis quelqu'un s'approcher, je n’ouvris même pas les yeux:

-Eh toi!! Réveille toi maman peut te soigner!! Lança une voix enfantine.
- Non, murmurai.je faiblement, mais fait savoir au seigneur que je ne suis plus de ce monde et dis à ton village qu'une bête horrible rôde dans les environs, il faut faire attention.

J'espère que sa famille est du coté de notre sage roi.
-Qu'est-ce-que c'est comme animal?

Pas de réponse car je sombrais dans les ténèbres.
J'ai été vaincue par une bête, j'aurais pu la tuer mais je suis trop faible...

Mort



Karasu:

Yévil regarda la jeune femme et émit un étrange jappement comme pour répondre à sa remarque. Rhyn lui sourit amuser. Karasu à leurs côtés, emmitouflé dans son manteau noir, restait impassible et ne prêtait guère attention à la scène. La pluie glacée ne semblait pas le gêner. Il était silencieux depuis un bon bout de temps. Il fixait le vide sans sciller.
"La pluie commence à faiblir, repartons, j'aimerais arriver au village et repartir avant la tombée de la nuit." Son ton était sec et catégorique et son humeur, aussi glacée que la pluie mais Rhyn ne s'offusqua pas. Ils remontèrent en selle. Celles-ci étaient détrempées, les chevaux allaient prendre froid. Karasu partit au galop, suivit de la jeune femme et du loup.

Le village était désert, cependant en entendant les bruits des sabots sur le sol caillouteux, un vieil homme sortit d'une des chaumières. Il reconnut aussitôt le loup et la guérisseuse. Mais il fut surpris de la revoir en compagnie d'un homme, sombre et menaçant. L'orage s'était calmé, et la pluie était devenue douce. Le chef du village s'avança, son visage était ridé et ses traits étaient tirés. Il était inquiet et Karasu le remarqua aisément. Hastil était agité et ne tenait pas en place. Son maître le faisait marcher en rond pour tenter de le calmer.
"Madame, avez-vous oublié quelque chose ? Désirez-vous quoi que se soit ?" Sa voix tremblotait et il jetait des regards anxieux à l'assassin. "Je ne savais pas que cet homme vous accompagnait, je...." Le loup grogna à son attention. Le vieillard se rapprocha de la guérisseuse.
"Madame, ce loup il me.... Je vous en pris, demandez lui de.... Madame que puis-je faire pour vous....? Le vieil homme prenait un ton et une posture suppliante, ce qui exaspéra Karasu. Rhyn s'apprêta à répondre lorsque l'assassin s'interposa et intervint sèchement :
"C'est moi qui ait besoin de toi !"
"Monsieur qui...qui êtes vous et que voulez-vous ?"
"Mon nom n'a aucune importance et puis je serais obligé de te tuer car tu auras découvert mon identité."
Les yeux de l'homme s'agrandirent d'effrois. Le Corbeau se délectait de sa peur.
"Je veux savoir si vous avez des cartes géographiques de la région. Il me les faut immédiatement !" Ajouta t-il sur un ton soudain très calme.
"Monsieur...monsieur...nous…nous n'avons pas de carte. Nous...nous.....ne sort...sortons...ja…jamais du village. Nous...nous n'en voy......voyons pas l'utilité."
"Est-ce vrai ?" Karasu se rapprocha. Le chef du village, sentit le tranchant d'une lame glacée contre sa gorge. Il ne l'avait même pas aperçu. Le vieil homme déglutit.
"Monsieur....je.....je...vo...vu...vous...ass...ass...assure...no…nous...n'avons…aucune...ca.....carte. Vou...vous...pouvez...f...fouiller le vil...village si vous....ll....le...dé..dédé…sirez."
Karasu enfonça plus fermement la lame dans la chaire, une petite ligne rouge apparue. C'est alors qu'une femme apparut :
"Je vous en pris Monsieur, mon mari dit la vérité. Je vous en supplie croyez-nous. Nous n'avons aucunes cartes ici."
Le regard indifférent de l'assassin la jugea brièvement et il replongea ses yeux dans ceux de sa proie. Un silence pesant s'installa. Personne ne bougeait. Une tension palpable se dégageait de la scène. Soudain celui-ci rengaina son katana. Silencieusement, contemplant sa misérable victime, implorante et surprise par cette réaction, il talonna Hastil qui se cabra et partit au galop. Il siffla le loup qui le rejoignit aussitôt. Rhyn sans un mot, jeta un dernier regard au vieux paysan et à sa femme et suivit les traces de l'assassin. Ils galopèrent un bout de temps. En fait Karasu retournait au dernier endroit où ils s'étaient arrêtés. Arrivé au pied du grand arbre, il s'arrêta. Rhyn approchait, elle, aussi.
"Bien, allons voir cette communauté de mages" Dit-il à son intention. Voyant bien qu'elle avait été surprise par sa réaction, il ajouta : "Cet homme disait la vérité, je l'ai vu dans ses yeux et je n'avais pas le cœur à entendre les cris de sa femme si je l'avait tué." Ce fut le seul prétexte qu'il trouva sur le coup.
"Je te suis désormais".

