Rôles plays fantastiques
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Voici un forum sur le thème du fantastique pour liberer votre imagination
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

 

 Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante

Aller en bas 
AuteurMessage
bluemely

bluemely


Messages : 114
Date d'inscription : 03/02/2010
Age : 40
Localisation : dans la lune ^^

Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Empty
MessageSujet: Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante   Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Icon_minitimeMer 3 Fév - 19:26

autre histoire, autre style ! on change complétement d'ambiance pour s'envoler vers notre avenir futuriste made in moi-même ! j'espère que ça vous plaira ^^ bon voyage !

Le XXXVIe siècle se présente comme l’apogée de la puissance terrienne. Nos scientifiques ont conjugués leurs efforts pour créer des engins capables de voyager à l’extrême limite de notre système solaire et ainsi concrétiser le rêve de coloniser d’autres planètes.
Mars n’avait été qu’un tremplin dans ce projet. Sa colonisation avait déjà commencé au XXIIe siècle et dès le XXIIIe siècle on appelait affectueusement Mars, la Petite Terre.
Avec la colonisation de Mars, les notions de pays et de frontières avaient changé de tout au tout. Les civilisations modernes avaient abandonnées la planète mère aux civilisations plus primaires qui vivaient selon les voies de la nature, tels que les indigènes. Ils leur laissaient une Terre malade et proche du déclin mais qui pouvaient être encore viable pour plusieurs siècles.
Les différentes planètes représentaient désormais les Etats du système solaire et chacune était indépendante les unes des autres. Chaque planète disposait de ses propres ressources et par conséquent, aucune ne pouvait convoiter ce qu’avaient les autres. La notion de guerre avait disparue et l’ère glorieuse du capitalisme totalitaire régnait pour de bon sur tout le système solaire.
Iléna Vérélane était née quand à elle sur Vénus. Elle faisait partie des nouveaux terriens de troisième souche. Autant dire une civilisation ancienne comparée à celle qui commençait à coloniser Pluton. Seuls Mercure, trop proche du soleil et par conséquent invivable, et les 2 titans, Jupiter et Saturne, resteraient inhabitées. Ce ne fut pas le cas de leurs satellites. Io, Europa, Ganymède et Callisto pour Jupiter et Titan pour Saturne devinrent les colonies humaines suivantes après Vénus.
Vénus avait été la seconde planète à être colonisée après Mars. Il avait fallu près d’un siècle pour bouleverser l’effet de serre de cette boule de gaz étouffante et toxique et créer une atmosphère comparable à celle de la Terre.
Le processus avait été amorcé par les scientifiques terriens, au XXIe siècle, qui envoyèrent une dizaine de balises bourrées de produits chimiques et de bombes nucléaires.
Peu à peu, l’atmosphère de Vénus avait évolué et s’était stabilisée. Entretemps, l’eau retenue dans les nuages étaient tombées et avait formé des océans. Cette eau avait été progressivement filtrée, et désormais était devenue potable et saine.
La planète était devenue plus agréable que Mars. Car, contrairement à la Petite Terre, son atmosphère, bien que tropicale, était respirable. On avait réussi à évacuer le CO², présent en énorme quantité, puis à purifier ensuite l’air grâce à l’exportation d’arbres et de buissons résistants capables de produire beaucoup d’oxygène. Autrement dit, les vénusiens ne vivaient pas enfermés dans une bulle géante, à l’image de Mars, comme on l’avait craint au départ, mais dans un paysage vivant où la température extérieure aux pôles équivalait à celle d’un désert australien en plein été. La planète était ainsi devenue agréable et le développement des colonies allait en croissant aux deux extrémités de la planète, séparées par des grandes îles de sable au milieu de l’immense océan.
Iléna habitait Vénusia, la capitale du pôle Nord de Vénus appellé Ishtar Terra. Au sud de l’équateur vénusien se trouvait Aphrodite Terra mais ce plateau était beaucoup plus exposé à la chaleur du soleil et donc était plus désertique.

L’année 3509 venait de s’achever. Les nouvelles se montraient optimistes sur la colonisation de Pluton. On disait avoir trouvé des métaux nouveaux. Une nouvelle « ruée vers l’or » s’annonçait. Beaucoup d’humains s’apprêtaient à s’engager pour la fournée plutonienne.

-Des histoires ! Pfft !
-Hein ?
-Tu ne vois pas que c’est de la manipulation tout ça ! Que ce n’est qu’une fausse rumeur pour pousser les imbéciles à partir sur Pluton !
-Quel besoin aurait-il à faire ça ?
-Pluton n’est pas encore prête à recevoir des colons, on y manque de main d'œuvre pour construire la bulle, il n’y fait vraiment pas chaud et les glaciers plutoniens ont la réputation d’être inconstants ; ce n’est pas une planète habitable et les gouvernements le savent !
-Quel pessimisme Jan ! Vénus non plus n’était pas habitable au départ et Mars non plus, encore moins Titan et les autres satellites de Jupiter !
-Pluton l’est encore moins du fait qu’elle est la plus éloignée du Soleil, la plus froide planète du système solaire et sans satellite assez fort pour devenir son petit soleil !
« Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, nous interrompons votre programme pour un flash spécial de dernière minute ; au moment où je vous parle, le gouvernement de Mars ainsi que ceux de nos colonies se sont réunis à Hellas, au célèbre palais de la Petite Terre, pour parler d’une missive reçue d’une puissance extra-martienne. Les chromazi se sont manifestés à quelques jours près de la colonisation officielle de Pluton. Ils demandent à se confronter à notre espèce et à mieux nous connaître avant de nous offrir leur amitié et leur technologie. »
-Quoi !
-C’est incroyable ! Dire qu’on y croyait plus !
-Ils inventent une espèce extraterrestre pour nous avoir maintenant !
-Tu es trop critique Jan !
-Et toi trop naïve ma petite Iléna!
-Non mais regarde leur description ! D’après ces dessins, ils auraient l’apparence humaine !
-Des chromazi, non mais où ont-ils été cherché un nom pareil !
-Ce serait fabuleux Jan, s’ils nous offraient leurs connaissances ! Tu imagines un peu ! Nous pourrions faire des voyages dans toutes les galaxies, connaître l'univers !
-Tu rêves ma pauvre fille ! Tu rêves complètement ! C’est une invention des martiens ces chromazi !
-Je vais me rendre à l’ambassade immédiatement ! On verra bien !
Iléna était littéralement émerveillée par la perspective de connaître une autre espèce d’hommes. Sans plus écouter son frère Jan, elle prit son manteau et se rendit en scoot-jet jusqu’à l’ambassade martienne.

Iléna, sans faire partie de la haute société vénusienne, n’en connaissait pas moins un de ses représentants. Le jeune et rebelle Arny Soguacce, qui aimait beaucoup sa compagnie depuis leur rencontre en soirée, était le fils de l’ambassadeur martien sur Vénus, néanmoins, il préférait se qualifier de vénusien puisqu’il y était né.
Elle le retrouva en pleine discussion avec une charmante secrétaire vénusienne, blonde et très sophistiquée qu’il draguait ni plus ni moins. A peine, prit-il connaissance de l’arrivée d’Iléna qu’il délaissa sa conquête pour l’accueillir.
-Ma chérie !
-Bonjour Arny, comment vas-tu ?
-Mieux depuis que je te vois ma belle ! Alors quel bon vent t’amènes car je suppose que ce n’est pas seulement pour ma seule personne, tu m’as trop négligé pour me faire cette surprise !
-Oh ! Tu es trop cynique Arny !
-Parce que tu me repousses belle Vénus !
-Arrêtes de m’appeler comme cela ! On va finir par croire que mes parents avaient la grosse tête !
-Mais voyons mon cœur, ce serait tout à leur honneur ! Prénommer leur fille comme la planète où ils vivent, c’est tout simplement génial ! Quand nous aurons une fille, elle s’appellera Vénus !
-Arny !
-Je plaisante ma belle ! Je plaisante ! Enfin en partie…
-Oh ! Tu es énervant !
-Alors sinon qu’est-ce que tu veux à part mon amour qui est déjà tout à toi ?
-Et bien, je ne sais pas si tu as entendu les informations mais il paraît qu’un contingent extraterrestre est venu en délégation sur Mars…
-Les chromazi, oui, j’ai entendu.
-C’est donc vrai ?
-Oui, d’après ce que j’ai entendu, ils ont une forme humaine quasi identique à la nôtre…
-Quasi ?
-Disons qu’ils sont plus grands et plus fins, avec la peau très blanche. Ils ne parlent quasiment pas et ont les cheveux longs. Ils semblent presque formatés de la même manière. Ils me font froids dans le dos d’ailleurs.
-Ils sont identiques comme des clones ?
-Non, on m’a dit qu’ils avaient des couleurs d’yeux et de cheveux différentes. Ce sont comme des hommes mais d’une autre planète… tu sais, ce n’est que des transformations génétiques liées à leur habitat, hein… c’est valable pour nous aussi ; en fait, ce sont d’autres humains apparemment.
-Fantastique ! J’aimerais tant les rencontrer !
-Bah, d’ici quelques mois, si l’entente fonctionne, tu pourras les voir coloniser nos mondes et nous le leur.
-J’entends comme du regret ou plutôt du soupçon dans ta voix Arny, tu n’es pas d’accord avec cette entente ?
-Oh, bah, disons que je suis méfiant c’est tout. Après tout l’homme n’est qu’un sale ambitieux meurtrier et égocentrique, je ne vois pas pourquoi cette espèce humaine-là serait différente.
-Tu es comme Jan ! De vrais pessimistes !
Une voix différente coupa leur entretien.
-Tout à fait d’accord avec toi ma petite Iléna!
-Ah ! M. Soguacce, vous m’avez fait peur… Bonjour monsieur.
-Tiens, papa, je te croyais ailleurs, tu écoutes toi-même aux portes maintenant ?
-Comme tu peux être drôle parfois Arny, je te dirais qu’en la circonstance, j’ai entendu votre conversation et je l’ai trouvé très intéressante… Ainsi Iléna, tu désirais connaître ces êtres, tu n’as donc pas peur d’eux ?
-Mais pourquoi j’aurais peur M. Soguacce, s’ils viennent en paix, ils ne vont pas nous faire de mal…
-Quelle naïveté ! Pfft !
-Allons Arny, ne soit pas si cynique… Tu as raison ma petite Iléna, à ce sujet, les chromazi ne nous sont pas hostiles, les échos que j’ai reçu de l’entrevue avec nos délégations ont été très positives sur ce point…
-Bah voyons, c’est logique qu’ils ne vont pas nous attaquer sans reconnaître d’abord le terrain ! L’ambition et le pouvoir sont des nectars trop agréables pour les négliger, vous verrez qu’ils ne vont pas tarder à venir en nombre pour mieux nous coloniser et imposer leur loi !
-Suffit Arny !
-Allons Iléna, ne te laisses pas avoir par la poudre aux yeux !
L’ambassadeur fit les gros yeux à son fils puis prit Iléna par les épaules avec un grand sourire.
-Je suis content que toi au moins tu sois enthousiaste, écoutes, je vais te faire une proposition qui peut te permettre de réaliser ton souhait…
-Papa !
-Ah ! Laisses-nous Arny ! Alors écoutes attentivement Iléna, la délégation chromazi souhaiterait permettre à leurs membres de découvrir les mondes humains, chacun de leur membre sera envoyé sur chaque colonie et un restera sur Mars. Je souhaitais servir de guide mais je crois qu’une jeune et jolie vénusienne serait plus apte à séduire notre invité plutôt qu’un vieil ambassadeur, martien de surcroît.
-Mais je…
-Attend avant de refuser Iléna, une telle opportunité ne se reproduira pas, si les chromazi ne sentent pas d’intérêt à nous côtoyer, ils ne reviendront jamais et le temps que nous atteignions leur niveau de technologie, tu seras depuis longtemps redevenue poussière sur le sol vénusien !
-C’est que je ne me sens pas capable M. Soguacce !
-Tu seras parfaite ma petite Iléna, le fait que tu ne leur sois pas hostile contribue à ce rapprochement futur ! Leur ambassadeur ne se sentira pas mal à l’aise avec toi. Alors qu’en dis-tu ?
-Et bien, je ne suis pas contre…si vous ne trouvez personne d’autre…
-Parfait ! Alors prépares une petite valise et reviens à l’ambassade ce soir.

Iléna revint chez elle les yeux brillants d’excitation. Même si Arny avait douché un peu son euphorie avec ses avertissements, elle ne pensait plus qu’à rencontrer un chromaz.
Lorsque Jan apprit ce que sa sœur s’apprêtait à faire, elle crut ne jamais pouvoir partir. Il faut dire que depuis la mort de leurs parents, Jan avait pris son rôle d’aîné et de protecteur très à cœur. C’était avec un soin tout particulier qu’il veillait sur sa jeune sœur. Ce dernier se jeta sur la porte en lui interdisant de sortir.
-Écoutes Jan, si je ne suis pas à l’ambassade à 18 h, M. Soguacce va s’inquiéter, il a envoyé quelqu’un me chercher, alors pousses-toi ! La voiture m’attend !
-Tu vas servir d’entrée à ces dévoreurs de cerveaux, tu ne comprends pas que c’est un piège !
-Ça suffit Jan ! Arrête ton délire ! Toi et Arny n’êtes que de sombres idiots qui resteront enfermés dans leur obscurantisme primaire jusqu’à leur mort !
-Et bien on a raison Arny et moi, et je suis soulagé de savoir qu’il est de mon côté !
-Pousses-toi !
Finalement, Iléna avait réussi à passer. Sa petite valise sous le bras, elle entra dans la voiture noire qui l’attendait. Grâce aux avantages de l’immunité diplomatique martienne conférés par les sigles de la voiture et la présence des autorités vénusiennes autour, elle atteignit l’ambassade rapidement. A son arrivée dans l’immense salle d’accueil, elle fut littéralement harponnée par le père d’Arny, visiblement surexcité.
-Il est là ! Il est là Iléna!
-Qui donc ?
-Mais le chromaz ! Allez viens, finalement, il n’a pas eu la patience d’attendre de t’être présenté sur Mars. Il est venu dès que j’ai envoyé la missive qui disait que tu étais disposée à servir de guide. Allez viens !
Iléna fut poussée en avant jusqu’au bureau de l’ambassadeur, elle tentait vainement de se retourner pour en savoir plus mais l’ambassadeur avait trop de hâte et finalement elle passa la porte du bureau comme dans un rêve.
-La voilà cher ami, voici Iléna Vérélane, votre guide pour cette semaine. Iléna, je vous présente chromaz Kiran, ils disent chromaz comme pour dire monsieur. Et il parle aussi notre langue ! N’est-ce pas fantastique ?!