Amalberga:

Quelque part dans les montagnes de Beorz…

A la nuit tombée, Amalberga était épuisée, elle avait passé sa journée à s’occuper de Zéphyr. Bien qu’il soit encore petit, il est rempli d’énergie et ne cesse de poser des questions. Il fallait une attention constante, ainsi qu’une vigilance de chaque instant. Il découvrait le monde et ne voyait pas les éventuels dangers. De plus, il n’arrivait pas à se contrôler pour cracher le feu. Elle devait souvent intervenir pour éteindre les flammes et éviter un incendie.
Heureusement tout cela le fatiguait vite et il dormait encore longtemps. Ainsi Amalberga pouvait se reposer aussi.

Son repos fut de courte durée. Son ami le nain Alrik venait d’arrivée. Il semblait harasser et de mauvaise humeur. Amaberga attendit qu’il commence à parler. Il ne fallait pas le brusquer. Avec le temps, elle avait appris à faire avec le caractère des nains…
« - Cette chose est encore là ? » tout en parlant, il désignait le dragon.
« - Je te l’ai déjà répété maintes fois ! Cette chose est un dragon et j’ai pris la décision de l’élever, que tu sois d’accord ou non.
- Ton dragon pourra bientôt nous tuer sans la moindre hésitation ! Les dragons sont des tueurs nés.
- Tu te trompes mon cher, regarde Vérité n’étais pas un tueur, tu l’as côtoyé un moment et tu es toujours en vie…Je te rappelle que je suis une elfe de la nuit. Je suis censé être mauvaise et voué une haine à tous ceux différents de ma race, mais pour autant, me considères-tu comme une menace ?
- Certes, Vérité était un sage. En ce qui te concerne ton cœur et ton âme sont différents de celui d’un de ces fichus elfes noirs.
- ils sont différent car on m’a appris à penser et aimer différemment... Pour Zéphyr, je ferais de même, je lui apprendrais à respecter la vie des hommes…
- Mouais » Alrik ne semblait pas convaincu
- Tu en veux à Zéphyr car il a accidentellement incendié ta barbe, mais j’ai arrêté le feu à temps. Cela ne se voit même pas. Ne sois pas si rancunier laisse lui une chance.
- Si tu y tiens…» Alrik marmonna autre chose dans sa barbe mais c’était inintelligible. La Dame ne s’en offusqua pas. Elle comprenait les réticences de son ami et espérait vraiment qu’il change d’avis.
Un long moment silencieux passa. Le nain le rompit en demandant :
« - Toujours pas de nouvelle du chasseur ?
- Non, pas encore… Il n’a pas du trouver la princesse ou la rencontrer… pour l’instant cela ne m’inquiète pas vraiment. Et toi as-tu vu des alliés potentiels ?
- Non plus. La nouvelle de l’assassinat de Ghalan n’est encore qu’une rumeur.
- Cet homme s’est arrangé pour éviter que cette information circule. Ainsi les deux royaumes d’Hosthan et d’Isbieran ne le contre pas. De ce fait une fois que sa puissance sera au maximum, il pourra les envahir sans rencontrer la moindre résistance…"

Face à cette terrible réalité, les deux amis restèrent pensifs. Amalberga rajouta une note positive:
" Bientôt, nous aurons la réponse de plusieurs de nos éventuels alliés. Ainsi on pourra mieux s'organiser."

La dame était persuadé que tout espoir n'était pas perdu...
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 22:18

Rhyn :