Kiran s’était retourné en entendant l’ambassadeur arriver. Sa grosse voix enthousiaste se reconnaissait entre mille or il ne devait pas être seul car il y avait une seconde voix. Le jeune chromaz n’entendait qu’un murmure et ne put déterminer précisément la personnalité du propriétaire. Ce ne fut que lorsque la porte s’ouvrit sur Iléna qu’il prit conscience de la nature de son guide.
L’alien se figea à la vue de l’apparition. L’humaine semblait aussi sinon plus impressionnée que lui. Seulement, contrairement à lui, elle ne cachait pas sa surprise. Il la trouva époustouflante.
Le chromaz n’avait jamais vu de rousses chez lui, les chromazi rousses étaient si rares qu’elles étaient quasi inaccessibles et atteignaient rapidement un haut statut. Mais la nouveauté venait du regard d’un bleu profond, pareil au sien, qui le fixait d’une lueur fiévreuse et inquiète.
Sur Chroma, sa planète, les yeux bleus faisaient l’objet d’une drôle d’attention : on aimait ces prunelles aussi claires que l’eau, élément vital par excellence. En conséquence, on pensait que les chromazi aux yeux bleus pouvaient vivre plus longtemps parce qu’ils avaient en eux le secret de l’éternelle jeunesse.
C’était un mythe bien sûr. Cela avait été prouvé depuis des siècles que ce n’était pas le cas. Mais les chromazi accordaient toutefois toujours autant d’intérêt pour le précieux regard de saphir.
Puis ce fut l’éclair d’un sourire sur les lèvres ravissantes de l’inconnue qui clouèrent alors Kiran sur place. Ce dernier retint son souffle tout en gardant son air imperturbable, luttant pour ne pas courir s’agenouiller devant la tentatrice.

Iléna était tétanisée, elle n’osait plus faire un geste. Le chromaz devant elle avait un charme étrange qui ne la laissa pas de marbre. Comme l’avait dit Arny, l’individu était grand et fin avec de longs cheveux noirs de jais et des yeux singulièrement bleus qui la fixaient.
Il ne bougeait pas d’un pouce avec cette raideur qui qualifie les êtres blasés ou mal à l’aise. La jeune femme prit donc le parti de sourire pour détendre l’atmosphère. Son sourire n’eut aucun effet, l’homme restait immobile mais toutefois attentif. Cela la destabilisa et ce fut à son tour d’éprouver un grand malaise. Timidement, elle s’approcha et leva sa main en avant pour le saluer.
-Enchanté de faire votre connaissance chromaz Kiran. Bienvenue en Ishtar Terra !
La main de la vénusienne resta en suspens car l’alien n’avait pas bougé et se contentait de la regarder d’un air d’incompréhension. Iléna rougit violemment et se morigéna. Sa manière de saluer n’appartenait qu’aux humains du système solaire. Il était évident que le chromaz n’y répondrait pas.
Ce qu’elle ignorait, c’est que son interlocuteur était surtout trop stupéfait de voir une rousse et amicale de surcroît, au point de l’autoriser à la toucher, qu’il en était resté figé.
-Appelez-moi Kiran tout simplement…j’ai compris que dans votre culture, vous aimiez raccourcir les noms.
Sa voix était calme, linéaire et profonde, mais Iléna eut la détestable impression que le jugement qu’il venait de donner était comme une insulte. Elle tiqua un peu et perdit son sourire. Cela ne l’empêcha pas de rétorquer à l’invité.
-Je ne vois pas en quoi cela me gênerait de vous appeler par votre nom entier puisque vous m’appellerez vous-même mademoiselle Vérélane, vous voyez chromaz Kiran, nous aussi avons des civilités à rallonge !
- Iléna! Excusez-là chromaz Kiran, elle était si impatiente de vous rencontrer qu’elle en perd la politesse !
L’individu ne répondit rien, il observait sa jeune guide avec attention ce qui mit la pauvre Iléna mal à l’aise.
-Bon, je crois que l’un comme l’autre êtes fatigués, Iléna, je t’ai fait préparer une chambre à l’ambassade pour que tu sois plus près de notre invité. Veuillez me suivre chromaz Kiran…Mais que faites-vous ?
Iléna avait reculé en voyant l’homme s’avancer d’un pas sûr puis lui prendre sa valise après l’avoir salué en courbant le buste. Il ne tourna même pas la tête dans la direction de l’ambassadeur pour répondre.
-Chez nous, une femme doit éprouver du respect pour l’homme qu’elle sert, en conséquence, ce dernier doit tout faire pour lui être agréable. Je vois que mademoiselle Vérélane porte quelque chose et je l’en soulage.
-Ah ? Et bien parfait ! Vos coutumes plairont sans aucun doute à notre petite Iléna…Tu viens Iléna?
La jeune femme ne bougea pas et avec un brin d’impertinence répliqua en souriant à son invité.
-chromaz Kiran, vous êtes venu ici pour apprendre notre culture or si vous appliquez la vôtre, même si je trouve votre geste digne de respect, je crois que nous ne nous en sortirons pas.
-Iléna!
Le chromaz resta immobile mais soudain s’inclina en rendant la valise à sa jeune guide.
-Mademoiselle Vérélane a raison, je suis là pour apprendre votre culture, pas pour appliquer la mienne.
L’ambassadeur ne savait plus s’il devait rire ou disparaître, en revanche, Iléna se sentit, quand à elle, extrêmement fière de voir la petite étincelle de respect qu’elle avait fait naître dans les yeux de glace de Kiran.
Mr. Soguacce s’arrêta devant une porte qu’il désigna comme la chambre d’Iléna. La jeune femme remercia puis entra tandis que s’éloignait son hôte et le chromaz. Elle eut le souffle coupé ; elle avait devant elle une chambre d’hôtel de luxe avec pièce d’eau, salon et chambre, tout cela dans une atmosphère délicate et douce rendue par les tons pêche, blanc et saumon. Iléna referma la porte lentement, ne pouvant croire qu’elle allait habiter dans un tel endroit pendant une semaine. Remise de ses émotions, elle déballa sa petite valise et entreprit de visiter l’endroit ; savonnettes, serviettes, peignoirs à l’effigie de l’ambassade. Et aussi sur la petite table du salon, un vase portant une douzaine de roses rouges avec un petit carton signé d’Arny.
-Quel amour !
Iléna ferma les yeux un instant puis les rouvrit précipitamment ; rien n’avait disparu, elle était bien à l’ambassade martienne de Vénus, dans une chambre magnifique, avec la perspective de côtoyer un être à l’apparence humaine et aux coutumes différentes. Elle s’en laissa tomber sur le lit en soupirant d’aise.
Revenir en haut Aller en bas
bluemely

bluemely


Messages : 114
Date d'inscription : 03/02/2010
Age : 40
Localisation : dans la lune ^^

Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Empty
MessageSujet: Re: Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante   Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Icon_minitimeDim 14 Fév - 0:55

Le visiophone sonna, éveillant Iléna. Elle allait devoir se lever pour sa première journée en tant que guide. Les cheveux embroussaillés, elle se leva en marmonnant un vague « décroche ».
-Oui ?
-Bonjour amour de ma vie !
-Arny…
-Tout juste ! Il est l’heure de te lever mon cœur, j’ai préféré te prévenir avant que la femme de chambre ne le fasse et un peu pour voir la tête que tu as le matin j’avoue !
-Hum ! Je te déteste !
Le rire franc d’Arny envahit la pièce.
-A tout de suite ma beauté ! J’aimerai bien assister à ta douche mais je préfère ménager ta pudeur !
Iléna préparait ses affaires en même temps et en soupirant sur la bêtise de son ami.
-Et tu as bien raison idiot ! A tout à l’heure ! Raccroche !
La douche eut un effet immédiat sur la motivation de la jeune femme, elle retrouva l’énergie qui lui manquait et, en un rien de temps elle fut habillée de son jean et de sa chemise en matière végétale.
Entre temps, on lui avait apporté son plateau de petit déjeuner ; elle dévora son contenu avec appétit en s’extasiant sur les goûts originaux des mets préparés.
Dans le couloir, elle retrouva Arny qui se jeta sur elle en séducteur.
-Alors comment as-tu trouvé ta chambre ?
-Très agréable, le lit est formidable, j’ai à peine posé la tête dessus que je me suis endormie !
-Normal, il est imprégné d’une substance somnifère… et sinon ?
-Et bien, que dire, sinon que tout ce luxe est dangereux, je risque d’y prendre goût…
-Tu n’as rien vu sur la petite table ?
-Ah ! Si ! Merci Arny pour les roses !
-Pas trop tôt !
-Excuses-moi, mais c’est que je suis si impatiente !
-Impatiente de trimballer l’alien en long, en large et en travers de Vénusia ?
-Oui ! Et ne sois pas si désagréable dès le matin !
-Pfft !
Arny n’eut pas le temps de s’étendre, ils venaient d’entrer dans le bureau de l’ambassadeur où ils virent ce dernier en compagnie du chromaz.
-Enfin Iléna! Ah Arny, tu es là aussi ?
-Bonjour M. Soguacce, bonjour chromaz Kiran.
L’individu se courba sans trace d’émotion puis effectua le même salut au fils de l’ambassadeur qui répondit par un vague signe de tête.
-Êtes-vous prêt à visiter Vénusia ? Nous allons commencer par le centre-ville et je vous expliquerais tout ce qu’il y a à savoir sur notre mode de gouvernement et notre mode de vie et d’habitat…
-Tout doux ma petite Iléna, je dois d’abord te parler. Vous permettez messieurs…
Le chromaz ne bougea pas mais Arny lui désigna la sortie en l’incitant à le suivre. Quand la porte se referma derrière eux, l’ambassadeur prit un air sérieux qui inquiéta son interlocutrice.
-Les chromazi ne doivent prendre connaissance que du côté positif de notre civilisation humaine, embellissez s’il le faut Iléna, ils doivent repartir d’ici une semaine avec dans leur tête un monde pacifique disposé à atteindre un haut degré de connaissance et à leur offrir un lieu de vacance exotique. Nous voulons l’alliance avec ces êtres or s’ils semblent si calmes ce n’est pas pour rien, ils aiment l’ordre et… enfin tu comprends Iléna?
-Oui, mais si le chromaz pose une question sur une de ces choses pas ordonnées, qu’est-ce que je fais ?
-Changes de conversation, débrouilles-toi, mens, inventes, en tout cas, qu’il ne reparte qu’avec une vision rose bonbon de notre monde !
-Mr. Soguacce, ce n’est pas un imbécile, il verra bien que rien n’est parfait et même, il va trouver étrange notre monde trop parfait, c’est un humain tout de même, même leur monde ne doit pas être si parfait que vous ne le croyez !
- Iléna, je ne te demande pas ton avis, ce sont les ordres pour tous les guides, alors fais comme je t’ai dit et tout ira pour le mieux…
-Bien.
L’ambassadeur fit rentrer son invité et son fils.
-Parfait, je vous laisse entre les mains de notre petite Iléna. Bonne journée chromaz Kiran.
Iléna n’attendit pas que l’individu se courbe pour l’entraîner en dehors du bureau.

Kiran semblait quasiment suffoqué par tant de précipitation et de familiarité. Iléna le tirait par le bras jusqu’à la voiture sans prendre en compte l’air pincé de son compagnon.
Il retrouva sa sérénité tandis qu’Iléna commençait la visite de la ville et les explications sur les constructions. Elle lui fit découvrir un mode de vie basé sur le plaisir des loisirs, le culte de la beauté, de la santé et de la consommation. Enfin elle lui expliqua que la majorité des bases humaines comme Vénusia étaient disposées de la même manière. Quand ils déjeunèrent dans la ville, Iléna avait rit de sa déconfiture face à la riche et abondante nourriture.
-Vous mangez tout ça ici ?!
-C’est une habitude à cause de la rotation rétrograde et lente de notre planète, nous prenons plus notre temps car les journées sont longues, mais vous avez raison, nous allons accélérer un peu…après tout nous n’avons qu’une quinzaine de jours pour vous faire découvrir Vénus ce qui équivaut à un mois sur Mars.
La nourriture déplût à Kiran mais il préféra laisser Iléna finir par galanterie.
-Comment faites-vous pour faire autant de choses en une journée ? Je veux dire, travailler, manger, s’amuser ?
-Question d’organisation, nous avons des jours où on ne travaille pas, ces jours-là sont consacrés à notre bien-être personnel, les jours où nous travaillons sont consacrés à préparer notre bien-être futur…
-C’est à dire ?
-Vers l’âge de 50 ans, nous arrêtons de travailler, c’est le moment de la retraite, mais comme nous devons continuer à acheter des choses pour vivre, on utilise l’argent qui a été mis de côté pour nous par les jeunes travailleurs.
-Pourquoi ne pas garder l’argent gagné par vous quand vous travailliez ?
-A cause de notre tempérament ! L’argent serait aussitôt dépensé pour bien vivre et il ne resterait rien pour la retraite, du coup on serait obligé de travailler jusqu’à notre mort pour vivre. Vous comprenez ?
-Oui, je crois, vous êtes très prévoyants.

La nuit arriva « le jour suivant ». En effet, comme un jour vénusien équivalait à 2 jours terriens, la nuit ne tombait qu’au bout d’environ 48h. Iléna fit arrêter la voiture sur une butte et incita Kiran à la suivre.
-Je vais vous montrer un spectacle que vous avez dû voir cent fois mais ce sera plus simple pour moi de vous expliquer après.
Le chromaz ne répliqua rien, il suivit silencieusement son guide et la regarda tomber sur le sol avec désappointement.
-Qu’est-ce que vous attendez ? Couchez-vous !
L’homme se coucha à côté d’Iléna. La jeune femme sentit contre elle le long corps chaud de son voisin, entendit le bruit que fit la chevelure de ce dernier quand elle se mêla à l’herbe, sentit le parfum étrange et pénétrant qui émanait de lui. Troublée, elle ne sut plus que répondre au regard interrogatif de son compagnon.
-Que sommes-nous sensé faire et que je suis sensé connaître déjà ?
-Euh…ah ! Oui, regardez cette étoile, cette lumière brillante dans le ciel, vous la voyez ?
Kiran hocha la tête.
-Voici la Terre, à côté voici Mars…
Iléna se lança dans une description complète de la carte du ciel, expliquant la composition du système solaire. Littéralement passionnée par son sujet, elle ne s’était pas rendue compte que le regard de son voisin ne l’avait pratiquement plus quitté.
-Enfin voilà, je vous montrerai une carte imagée du ciel pour que vous vous rendiez mieux compte.
-Vous êtes très intelligente…
-Oh ! Non, vous savez, on est contraint d’apprendre la carte du ciel à l’école, il se trouve juste que je me suis passionnée sur le sujet…je n’ai aucun mérite. Je suis sûr que vous en savez autant que moi sur la carte de votre ciel.
-Je…nous n’avons jamais contemplé le ciel comme vous l’avez fait. Nous avons une carte purement technique du ciel mais vous, vous racontez la vôtre comme une histoire…
-Les étoiles chez nous revêtent une signification pratiquement légendaire… ma planète, Vénus est le nom d’une déesse de l’amour chez une antique civilisation terrienne disparue.
-C’est quoi une DS 2 lamour ?
-Un dieu ou une déesse est un être mystique immortel qui gouverne la vie des êtres parce qu’il les a créé et est capable de les détruire s’ils ne font pas comme il le décide. On ne les voit pas mais on les sent près de soi comme une entité subjective quand on y croit. Vénus était une déesse si belle pour les grecs qu’elle symbolisait l’amour, ils la vénéraient pour qu’elle les aide à obtenir l’amour d’une personne.
-Et vous, vous croyez en cette déesse ?
-La Terre porte un passé prestigieux composé de civilisations qui ont vénéré beaucoup de sorte de dieux et de déesses voir un seul Dieu. De nos jours, la spiritualité est une affaire privée, elle a provoqué en son temps des guerres meurtrières. Les hommes ne veulent plus s’opposer pour des questions de religion. Personnellement, je ne crois pas en cette déesse ni à aucun dieu que ce soit, je crois en l’humanité.
-D’après ce que vous dites, ces dieux et déesses étaient à la fois les créateurs de la vie mais aussi des êtres impitoyables capables de tuer…
-Oui, c’est exact, je vous montrerai un vieux document de légendes anciennes, vous comprendrez mieux de quoi je parle. Mais venez, ne restons pas là, l’ambassadeur nous attend pour le déjeuner officiel.
Iléna se releva prestement, elle avait hâte de rentrer bien qu’elle ne soit pas particulièrement enchanté de participer au déjeuner du « midi » avec les grosses pontes de Vénus.
Bizarrement, le poids du regard de Kiran était lourd sur elle et elle n’aimait pas le tour qu’il avait voulu faire prendre à la discussion. La voiture les reconduisit à l’ambassade dans un silence pesant.
-Je vais aller me préparer chromaz Kiran, à tout à l’heure.
Elle ne sut s’il allait répondre quelque chose ou non, Iléna se retourna et se dirigea vers sa chambre.
-Alors cette seconde journée lui a plu ? Il arrive à s’habituer à nos jours-nuit ?
-Arny ! Tu m’as fais peur ! Et bien, intéressante, oui, très intéressante comme hier…c’est fascinant de voir notre monde avec des yeux nouveaux. Je suis assez fière de moi sur ce point, il me semble être restée objective !
-On n’est jamais totalement objectif Iléna … Mais bon, si tu es heureuse et bien je suis heureux aussi.
Iléna se tourna vers le fils de l’ambassadeur d’un air étonné, elle n’en revenait pas de l’entendre parler d’une manière aussi posée.
-C’est gentil de me dire ça Arny, merci.
Le jeune homme se sentit tout bête sous le regard amusé de sa compagne.
-Ne me regardes pas de cette manière Iléna, j’ai l’impression d’être comme ton frère !
La jeune femme pouffa de rire.
-Bien, de toute manière, il faut que je me change, je te laisse, on se voit tout à l’heure.
La jeune femme ferma la porte sous le nez du fils de son hôte puis commença à fouiller dans ses affaires. Elle avait pensé à prendre une petite robe de cocktail blanche. Celle-ci était simple pour un déjeuner officiel mais elle avait le mérite d’être classique et adaptée à ce genre d’événement. Et puis de toute manière, Iléna n’en avait pas d’autres. Un petit coup de brosse pour relever ses cheveux en queue de cheval, un peu de mascara et la vénusienne se sentit déjà prête. Elle paracheva son ouvrage d’un peu de son parfum préféré.

Au bout d’une heure, un majordome vint la chercher tandis qu’elle regardait les informations sur le visiophone. Ce dernier la guida jusqu’à la salle à manger de l’ambassade où l’attendaient les autres convives.
Arny se leva galamment puis aida son amie à s’installer sur sa chaise sous le regard intéressé du prestigieux invité.
-Tu es très en beauté ce soir ma chérie, pour qui est-ce donc ?
-Arny ! Ne commence pas !
Le jeune homme n’insista pas et se rassit à côté d’elle en souriant. Iléna n’osait pas diriger son regard vers Kiran. Elle ne s’était toujours pas remise de son trouble de tout à l’heure.
-Alors chromaz Kiran, comment avez-vous trouvé ces deux jours ? Est-ce que votre guide vous a plu ?
-Votre monde est plein de nouveauté pour moi, j’apprécie beaucoup les efforts de Mlle Vérélane pour rester objective malgré son amour pour ce monde…
-C’est vrai qu’Iléna a beaucoup de passion pour ce monde comme vous dites, au point d’en être aveugle à ses dangers !
-Arny !
L’ambassadeur fronçait des sourcils en mettant en garde son fils d’aller plus loin dans ses propos.
-Je m’aperçois que vous n’êtes pas d’accord avec la vision de Mlle Vérélane M. Soguacce junior…
-L’homme est bien connu pour être un être unique doté d’un pensée propre à chacun, n’êtes-vous pas d’accord avec ce point de vue là ?
Iléna retint son souffle, Arny provoquait délibérément leur invité en jouant sur sa probable humanité. Si Kiran ne répondait rien, il serait considéré comme un être non humain, un alien comme se plaisait à dire Arny. Mais le chromaz avait sentit que le jeune homme voulait le balader sur un sujet épineux. D’ailleurs, ce dernier, dans sa hâte à déstabiliser son rival, lui avait coupé la parole.
-Je n’avais pas encore posé ma question M. Soguacce, je tenais à vous demander en quoi vous n’étiez pas d’accord avec la vision de Mlle Vérélane, je me doute bien que vous avez une opinion différente, c’est pourquoi je voulais vous interroger dessus.
Iléna leva un regard ébahi sur le chromaz. Elle était époustouflée par le flegme et l’élégance de la pirouette avec laquelle Kiran s’était sorti de cette situation embarrassante. Son admiration fut remarquée par les deux hommes. Mais si le chromaz fit semblant de n’en rien montrer, Arny en fut blessé et demeura silencieux tout le long du repas.

La fin du déjeuner marqua le moment de retourner chacun à ses occupations. L’ambassadeur salua tous le monde avant de partir, laissant les 3 jeunes gens ensemble.
-Et bien, je vais me retirer, bon « après-midi » messieurs, mademoiselle. A ce « soir ».
La jeune femme comptait retourner se changer avant de continuer sa visite guidée avec le chromaz. Elle salua les deux hommes et se dirigea vers sa chambre.
Quand Iléna eut disparu à son tour, Arny se tourna vers le chromaz d’un air renfrogné.
-Je tiens à vous prévenir, au cas où il vous viendrait l’idée d’éblouir Iléna une nouvelle fois, que cette femme m’appartient et qu’en conséquence je me ferais un plaisir de vous écrabouiller si je vous vois tourner autour d’elle de manière significative. Je crois que l’on se comprend.
S’il était étonné par cette confrontation, le chromaz resta néanmoins stoïque face à son adversaire. Sur son visage, on pouvait presque lire le défi qu’il lançait à Arny. Mais déjà, le vénusien avait tourné les talons et avait disparu dans les couloirs.
Kiran avait parfaitement traduit l’attitude de cet homme. Il connaissait ce trait de caractère, mais chez lui, personne n’avait besoin d’être jaloux car les femmes choisissaient un homme avec qui elle voulait être particulièrement pour quelques temps ou un seul jour. Aussi tous les hommes pouvaient avoir les femmes qu’ils voulaient et inversement. Mais il pouvait arriver qu’une femme ou un homme éprouve un attachement à l’autre plus important que d’ordinaire et veuille se l’approprier. Cela signifiait qu’Iléna était la sharam de cet Arny, la seule envers qui il désirait un attachement à long terme. Le mode de vie des vénusiens lui paraissait de plus en plus amusant et il voulait voir jusqu’où cela pouvait aller. Mais au même moment, Iléna revint et ils continuèrent la visite.

Le lendemain, Iléna retrouva le chromaz qui l’attendait devant la voiture d’un air nonchalant. Il s’était changé à la mode des vénusiens et la jeune femme trouva que cela lui allait à merveille ; il dépareillait moins.
-Bonjour chromaz Kiran !
-Bonjour Mlle Vérélane, mais appelez-moi Kiran tout simplement et permettez-moi de vous appeler Iléna.
-Très bien Kiran, j'accepte, c’est vrai que tout ce cérémonial est pesant, mais allons-y, je vais vous conduire au cinétech ce matin.
Après la projection du film en images virtuelles, Iléna conduisit son invité au musée où elle ne cessa de le tirer en tout sens pour lui montrer les merveilles de l’histoire humaine Elle lui montra la reproduction d’une statue de Vénus et lui raconta différentes anecdotes sur les dieux et déesses. Quand vint « midi », Il sortait du musée
-Je meurs de faim et vous Kiran ?
-Je souhaiterais me restaurer également je l’avoue Iléna! Mais je n’aime pas trop votre nourriture, je la trouve trop fade…
-Hum je vois Kiran, jusque là nous avons mangé à l’européenne mais…venez, je sais ! Nous allons manger indien aujourd’hui ! Ils ont des plats épicés qui vous feront oublier le mot fade !
Le repas sembla bien meilleur que la dernière fois pour le chromaz. L’après-midi continua à toute vitesse ; Iléna lui expliqua comment fonctionnaient les moyens de locomotion et lui révéla les dernières trouvailles des scientifiques.
-Les titanides ont trouvé un nouveau carburant grâce au minerai découvert sur leur planète, il s’avérait qu’il permettrait peut être à nos navettes spatiales d’aller plus vite et plus loin !
-Vous en semblez vraiment heureuse… vous aimeriez quitter votre planète ? Cela ne vous ferait rien ?
-C’est que je trouve qu’il y a tellement de choses à voir en dehors de notre système solaire, vous en êtes la preuve vivante ! J’aimerais tant pouvoir découvrir d’autres mondes !
-Vous seriez peut-être déçue…
-Oh ! Non !
Kiran étudia son guide plus attentivement, il remarqua les yeux brillants et le sourire rêveur. A cet instant, alors que la lune artificielle de Vénus éclairait de sa lumière argentée le ciel, il comprit pourquoi le fils de l’ambassadeur tenait tant à cette femme là plutôt qu’à une autre. Les mèches rebelles de la jeune femme voletaient autour de son visage illuminé par la lune brillante et valorisaient les quelques tâches de rousseur qui étaient disséminées sur le visage de cette dernière.
Un mèche particulièrement rebelle altérait le séduisant tableau et gênait le chromaz alors, d’un mouvement doux, il la replaça derrière l’oreille de la jeune femme qui le regarda sans dire un mot.
Iléna fut troublée par la proximité qui s’installait entre elle et Kiran. Gênée, elle baisa les yeux mais le chromaz lui releva le menton et elle fut obligée de le regarder de nouveau en rougissant. Les yeux bleus la transpercèrent ; ils brillaient d’une manière étrange, comme la dernière fois sous les étoiles.
-Il ne faut pas trop rêver Iléna, les désillusions sont parfois très douloureuses…
Ils échangèrent silencieusement un long regard, puis Iléna ferma les yeux pour ne plus voir ces prunelles qui la brûlaient, qui fouillaient son cœur.
-Venez, vous devez me montrer cette fameuse carte du ciel dont vous m’avez parlé.