« - Bien. » Rhyn se concentra sur le chemin et ses alentours. Puis fit avancer Bucéphale. Ils ne risquaient rien pour l’instant. Au galop, ils suivirent la route principale. Arrivant à un pont, Rhyn s’arrêta. Elle quitta la route et se dirigea vers la rivière d’Yseul. Le courant n’était pas très fort permettant le passage par la rivière. Ils plongèrent dans une forêt massive, cette forêt était le toit de la « fourmilière ». La citadelle des empoisonneurs était construite sous terre, avec différents boyaux et divers niveaux. Elle était vaste, s’étendant sur plusieurs lieues avec de nombreuses sorties et entrées gardés par des pièges redoutables. En faire le tour complet pouvait prendre des jours. Tout était compartimenté, des ailes indépendantes pour chaque fonction, le tout relié par le cœur, comme un donjon pour une forteresse. Le cœur était aussi indépendant. Ainsi si le cœur se trouvait menacer il pouvait éliminer une aile sans ciller. Des êtres passaient leur vie entière dans cet endroit sans sortir du périmètre autorisé. Comme dans une véritable fourmilière, les individus n’avaient pas le même rang et la même fonction. Certains étaient des ouvriers voués à trimer toute leur vie pour les autres. D’autres avaient pour rôle de protéger la fourmilière quoiqu’il en coute, c’était de bon soldats capable de se sacrifier pour les autres. Au dessus d’eux, les maitres étaient chargés de recruter et de former les nouveaux. Les plus habiles des maitres étaient dispensés de l’enseignement. Ils étaient chargés des missions. Au sommet de cette fourmilière, il n’y avait pas une reine mais des «rois », Les grands maitres de chaque spécialité. Ils sont considérés comme des sages, les plus brillants de leur art. Ils étaient respectés par toutes les « fourmis ». Bien sur ils étaient fidèles à Astharof et avaient aidé ce dernier à étendre son pouvoir.

Tout en avançant dans la forêt, Rhyn prenait garde à tout. L’entrée par la rivière était une des plus importantes puisqu’elle menait au cœur de la communauté. Par conséquent, la surveillance était aussi importante. Elle ne craignait rien des soldats, mais pour son compagnon c’était différent. C’était un intrus et les intrus étaient généralement des ennemis à abattre sans perdre de temps. Autant que possible, elle devait éviter un affrontement. Karasu était un excellent combattant mais les surveillants aussi, tout combat pourrait vite tourner au massacre.
S’arrêtant, Rhyn se tourna vers Karasu : « - Quoiqu’il arrive reste derrière moi. N’oublie pas qu’ici tu seras considéré par la plupart comme un intrus, une menace à éliminer alors évite d’avoir une allure trop dangereuse…Ah pour le loup fait en sorte qu’il ne s’éloigne pas. Les pièges sont nombreux et mortels par ici. » Ses paroles étaient sèches, elle se détourna sans même attendre la réaction de Karasu. Rhyn avait senti une émotion lointaine, un mélange de curiosité et de crainte. Ils avaient été repérés. Faisant avancer Bucéphale au pas, Rhyn se concentrait sur les émotions et tentait de reconnaître leur porteur. A l’instant, elle ne souciait guère de l’assassin, mais sentit quand même qu’il la suivait. Rhyn choisit d’aller directement vers la personne qui les avait repérés. Se cacher leur servirait à rien et pouvait s’avérer dangereux. Longeant toujours la rivière, ils cheminèrent lentement. La rencontre était proche, Rhyn le sentait. Pour cela, elle descendit de sa monture, elle sortit son sac médecine des sacoches de la scelle et prit son bâton de maître. Elle fit signe à Karasu de l’attendre ici et de garder les chevaux. Ces derniers s’abreuvaient dans la rivière. Fitz avait perçu la fébrilité de sa maîtresse. Rhyn le détacha de son cou et le posa à terre en lui souffla « Vas mon ami, surveille notre guetteur ». Elle fit quelques pas afin de mettre une distance entre l’assassin et elle. Il fallait d’abord que le guetteur la reconnaisse avant qu’il s’aperçoive de la présence de l’intrus. Patientant quelques minutes, Rhyn vit le guetteur approché. C’était un homme caché sous une immense cape, dans ses mains il tenait Fitz. Ainsi, il connaissait le serpent et ne craignait pas ses morsures. De ce fait, Rhyn le reconnu aisément de même que le guetteur avait du la reconnaître. Cependant pour mettre les choses au clair, Rhyn le salua à haute voix :
« - Maître Silence, je vois que Fitz t’apprécie toujours autant. Je ne suis pas seule, un associé m’accompagne pour une mission... Ce n’est pas l’un des nôtres mais il est fiable. » L’homme scruta Karasu et Rhyn, il semblait convaincu par les paroles de sa consœur. Il répondit par des signes et en retour Rhyn signa aussi. Puis le guetteur partit d’un pas rapide en direction de la citadelle, il avait gardé Fitz avec lui. Elle le suivait du regard puis se tourna vers Karasu qui semblait intriguer par le déroulement de cette « rencontre ». Il s’approchait avec les montures. Rhyn lui expliqua rapidement :
« Maître Silence est parti prévenir les grands maîtres de notre arrivée et surtout de ta présence. Grâce à Fitz il n’aura pas d’autre preuve à fournir. C’est une personne droite et fiable. Il est spécialiste dans les animaux, il adore trouver des cas rares afin de les étudier. Silence n’est pas son véritable nom, mais on le surnomme ainsi car il ne dit jamais rien et ne s’exprime que par signe. Là plupart pensent à tort qu’il est muet… Pendant qu’il prévient les grands maîtres, nous pouvons nous rapprocher de l’entrée. Il a prévenu les autres guetteurs de notre présence, donc ils ne devraient pas nous attaquer… mais reste toujours en retrait.»

Sans plus tarder, Rhyn prit la bride de Bucéphale et avança. Elle ouvrit la marche, elle détecta facilement les pièges. Ainsi ils purent les éviter. Ils étaient arrivés à l’entrée. Rhyn ressentit les émotions des guetteurs et ainsi elle pu facilement les repérer. Deux se situait en hauteur à chaque coté de la porte, ils les observaient mais sans hostilité, c’étaient des jeunes surement des apprentis. Par contre, Rhyn perçut que le soldat qui leur face bouillait de haine à son égard. Elle fit comme si de rien n’était. Elle s’arrêtât de manière à percevoir les trois guetteurs tout en cachant Karasu. Elle positionna délibérément son bâton de maitre en avant et enleva sa capuche afin d’être bien reconnue. Le soldat en face d’elle, se rapprocha et se découvrit elle aussi. Rhyn la reconnu et comprit le sentiment de haine. C’était Naya, un maître de rang inférieur. Elle n’était pas assez douée et habile pour accomplir des missions. Elle en voulait à Rhyn, parce qu’elle était proche du grand maître et d’Astharof. Naya avait tenté de séduire Astharof afin de devenir sa favorite voire sa reine. Mais ce fut un échec total et elle fut « renvoyée » à la fourmilière, agrandissant la rancœur qu’elle avait contre Rhyn.

Rhyn salua les deux jeunes guetteurs puis lança avec courtoisie :
« - Bonsoir Naya, cela faisait longtemps… »
- …Rhyn…Pourquoi tu n’es pas dans les bras d’Astharof ? Ah moins que tu aies préféré fuir avec ton amant et que tu viennes te réfugier ici…
- Toujours ces futilités… Tu n’as guère changé. Ta jalousie et ton obsession sur Astharof te rendent toujours aussi…stupide. Pourquoi tu ne te cherches pas quelqu’un à ton niveau au lieu de viser un sommet que tu ne pourras atteindre… Et puis Astharof ne s’entoure que de gens compétents… Le savoir et les capacités sont bien plus importants que les artifices. » Rhyn restait insensible avec un regard noir. Les attaques verbales de Naya ne la perturbait point, cette fille n’avait pas progressé toujours aussi vile et inutile.
- Tu te crois supérieur à moi, alors que tu n’es qu’une misérable humaine, dommage que tu sois la protégée du grand maître…sinon ta vie ne tiendrait qu’à un souffle » Naya prit une mimique menaçante mais Rhyn la trouvait plutôt grotesque.
« - Quelle sens de l’observation, je suis humaine en effet… Mais l’important n’est pas ce que l’on est mais plutôt ce dont on est capable de faire… Tu aurais pu être aussi l’élève du maître si tu avais été douée… Et tes menaces sont…vaines... Tu ne voudrais pas te faire tuer devant ces pauvres apprentis… » Rhyn avait une lueur meurtrière dans son regard. Elle était lasse de cette conversation…
Naya était folle de rage, elle bouillonnait de haine. Elle fit un pas en direction de Rhyn sortant son sabre.
« - Au fait, ton équipe nous avait elle repéré avant que Silence te préviens, ou n’a-t-elle rien vu ? » Rhyn eut un ton ironique…
Naya courut vers Rhyn, en mettant son sabre en garde. Rhyn parut facilement l’attaque, et mis sous la gorge de son assaillante son poignard recouvert d’un liquide verdâtre. Elle susurra à Naya " Es tu vraiment prête à me combattre ? Tu as déjà essayé de me tuer, mais à chaque fois, tu échoues misérablement... Prends garde la prochaine fois, je ne serais pas aussi clémente...Et n'oublie pas qu'une empoisonneuse n'a pas besoin d'être face à son ennemi pour sévir..."

Elle libéra Naya et se recula. Cette dernière s’apprêtait à reconduire son attaque mais fut arrêté par un cri :
« Assez !! Cesse tes enfantillages Naya » C’était la voie agacée du grand maitre. Naya parut très surprise, alors que Rhyn avait perçu sa présence depuis un moment.