Le couple retourna à l’ambassade, La lune était particulièrement belle et les étoiles scintillaient de milles feux.
-Nous avons de la chance, c’est une belle nuit.
Mais Kiran ne releva pas et resta muet.
Iléna sortit des plaids confortables d’un placard en prévision de la froideur des nuits vénusiennes. Elle escomptait ne pas rester trop longtemps dehors mais on ne sait jamais ; la leçon pouvait durer.
Ils étaient maintenant agenouillés par terre sur la terrasse de la chambre de la jeune femme
A peine installés, Iléna ne sut plus quoi faire pour chasser la tension que Kiran encourageait par son silence et son regard posé en permanence sur elle.
Brusquement, alors qu’elle s’apprêtait à comparer la nuit étoilée avec la carte du système solaire, la jeune femme ne put se retenir de cacher avec sa main les yeux de Kiran en gémissant.
-Arrêtez Kiran ! Arrêtez !
-Arrêter quoi Iléna?
-Je ne sais pas ce que signifie votre regard chez vous, mais ici il a une signification toute particulière. Alors arrêter de me regarder ainsi !
-Quelle signification a t-il ici ?
Iléna ne sut que répondre, elle se mit à rougir.
-Je crains d’être trop présomptueuse.
Elle releva le regard sur son compagnon dont elle admirait le visage caché par sa main quand le mouvement soudain de Kiran la prit au dépourvu Sans chasser la main de sa guide, le chromaz lui happa la taille et la rapprocha de lui. Puis, avec un mouvement doux, il se pencha vers le visage de cette dernière et s’empara de ses lèvres comme s’il avait été attiré par elles.
Iléna éprouva un choc en sentant les lèvres chaudes du chromaz sur les siennes. De même qu’elle crut sentir ensuite comme de la réticence puis la seconde d’après un abandon total de la part de son compagnon.
Désormais, Kiran se sentait prisonnier du baiser qu’il avait lui-même provoqué. Il avait voulu faire une expérience et voilà qu’il en était devenu un élément à part entière. En le rendant aveugle, la jeune femme avait exacerbé ses sens, et ceux-ci redoublaient la sensation de plaisir qu’il éprouvait. Il avait d’abord voulu rompre immédiatement le lien qu’il sentait se former avec Iléna mais, finalement, l’attraction qu’il éprouvait pour cette dernière eut tôt fait de l’enchaîner définitivement.
Repoussant la main qui l’empêchait de voir la belle rousse devant lui, il combla le peu de vide qui le séparait encore d’elle en la pressant contre lui de son bras libre. Ils restèrent accolés un long moment avant que Kiran ne décide de briser ce lien intime.
Leur étreinte les jeta tout deux dans une sorte de confusion. En se regardant toujours aussi silencieusement, ils ne savaient plus vraiment ce qu’ils allaient pouvoir se dire.
Iléna caressa le visage du chromaz et ce dernier eut un début de sourire qui provoqua la stupeur de la jeune femme.
-Tu…tu souris ?
-Nous savons sourire en effet.
-C’est moi qui ai provoqué cela ?
L’alien émit un petit rire.
-En effet. Je souris d’avoir succombé à un pareil phénomène.
Kiran s’approcha de nouveau d'Iléna pour l’embrasser et ils passèrent la nuit ensemble à regarder les étoiles avant de s’endormir, blottis dans les plaids, l’un contre l’autre.
Revenir en haut Aller en bas
bluemely

bluemely


Messages : 114
Date d'inscription : 03/02/2010
Age : 40
Localisation : dans la lune ^^

Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Empty
MessageSujet: Re: Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante   Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Icon_minitimeMer 17 Fév - 17:23

Un début de rosée éveilla le chromaz vers 6h du matin. Il faisait encore nuit mais on sentait que le ciel devenait plus clair. Le soleil allait bientôt se lever. Iléna reposait paisiblement sur son sein et il en fut profondément ému.

Elle lui procurait une douce chaleur réconfortante et il pouvait sentir sur sa chevelure rousse son doux parfum. Il remarqua alors qu’Iléna frissonnait de froid malgré sa proximité et le plaid. Tendrement, Kiran la prit dans ses bras puis se leva lentement pour ne pas tomber avec elle avant de rentrer à l’intérieur de la chambre.

Il songea pour lui que sa jeune guide ferait un malheur chez lui, tant par sa stupéfiante beauté que par son esprit ouvert et intelligent. Il se prit à rêver d’un avenir différent de celui qu’il avait prévu jusqu’ici. Iléna en ferait partie et elle serait à l’image de ces nombreuses chromazi qui préféraient vivre avec un seul chromaz plutôt que de collectionner les amants.

La jeune femme eut un petit soupir en dormant témoignant de son bien-être, Kiran ressentit alors son besoin de la protéger. Il ne pouvait plus rester insensible.

Délicatement, il la déposa sur le lit où, au milieu du plaid, Iléna se recroquevilla tel un chaton endormi. Le jeune chromaz se mit alors torse nu compte tenu de la chaleur qui régnait puis revint à sa guide. Il ne se lassait pas de la contempler, si belle, avec sa peau de lait tachée de grains roux et ses traits fins et si féminins.

Il put voir les cils cuivrés frétiller et papillonner avant de révéler le trésor qu’ils dissimulaient. La jeune femme étouffa un bâillement et resta un moment dans une semi-conscience avant de murmurer.

-Mon dieu ! Quel rêve surprenant ! Moi et le chromaz !

Kiran fronça les sourcils en se demandant ce qu’elle voulait dire par là. Ce ne fut qu’une fois qu’Iléna le vit qu’elle ouvrit de grands yeux et qu’elle éclata de rire. Sa bonne humeur tira un sourire d’incompréhension au chromaz.

-J’avais cru rêver mais c’est vraiment la réalité ! Oh ! Kiran ! Tu es vrai ! C’est merveilleux !

La jeune vénusienne sauta en bas du lit et couru se jeter dans les bras nus de son compagnon qui ne savait plus comment réagir face à tant d’excitation.

-Excuses-moi, j’avais cru rêver notre nuit ensemble et je suis si heureuse qu’elle ait eu réellement lieu !

Kiran ne répondit rien, il profitait silencieusement de ce que la vénusienne se pressait contre lui amoureusement ; elle ne frissonnait plus mais la peau de ses mains conservait la froidure de dehors et provoquait une douce sensation sur le corps du chromaz.

-Qu’est ce que tu as ? Tu es brûlant ! Serais-tu malade ? Oh ! C’est de ma faute ! Nous aurions dû dormir à l’intérieur !

Elle était charmante de s’inquiéter ainsi pour lui ; il la regardait lui poser sa main froide sur le front avec sollicitude alors que son regard polaire trahissait son sentiment de culpabilité. D’un geste doux, Kiran lui prit la main et la porta à ses lèvres en souriant.

-Je n’ai pas d’autre fièvre que celle qui me vient de toi Iléna ! Calmes tes craintes, ce sont tes mains froides sur ma peau qui te donnent l’impression que celle-ci est brûlante.



Les 15 jours passèrent rapidement. Iléna jouait consciencieusement son rôle de guide et profitait en même temps de leur passion toute neuve. Cela ne devait durer qu’un temps, Kiran comme Iléna le savait bien, mais ils préféraient ne pas y penser. Cela dura jusqu’au moment où la délégation chromaz devait repartir. Kiran allait retourner sur Mars pour partir avec les siens mais à sa grande stupéfaction, il en était fort malheureux. L’explication tenait en quelques mots, il ne voulait pas quitter celle qu’il considérait comme sa sharam, son amante préférée.

Ils en étaient désespérés. Kiran se traitait de faible et d‘idiot, mais un seul regard vers sa pétillante rousse et il retombait dans la soumission de l’amour.

De son côté, Iléna était harcelée par Arny, de plus en plus jaloux et soupçonneux. Ce dernier sentait qu’il se passait quelque chose mais refusait l’évidence. Alors, par dépit, il accompagnait les deux amoureux et les gênaient.

Iléna ne supportait plus cette tension permanente. Le dernier jour, la veille de la soirée de gala pour le départ de Kiran, elle fondit en larmes sous le regard éploré du chromaz.

-Ne pleures pas Iléna ! Je t’en prie, c’est si difficile pour moi aussi !

-Je ne peux pas m’en empêcher, ces 15 jours sont passés à la vitesse de l’éclair et entre le compte à rebours de ton départ et Arny traînant constamment autour de nous, j’ai l’impression que nous avons gâché du temps ! Oh ! Kiran !

Iléna cacha ses sanglots sur la poitrine du chromaz qui ne savait plus quoi faire pour endiguer la tristesse de sa maîtresse et celle qu’il sentait monter en lui. Il lui lança une promesse muette qui fit briller son regard plus intensément.

-Nous nous reverrons Iléna … et peut-être plus vite que tu ne le penses !



Main dans la main, les deux amants retournèrent à la voiture pour rentrer à l’ambassade. Le gala allait commencer d’ici 2 h et ils ne devaient pas être en retard.

En arrivant sur le perron du bâtiment, ils furent accueillis par M. Soguacce et son fils, habillés tout deux en conséquence. Arny alla au devant de Iléna en souriant, lui prit la main et l’emmena avec lui sous le regard perplexe de Kiran. Iléna commença à se rebeller.

-Mais qu’est-ce que tu fais ?

-Il faut te faire belle ce soir, il y a réception pour le dernier jour de l’alien sur Vénus. Viens, une surprise t’attend dans ta chambre !

La jeune femme se laissa tirer jusqu’à la nuée de femmes de chambre en effervescence qui l’attendaient. Arny la remit entre leur main puis disparu sur un clin d’œil.

-A tout à l’heure ma beauté !

Iléna fut alors baignée, coiffée, maquillée, habillée, pomponnée par toutes ces dames qui se pressaient autour d’elle en jactant malicieusement. Elle en sortit littéralement transformée des pieds à la tête, pareille à une princesse de contes de fée.

Elle portait une robe en soie noire sans manches mais dont le bas tombait à ras du sol ; on avait ajouté une étole en gaze pourpre étoilé de paillettes et un petit sac en lamé noir pour accompagner l’ensemble.

Sa coiffure relevait du génie. Tirée en arrière en un chignon original, sa chevelure ne laissait tomber que quelques mèches sur les tempes en vaguelettes rousses ce qui était suffisant pour lui donner un air sauvage.

Iléna était tout simplement splendide, elle s’en rendit compte devant le miroir que lui présentèrent les femmes de chambre.



Se préparer avait été l’affaire de quelques minutes pour Kiran qui avait enfilé son costume d’apparat prévu pour la circonstance. Il accueillait placidement les invités avec l’ambassadeur et son fils, quand, mût par une sorte de 6e sens, il se retourna au bon moment. Iléna fit son apparition en haut des marches de l’escalier principal telle une cendrillon des temps futurs.

Arny avait suivit le regard de son rival et eut le souffle coupé. Mais alors qu’il s’apprêtait à se précipiter en haut des marches, il constata avec aigreur que le chromaz l’avait devancé. Kiran était déjà aux côtés d’Iléna pour lui donner galamment la main.

-Viens ma belle sharam

Iléna interrogea le chromaz des yeux.

-C’est une marque de distinction qui signifie que tu es ma maîtresse préférée, l’équivalent de ma femme.

-Oh !

La jeune femme se blottit tout contre l’épaule de son amant en souriant.

-Et comment appelle t-on le mari ?

-Il n’y a pas de mot équivalent, sharam est uniquement réservé aux femmes parce qu’il peut aussi bien dire maîtresse, femme toute puissante, reine, déesse, c’est celle qui domine si tu veux. Est-ce que tu saisis le concept ?

-Oui, je crois que je comprends. Merci Kiran.



Arny bouillonnait de rage, il aurait voulu arracher Iléna des bras de l’alien et mettre son poing dans la figure de ce dernier mais il ne pouvait pas. Il aurait été indécent que le fils de l’ambassadeur se batte comme un chiffonnier avec l’invité d’honneur de ce gala officiel. Arny rongea son frein en songeant qu’Iléna serait placée non loin de lui contrairement au chromaz qui serait en bonne place loin d’elle.

Il fut surpris et furieux qu’il n’en fut rien. Kiran était bien assis à la droite de l’ambassadeur mais Iléna était presque en face de lui tandis que lui-même était relégué vers la fin de table entre deux jolies jeunes filles qui n’avaient d’yeux que pour lui.

Le repas lui parut horrible et il ne quittait pas des yeux son amie et le chromaz qui s’échangeaient des regards langoureux.



Quand le bal commença, Kiran alla tout naturellement demander de quoi il en retournait à sa guide.

-On va mettre de la musique et nous allons danser en couple ou seul. En général, dans ce genre de réception, il faut danser en couple. L’homme invite une femme de son choix qui accepte ou non…et si elle accepte, il lui prend la main et la guide jusqu’à la piste de danse où ils dansent jusqu’à la fin de la musique. Tiens regardes !

Iléna désigna un jeune homme qui s’avançait avec son exquise cavalière au centre de la piste où commençaient à danser quelques couples.

-Voulez-vous m’accorder cette danse ma belle ?

Le chromaz et Iléna se tournèrent en même temps vers Arny qui présentait sa main vers la jeune femme en souriant.

-Et bien, ce serait avec plaisir Arny mais…

Le fils de l’ambassadeur ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase, il lui happa la main et la tira au milieu des danseurs.

-Arny ! Kiran est resté seul !

-Tant mieux ! Enfin, je voulais dire qu’il ne faut pas t’inquiéter pour lui, il va apprendre comment on fait pour être civilisé sur Vénus.

-Arny !

Le jeune homme fronça les sourcils et eut une grimace de colère.

-Tu ne cesses de le coller ! Il va être soulagé de ne plus t’avoir sur le dos toute la journée, ça va même lui faire drôle à ton alien ! Quand je pense que tu me repousses depuis des années tandis que lui n’a eut besoin que d’une quinzaine de jours pour que tu lui tombes dans les bras toute prête ! Tu me dégoûtes Iléna ! Tu préfères coucher avec un être inhumain plutôt que de me donner une chance ! Je te rappelle qu’il ne reviendra jamais tandis que moi, j’ai toujours été là pour toi et le serait toujours !

-Arrêtes Arny ! Tu me fais mal ! Lâches-moi !

Dans sa colère, le jeune homme avait serré la main de sa cavalière et crispé la sienne sur la taille de cette dernière. Le comportement d’Arny blessait autant le cœur que la peau de la pauvre Iléna qui ne supportait plus d’entendre la réalité telle que lui exposait son compagnon.

-Lâches-moi !

D’un mouvement de recul, la vénusienne se détacha d’Arny qui ne fit rien pour la retenir. Elle en profita pour sortir de la piste de danse et se diriger vers la porte-fenêtre.

Elle atteignit le balcon en tremblant de rage et d’impuissance. Malgré son exagération, Arny avait raison de lui rappeler sa folie. S’attacher à un être qui disparaîtrait de sa vie était tout bonnement fou et elle se reprocha de s’être laissée aller à une telle faiblesse. En regardant le ciel vénusien parsemé d’étoiles, elle ne put s’empêcher de pleurer sur son misérable sort.

-A quoi penses-tu ma belle sharam ?

Iléna sursauta et sécha rapidement ses larmes d’un mouvement rapide de la main. Mais elle ne fut pas assez rapide, Kiran lui avait agrippé les épaules et la fit pivoter vers lui.

-Mais ! Tu pleures ? Pourquoi sharam ?

-Ne m’appelle plus ainsi Kiran ! Tu n’as pas le droit !

-Et pourquoi donc ?

-Tu vas partir et moi je vais rester ici, nous ne nous reverrons plus jamais ! Tu vas faire ta vie de ton côté et je ferais pareil du mien ! Qu’est-ce qui restera de ta sharam vénusienne alors ?