Ainsi le Grand Maître Yoda Uchiwa s’était déplacé lui-même afin d’accueillir son élève et son invité…qu'il reconnu rapidement malgré la cape et la capuche.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 22:19

Karasu :

...C’était un homme âgé en apparence. Il portait une grande houppelande grise et satinée, finement brodée de fils d'or. Ses cheveux grisonnant étaient déjà longs et soyeux, tout comme sa barbe. Son regard était autoritaire et doux à la fois. Ses yeux reflétaient un passé bien rempli et un savoir immense. Il aspirait sagesse et respect mais l'assassin n'en était pas le moins du monde sensible.

Après avoir reconnu l'identité de l'étranger, il fit comme si de rien n'était et afficha une mine radieuse lorsqu'il aperçut Rhyn. Tous deux échangèrent des paroles amicales sous le regard noir et honteux de la belle Naya. Puis le Grand Maître se tourna vers l'assassin. Son visage s'assombrit.
- "Bonjour, je me présente, je suis Yoda Uchiwa, Maître de ces lieux et voici Naya, une des mes élèves à qui il manque encore la notion de civilité et de respect. Je vous pris de l'excuser pour cet accueil. Nous ne recevons que peu de personne ici. La venue d'un Hatamoto*. VOTRE venue nous honore." Sa voix était douce et grave. Karasu ne perçût aucun signe de peur, ou de crainte émanant du personnage.
Il lui tendit sa main. Karasu sembla hésiter mal à l'aise. Tous les regards convergeaient dans sa direction, suspicieux et réprobateurs. Il se découvrit la tête en guise de respect et serra sa main, tout en tenant avec une grande discrétion, la garde de sa dague, cachée sous le pan de sa cape.
- "Je vous remercie de m'accueillir dans votre citadelle, Maître. Je vois que je n'ai besoin de me présenter, vous me connaissez déjà. Ma renommée me suis décidément comme une ombre"
Yoda Uchiwa acquiesça et reprit :
- "Rhyn vient à l'instant, de m'exposer rapidement le but de votre visite."
- "Alors vous devez savoir également que je suis pressé, et que je désire repartir au plus vite."
Yoda Uchiwa resta silencieux cogitant sur les paroles du Corbeau. Celui-ci le regardait dans les yeux et attendait patiemment sa réaction.
- "Je comprends tout à fait votre situation maître Hatamoto. Mais il y a une chose que vous devez savoir. Si je vous donne ce que vous rechercher, cela doit rester secret, tout comme l'entrée de notre citadelle. Nous vivons ainsi car nous protégeons des savoirs et des objets de grandes valeurs. Je ne suis même pas sur que notre humble Daimyo** en connaisse leurs positions. Cela doit rester inconnu et venant d'un homme tel que vous... je doute que..."
- "Je n'ai que faire de vos objets et de vos mystères. Tout ce qui m'importe est une carte ! Je me fiche de savoir si Astharof en connait l'existence ou pas ! Alors voulez-vous m'aidez oui ou non !" S'emporta l'assassin.
Il s'apprêta à remonter en selle lorsque le maître attrapa les brides d'Hastil et consentit.
- "Je ne voulais pas vous froisser maître, seulement vous faire une simple recommandation. Soit, j'accepte d'accéder à votre requête et je vous pris de bien vouloir me suivre..."
Répondit-il, accompagnant ses paroles d'un geste de la main. "Naya, ouvres les portes je te pris"