-Iléna, ce n’est pas un mot lancé à la légère ! Nous nous reverrons peut-être un jour, tu n’en sais rien, mais aussi longtemps que nous vivrons, tu seras toujours ma sharam !

-Même si tu en trouves une autre sur ta planète ?

-Oui, tu es et seras toujours ma première sharam

Sur ces mots, Kiran embrassa passionnément la jeune femme.

-Tes larmes ont un goût étrange qui n’est pas désagréable.

Iléna se mit à rire et se laissa étreindre plus fort par le chromaz.

-Voulez-vous accepter cette danse sharam ?

Le jeune Kiran s’était reculé en une courbette et avait tendu la main vers Iléna. Celle-ci posa la sienne dedans et ils allèrent danser au son de la musique douce. Lorsque la fin de l’air arriva, le chromaz retint sa cavalière et la regarda intensément.

-Mais Kiran, le morceau est fini ! Il faut s’arrêter !

-Tu as dit que l’on ne s’arrêtait pas avant la fin de la musique, écoutes, elle continue !

Iléna en resta muette ; son compagnon avait joué sur les mots et il comptait apparemment la garder dans ses bras toute la soirée. La jeune femme fut agréablement surprise et le laissa faire bien que leur comportement fut des plus commentés au cours de la soirée. Ils dansèrent ainsi ensemble jusqu’au milieu de la nuit. Les invités étaient tous rentrés, il ne restait plus qu’eux, l’ambassadeur et quelques politiques vénusiens.

-Il est temps de se dire adieu mon bel amant.

-Je sais, demain matin, tu ne me verras pas, je serai déjà parti pour Mars où m’attendent mes compagnons… Iléna, ma sharam, je vais te dire une chose que je n’ai pas le droit de te dire normalement mais je tiens à te rassurer sur mes sentiments… tu me reverras sharam, nous nous retrouverons et je ne te quitterai plus si tu es prête à rester à mes côtés !

La vénusienne retrouva un immense sentiment d’espoir qui lui enserra la poitrine, et dans un élan d’enthousiasme, elle se pendit à son cou et l’embrassa avec fougue.

-Alors au revoir Kiran ! Je t’attendrai !

Iléna se détacha de lui et tourbillonnant sur elle-même avec un sourire rêveur. Laissé seul, Kiran alla retrouver l’ambassadeur et ses confrères qui l’observaient silencieusement en souriant.

-Quelle belle soirée n’est-ce pas chromaz Kiran ?

-Oui.

-Je pense que votre guide vous a donné toutes satisfactions.

Le chromaz regarda l’ambassadeur d’un air étrange qui rendit celui-ci mal à l’aise. Un des hommes qui formait le groupe eut un sourire malicieux en tournant sa flûte de champagne entre ses doigts. Il prit la parole, soulageant l’ambassadeur.

-Peut-être vous plairait-il d’emmener un souvenir de Vénus en chair et en os chromaz Kiran ? Sachez que nos politiques ont réfléchi à cette éventualité et ne s’y sont pas opposés... Nous avons reçu des ordres…si vous le désirez, la petite guide peut vous suivre sur Chroma… Mars n’y est pas contre, bien au contraire.

-Vous espérez ainsi que les chromazi vous soit favorable en nous offrant vos femmes ?

-Je ne vous ferais pas l’offense de vous prendre pour un imbécile, il est évident que cela souderait nos deux races, les métisses nés de ces unions renforceraient l’alliance qui a été conclue.
-Fort bien, je ferais part de votre offre avec les miens.
Revenir en haut Aller en bas
bluemely

bluemely


Messages : 114
Date d'inscription : 03/02/2010
Age : 40
Localisation : dans la lune ^^

Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Empty
MessageSujet: Re: Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante   Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Icon_minitimeMar 2 Mar - 13:20

Le jeune chromaz Zabu poussait du coude son voisin et collègue, il voulait être en bonne place pour apercevoir le spécimen rapporté par leur équipe d’éclaireurs et le prendre en photo. Il avait apprit grâce à des amis dans la place que l’équipe chromaz avait amené avec eux une vénusienne et qu’ils atterriraient d’ici quelques heures. Mais visiblement, il n’avait pas été pas le seul à l’apprendre.
Quand le vaisseau apparut dans le ciel, toute la foule poussa des exclamations d’impatience. L’appareil était maintenant immobile et ce depuis quelques minutes déjà.
-Mais qu’attendent-ils ? Ils se sont fait bouffés par la créature ou quoi ?
Soudain le sas s’ouvrit et les chromazi retinrent tous leur souffle à la vue de la merveilleuse apparition. Une splendide beauté rousse était devant eux, elle cachait ses yeux derrière sa main comme si elle voulait les dissimuler ou se rendre aveugle. Etait-ce vraiment la créature ramenée par leurs éclaireurs ? Avait-elle peur ?
La stupeur dût à l’émerveillement provoqua de bruyants commentaires mais Zabu n’y participait pas tant il était subjugué par la merveille devant lui. Il retrouva ses esprits et son sens critique en remarquant la main possessive de Kiran posée sur la taille de la jeune humaine ; à n’en pas douter, il y avait quelque chose entre ces deux-là et il allait le découvrir.
Zabu ne put passer outre les photos de la vénusienne qui paradait avec le chromaz. Il fit comme les autres, cherchant à attirer l’attention du couple pour avoir le meilleur cliché.
Puis, Kiran guida la merveilleuse créature aux cheveux de feu et au regard d’éternité vers le conseil qui attendait. Le journaliste chromaz se faufila le plus près possible. Il n’était guère loin quand il entendit le nom et le statut de la belle vénusienne. Iléna Vérélane. Ce nom lui fit l’effet d’une caresse mais il se figea en entendant la suite. La splendide Iléna était la sharam de Kiran, autrement dit, intouchable si elle ne faisait pas le premier pas. La nouvelle était de taille. Il allait devoir surveiller étroitement le futur couple phare de Chroma afin de renseigner ces concitoyens sur l’évolution de leur relation.

L’appartement de Kiran n’était pas tout à fait conçu pour deux personnes. C’était un petit appartement de célibataire.
-Je te laisse mon lit, j’irai dormir sur le sofa.
-Tu ne crois pas qu’il va falloir trouver une autre solution si je dois rester ici ?
-Si, mais pour ce soir, il faut penser plutôt à se préparer pour la réception de bienvenue.
Iléna se prépara du mieux qu’elle put avec le peu d’affaires qu’elle avait emmené. Elle estima que les chromazi n’auraient pas la connaissance de ses coutumes et qu’ils n’y verraient pas de différences entre sa petite robe d’été et une robe de soirée. Kiran la pressa et fut surpris de la voir en tenue si légère.
-Tu n’as rien d’autre ?
-Non, tu es bien placé pour savoir que je n’ai pas eu le temps de prendre plus d’affaires. Mais de toute manière, les tiens s’imagineront sans doute qu’il s’agit là d’une tenue officielle de ma planète.
-Ce n’est pas ça le problème sharam, tu es trop belle ainsi ! Les chromazi ne s’habillent pas si légèrement !
La jeune femme rougit sous le compliment et se jeta tout contre son amant.
-Je veillerai à ne pas attiser ta jalousie, de toute manière, c’est toi que j’aime !
Kiran se redressa, piqué. Il n’avait pas eu l’impression de se comporter en jaloux mais il préféra se taire et emmena sa compagne au grand conseil de Lanzi.
Ils furent accueillis par les flashes des journalistes chromaz. Interpellés, le couple se laissa prendre en photos avec complaisance avant de rentrer dans la salle de réception
Britag se jeta sur eux avec un gobelet à la main.
-Enfin ! Vous voilà ! Les derniers comme toujours ! Iléna, permets-moi de te complimenter sur le choix de ta tenue, tu es magnifique !
-Je n’avais pas grand chose à me mettre Britag, je suis désolée !
-Ne t’en fait pas, tu es parfaite ! Allons, viens !
Britag lui prit la main et la guida de groupe en groupe, la présentant à une multitude de chromazi qui se montrèrent fort curieux sur la nouvelle attraction de Lanzi.
-Votre planète s’appelle Vénus c’est cela ?
-Oui.
-Et toutes les vénusiennes sont comme vous ?
-Nous sommes toutes différentes, mais il y a peut-être mon sosie sur Mars ou sur les autres colonies…
-Mars et les autres colonies ? C’est quoi ?
-Le système solaire est composé de plusieurs planètes habitées ou non par les humains, à l’origine tout à commencé avec la Terre, la planète d’origine qui a envoyé des colons sur les autres planètes et au fur et à mesure, les humains ont abandonné la Terre. Ma planète fait partie de la 3e génération des colonies humaines.
-Il y a d’autres planètes alors ?
-Et oui…
La soirée tourna autour de la vénusienne et elle devint très vite la personnalité la plus recherchée.
Le lendemain, on ne parlait plus que de la belle vénusienne qui accompagnait les éclaireurs chromazi.
Des clichés de la soirée avaient été arrachés à prix d’or et bientôt il ne se passa plus une soirée mondaine sans qu’Iléna ne fût harcelée par les flashs. Elle était littéralement stupéfiée de voir augmenter sa popularité si rapidement. Accompagnée de Kiran, elle souriait toujours vers le public qui criait pour attirer son attention.
-Si on m’avait dit que ça m’arriverait ! Je comprends maintenant ce que ressentent les stars !
La mode chromaz s’était adaptée à son style de robe et les jeunes chromazi se ruinaient pour ressembler à leur nouvelle idole. Il faut dire qu’Iléna avait commandé des modèles avec des conseils spécifiques pour qu’ils soient de style vénusien même si elle ne reniait totalement pas les modèles chromazi.
Bientôt commença ensuite le combat pour son intimité. Peu à peu, les journaux s’intéressaient à sa vie privée et notamment au couple qu’elle formait avec Kiran. Ils avaient acquis récemment un nouvel appartement plus spacieux qui attirait les paparazzis comme des mouches, impatients de prendre des clichés intéressants.
La pression devint de plus en plus forte et commença à déteindre sur le couple qui subissait une tension insupportable. Et un jour, ce qui devait arriver arriva. Kiran eut une remarque malheureuse qui fit dégénérer leur discussion en dispute.
-Nos mœurs finissent par te plaire finalement Sharam ! J’ai bien vu que je ne suis plus le seul ! Tu cherches quoi ?
-Mais qu’est-ce que tu racontes Kiran ! Crois-tu vraiment que je peux me permettre de prendre des amants !
-Je ne crois rien, j’ai vu que Merima te collait un peu trop et que tu ne t’en plaignais pas !
-Mais quand as-tu bien pu voir ça ?
-Sur ce journal ! Ces chiffons sont parfois bien utiles pour apprendre ce que l’on nous cache !
-Je ne savais pas que tu lisais ça et puis surtout que tu croies à tous ces mensonges qu’ils racontent !
-Regardes cette photo et dis-moi que ce n’est pas toi en train de te faire câliner par ce Merima !
Iléna ne répondit rien, trop en colère et décidée à ne pas chercher à se défendre de quelque chose qu’elle n’avait pas fait. Elle s’était apprêtée pour une soirée où les attendait Britag mais Kiran n’était pas décidé à venir.
-Très bien ! J’y vais seule !
Iléna sortit du véhicule bombardé de flashs. Elle s’efforça de sourire mais elle n’avait pas le cœur à cela. Ce fut seule qu’elle entra rapidement dans l’établissement au grand désappointement de la foule.