La jeune femme, à l'allure de féline, appuya sur un mécanisme. Un bruit sourd se fit entendre et deux grandes portes s'ouvrirent dans le sol, dévoilant un long escalier, s'enfonçant directement dans les abysses. Le Maître s'y engouffra suivit de Rhyn et Karasu qui était revenu sur sa décision. Maître Silence et Naya fermait la marche. Ils avançaient comme une sorte de procession, silencieuse, toujours plus bas. Au bout de plusieurs minutes, le sol devint plat et ils se retrouvèrent dans une immense salle circulaire. Elle était illuminée par un jeu de miroirs et de lumière bleutée. On ne distinguait pas le plafond. En son centre se trouvait une grande table ovale, entourée de sièges plus ou moins sculptés, sans doute pour connoter les différents grades de la métairie . Les murs présentaient d'étranges gravures. Un ancien langage elfique que Karasu ne savait décrypter. La salle était sans doute le cœur de l'édifice et présentait des ouvertures de part en part. Le grand maître en choisit une et s'y engouffra.
- "Je vous emmène dans la salle des archives. C'est là que se trouve toutes nos cartes."
Karasu ne répondit pas. Il avait à peine relâché sa garde. Il ne portait pas ses katanas. Il avait préféré les cacher sous sa selle, pour ne pas paraître désinvolte à l'égard du maître en entrant dans sa citadelle aussi armé. Yévil était resté dehors avec les chevaux car il détestait les souterrains. L'assassin lui jouissait de plaisir. Les sombres galeries étaient son sanctuaire, son lieu de prédilection. Il adorait ce genre de lieu ténébreux, et sombre selon sa part démoniaque. Alors qu'ils avançaient dans le couloir de marbre banc et éclairé par des coupoles enflammées, la venue des deux émissaires d'Astharof ne passait pas inaperçue. Beaucoup d'apprentis, curieux de les voir s'étaient amassés. Ils chuchotaient à leur passage et cela agaçait malgré les apparences Karasu. Il se posait de multiples de questions au sujet du maître, de sa citadelle....
"Je suis entourés d'empoisonneurs ! C'est bien ma vaine, une citadelle remplie de redoutables personnes capable du tuer de sang froid. Enfin de compte les empoisonneurs sont des assassins. Tout comme moi, sauf que leur armes ne se voient pas. Cela est d'autant plus cruel pour leur victime. Est-ce par choix ? Ou sont-ils lâches ?" L'image de son père parut dans son esprit, c'était un lâche lui aussi et il n'était certainement pas un empoisonneur..." Il la chassa rapidement. Pour vu que je sorte rapidement de cet enfer ! Oh et puis après tout je vis perpétuellement dans un enfer. Je dois tout de même me méfier, on ne sait jamais, ce qui peut m'arriver. Leurs décoctions et leurs liqueurs peuvent paraître....." Il n'eut pas le temps de terminer le cours de ses pensées. Le Maître Yoda Uchiwa s'était arrêté devant deux grandes portes de forme gothique. Elles étaient finement sculptées, d'une pierre couleur ocre. La lumière faisait ressortir leurs reliefs circulaires mystiques, d'amulettes et de runes magiques.
- "C'est ici."
Il s'avança et les portes s'ouvrirent d'elles même, comme par enchantement.
- "Voici la salle des archives. C'est là que nous entreposons tout les livres de connaissances, les grimoires, sur les plantes, la médecine, les cartes, toutes les théories métaphysiques et physiques...." Il énumérait toutes les collections tout en marchant à travers les rayons, en circulant entre les hautes étagères remplies de grimoires, de livres et simples parchemins. Ces étagères étaient tellement hautes, qui fallait monter à une échelle, pour accéder aux sources de connaissance les plus hautes. L'assassin était distrait et impressionné par tant de grandeur, sous terre. Il ne percevait même pas la voûte de la salle. Un faux-plafond représentait un ciel étoilé, illuminé par de petites lumières, semblable à de minuscules lucioles fantomatiques. Il tentait de dissimuler sa curiosité et son étonnement mais en vain, Yoda Uchiwa l'avait bel et bien remarqué et en était amusé. De nombreuses personnes étaient présentes. Beaucoup d'entre elles étudiaient, le nez plongé dans leurs livres. Il y en avait de tout âge, aussi bien de l'apprenti qu'au maître. Et tous était fort étonné de voir l'assassin. Rhyn, quand à elle était dans son élément. Depuis qu'ils avaient quittés les abords de la rivière, ils n’avaient plus échangés aucuns mots. Rhyn semblait heureuse de retrouver son ancienne communauté. Elle répondait à certains et souriait à d'autres, sans compter les nombreuses accolades et signes de mains qu'ils lui étaient adressés.

La procession stoppa enfin.
- "Les cartes se trouvent sur ses deux rayons d'étagères. Maître Silence et Naya se feront un plaisir de vous aider dans votre recherche. Moi je vous laisse, j'ai un cours à donner dans quelques minutes. Maître Hatamoto, si vous me cherchez, n'hésitez pas à venir m'interrompre, vous êtes mon invité. Rhyn je suis ravi de te revoir, et j'espère pouvoir discuter plus amplement avec toi avant ton départ." Maître Uchiwa les quitta. Naya paraissait contrarier mais restait tout de même avec eux, ignorant totalement la présence de Rhyn. En fait elle était très intéressée par l'assassin et y voyait en lui une nouvelle manière de se rapprocher d'Astharof et pourquoi pas, par son biais et son influence sur son ami, rentrer à son service. Malheureusement pour elle, Karasu avait parfaitement compris son petit jeu. Il était charmé mais point abusé par ses tentatives d'amadouements. Maître Silence au contraire discutait amicalement avec Rhyn.
Après avoir exposé précisément l'objet recherché, le maître apporta une pile de parchemins enroulés. Karasu déplia une à une les cartes. Au bout de plusieurs heures de recherches, il trouva enfin ce qu'il recherchait. C'était une carte qui détaillait assez bien la région mais également le royaume de Sengoran. Beaucoup de petits villages y étaient répertoriés. Elle était d'une très grande précision. Même les régions frontalières du royaume d'Hosthän et d'Isbieran y étaient figurées. L'assassin était satisfait d'avoir trouvé ce qu'il cherchait mais désespéré par l'idée que cela ne l'aiderait pas vraiment plus à retrouver les traces de Yukina.
Rhyn perçut sa détresse et sa lassitude...

____________________________________________________________

*
Hatamoto signifie littéralement "Hommes des bannières". Garde officiel d'un "Daimyō" ou d'un "Shogun" (dictateur militaire) Ils étaient souvent utilisés comme une force d'élite et un renfort rapide.

** Daimyo ou Daïmio signifie littéralement "grand nom". C'est-à-dire de noblesse. Les Daimyos étaient les plus puissants gouverneurs féodaux au Japon, entre le XIIe et le XIXe siècle.
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MessageSujet: Re: L'histoire (version corrigée)   L'histoire (version corrigée) Icon_minitimeMar 12 Jan - 22:21

Rhyn :

Malgré la carte trouvée, Rhyn et Karasu se retrouvaient encore dans une impasse. Ne voulant se déclarer vaincue, Rhyn observa à nouveau la carte à la recherche d’une idée. Elle aperçut de petites annotations. Prenant une loupe, elle observa attentivement le relief de la montagne d’Okmund du coté est en direction des marais. Le cartographe avait représenté en tout petit des sigles représentant des grottes. Elle n’avait jamais entendu parler de grottes à cet endroit mais elle se fiait au cartographe. Karasu s’était approché afin de voir ce que Rhyn avait repéré. Elle lui désigna les grottes en lui tendant la loupe. Il scrutait la carte et semblait avoir vu la même chose qu’elle. Rhyn s’apprêtait à lui parler quand un sbire du maître Uchiwa apparu :
« Le Grand maître vous invite à son repas, il aimerait avoir le plaisir de votre compagnie. » Il s’inclina respectueusement à la fin de son message.
« Dis lui que nous y réfléchissons mais qu’avant nous devons faire autre chose. », Rhyn avait répondu calment. Le valet parut étonner, mais alla porter la réponse. D’ailleurs ce n’etait pas le seul étonné, Silence et Naya aussi ainsi que Karasu. Rhyn n’avait pas voulu accepter sans l’accord de Karasu. De plus ils n’avaient pas fini leur recherche.
Elle se tourna à Silence et lui demanda :
« Crois tu que nous pouvons emporter une copie de cette carte, surtout de la région est de Sengoran avec la montagne d’Okmund et le marais ? » Son confrère lui répondit par signe, il n’était pas décidé à utiliser sa voix devant Karasu et Naya.
« Bien, en s’adressant à Karasu, Silence s’occupe de se procurer une copie. En attendant nous pouvons aller à la Volière. » Se tournant vers Naya, elle dit avec un ton plus froid « Merci de tes services Naya, tu peux disposer. » Rhyn voulait parler à Karasu mais sans avoir Naya dans les parages, ni quiconque...
Ils quittèrent la salle des archives. Dans les couloirs, ils marchèrent en silence cote à cote sous le regard des apprentis. Ils s’éloignaient du cœur. Le chemin s’élevait, la volière était un des points culminants de la citadelle. Après de longues minutes, ils furent enfin arrivés. Rhyn ouvrit la porte, la pièce était poussiéreuse. Des plumes et des fientes jonchaient le sol. Les volatiles étaient de diverses espèces : Hiboux, Faucons, Chouettes, pigeons. Les perchoirs n’étaient jamais pleins, le va et vient des oiseaux étaient incessants. Un Homme vêtu d’une simple bure noir, s’avança à leur rencontre :
« Maitres, que puisse je faire pour vous ?
- Indique nous seulement des oiseaux surs. » Rhyn parla sans animosité. L’homme leur indiqua plusieurs volatiles, dont une chouette noire, puis il s’éclipsa. Rhyn entraina Karasu dans une pièce attenante. Le contraste était impressionnant, cette pièce sentait le frais et était très propre. Elle servait à écrire les messages avec les encres et les parchemins à disposition. Un scribe était même à disposition pour écrire les lettres, mais Rhyn le remercia avant même qu’il propose son aide.
Rhyn regarda son partenaire et lui fit part de son idée :
« - Je pense que nous pourrions aller visiter ces grottes près du marais. Certes, la zone du marais peut s’avérer redoutable, mais ses abords doivent être plus surs. Et puis quel meilleur endroit pour se cacher qu’une zone redoutée par tous ? Et en plus, nous n’avons pas beaucoup d’autres pistes. Qu’en penses-tu ? »
Karasu était songeur, tout comme Rhyn… « - Ah au fait, que dis tu de l’invitation du maître ? » Rhyn savait que l’invitation de Yoda Uchiwa n’était pas de la simple courtoisie. Il était curieux de cette association entre Karasu et Rhyn. Il voulait les observer comme des cobayes. Rhyn n’aimait pas cette impression et elle n’appréciait guère, malgré le respect qu’elle portait à maitre Yoda. Il avait parfois tendance à oublier que les gens ne sont pas des choses.