Zabu était aux anges, depuis le temps qu’il harcelait son chef, il avait obtenu enfin une entrée dans la fameuse soirée où devait se rendre la belle Iléna. Il avait suivit ses évolutions avec passion depuis le début. La traquant sans cesse de son objectif, questionnant son entourage quand il le pouvait. Il en était presque devenu son journaliste attitré.
-Tiens Zabu ! Voilà ton pass.
-Merci patron ! Vous allez voir, je vais vous rapporter son autobiographie complète !
-Mais oui, c’est ça ! Si tu arrives jamais à l’approcher !
Zabu se rendit à la soirée avec une sensation de légèreté agréable, il ménageait son impatience en prévision de sa rencontre avec la Sharam comme on l’appelait déjà. Une foule immense encerclait déjà l’entrée. S’il voulait passer, il allait devoir jouer du coude, ce qu’il fit pour arriver jusqu’à la sécurité. Il montra son pass et put aller se poster près de ses confrères.
-Tu attends aussi la Sharam ?
-Et comment, elle fait partie du gratin à ne pas louper maintenant !
-Y’a même le journaliste de Blinissa ! Il veut prendre des clichés de sa robe ou quoi ?
-Il m’a dit qu’il faisait une rubrique spécialement sur la mode vénusienne.
-C’est vrai que leur mode est vraiment plaisante à regarder !
-Tu m’enlèves les mots de la bouche !
Les journalistes s’arrêtaient de parler pour prendre les photos de quelques célébrités puis arriva le véhicule d’Iléna. Quand elle en descendit, Zabu retint son souffle ; elle était si merveilleuse qu’il faillit en oublier de la mitrailler. Il s’attendait à voir apparaître d’un moment à l’autre la silhouette protectrice de Kiran à ses côtés mais la belle avançait seule vers le bâtiment avec un petit sourire complètement différent du sourire lumineux qu’elle arborait d’ordinaire. La foule était comme lui, elle cherchait Kiran du regard, mais le véhicule parti confirma les doutes : la splendide vénusienne était arrivée seule.
Le jeune journaliste se précipita à l’intérieur, il tenait à ne pas louper son scoop. Il voyait déjà les gros titres : « La Sharam aurait-elle perdu quelque chose ? A la fameuse soirée de Lanzi, Kiran a brillé par son absence, laissant ainsi le champ libre à tout chromaz entreprenant et à toutes les suppositions ! »
Zabu s’interrogeait sur l’absence de Kiran, d’autant plus qu’Iléna avait l’air abattue.
-Sharam Iléna, pardonnez-moi de vous déranger mais pourrais-je vous poser quelques questions ?
-Désolé, mais ce n’est pas vraiment le moment…
-Juste quelques questions et après je ne vous ennuie plus de toute la soirée.
-N’insistez pas ! Je n’en ai pas envie !
-Mais…
Une voix hargneuse le coupa.
-Vous avez entendu ce qu’elle a dit ? Fichez-lui la paix !
Britag était arrivé, il écarta Iléna de Zabu et la conduisit dans un coin tranquille où ils s’assirent.
-Où est Kiran ? Je ne l’ai encore jamais vu te laisser seule une seconde !
-Il n’est pas venu, nous nous sommes disputés…
-C’est étrange… et à propos de quoi ?
-D’une fichue photo où on me voit avec un certain Merima mais elle a été prise hors contexte, il ne faisait que m’essuyer l’épaule après une chute…
-J’ai vu cette photo et excuses-moi de te le dire mais elle donne le sentiment qu’il se passe autre chose entre vous.
-Tu ne vas pas t’y mettre à y croire toi aussi !
Britag resta muet. Il avait autant souffert que son frère à la vue de cette photo lui aussi. Comment la belle Iléna pouvait-elle être aussi cruelle que les femmes chromazi ? Surtout que lui aussi la désirait. Pourquoi ne pouvait-elle pas prendre conscience de lui ?
La jeune femme le regarda avec douleur puis se sauva dans un petit boudoir sombre. Zabu l’avait suivi et l’attendait afin d’insister de nouveau pour lui poser ses questions. Comme elle tardait, le jeune journaliste entra prudemment dans la pièce et ne vit personne. Le silence régnait. Ce qui inquiéta Zabu. Soudain il entendit un sanglot étouffé. Il s’approcha et trouva Iléna accroupie par terre en train de pleurer.
-Mais qu’avez-vous ? Que se passe t-il ?
Comme elle refusait de répondre, Zabu la tira vers lui et savoura un instant la douceur de sa peau. Contre toute attente, la jeune femme se cacha contre son torse en pleurant, sa chevelure de feu secouée par ses sanglots.
-Venez Sharam, il ne faut pas rester ici.
Zabu la conduit jusqu’à un sofa.
-Vous avez besoin de vous confier, si cela peut vous rassurer j’ai laissé mon costume de journaliste derrière cette porte. Cela n’a vraiment pas l’air d’aller fort, et où est passé Kiran ? Il n’était pas avec vous en arrivant ! Mais que se passe t-il ?
-C’est de votre faute…
-Comment ça ?
-Vous les journalistes vous vous plaisez à arranger la vérité sans penser aux conséquences après !
-Je vous rappelle que je ne suis plus journaliste, seulement chromaz, et que voulez-vous dire par arranger la vérité ?
-Kiran a vu une photo prise dans un contexte particulier mais les propos qui l’accompagnaient sous –entendaient quelque chose de vraiment déplacé.
-Les journalistes sont contraints de broder la vérité qui les arrange pour vendre leurs journaux Sharam, c’est que les chromazi sont friands de sensation et il faut renouveler sinon ils s’ennuient !
-Je sais, c’est la même chose chez moi…
Iléna se cacha le visage dans ses mains, elle avait envie d’être sur Vénus, entourée de ses amis et de son frère qui lui manquait tant. Elle avait cru pouvoir se passer d’eux mais elle se mentait depuis quasiment 3 ans, et maintenant que son couple était menacée, elle se sentait submergée par la mélancolie.
La présence amie de Zabu la tira de son désespoir. Il était encore bouleversé de se savoir si proche de son idole, complice d’une intimité que lui envieraient des milliers de chromazi. Elle n’était pas si inaccessible que cela à première vue, c’était simplement la présence de Kiran qui empêchait tout contact. Elle était émouvante à cet instant, si touchante dans sa fragilité qu’il s’assit près d’elle et la prit contre lui.
-Je veux rentrer chez moi !
Le cœur de Zabu se glaça, un léger frisson passa dans sa colonne vertébrale mais il resta muet. Au bout d’un moment, il la raisonna avec douceur.
Britag les retrouva côte à côte et se précipita sur Zabu avec colère.
-Qu’est-ce que tu fais encore ici toi ! Laisse-la tranquille !
-Britag ! Ce n’est rien ! C’est un ami !
-Tu as des amis journalistes maintenant ?
-Celui-ci a accepté de laisser son costume derrière la porte pendant un moment…
-Quoi ? Son costume ?
Iléna et Zabu se regardèrent avec complicité.
-Si tu as encore besoin de mes conseils ou de mon épaule Iléna, tu sais que tu peux compter sur moi !
La jeune femme remercia son nouvel ami en l’enlaçant contre elle sous le regard noir de Britag.
-Tu es fâché Britag ? Pourtant grâce à Zabu, Kiran et moi allons nous réconcilier ! Sans lui, je serais déjà repartie pour Vénus !
Britag se figea tout comme Zabu auparavant. Avec amertume, il s’exclama.
-Tu parles d’une Sharam ! A la moindre dispute, tu voudrais fuir vers ta planète ! Je croyais que tu « aimais » Kiran plus que ça !
Sans attendre de réponse, il s’éloigna silencieusement.
Iléna ne resta pas longtemps à la soirée. Elle voulait rentrer le plus vite possible, rejoindre son compagnon. L’appartement était plongé dans le noir quand elle arriva. Inquiète, elle alluma et appela Kiran. Le silence lui répondit et elle prit peur.
-Kiran ! Kiran !
Elle alluma précipitamment la lumière et le trouva silencieusement assis sur le sofa, le regard fuyant.
-Kiran ? Mais pourquoi n’as-tu pas répondu ?
Le chromaz ne desserra pas les lèvres. Iléna resta un moment figée puis sourit tendrement en se rapprochant de lui.
-Tu te fais du mal pour rien je t’assure mon amour… Kiran, je te jure sur ce que j’ai de plus cher qu’il n’y a que toi ! Je suis et resterais ta sharam !
Kiran posa les yeux sur elle sans pour autant bouger d’un pouce.
-Je ne suis fidèle qu’à un seul et c’est toi Kiran !
Sans crier gare, elle se pencha et l’embrassa tendrement. Cela suffit pour embrasser les sens du chromaz, éprouvés par la jalousie et le manque de l’être aimé. La nuit fut marquée par les signes d’une réconciliation complète. Et au bout de 3 semaines, Iléna sut, sans en douter, qu’elle était enceinte.
Revenir en haut Aller en bas
bluemely

bluemely


Messages : 114
Date d'inscription : 03/02/2010
Age : 40
Localisation : dans la lune ^^

Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Empty
MessageSujet: Re: Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante   Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Icon_minitimeMar 2 Mar - 13:22

je flood mais j'avais besoin de vous rassurer ^^
oui je sais, ce passage est dégoulinant d'amour rose bonbon mais je vous promet que la suite le sera moins au profit de l'action car il faut bien un peu de bonheur au milieu de l'enfer ^^
Revenir en haut Aller en bas
bluemely

bluemely


Messages : 114
Date d'inscription : 03/02/2010
Age : 40
Localisation : dans la lune ^^

Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Empty
MessageSujet: Re: Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante   Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Icon_minitimeVen 12 Mar - 3:19

-Kiran, je ne pourrais pas aller à cette réception !
-Fais un effort Sharam ! C’est important pour moi, je ne te reverrais pas avant plusieurs mois !
-Comment oses-tu me dire cela ? Notre enfant sera né dans trois mois ! Tu veux partir au moment où j’aurais le plus besoin de toi !
-Ce n’est pas moi qui le souhaite Sharam… tu le sais bien…
Iléna fulminait, la tête tournée de l’autre côté. Elle refusait l’évidence. Bien entendu, elle savait que Kiran aurait préféré rester à Lanzi mais il l’avait prévenu depuis longtemps qu’il devait partir en mission. Quand il la prit dans ses bras et la serra contre lui, elle s’inclina.
-Soit, je viendrais à cette maudite réception mais ne t’étonnes pas si je suis fatiguée ou malade !
-Je serais attentif Sharam !
Leur véhicule s’arrêta devant le lieu de la soirée. Une foule attendait visiblement l’arrivée des invités et notamment du célèbre couple. Les flashes crépitèrent à peine la portière ouverte. Kiran s’extirpa le premier de la voiture et aida sa compagne à en sortir à son tour.
Iléna montrait fièrement son ventre rebondi grâce à la mode qu’elle avait lancé et qui dévoilait tout de son état.
Comme toujours, les journalistes s’en donnaient à cœur joie, la photographiant sous toutes les coutures.
-Resplendissante ce soir ! Tu as de la chance d’être son ami Zabu !
-Cette robe lui va divinement bien !
-Hé Zabu, tu nous tiens au courant ?
Le jeune chromaz acquiesça en souriant à ses confrères avant de rejoindre son égérie. Iléna accueillit son ami avec un sourire amical qui traduisait son affection envers celui qui avait, à son sens, sauvé son couple. Kiran avait apprit à le connaître et depuis le journaliste était devenu un proche qui avait ses entrées partout en accompagnant le couple.
-Je suis content que vous soyez là pour veiller sur ma sharam, Britag devrait revenir bientôt, mais j’avais peur qu’Iléna ne reste seule.
-Ne craignez rien, j’aurais l’œil et vous ferait appeler s’il se passe quelque chose de grave.
-Cela me rassure, depuis que j’ai été nommé Foromar de notre armée sur la colonie VH08, je m’inquiète pour elle...c’est que je n’ai guère eu le choix de partir or on a besoin de moi là bas…Mais, je pense que vous savez tout sur le sujet…
-Oui…et j’ai juré le silence, ne vous inquiétez pas, je tiendrais parole !
-Parfait, je sais que je la laisse entre de bonnes mains…
Kiran salua son interlocuteur puis rejoignit Iléna qui buvait un verre de boisson fraîche. La jeune femme savait qu’elle devait se montrer plus gaie mais elle n’y arrivait pas, elle se fatiguait vite ces temps-ci. Son compagnon l’enlaça tendrement et lui recommanda d’aller s’asseoir.
-Je t’avais prévenu Kiran ! Je ne suis qu’un boulet à tirer en ce moment !
-Ne dis pas cela Sharam ! Je suis heureux que tu sois ici avec moi… on ne pourra que se parler par ondes ! Et ce ne sera pas en direct hélas !
Iléna tourna la tête, elle n’aimait pas qu’il lui rappelle que bientôt il la quitterait pour de longs mois et qu’elle accoucherait seule, sans lui. Zabu arriva avec une assiette de petits fours chromazi.
-Je paris que ma vénusienne préférée est affamée !
-Et comment ! C’est horrible ce que je peux engloutir à cause de cet ogre qui se cache dans mon ventre ! Seulement, pendant ce temps, c’est moi qui grossis !
Le trio se mit à rire et Kiran en profita pour embrasser affectueusement la main de sa compagne. Le couple fut, ensuite, extrêmement entouré. Et la soirée continua jusque tard dans la nuit au grand dam d’Iléna qui n’en pouvait plus.