Karasu :

Karasu réfléchit quelques instants et lui répondit calmement :
- "L'idée de rester ici quelques minutes de plus m'est assez désagréable. J'en ai la chaire de poule..."
Le regard de Rhyn devint espiègle.
- "Et oui même pour moi. Sans vouloir t'offenser Rhyn, mais cet endroit, cette citadelle, perdue au milieu de nul part, et habitée pas des personnes capables de tout... me donne des frissons. J'ai l'impression d'être un cobaye, enfermé dans une cage, que l'on observe."
Son regard se porta sur l'horizon brumeux. La pluie avait cessée, mais le ciel était encore nuageux et chargé d'un coton grisâtre et opaque. L'air était frais et humide. Une légère fumée blanchâtre apparaissait lors de leurs expirations. C'était les premiers signes d'un hiver précoce. Sans doute sera t-il froid et sec...
- "Toutefois, je n'y vois pas d'inconvénients si tu tiens à rester ici pour déjeuner, j'accepterais. Je comprendrais parfaitement, le fait que tu désirerais discuter avec tes anciens maîtres et amis. Et puis, ils nous offrent une carte, le moins que l'on puisse faire en remerciement est d'accepter leur invitation. A toi de décider. Je me plierais à ta décision dans tous les cas."
L'humeur de l'assassin, comparée, à ce matin s'était nettement adoucie. Il était calme et songeur et plutôt courtois. Il reporta son attention sur la table devant eux.
Il attrapa une longue plume panachée de paon et la trempa délicatement dans l'encrier noir posé à côté. Puis prit une petite feuille, jaunie et racornie par le temps et commença à écrire silencieusement. La plume colorée, chatoyante, se mouvait au rythme de son écriture syllabique, grattant légèrement le papier jauni.
Mon ami,
Retrouver la princesse prend effectivement plus de temps. Nous somme toujours à sa recherche mais ses traces s'éffacent peu à peu. Il semblerait également qu'elle ait reçu de l'aide. Et celle-ci ne semble pas être humaine. Je ne peux t'en dire plus par écrit. Tu en devines facilement mes raisons. En revanche, je peux t'affirmer avec certitude que nous nous dirigeons vers le Marais de l'Effroi. C'est là qu'elle pourrait avoir trouvé refuge. Et peut être avec cette créature.
J'ai hâte de rentrer au château et de découvrir cette nouvelle jeune femme, rentrée sous peu à ton service. Et son compagnon bien évidemment.

ps : Inutile de renvoyer un message, par le biais de ce volatile. Rhyn et moi seront déjà loin de sa volière.

Omvergün hasryan orthens dûrhm ornihalls perkins
Karasu Kuraï


- "Désires-tu ajouter quelque chose ?"
Rhyn lui fit signe que non. L'assassin reposa la plume près de l'encrier. Roula le petit morceau de papier tel un parchemin et y déposa une petite goutte vermeil de cire. Une fois le papier cacheté, il se dirigea vers la chouette au plumage noir de jais. Le volatile vint se poser sur son avant bras sans aucunes craintes, ni agressivité. Karasu lui glissa le petit parchemin dans une espèce de bague, fixée à sa serre et destinée à cet effet.
Le rapace s'envola silencieusement, après avoir entendu son lieu de destination dans un murmure de l'assassin.
- "Bien, nous pouvons retourner maintenant. S'exclama t-il en se retournant vers sa compagne. Tous deux se dirigèrent vers la porte lorsqu’une ombre blanche leur fondit dessus. C'était l'épervier qui venait se poser sur l'épaule de son maître.
- "Et bien Wisen où étais tu passé ? L'élanion piaillait. "Restes avec moi, je doute que tu trouves beaucoup de proies dans les environs. Si comme le dit Rhyn l'endroit est surveillé. Ils n’apprécieront probablement pas de voir un rapace plané au dessus de leur citadelle.
Karasu redescendait les escaliers de pierre, précédé de Rhyn en direction de la nécropole des guérisseurs.
As-tu décidé Rhyn ?
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