Kiran était partit depuis 2 mois déjà mais il envoyait souvent des nouvelles à la jeune femme par ondes. Ses messages tournaient relativement toujours autour du bébé. Iléna s’inquiétait de ce qu’il ne le verrait pas avant longtemps et le suppliait de demander une permission pour assister au moins à l’accouchement.
Comme d’ordinaire, la jeune femme venait d’entendre le message de Kiran sur ce sujet qui finit invariablement par la mettre en colère.
-Mais pourquoi n’essaye t-il pas ! Cela lui ferait mal de demander cette faveur ? Il dit qu’on la lui refusera mais a t-il même essayé ? Non ! Monsieur préfère rester là-bas, je ne sais où !
La vénusienne s’assit exaspérée et fatiguée. Elle se tint le front en laissant couler ses larmes de dépit. Son regard tomba sur une des fameuses revues dont elle était le principal objet. Elle le feuilleta et demeura prostrée devant une photo la représentant enceinte. La dépression la submergea.
-Je suis une baleine énorme et ça amuse tout le monde ! Et lui, où est-il quand sa Sharam a besoin de lui ? Il fait l’explorateur ! Comme si il n’avait rien de mieux à faire !
Elle jeta le magazine contre le mur avec violence. Sa colère s’abattit sur tout ce que sa main pouvait trouver, elle cassa plusieurs objets de décoration, renversa des meubles. Elle finit par ouvrir brutalement le tiroir fermé à clef du bureau de Kiran et tomba sur un journal qu’elle n’avait encore jamais vu jusque là et qui devait dater de plusieurs mois.
Iléna se calma, intriguée par une partie du titre : sur Vénus. Elle déplia prestement le journal et se figea brusquement d’horreur.
Répression sanglante sur Vénus :
La guérilla bientôt écrasée par les héros de la colonisation !
Les renforts, conduits par le célèbre Foromar Kiran, vont bientôt partir sur notre colonie VH08 prêter main forte aux Foromari Britag et Matiz. On prévoit le retour triomphant de nos troupes d’ici un mois.
« D’ici là, les vénusiens auront compris qui sont leurs maîtres ! » nous rassure le Foromar Britag. Ce dernier laissera ensuite pendant un temps le commandement de la colonie au Foromar Kiran, qui, rappelons-le, a conquit la non moins célèbre Sharam Iléna, d’origine vénusienne. Personne ne peut donc douter de sa capacité à réprimer la rébellion.
Dans l’attente de plus amples informations sur le sujet, nos correspondants resteront sur la colonie rebelle.
Iléna pâlissait à mesure qu’elle lisait. Soudain, son envie de vomir se fit plus forte, elle courut jusqu’à la salle de bain où elle s’effondra. Le choc et la surprise l’empêchait de pleurer.
Une intense désolation s’abattit dans son cœur et elle ressentit une immense douleur qui lui vrillait le ventre. Cherchant l’air, elle s’accrochait avec désespoir au rebord du bac qui servait de baignoire. Elle ne put que gémir en pleurant de douleur.
-Pourquoi ? Mais pourquoi ?
La jeune femme resta prostrée ainsi jusqu’à ce qu’elle retrouve ses forces et que la fureur la submerge.
-Le salaud ! Il m’a trahie ! Le salaud ! Le salaud ! C’est donc pour ça qu’il m’a abandonné ! Il me laisse accoucher seule pour mieux aller massacrer les miens ! Et il ose me dire qu’il m’aime ! Ah ! Mais, c’est ce que nous allons voir ! Je ne resterais pas une minute de plus sur cette saloperie de planète ! Je ne veux pas que mon bébé naisse au milieu de ces traîtres ! Ah ça non !
La jeune femme ne laissa pas le temps à sa colère de se calmer, elle attrapa son manteau, sauta dans son véhicule et se rendit le plus rapidement possible sur la plate-forme de décollage des astronefs la plus proche. Elle s’avisa, sous un déguisement, du prochain départ pour Vénus. Il s’agissait d’une navette-cargo chargée essentiellement de munitions et de ravitaillement pour les troupes.
La vénusienne se fit passer pour un employé du spatioport en prenant un petit carton contre son ventre et réussit à se cacher dans un container assez volumineux pour une femme enceinte avec des vivres pour une semaine. Elle fut autant ravie que furieuse par la courte durée du voyage. Elle arriva sur Vénus en même pas trois jours quand il leur avait fallu une semaine pour l’emmener sur Chroma.
Son container fut entreposé avec les autres dans un entrepôt du spatioport d’Ishtar Terra près de Vénusia.
S’esquiver n’allait pas être facile, Iléna était épuisée. De plus, tout le spatioport était surveillé par une nuée de chromazi armés. Mais la jeune femme retrouva sa détermination. Elle souffla un bon coup et jeta un coup d’œil aux alentours. Il serait tout de même incroyable qu’elle, une vénusienne depuis la naissance, ne puisse échapper à ces occupants étrangers sur sa propre planète.
Son regard se posa sur des gravats et elle eut une idée. S’approchant le plus près possible de l’entrée de service, elle lança une pierre du côté opposé. Comme prévu, le chromaz qui surveillait la porte courut voir de quoi il retournait en appelant des renforts. La voie était libre, Iléna se précipita sur la porte grillagée qu’elle ouvrit sans bruit puis disparut dans un fossé qui la cacha des projecteurs ratissant les alentours. Quand l’ombre reprit ses droits, la jeune femme s’élança en avant, elle se mit à courir jusqu’aux premières maisons de la ville.
Épuisée et gênée par un mal de ventre, Iléna s’appuya contre un mur en tentant de reprendre son souffle.
-Hé ! Vous là !
La jeune femme sursauta et manqua mourir de peur en voyant arriver un chromaz.
-Que faites-vous dehors à cette heure ?
Iléna n’eut pas le temps de réfléchir, elle se mit à courir dans les ruelles de Vénusia poursuivie par le chromaz acharné. Elle finit par se cacher contre une porte, trop épuisée pour continuer. Elle tremblait sans s’en rendre compte. La migraine la prenait, elle crut que sa dernière heure allait arriver en entendant les pas du chromaz s’approcher d’elle. Soudain, la porte contre laquelle la vénusienne était adossée s’ouvrit brusquement et des mains la happèrent. Elle voulut hurler de peur mais une main la bâillonna au même moment. Elle entendit la course du chromaz dehors en même temps que les souffles d’inconnus autour d’elle.
Quand tout fut redevenu calme, la main qui la muselait s’enleva et Iléna entendit un chuchotement contre son oreille.
-Vous avez eu de la chance ! Un peu et vous finissiez dans leur geôle !
-Merci…
La jeune femme retint son hurlement de douleur, elle sentit ensuite un liquide chaud s’écouler entre ses jambes et paniqua.
-Je…je vais accoucher !
-Quoi !
-Je ne veux pas…j…j’ai peur !
-Vite ! Elle était enceinte Kopp ! Portes-là jusqu’au sofa !
-Mais elle va tout nous saloper !
-Fais ce que je te dis ! Ne vous inquiétez pas mademoiselle ! Tout ira bien ! Calmez-vous !
La vénusienne sentit des bras puissants l’emporter et la déposer doucement sur un matelas moelleux. Un craquement se fit entendre et Iléna put voir à la lueur d’une bougie le visage de ses sauveurs.
-Tiens-moi la lumière Kopp !
La jeune femme vit un visage de femme souriant se pencher sur elle lui pour la rassurer, cette dernière lui enleva le bas de son vêtement. Elle courut ensuite chercher des serviettes et revint avec. Iléna respira sporadiquement. La panique l’étouffait et l’homme n’était pas assez bavard pour la calmer.
-Alors ?
-Alors, la petite va avoir son bébé ici ! Comment vous appelez-vous ?
-Iléna.
-Bien Iléna, il va falloir pousser pour expulser le bébé, d’accord ? A trois …
-Mais…mais !
-C’est trop tard pour vous emmener à l’hôpital Iléna !
Iléna acquiesça faiblement, elle avait mal et ne souhaitait qu’une chose : que cela cesse.
L’inconnue aida la jeune femme à se relever et la soutint.
-Kopp ! Pose la bougie par terre et remplace-moi, je dois être là pour réceptionner le bébé !
Le gigantesque vénusien alla se poster à la place de sa compagne qui put se mettre face à Iléna. Au bout de quelques temps, elle s’extasia.
-Allez Iléna, encore un effort ! Je vois la tête !
Bientôt, un cri se fit entendre au soulagement d’Iléna. L’inconnue se releva en souriant avec un nouveau-né dans les bras qui hurlait à pleins poumons.
-Félicitation Iléna ! C’est un beau petit garçon !
La jeune femme pleura de joie en tremblant dans les bras du vénusien et reçu son bébé dans les bras sous le regard ému du couple. Puis, avec délicatesse, l’homme la porta, elle et son bébé, jusqu’à un lit où elle pourrait passer la nuit.
-Merci ! Merci ! Vous m’avez sauvé ! Vous nous avez sauvé moi et mon fils !
-Ce n’est rien Iléna, vous savez bien que nous nous devons de nous serrer les coudes depuis l’invasion…
La jeune femme se figea à ce mot tandis qu’elle regardait son bébé, elle aurait préféré oublier un moment d’où elle revenait.
-Comment je dois vous appeler ?
-Mon mari s’appelle Kopp et moi je m’appelle Poria.
-Poria, Kopp, je ne vous cacherais rien même si vous devez me jeter dehors une fois mon histoire achevée, car je vous demande juste d’écouter mon histoire jusqu’au bout, vous comprendrez peut être ma situation.
Le couple regarda cette belle jeune femme rousse qui parlait avec gravité, ils acquiescèrent en silence et l’aidèrent à s’asseoir. Là, elle leur révéla son identité. Qu’elle était une ancienne guide que les éclaireurs chromazi avaient emmené avec eux, qu’elle les avait suivis par amour pour l’un d’entre eux, celui qu’elle avait guidé dans Vénusia avec sollicitude.
-Voilà près de 3 ans que j’ai quitté Vénus, mon fils est un métisse. Il y a 3 jours, j’ai découvert un journal caché qui m’a ouvert les yeux sur la situation de notre planète. Je n’en savais rien et je le regrette beaucoup car jamais je ne serais alors restée sur Chroma…mais je ne voulais pas abandonner Vénus, ni donner naissance à mon bébé sur cette planète qui me devenait odieuse…
Le couple se regarda, Iléna n’osait pas lever les yeux, craignant de voir l’horreur et l’étincelle de la haine dans ces regards qui s’étaient montrés si doux lors de son accouchement. Elle sentit une main lui étreindre l’épaule.
-Vous êtes revenue, vous n’êtes pas une traîtresse contrairement à ce que vous croyez… ils vous ont tenu dans l’ignorance ce qui vous excuse Iléna…
La jeune femme put alors dire ce qu’elle avait sur le cœur à ces gens si généreux.
-C’est horrible Poria ! J’en arrive à craindre mon compagnon ! Le père de mon fils !
-Il y a plus important…comment allez-vous appeler votre bébé ?
Le changement de conversation de même que le ton calme de la voix de Poria déstabilisa la jeune vénusienne qui comprit ensuite que la femme ne cherchait qu’à la calmer.
-Ilan, je voulais que son prénom soit une contraction du mien et de celui de son père… mais je n’en suis plus très sûre maintenant…
-Vous êtes fatiguée Iléna, il faut vous reposer. Ilan est un très joli prénom, cela lui va très bien. Dormez maintenant.
Poria déchargea Iléna de son bébé et le tendit à son mari pour aider la jeune femme à se coucher. Le colosse avait l’air embarrassé avec son fardeau minuscule, il semblait craindre de le briser. Iléna s’endormit sur cette vision amusante et Poria sourit tendrement.
-La pauvre petite…
-Qu’allons-nous faire Poria ? Il est probable qu’elle va être recherchée quand les chromazi vont apprendre sa disparition, elle détient peut être des informations sur eux…
-Cela est très probable Kopp, Iléna n’est pas qu’une simple vénusienne emmenée par un chromaz amoureux, elle représente pour eux le symbole de leur supériorité sur nous… Ils voudront sinon la récupérer, récupérer au moins Ilan… Il va falloir les cacher ailleurs dès demain !
-Tu as raison, je vais voir si Sauge ne peut pas les aider…

Le lendemain, à l’aube, Iléna, malgré son affaiblissement, se retrouva dans un véhicule avec son fils contre elle. Kopp ne lui avait rien dit sur l’endroit où ils allaient.
Ils sortirent de la ville et rejoignirent la ville voisine : Ishtariola. Là, dans le centre-ville, les attendait une fine jeune femme blonde.
-Voilà Sauge, surtout ne révélez pas votre identité, elle déteste les chromazi, ils ont tué son mari et elle ne sera peut être pas aussi indulgente envers vous que nous.
-D’accord, mais alors comment avez-vous expliqué notre situation ?
-Je lui ai dit que vous étiez recherchée par les chromazi, ce qui n’est pas faux.
Sauge accueillit ses invités avec un immense sourire et fut charmée par le bébé. Elle installa Iléna dans son sofa et demanda à tenir Ilan dans les bras. Ce dernier dormait paisiblement, sage petit ange au duvet noir.
-Tu seras en sécurité avec moi, je te le promets… toi et ton bébé n’avez plus rien à craindre !
-Il s’appelle Ilan et moi Iléna, je suis heureuse que vous nous aidiez si rapidement.
-Ce n’est rien Iléna, c’est normal entre vénusiens, d’ailleurs tu peux me tutoyer, et ne t’inquiètes pas ! Bientôt nous serons débarrassés de la racaille chromaz et nous pourrons oublier jusqu’à leur existence.
La jeune femme ne répondit rien, elle ne voulait pas entamer l’optimisme de Sauge, trop contente d’aider une compatriote en difficulté. Kopp s’en alla, laissant les deux jeunes femmes et Ilan. Le bébé était sage au grand étonnement de Sauge.
-Quel bébé calme ! On ne l’entend pas !
-Il est facile à vivre c’est vrai, et il n’a même pas un jour !
Sauge conduisit Iléna chez elle où la jeune femme put se reposer un peu. Elle fut gré à son hôtesse de brider sa curiosité au cours de la journée, les deux femmes parlèrent surtout d’Ilan et de ce qu’ils feraient une fois Vénus et le système solaire libéré de l’emprise chromaz.
-Quand Vénus aura chassé ces immondes aliens, tout le système solaire fera de même et nous ne les reverrons plus !
-Sauge, je peux être indiscrète ?
-Oui, que veux-tu savoir ?
-Pourquoi détestes-tu tant les chromazi ?
Iléna vit son hôtesse rougir en même temps qu’elle fronçait des sourcils.
-Pourquoi ? Pour la simple raison qu’ils n’ont pas hésité à massacrer tous les nôtres, une simple petite revendication et ces monstres-là règlent tout dans un bain de sang ! Tu trouves cela normal toi ? Comment ne pas les détester Iléna ?
La jeune femme pâlit et acquiesça silencieusement en regardant son fils dormir profondément.
-A mon tour d’être indiscrète… pourquoi sont-ils après toi ?
Une boule se forma dans son ventre et la douleur lancinante qui lui avait piétiné le cœur à la découverte de l’horrible vérité se réveilla. Au bout d’un moment, elle ne put que souffler avec sanglots.
-J’ai été trahie…
Iléna ne rajouta rien d’autre si bien que Sauge crut sa protégée une résistante active de la rébellion et ne posa plus aucune question.

Pendant ce temps Kiran s’inquiétait de plus belle, voilà près de 3 semaines qu’il n’avait plus de nouvelles de sa Sharam. Soit elle refusait de lui répondre par bouderie après leur dernière dispute, soit il lui était arrivé quelque chose. Il avait joint Zabu la veille pour en savoir plus mais ce dernier lui avait révélé, un peu gêné, qu’il n’avait eu aucune nouvelle de la Sharam depuis 3 jours, mais qu’il comptait aller la voir directement chez eux.
Kiran attendait maintenant les nouvelles du journaliste.
-Un certain Zabu demande à vous parler Foromar Kiran.
-Mettez-nous en conversation privée !
-Bien Foromar.
-Zabu ? Alors quelles nouvelles ? Vous avez retrouvé ma Sharam ?
-Foromar Kiran ? Et bien j’ai deux mauvaises nouvelles à vous annoncer…
-Dites !
-La première est que je n’ai pas retrouvé Iléna…
Kiran se mit à pâlir.
-Et la seconde ?
-Je crains qu’elle ne soit plus sur Chroma et qu’elle soit retournée sur Vénus…
-Quoi !
-J’ai trouvé un journal sur la répression vénusienne dans une pièce, jeté par terre, votre appartement était dans un tel état qu’en entrant, j’ai cru à une intrusion ! Tout est cassé, renversé, mais je n’ai compris qu’en voyant ce journal…je pense que la Sharam est retournée sur Vénus aider les siens…
-Ce n’est pas possible ! Elle risque de se faire tuer !
-Je me rends sur VH08 d’ici quelques jours avec votre permission Foromar Kiran, je vous serais plus utile sur Vénus.
-Bien, je vous accorde mon autorisation, je vous envois votre pass d’ici quelques heures !
Kiran était mortifié, si seulement il avait pris soin de détruire ce journal au lieu de le ranger dans son tiroir, cela devait bien finir par arriver depuis le temps. Malgré ses précautions, Kiran avait toujours craint qu’Iléna ne découvre la triste vérité sur la colonisation du système solaire et sur la répression de Vénus. Zabu avait juré en échange de l’assurance d’être le journaliste attitré du couple de tenir sa langue sur ce sujet qui faisait des gorges chaudes et que chaque chromaz avait tenu à garder secret de la belle Sharam.
-Ma maladresse va me coûter cher !
Kiran diffusa le signalement d’Iléna et reçut presque quelques minutes plus tard une réponse.
-J’ai appréhendé une vénusienne qui correspond au signalement Foromar Kiran.
Kiran bondit sur son siège.
-Vraiment ! C’est parfait chromaz Tétula ! Amenez-la moi !
-C’est que…elle a réussi à m’échapper, on a dût l’aider Foromar. Enceinte comme elle l’était, elle ne pouvait courir plus longtemps…
Kiran pâlit à cette nouvelle, il avait envie de secouer le chromaz pour avoir osé faire courir Iléna enceinte jusqu’aux dents et pour avoir échoué à la rattraper. Il se calma.
-Dans quel secteur l’avez-vous perdu ?
-Le secteur B12 Foromar.
-Bien, organisez les recherches, fouillez chaque maison, chaque grenier, chaque cave, que pas un endroit ne soit épargné ! Débrouillez-vous mais retrouvez-la !
La communication se coupa sur l’image d’un chromaz courbant la tête, soumis. Kiran se cacha la tête dans les mains avec lassitude, il avait voulu épargner la vérité à Iléna et voilà qu’elle en était frappée de plein fouet. On frappa à la porte.
-Oui ?
-C’est moi, Britag. Je viens te faire mes adieux ! Je pars pour Chroma dans une heure !
-Entres Britag, j’ai une nouvelle à t’annoncer.
Le chromaz entra avec un sourire complice.
-Ne me dit rien, ta Sharam a accouché ? Alors garçon ou f… ?
L’air désespéré de son frère suspendit la phrase de Britag en plein vol. Ce dernier s’inquiéta et craignit le pire.
-Qu’y a t-il ?
-Iléna a apprit la situation sur VH08, elle est cachée ici…
-Comment ? Iléna est à Vénusia ?
-Oui, j’en ai eu la confirmation par un chromaz qui a voulu l’appréhender la nuit dernière. Cet imbécile l’a poussé à le fuir en courant, je crains que cela ne soit pas bon pour elle…
Britag ne répondit rien, dans sa tête germait déjà un plan pour retrouver Iléna. Depuis le temps qu’il rêvait d’une pareille occasion pour en faire sa sharam. Il rassura son frère et lui offrir son soutien. Il allait rester sur VH08 pour retrouver la célèbre vénusienne. Puis il se retira sur un encouragement et sélectionna sa propre équipe de recherche parmi les hommes de sa garde.
-La Sharam n’est probablement plus à Vénusia. Si on l’a aidé la nuit dernière, elle doit avoir des complices. Il faut que nous la retrouvions avant le Foromar Kiran ! Use de tous les moyens possibles, même la torture s’il le faut, mais je veux la Sharam entre mes mains avant une semaine !
-Bien Foromar Britag !
Britag vit s’éloigner sa troupe d’élite avec satisfaction. Il voyait déjà Iléna lovée contre lui, lui susurrant de plaisantes déclarations. Il pourrait enfin jouir de la possession d’une pareille créature, revenir sur Chroma avec elle à son bras et devenir aussi célèbre que Kiran à son tour. Mais pour avoir la chance d’en arriver là, encore fallait-il attraper la vénusienne.
Revenir en haut Aller en bas
bluemely

bluemely


Messages : 114
Date d'inscription : 03/02/2010
Age : 40
Localisation : dans la lune ^^

Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Empty
MessageSujet: Re: Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante   Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Icon_minitimeLun 6 Déc - 18:19

Bientôt, le milieu de la résistance humaine apprit le retour d’Iléna et des efforts chromazi pour la retrouver. Jan avait bondit à cette annonce, sa sœur, qui avait été enlevée par ces monstres leur avait enfin échappé. Il fallait la retrouver et vite afin de la soustraire enfin de leurs griffes.
-Ta sœur a dû changer ! C’est un piège ! On ne reste pas silencieuse pendant 3 ans pour enfin réapparaître à un moment délicat ! Les chromazi sont en mauvaise posture, ils le savent, nous ne pouvons risquer notre liberté pour une traîtresse !
Jan s’était levé mais son geste fut devancé par Arny Soguacce qui prit l’homme par le col.
-On n’insulte pas une femme qui a crut bien faire en suivant ces salauds avec l’idée de faire un geste pour la paix et la tolérance !
Contrairement à Jan, Arny savait que son amie était partie de son plein gré. Mais le frère d’Iléna refusait l’évidence. Il avait été affecté par la disparition de sa sœur et convaincu que les chromazi l’avaient emmené en souvenir avec la bénédiction des gouvernements.
-Parce que tu ne croies pas toi que cette fille a été conditionnée pendant 3 ans pour nous détruire ? Cela vous paraît-il si invraisemblable ?
-Je ne veux pas que ma sœur souffre de nouveau à cause de nous, les gouvernements l’ont vendu à ces chromazi en échange de leurs soi-disant connaissances et elle nous revient enceinte d’un des leurs, pourchassée par eux, blessée dans son cœur et dans sa dignité de vénusienne car je sais que ma sœur n’a pas pu supporter de nous voir souffrir, seulement, elle ne devait pas avoir les moyens de nous aider jusqu’à aujourd’hui ! Je ne la laisserais pas tomber !
Le conseil approuva en partie, il fut décidé d’aider Iléna, de la cacher sans pour autant l’intégrer dans le mouvement au cas où elle aurait été conditionnée pour les trahir. Les résistants se mirent en chasse, ils savaient pouvoir la retrouver plus rapidement que les chromazi.
Et en effet, Sauge apprit que l’on recherchait activement sa protégée, et pas seulement les chromazi. Sans être tout à fait dans la résistance, Sauge n’en était pas moins un relais d’informations et de personnes. Elle signala la jeune femme chez elle. Aussitôt, ce fut une course contre la montre. Jan arriva chez Sauge et retrouva sa sœur qui lui tomba dans les bras.
-Jan ! Oh ! Mon Jan ! Je suis si heureuse de te revoir ! Cela fait une éternité !
-Iléna, enfin je te retrouve !
-Hé les amoureux ! Va falloir penser à partir maintenant !
Jan et Iléna rirent tout les deux de la méprise de la jeune vénusienne.
-C’est ma sœur, mais tu as raison, nous devons partir sur le champ, et toi aussi Sauge ! Les chromazi ne vont pas tarder à me suivre !
Iléna enlaça son hôtesse qui ne put s’empêcher d’embrasser le petit Ilan en pleurant.
-D’où sort ce bébé ?
Jan posait la question tout en soupçonnant la réponse, mais il voulait être sûr. D’ailleurs, il vit sa sœur pâlir et cela confirma ses doutes. Elle profita que Sauge soit dans la maison pour lui murmurer :
-C’est mon fils, Ilan, que j’ai eu avec Kiran…
-Le Foromar Kiran ?
-Oui, Kiran est le chromaz que j’avais guidé la toute première fois qu’ils sont arrivés sur Vénus, tu te souviens ?…j’en arrive à regretter ce jour… Jan, Sauge ne m’a pas tout raconté, j’ai loupé 3 ans où j’ai été tenu dans l’ignorance sur Chroma. Je ne lui ai rien dit sur moi par précaution de sorte qu’elle m’a parlé de certaines choses qui me sont inconnus mais pas de tout…
-Que veux-tu savoir Iléna ?
-Tout ce que j’ai raté depuis mon départ pour Lanzi il y a 3 ans jusqu’à avant-hier où je suis revenue.
Et Jan lui révéla tout ce qui avait été soigneusement caché à Iléna quand elle était sur la planète Chroma. Comment les chromazi s’étaient emparés des planètes du système solaire une par une. Comment après une petite révolte de contestation, ils avaient assassiné l’ambassadeur martien de Vénus et les principaux dirigeants humains installés sur les colonies et sur Mars. Comment ils avaient installé leur occupation pesante et comment ils comptaient s’imposer définitivement. Avec forces de détails, Jan raconta tout à sa sœur qui en pleura de culpabilité.
-Et Arny, ils ne l’ont pas assassiné avec son père tout de même ?
-Non, il nous a rejoints, tu le verras bientôt !
Cette simple bonne nouvelle illumina le sombre sentiment de désolation qui étreignait le cœur d’Iléna. Mais elle ne se sentait pas mieux pour autant. Brusquement, Jan lui enjoignit de se baisser sur le champ.
-Il y a des chromazi dans le coin, il ne vaut mieux pas qu’ils te voient…ils ont probablement ton signalement.
Iléna se terra au font du véhicule et retint son souffle. Heureusement, ils ne furent pas arrêtés. La jeune femme se releva moribonde.
-Je me sens pitoyable…
Jan détacha un instant son regard de la route pour le poser sur sa sœur, il la trouva changée. Un air plus grave, plus mûr, un regard fatigué aussi.
-Ne dis pas cela ! Tu n’es pas responsable !
En arrivant dans le logement qui servirait de cachette à Iléna, cette dernière retrouva avec joie son ancien prétendant : Arny Soguacce.
-Bienvenue trésor !
-Arny ! Oh ! Comme je suis soulagée de te voir ! Jan m’a appris pour ton père…je…je suis désolée.
-Tu n’y es pour rien Iléna, tu ne pouvais pas t’imaginer que ces monstres à face humaine viendraient pour envahir le système solaire.
-J’aurais dû t’écouter, tu l’avais pressentit pourtant, je n’ai pas voulu te croire et voilà le résultat !
Arny l’attrapa par les coudes.
-Regardes-moi Iléna ! Je t’interdis de te sentir coupable de quoi que ce soit, tu es une victime, comme nous !
Au même moment, Ilan se mit à pleurnicher dans les bras de Jan.
-Qu’est-ce que…?
-C’est Ilan, mon fils.
Arny vit la jeune femme se détacher de lui pour s’avancer vers le bébé qui pleurait. Elle le prit avec une douceur et une tendresse qui intrigua Arny.
-Je suppose que ton alien en est le père ?
Iléna leva un regard plein de douleur sur son compagnon et acquiesça silencieusement.
-Heureusement, c’est à toi qu’il ressemble…
Cette simple phrase fit retomber la tension qui avait commencé à naître. Iléna et Jan se mirent à sourire et Arny en profita pour s’approcher d’Ilan et le prendre dans ses bras avec délicatesse.
-Nous en ferons un bon vénusien et d’ici quelques années, tu pourras être fier de ton fils Iléna !
-Il faudra veiller à ce qu’il ne soit pas retrouvé par son père d’ici là Arny ! Ma sœur est recherchée, mais ils la croient encore enceinte, cela nous donne une semaine d’avance environ mais il ne faut rien risquer et profiter de leur ignorance !
-Je vois…Iléna, tu vas d’abords changer de couleur de cheveux, ensuite, il va te falloir être forte, nous allons cacher Ilan dans un autre endroit dès que possible…
-Je refuse Arny ! Ilan restera avec moi ! C’est mon bébé !
-Un bébé convoité aussi par son père Iléna ! Ils n’hésiteront pas à te tuer une fois le petit récupéré, n’en doute pas !
-Kiran ne me ferait pas de mal !
-Lui peut-être mais il n’est pas le seul chromaz sur Vénus et il n’a pas tout les pouvoirs ! Si on veut protéger Ilan et te protéger en même temps, il faudra vous séparer ! Vous êtes trop voyants ensemble !
-Si je change de couleur de cheveux, on me prendra pour n’importe quelle mère vénusienne !
-Arny, pour l’instant, contentons-nous de lui teindre les cheveux, nous verrons le reste plus tard !
Et ainsi, Iléna, de rousse devint brune. Le changement lui donnait un autre aspect, plus fin et plus délicat. Son regard semblait plus grand et devint aussi encore plus énigmatique par son nouvel éclat.
-Tu as l’air plus fragile ! Ce que tu es émouvante ma belle !
Arny prit les mains de sa compagne et les embrassa avec ferveur. Ce comportement fit rougir Iléna qui se dégagea bien vite.
La vie reprenait, la jeune femme pouvait sortir de nouveau en faisant attention et en étant toujours accompagnée. Mais Iléna était triste à l’idée que son fils ne connaîtrait jamais la liberté avant la chute des chromazi.
-Ce n’est pas le seul bébé à être né ce mois-ci Iléna, ne t’inquiète pas, dès qu’il sera plus grand, il pourra aller et venir comme les autres.
Jan essayait de la rassurer, elle le savait mais elle doutait qu’il ait raison. Il se passa une semaine quand, la jeune femme voulu rendre visite à ses premiers sauveurs : Kopp et Poria. Elle trouva la porte et les volets fermés et s’inquiéta. Elle décida de frapper à la porte voisine et attendit un bon moment avant que celle-ci ne s’entrouvrit légèrement.
-Qu’est-ce que vous voulez ?
-Pardonnez-moi madame, mais est-ce que vous savez où Kopp et Poria, vos voisins, sont partis ?
-Ils ont eu le malheur de vouloir aider une résistante vénusienne recherchée par les chromazi. Quand ils ont fouillé tout le secteur, il y a eu des dénonciations et du coup, zou ! Embarqués pour interrogatoire ! Ils n’ont toujours pas été relâchés ! Maintenant allez-vous-en !
-Merci madame…
Iléna courut jusqu’à son logement et s’effondra sur le lit en pleurant. Ilan se réveilla et se mit à pleurnicher à son tour mais sa mère était bien trop malheureuse pour s’occuper de lui. Arny les trouva ainsi en rentrant et s’inquiéta. Il se précipita sur Iléna puis prit ensuite Ilan qui criait de plus belle avant d’obliger la jeune femme à tout lui raconter.
-Ils nous le payeront Iléna ! Je te jure qu’ils nous le payeront !
Arny s’occupa du bébé pendant qu’Iléna dormait. Il rejoignit ensuite ses camarades dans leur planque. Jan l’arrêta.
-Comment va t-elle ?
-Elle va bien et le petit aussi…
Derrière eux, une voix forte se fit entendre.
-Bon ! Si vous le voulez bien nous avons à traiter des choses plus importantes que vos affaires de famille !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Empty
MessageSujet: Re: Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante   Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Filles de saison : l’automne d'Iléna la battante
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Rôles plays fantastiques :: Romans :: Bluemely-
Sauter vers: